samedi 31 décembre 2011

Jour de ménage

Je ne sais pas vous mais moi j'ai crée dans mes favoris internet un dossier que j'ai intitulé "liens en attente de billet". J'y mets tous ce qui m'interpelle dans l'actualité en attendant l'éventualité de l'utiliser pour un billet. 

Aujourd'hui j'y ai fait un peu de ménage et j'ai trouvé quelques perles plus ou moins sérieuses que je n'ose pas foutre à la poubelle. Et comme je suis plutôt de bonne humeur, je vais vous en faire un petit résumé en espérant que vous en tirerez une quelconque utilité. 

Je dépose en quelque sorte mes encombrants du dernier Samedi de l'année.

Licencié pour avoir rendu service à un handicapé : juste un article pour dire que les intouchables c'est vraiment comme dans la vraie vie ...

Le père noël passe aussi dans les centres de rétention : le ministre de l'intérieur offre des tours de manège gratuits dans des vrais avions pour les touts-petits africains.

Le prince n'investit pas que dans le parc : pour le prix d'un joueur international, il s'offre une carte de bienfaiteur auprès d'une certaine jeunesse immigrée des banlieues.

Millionnaires et subventionnés : enfin le maire de Paris a compris que l'argent du contribuable parisien pouvait servir à autre chose qu'à payer des putes de luxe à des footballeurs crétins.

Tous ensemble, tous ensemble ouais : faut croire que le front national commence doucement à trouver ses connecteurs avec Israël : unis dans la même haine, faisons table rase du passé. Jean Marie devient un détail de l'histoire.

Le BTP au secours de la droite israélienne  : ça me rappelle le titre d'un de mes inoubliables billets : merde y a plus de Nutella, je vais voter FN alors ! L'histoire du petit bouffi à qui trop manger de sucres, file des vers à l'œil de bronze.

Jamais sans mon ruban tricolore : sinon le récalcitrant aurait su qu'il fallait qu'il cède la place à la première grognasse venue. Heureusement que nos juges sont moins cons et ont décrété que les élus du peuple ont le droit d'admirer mon cul en technicolor si des fois leur prenait l'envie de me faire chier.

La société des loisirs gagne le continent asiatique : pendant la crise en occident, une famille de chinois s'offre un tour de quatre minutes de manège spatial à un million de dollars.  Et si le petit chope le pompon, un tour gratuit ?

Nouveau débouché dans le BTP : après le charcutier spécialisé dans les faux nichons, voici le maçon qui rêvait de faire fortune dans le lifting fessier discount. On peut dire que les américaines ont un cul en béton !

Voilà, à présent que ce dossier est vide je me rend compte que finir l'année avec un billet aussi débile présage d'un beau paquet de conneries à venir. Soyez prudents ce soir.

jeudi 29 décembre 2011

Mort de Jong : 3 jours de deuil place des Vosges

Ah la Corée du Nord, son bureau de coopération culturelle française et ses fromages de chèvre suisses. 

On croit naïvement que ce pays est l'un des plus fermés au monde alors que pas du tout vous dira le premier banquier Suisse venu. Car en effet, à l'instar des grandes et honnêtes fortunes colombiennes et libyennes, quelques milliards de dollars nord-coréens ont trouvé refuge dans ce pays si propre et si neutre.

La confédération a été une généreuse terre d'accueil pour les fils des leaders illuminés de cette grande démocratie, d'ailleurs l'article nous rapporte la croustillante anecdote des vacances des Kim au bord du Léman et qui repartent avec un million d'euros en montres de luxe. Étrange cet engouement des petits teigneux pour les grosses montres de luxe, vous ne trouvez pas ?

Bref, pendant que son peuple crève la gueule ouverte, le grand Jong Il et la France en tant que grande nation culturelle, ont inauguré de concert un bureau de coopération  grâce au vibrionnant Jack Lang lorsqu'il faisait encore sa danse du ventre à un Sarkozy en pleine crise d'ouverture. Bureau qui, comme on l'imagine, deviendrait un guichet stratégique pour la France pour vendre rafales et centrales à la première éclaircie au niveau des relations internationales.

Cela dit, pour vendre du nucléaire au père Jong, on n'a pas attendu les français. De l'autre côté des alpes, un fameux ingénieur atomique et ses fils s'ingéniaient à aider Kim à perfectionner son arsenal nucléaire, dans un grand élan humanitaire comme seule la Suisse en est capable. Ce grand bienfaiteur de l'humanité s'emploie à fabriquer des ennemis au monde occidental en fournissant la technologie de l'armement nucléaire au Pakistan et à la Corée du Nord.

Et dire que ces ingrats n'ont même pas invité Jack à PyongYang pour les funérailles.

mercredi 28 décembre 2011

Un soutien de poids

Gérard Depardieu refait parler de lui, non pas en déféquant sur son siège de première classe, mais en officialisant son soutien pour le président sortant (à coup de pieds dans le derche) .  

"Ce sera sans doute vers lui que j'irai" a sobrement commenté l'éléphant de la pensée politique. La droite se prend un monument dans les valseuses ! Après Mireille Mathieu et Bigard, voilà donc un soutien de poids qui vient renforcer le cirque Sarkozy et faire pendeloques à Douillet.

L'irruption de l'Obélix de souche dans la campagne sarkozienne fera un bon pendant récréatif au très sérieux quadrillage en règle des institutions judiciaires et policières opéré en ce moment par la junte au pouvoir. Les postes clés sont donnés aux plus proches afin de circonvenir à tout éventuel scandale touchant au candidat sortant et ce dans une indifférence généralisée qui n'est pas seulement due à la trêve des confiseurs.

La mise en place d'un tel rempart montre à quel point la présidence est fébrile sur les affaires en cours. Pendant que les perspectives les plus sombres sont signalées par les experts, les moyens de l'état, une fois encore, sont mis au service de la protection d'un clan et de la réélection de son champion.

Espérons que Gérard ne vomira pas sur le beau parquet Élyséen lorsqu'il sera invité à dîner par sa nouvelle idole.

mardi 27 décembre 2011

L'UMP pour le partage du travail

Il n 'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis et à l'UMP ils ne le sont pas qu'à moitié.

Fort de cette maxime, le parti de droite revisite toutes les réformes ineptes qu'il a mises en place depuis cinq ans avec une conviction qui force l'admiration.

Le président et sa troupe de comiques reviennent sur presque tout en nous mettant au défi de prouver qu'ils ont un jour pensé le contraire. Bref un retournement de veste contraint mais non-assumé à quelques mois des présidentielles.

Les derniers chiffres du chômage sont accablants et permettent à un Xavier Bertrand débordé par les scandales sanitaires à répétition, de faire un 69 idéologique (une sorte de tête-à-queue) en décrétant qu'à partir de dorénavant le partage du travail est la bonne idée. Il est prêt à soutenir l'idée même d'une réduction du temps de travail sans forcément une perte de salaire ! Bref la droite veut faire plus fort que le PS et ses 35h : les 30, voire les 20 heures de travail hebdomadaires.

Le mois dernier seulement, dans une énième grimace, le clown en chef répétait en tapant des poings que la crise mondiale c'est à cause des 35 heures et que les socialistes sont des irresponsables car le travail NE SE PARTAGE PAS !

Soixante mille chômeurs plus tard et voilà qu'on veut faire croire au monde entier et à ces 5 % d'électeurs qui font la différence et qui ne savent pas encore avec quel doigt ils vont se gratter le derrière,  que le travail partiel serait une solution intéressante pour baisser le taux de chômage. 

Allez encore quelques semaines à patienter et Fillon déclarera la main sur le cœur que la réforme des retraites a été mal comprise et qu'en réalité,  partir à 60 ans serait une bonne solution pour permettre de baisser le taux de chômage de quelques points.

Et nous serons priés de croire que l'idée révolutionnaire émane du cerveau sur-dimensionné de notre guide éclairé.

Les nouveaux combats


Ahurissant ce reportage montrant des scènes d'émeutes aux États-Unis, bousculades et même usage d'armes à feu à l'occasion de la sortie programmée d'une ... paire de baskets !

Il y a quelques années, les premiers jours des soldes étaient illustrés par des reportages montrant une joyeuse mais impitoyable bataille rangée de bonnes femmes plutôt BCBG qui se chicornent autour d'un rayon de lingerie de marque ou de vêtements de luxe. Des scènes cocasses qui vous faisaient doucement sourire, apportant à juste titre, davantage de grain au moulin toujours vigilant du machisme ambiant.

Ensuite sont venues les scènes de cohue devant les rideaux des hypermarchés et le top départ des courses poursuites dans les rayons, surtout d'électroménager et d'appareils technologiques, pour célébrer le premier jour des soldes. On y voit des gens pour la plupart de milieux moyens ou pauvres qui courent et se bousculent pour mettre la main sur l'appareil désiré qu'ils ne pouvaient se permettre de payer au prix fort. Le consumérisme poussé dans ses limites les plus grotesques, la possession de la chose au dessus de tout autre impératif humain : la pauvreté, la plus mauvaise, celle générée par la crise du pouvoir d'achat.
Une autre catégorie de messe de minuit qui réunit dans un souffle, presque dans une sorte de communion païenne, les adeptes d'une nouvelle religion : l'Apple . Ses disciples se retrouvent la nuit devant les magasins spécialisés, réunis là par un instinct étrange, fidèle à l'appel de leur gourou Steve Jobs, attendant fébrilement l'ouverture nocturne de leur temple pour toucher du doigt leur Graal en plastique. Chaque sortie est mondialement orchestrée et scénarisée comme une superproduction de Hollywood et les caméras du monde entier sont de sortie pour annoncer la naissance du dernier produit de la marque fabriqué en Chine.

Aujourd'hui le grotesque est poussé à son paroxysme avec cette sortie mondiale d'une paire de pompes signée par un basketteur à la retraite et fabriquée par une marque notoirement connue pour avoir fait travailler les chtinenfants asiatiques...mais qu'importe ! La fièvre acheteuse est là et la crise on s'en torche.

Piètre image d'une société crasse et finissante dont les multinationales ont confisqué le libre arbitre et programmé les combats. Demain on les verra courir pour un tube d'aspirine ou une paire de lunettes et on trouvera ça normal. Connards !

samedi 24 décembre 2011

Sarko replonge dans le bénitier

Je vais finir par demander du pognon au Figaro à force d'y faire des liens. 

Mais comme disait l'autre (d'ailleurs c'est qui cet autre à qui on colle sans aucune précaution les sentences les plus hasardeuses ?)  : " il faut donc connaître la façon de penser de son ennemi pour mieux le ridiculiser" ... enfin un truc de ce genre.

Le canard en ligne de l'avionneur en rafale nous en apprend des belles : figurez vous que le président a invité à dîner avant-hier,  une palanquée de prêtres sous les ors républicaines et néanmoins laïques de l'Élysée. Carla portait-elle sa superbe mantille signée Christian Lacroix ?

La veinarde plumitive qui a reçu l'extrême grâce de nous faire cette chronique nous dresse un portrait des plus dévots de notre petit-fils aîné préféré de l'église. Le béni (ouioui) a exprimé  à l'occasion de ce souper monacal sa vive inquiétude sur le sort des chrétiens d'Orient et montré l'étendue de sa  toute nouvelle culture et combien profonde était devenue sa pensée sur les grandes questions de la foi et de l'espérance. 

Extraits :


La voilà donc la vraie raison pour laquelle il veut à tout prix rester président : c'est un appel spirituel, un devoir mystique, que dis-je ... une mission divine !

En attendant que notre président en peau de chanoine ne prenne l'habit de burne pour devenir cénobite, nous apprenons dans la foulée que cette crise de vocation n'est qu'une énième tentative de récupération politique pour 2012 dûment (et chèrement) conseillée par l'éminence grise Camille Pascal dont on apprend qu'il se fournit en chaussettes exclusivement chez Gammarelli, manufacturier officiel du Vatican, ce qui constitue une preuve absolue de la compétence du zig en la matière, d'une part, et un truc dont on a strictement rien à foutre d'autre part.

La bonne vieille droite nous revient parfumée à l'encens,  à la vieille culotte de chaisière et à la moisissure des vieilles pierres, elle nous rejoue la chute de Constantinople en plein vingt et unième siècle en continuant à brandir la peur du sarrasin pour quelques milliers de bulletins dans l'urne.  Y pas à dire, Sarko c'est vraiment un président moderne.

Alléluia !

* Je profite de ce moment de grâce et de foi pour vous souhaiter à tous de bonnes fêtes et d'avoir une pensée pour ceux d'entre nous qui vivent des moments difficiles. A tous merci !

Alter Oueb 

vendredi 23 décembre 2011

Ach ! Sehr gute fondue savoyarde

Colossale mais tellement hilarante cette affaire dans laquelle est impliqué un bon député de droite anglais bien propre sur lui et dégagé derrière les oreilles. 

Le représentant du people de la bonne couine a été filmé en loucedé dans un restaurant tout ce qu'il y a de plus  français, accompagné de joyeux lurons déguisés en officiers nazis le 3 décembre dernier. 

Rien ne vaut les sommets alpins et leur bon air pur pour enfin  réconcilier l'Europe.

Apparemment rien de très choquant lorsqu'on observe la scène : un restaurant tout ce qu'il y a de plus cosy et select, lumières tamisée et ambiance feutrée. On voit la serveuse se mouvoir avec légèreté entre les tablées joyeuses, servant du vin par-ci et déposant gaiement quelques victuailles par-là, le tout dans un joli ronronnement familial entrecoupé de chants ... à la gloire d'Hitler  (?)

On apprend que la propriétaire du restaurant compte tout de même déposer plainte pour incitation et provocation à la haine raciale après avoir indiqué qu'elle avait courtoisement mais fermement retiré aux sales british gosses leurs insignes et autres croix gammées. Objets qu'elle a naturellement rendus une fois l'addition réglée. Le client est roi.

On se demande juste pourquoi avoir attendu 15 jours et la publication de la vidéo en Angleterre pour saisir la justice ... alors qu'il aurait fallu juste passer un coup de fil à la police. D'autres l'auraient  bien fait pour aider des Roms à trouver leur chemin.

Le vilain petit nazillon anglais s'appelle Aidan Burley. Il a exprimé ses plus profonds regrets et a formulé des excuses sur ... internet en jugeant ses actes comme inappropriés . Ce joli terme typiquement anglo-saxon est souvent utilisé par les politiques (Clinton, DSK ...) lorsqu'ils sont pris en flagrant délit de main dans la culotte. 

Ça minimise le geste sans le qualifier vraiment et ça finit par une petite tape et quelques petites rodomontades.

Rien de grave en somme.

jeudi 22 décembre 2011

Le charcutier de la république

Arte proposait hier un documentaire très édifiant sur la présidence de Sarkozy vue par des correspondants de journaux étrangers. Un film violent qui nous met devant nos faiblesses et qui nous donne un mauvais goût de lendemains honteux.

En écho à cette piqûre de rappel, j'ai trouvé ce matin ce gros titre sur un canard en ligne : scandale des prothèses, le fondateur de PIP était charcutier.

Je ne reviendrai pas sur le côté burlesque du charcutier qui, en bon spécialiste en viandes qu'il est, devient leader dans la fabrication de prothèses censées redonner forme à une viande avachie  (80% de chirurgie esthétique).  Seulement signaler par ce téléscopage d'événements que finalement, nous vivons dans un pays formidable quoiqu'en disent les mauvaises langues. Un pays de cocagne où tout le monde a droit à sa chance, un pays offrant des opportunités incroyables pour faire surgir les talents les plus inattendus.

Comment un type qui avait été charcutier se retrouve à la tête de la troisième marque mondiale de la fabrication de matériel médical d'implantations sans que cela ne gêne personne ni n'attire la curiosité du monde médical : résultat un scandale sanitaire sans précédent dont les conséquences commencent à peine à être effleurées.

Pareil pour notre président : comment un type dont le CV était connu de tous, n'a pas suscité la moindre curiosité ni le moindre questionnement sur son aptitude à diriger un grand pays : même pas diplômé, juste médiocre capacitaire en droit (10/20), a redoublé sa sixième, recalé de l'Institut Politique, avocat d'affaires spécialisé dans le contentieux immobilier (expropriations) et pour couronner le tout : soigneusement parrainé par Charles Pasqua. 

Résultat : cinq ans de pouvoir et un bilan scandaleux. Il a réussi à mettre à bas tous les contre-pouvoirs qui  assurent à un pays sa place parmi les démocraties : presse, justice et syndicats. Il a détruit le lien solidaire qui unit la nation aux citoyens. Un charcutage en règle dont nous n'avons pas encore commencé à  sentir les conséquences.

Scandale en France : le président était un cancre pistonné et un incapable.

mardi 20 décembre 2011

Prenez une plume et mettez vous à nu

Moi vous me connaissez, dès que je lis un titre pareil, je ne peux pas m'empêcher de penser "plume au cul et samba à Rio". Mais à bien parcourir l'article, on se rend compte que le Brésil ne sera pas la prochaine destination vacances de notre président.

Il s'agit de plume pour écrire une lettre d'amour aux français. Une lettre de mea-culpa, une lettre pour implorer la pitié des français et leur pardon. 

Pardon d'avoir menti, d'avoir promis, d'avoir merdé, d'avoir refauté, insisté, enfoncé le clou dans le furoncle, profité et rementi. Pardon d'avoir pavoisé, paradé, méprisé, raillé. D'avoir appauvri, fustigé et stigmatisé. Pardon d'avoir triché, favorisé, défavorisé, dévalorisé. D'avoir négligé et abandonné, maltraité et brutalisé. Pardon d'avoir dramatisé, dénaturé et profité, angoissé et déçu.

Mais promis juré, je promets de ne pas recommencer, c'est une promesse ... c'est promis.

Maintenant qu'on se connaît bien, vous n'allez pas me lâcher ainsi, vous savez comment je suis et vous vous en êtes accommodés pendant cinq années. C'est quoi cinq années dans une vie ? Rien. Gardez-moi s'il vous plaît ! Vous n'allez quand même pas prendre quelqu'un que vous ne connaissez même pas ! Un type qui n'a jamais été président avant. 

Voilà un petit extrait qui illustre tout à fait l'idée que se font les communicants de l'Élysée des citoyens français : admirez la belle mentalité ! 

"Et en plus, il s'est mis à nu devant nous.” Les Français aiment faire souffrir ceux à qui ils ont tout donné, en les portant à la présidence de la République.»

J'espère que les Français sauront apprécier  cet argument de campagne à sa juste valeur le moment venu et voteront en conséquences.

Le retour des jaunes

Fidèle à sa tradition légendaire, la droite va faire donner la charge pour briser la grève des personnels de sécurité dans les aéroports français. 

Afin de soutenir un patronat  inflexible et incapable de communiquer avec ses salariés autrement qu'à coups d'ordonnances et de mépris, le gouvernement français promet de remplacer les grévistes par la police nationale

Une fois de plus, l'état met ses moyens à la disposition des intérêts patronaux sensés relever du domaine privé, enfreignant ainsi tous les codes du libéralisme et du capitalisme qu'il a aidé à mettre en place. Guéant voudrait, à l'occasion d'une grève, nationaliser la sécurité dans les aéroports.

La droite retrouve ses vieux réflexes anti-syndicaux et saisit l'occasion pour fustiger et remettre en cause le droit de grève en ressortant la lune du service minimum pour retrouver un second souffle au niveau de l'opinion publique. 

Martine Aubry rappelle à juste titre que la droite ne sort ses accents poujadistes anti-grèves que lorsqu'il est trop tard. On la voit s'activer à éteindre le feu en envoyant des médiateurs par ci, et des matraques par là montrant ainsi son incapacité maladive et psychologique à négocier en amont pour trouver des solutions qui permettent à tous de sortir par le haut. Lamentable et méprisant !


Extrait de : Les jaunes, un mot-fantasme à la fin du 19è siècle de M. Tournier, lexicologue.

Chaaaaaargez !

lundi 19 décembre 2011

L'UMP : le parti qui ne connait pas la crise

Le parti présidentiel compte faire bon usage des sommes économisées sur la campagne électorale déguisée que mène son champion et son annonce de candidature tardive qui lui permettront de faire passer ses déplacements sur le budget déjà déficitaire de la nation. 

Dans une indifférence générale, l'UMP se paye un nouveau QG de campagne flambant neuf rue de Vaugirard à 40 millions d'euros !

L'organe central du parti annonce la nouvelle avec une discrétion et un charme de rosière.


Comme c'est charmant et tellement bien dit ! 

Nous sommes décidément loin de la droite décomplexée qui rutilait grand prince. L'UMP a ses vapeurs ! D'ailleurs comme pour apporter la preuve de cette révolution culturelle, Pécresse a pris une décision des plus énergique et volontariste en supprimant les petits fours, remplacés par des galettes lors des prochaines agapes ministérielles, rien de moins. Un geste politique fort qui réconfortera les marchés et qui apaisera les agences de notations qui nous menacent de dégradation. Trop forte Valérie !

Dans la foulée, nous apprenons que le QG du candidat socialiste a été définitivement installé avenue de Ségur et qu'il s'agit des anciens bureaux du Haut Commissariat aux Solidarités dont le bailleur est la caisse de sécurité sociale des mines. Tout un symbole.

Tout est question de symboles dans une campagne électorale, et dans ce cas précis, on se rend compte une fois de plus que la droite, fidèle à ses travers, ne peut s'empêcher de faire dans l'ostensible et continuer à mener grand train au frais du contribuable tout en jouant l'hypocrisie et la démagogie.

Kim : jamais deux sans trois

L'année 2011 aura été néfaste pour les trois personnages les plus emblématiques des vingt dernières années. 

Ben Laden a été en toute logique, pris par ceux qui le pourchassaient depuis l'attentat du World Trade Center. Sa mort a mis fin au mythe du chef du terrorisme mondial, laissant l'activité aux mains de quelques groupuscules plus versés dans la chasse à la rançon qu'à une soit-disant guerre des civilisations que seuls Bush et Sarkozy continuent à croire.

Kadafi a été pris et tué par les siens. Le printemps arabe lui a été fatal mais il est convenu qu'il contribuerait au prochain en faisant pousser quelques tiges de pissenlit au dessus de sa tombe. Sa chute avait été précipitée et aidée par ses anciens supporters pris d'un accès soudain de démocratie et de morale politique.

Kim vient d'avaler son bulletin de naissance, mais de sa belle mort. Son peuple trop affamé, n'a pas eu la force nécessaire  pour le déboulonner. Kim n'avait pas non plus assez d'amis pour aider à la faire tomber ... dommage.

Finalement, ce fut une bonne année pour la démocratie même si elle finit en crise économique. Nous attendons avec impatience 2012 pour voir la suite en Syrie, Russie et Chine. Peut-être qu'après cela, nous pourrions entrevoir un petit peu d'espoir pour l'humanité et la démocratie dans le monde.

samedi 17 décembre 2011

Arnois Baybourg Vs Franaud Monterou

Arnaud Montebourg semble se préparer à une carrière politique façon Bayrou dans le sens où il démarre sa pratique dans le déni et le refus de ses parents putatifs. Le centriste le fait par rapport à la droite libérale, le socialiste en faisant chier maman Martine et papa François en revendiquant sa liberté de ton.

Les deux hommes déjà physiquement proche par la taille des oreilles, trouvent davantage de ressemblance par leur tendance à avoir la tête qui enfle. Ils ne peuvent plus passer les portes à cause de leurs 15% d'électorat virtuel et comptent bien en profiter en le criant sur tous les toits.

Arnaud ne cesse de trublionner dans son petit coin en adressant une lettre incendiaire à la première secrétaire par-ci et à aller à contre-courant sur le projet du candidat par-là. L'illusion de ses 17% aux primaires  l'autorise, du moins le pense t-il, à polluer allègrement la campagne du PS sans tenir compte d'une opinion publique fragile dont le moindre coup de vent risque de faire basculer les faveurs électorales. En un mot, Arnaud en fait trop.

A force de jouer perso en critiquant sa gauche et sa droite, il se retrouvera au centre comme l'éternel troisième homme condamné à léguer son 15% au premier second tour venu. Le verbe haut, la vergeve brillante, il se retrouvera à poil : une main devant une main derrière.

Ses sorties verbales sont scrutées à la loupe et fournissent toujours à la droite matière à dégoiser et à la gauche de se mettre dans la défensive, situation épuisante et toujours à l'avantage de l'attaquant . Encore quelques étincelles et il deviendra prévisible : on ne lui tendra les micros qu'avec la certitude qu'il va créer le buzz : faire rigoler la droite et enrager ses petits camarades. Son message sera définitivement brouillé.

2017 c'est encore loin et les sondages de demain ne sont pas ceux d'hier (phrase qui ne veut rien dire).  Arnaud n'est pas légataire universel de son petit 17%, d'autant plus qu'il faudrait qu'il le relativise et le rapporte à l'ensemble des gens qui ont voté aux primaires seulement. Alors Arnaud, prends toi quelques jours de vacances puis attrape une rame et suis le mouvement, on a une élection à gagner.

vendredi 16 décembre 2011

Jeunes pops : le pois des maux

La campagne du non-candidat de l'UMP reprend des couleurs grâce à l'activisme efficace de ses jeunes militants. 

Ainsi, un tract savoureux rédigé par quelques conseillers de l'Elysée dont le tarif horaire rendrait jaloux n'importe quel ténor du barreau, a été soigneusement donné à colorier à la section scrogneugneu des jeunes pops de Versailles. 

Je passe sur les approximations et sur certains petits mensonges (faudra d'ailleurs penser à aller vite fait à confesse pour se mettre à jour) que les rédacteurs ont délibérément tracé au gros néons pour attirer la morne attention et faire lever la lourde paupière du premier pilier de bar lepéniste venu.

Je voulais juste vous signaler la grosse faute d'orthographe que j'ai entouré à la main (sur le modèle Jegoun) et rappeler que Guéant, ultime rempart identitaire de la vraie France,  donnait dernièrement sa vision de l'immigré idéal : propre sur lui, sur-diplômé mais pas trop, pouvant justifier des ressources d'un prince Qatari, capable d'avaler un jambon-beurre-ballon de côtes devant huissiers. De plus, il le veut poli, gentil , respectueux des coutumes françaises et parfaitement trilingue.

Je vois qu'à l'UMP on a l'exigence très sélective.

Clique sur l'image pour agrandir.

jeudi 15 décembre 2011

Droite : l'impossibilité d'un bilan

L'affaire qui devait faire pschiit a fait tout de même un petit boum  dans le landerneau politique droitier français. Raoult est bien le signe que cette droite est malade pour avoir trop pratiqué le pouvoir dans notre pays et qu'il est grand temps pour que cela cesse. Il s'insurge contre la décision de justice et exprime ouvertement sa "honte pour la justice de son pays". On aurait aimé l'entendre sur d'autres affaires concernant ses petits camarades.

Qu'est-ce à dire ? Une justice qui fait le tri entre le bon et le mauvais délinquant ? Une justice de classe ? Ou bien une justice siglée UMP ?

La droite s'arrogerait-elle l'impunité judiciaire comme un droit divin ? A force de voir la droite utiliser tous les recours possibles dans les affaires dites sensibles afin d'en retarder au maximum la sortie dans les tribunaux, le citoyen a de plus en plus le sentiment d'être trompé : pas de démocratie sans justice.  

Empêcher le rapporteur de la mission parlementaire sur l'attentat de Karachi de prendre parole au cœur de l'assemblée nationale, par exemple, révèle assez bien le malaise général de cette droite et ses fâcheuses tendances à vouloir faire bouger les lignes et jouer dangereusement avec la démocratie.

L'UMP joue la déliquescence des principes qui ont fondé notre république. Elle est prête à prendre les chemins les plus périlleux et les risques les plus fous pour se maintenir au pouvoir. La droite, de manière générale, arrive essoufflée au bout de l'exercice de son pouvoir : elle n'a plus rien à proposer à part peut-être le chaos. Elle est arrivée au bout de sa logique idéologique en se faisant sévèrement pénaliser par les principes qu'elle a instauré elle-même : privilégier la rente, le patrimoine, les forces de l'argent et les conservatismes frileux au détriment de l'investissement, de l'intelligence et de la jeunesse.

J'accorderai au moins un unique mérite à Sarkozy : c'est d'avoir réussi à discréditer entièrement aux yeux des citoyens les idéologies de droite en les poussant à leur extrême limite, montrant en cela leur effet toxique sur la société, l'économie et la politique

Merci à lui donc !

mercredi 14 décembre 2011

Implantez français !

Voilà donc la nouvelle mode en France : l'achetons français ! Le sujet est devenu un thème "majeur" de la campagne par la grâce d'un Bayrou hagard (une chance qu'il ne soit pas chti *) en manque de thèmes majeurs

Ce sujet d'avant-garde, comme me le confiait ce matin Georges Marchais,  en devient prégnant tant et si bien que notre enrhumé national s'est rendu pour rien sur l'unique lieu d'une relocalisation partielle d'un secteur pas vraiment de pointe car la plupart des pays émergents (futurs riches) n'ont pas de neige étant donné leur situation géographique. D'ailleurs on s'en fout un peu puisque les pauvres ne font jamais de ski contrairement aux bronzés**

Bref, un déplacement inutile à rajouter au sarkobingo, en n'oubliant pas d'y additionner le coût d'un flacon de gouttes pour le nez, douze étuis de mouchoirs doux et une boîte de suppositoires mentholés.

Manque de chance, plus personne au monde ne veut  acheter du fleuron français maintenant. AREVA se retrouve avec ses centrales sur les bras et Dassault avec ses avions supersoniques. Paraitrait que même la poste envisage de s'équiper sévère en scooters asiatiques : Peugeot ayant décidé de fermer sa filière. Ne restent plus que les secteurs  qui n'intéressent que les (derniers) régimes dictatoriaux entre logiciels de contrôle et de filtrage du net et matériel de maintien de l'ordre. Bon j'exagère un peu car il reste les sacs de luxe et les parfums. Mireille Mathieu et Alain Delon, ça compte pas.

Il y en a un en ce moment qui doit maudire la production française, c'est le valeureux Xavier Bertrand. Il doit , encore une fois, faire face à un gros scandale sanitaire bien français après le médiator : les prothèses mammaires pip, made in tout ce qu'il y a de France. Espérons que Xavier sera plus prompt à trouver une solution aux patientes que pour les plaignants contre Servier.

* On l'aurait surnommé l'hagard du nord.
** Oui, j'ai une grosse culture cinématographique !



mardi 13 décembre 2011

AAA bon ?

A force de changer d'avis, notre président, en donnerait presque le tournis à ses fidèles des tracteurs comme le taulier de cet infâme gauchiste de blog. Pourtant ennemi farouche autoproclamé de l'écologisme moyenâgeux, notre adulé tournoie comme une éolienne face à un mistral arracheur de cornes. 

Voici à  présent qu'il nous déclare en fouettant vigoureusement l'air de ses bras noueux que si les France perd son triple A, c'est pas bien grave puisqu'on s'en relèvera ... bigre ! Il y a à peine deux semaines, nous étions au bord du gouffre et qu'il fallait tout faire, vous entendez, absolument tout, pour garder cette note.

"Françaises, Français la peur est de retour ..."  c'est ainsi qu'il avait commencé son discours historique de Toulon. Brrrr ! Durant la semaine qui suivit, la majorité de son électorat a vu son dentier claquer dans les gobelets de salle de bains.

Finalement rien de grave, notre note va être abaissée, noyée dans un mouvement global de baisse à l'échelle européenne. Demain un aboyeur UMP qui aura cassé sa chaîne, viendra nous dire que jamais, au grand jamais notre président n'avait dit qu'il cèderait devant les agences, et que le triple A il s'en torchait le boule à pleines pognes.

Tournez manèges et virez casaques ! Après demain, on nous convaincra que l'illustre a toujours été partisan de la sortie du nucléaire ... jugez par vous-même : AREVA va licencier par paquets de mille ! Jamais  Sarkozy n'aurait misé tout le paquet sur ce qui n'a jamais été le fleuron de l'industrie française voyons ! Peut-être même, reviendrait-il sur sa position déjà non-négociable sur le vote des étrangers aux élections locales en faisant une double volte-face (figure impossible à effectuer en dehors des campagnes électorales).

Ainsi va en sarkozie ... ça virevolte, ça suit le sens du vent, ça dit oui, ça dit non, ça dit un truc, le lendemain son contraire. Normal lorsqu'un parti majoritaire qui n'a pas d'idées fait campagne pour un  non-candidat en s'appropriant les sujets de débat de ses opposants.

Dans mes contrées  venteuses, on dit que le mistral rend fada. l'UMP et son patron nous tournent en bourriques à force de mouliner dans le vent.

lundi 12 décembre 2011

Aidons le Galouzeau

La candidature de De Villepin a dû faire l'effet d'une bombe à l'Élysée hier. Espérons que le taulier du bouif ne donnait pas le biberon à sa petite dernière  en regardant le journal de TF1 !  Gare aux régurgitations!

Finalement DDV n'a pas abdiqué devant le félon et malgré ses paroles apaisantes par pur effet de rhétorique, il a montré par cet acte important qu'il comptait bien finir le boulot et aller jusqu'au bout de sa démarche : écraser sous le talon de son élégant soulier ce qui reste des ambitions de la sarkozie finissante.

Dominique De Villepin a montré que c'est dans les grandes familles  que le ressentiment s'exprime le plus fort et que ce n'est pas le genre de la maison que d'enterrer facilement une décennie de coups bas et de dossiers. Il devrait réunir ainsi  autour de lui une bonne partie de l'électorat de la droite classique, celle qui n'adhère pas aux idées du front national que revendique ouvertement l'UMP aujourd'hui et qui voit l'héritage du grand Charles partir en sucette.

A l'instar de son mentor qui s'est payé Giscard dans les grandes largeurs en 80 et couille-molle en 1995, il saura attendre patiemment son heure lui aussi.

Il faut qu'il remette la petite bourgeoisie ambitieuse derrière les caisses enregistreuses de son petit commerce et lui montrer ses limites. On n'entre pas ainsi dans le cercle de la noblesse avec grosses montres et  dents en or.

Par conséquent, si je puis me permettre, je conseille donc à nos amis maires de gauche de bien vouloir parrainer le Galouzeau et ne pas hésiter une seconde à donner leur signature pour valider sa candidature histoire de lui donner une chance d'arriver à ses fins qui sont aussi un peu les nôtres.  


Il ne me reste plus qu'à souhaiter un joyeux noël au président de la république.


samedi 10 décembre 2011

USA : la droite primaire

Le mal nommé parti républicain américain est le symbole mondial d'une droite poussée dans ses pires retranchements, seule idéologie en mesure d'ériger à sa tête des leaders d'une ignorance et d'une bêtise caricaturale. 

Le modèle américain est un avertissement sans frais à cet UMP qui commence a produire du crétin politique en série, nourri aux mamelles de l'avidité financière, du racisme, de l'ignorance et du conservatisme le plus crasse.

Le dernier candidat en lice, Newt Gingrich a développé face à des journalistes son analyse pointue et sans concessions sur le proche orient et développe sa thèse sur le conflit israélo-palestinien en brandissant comme un bon américain moyen qu'il est, ses certitudes inébranlables et son ton péremptoire qui le place au dessus du commun des mortels. Le candidat aux primaires de la droite décide que les palestiniens sont un peuple "inventé" et un groupe de "terroristes". Rien de moins.

Reposant sa crédibilité sur un supposé diplôme d'histoire, certainement aussi compliqué à obtenir qu'un permis de conduire en Californie où bien un mariage officiel entre une vieille pute édentée, rangée des voitures et un homme d'affaires soul en goguette à Las Vegas,  par un faux prêtre cocaïnomane ; le candidat répond entièrement aux grossiers critères imposés par l'idéologie flamboyante de ses illustres prédécesseurs Nixon, Ford, Reagan, Bush fils et père. Rappelons que chacun de ces brillants présidents a contribué à sa manière à façonner le monde merdique dont nous continuons à subir les conséquences désastreuses jusqu'à présent.

Je reviens un instant à l'UMP car ce parti nous a quand même gratifié d'un président ouvertement atlantiste et fervent admirateur de W. Bush qui l'invitait dans son ranch texan souvent. On n'a  pas fini de constater l'ampleur du désastre. Bref.

La droite américaine a quand même échappé à l'énergumène considérable de Herman Cain, le parrain de la pizza industrielle qui, en bon candidat digne de son parti, hésitait encore à placer l'Espagne entre l' Irak et l'Arabie Saoudite sur une carte. Mais lorsqu'on apprend qu'il se retire au profit de Gingrich, on est quand même plus rassurés car ce dernier ne veut finalement que la disparition pure et simple de tout un peuple ... la routine pour les fêlés de la religion comme le confirmait  l'autre jour le bel Ahmadinejad. 

Ça promet !





jeudi 8 décembre 2011

L'immaculée contraception

Cela faisait un moment que je n'avais pas écrit un billet pour réaffirmer un fois de plus ma position du missionnaire profondément anticléricale faute d'actualités brulante sur le sujet.

Pourtant la nouvelle aurait de quoi soulever la bure une vague d'indignation dans les milieux ecclésiastiques voire même mettre le feu sous les culottes calottes des moines les plus à l'aise dans leur froc. Jugez plutôt : deux chercheurs australiens ont tout bonnement suggéré aux religieuses de prendre la pilule contraceptive

Je rassure tout de suite les ayatollahs laïcards et les ayatolleuses de la MLF qu'il ne s'agit nullement d'une avancée spectaculaire dans les mœurs incompréhensibles de la gent moniale, ou bien d'une quelconque reconnaissance de pratiques sexuelles restées jusque-là enfouies dans le secret des congrégations. Ni le fruit de vos entrailles d'un long combat pour un acquis social important. Il est question de choses médicales importantes relatives à la santé des consœurs de notre bien aimée soeur Marie Thérèse des Batignolles. 

Benoît doit en avoir l'anneau (pontifical, ça va de soi) tout remué à l'idée que les moniales se mettent en rang chaque soir après les Vêpres pour recevoir la pilule des mains de la mère supérieure. Certes c'est blanc et rond comme une petite hostie mais quand même ! Lorsqu'on pense au combat féroce que mène l'église contre la contraception et le port de la capote dans le monde, ça laisse songeur.

Lorsque je disais que l'actualité ne bruissait pas froufrous soutanesques, j'étais quand même de mauvaise foi car on apprenait ici que le riant député droite populaire Luca (encore lui) avec une quarantaine de  dérangés députés de droite ont signé un texte condamnant les actes christianophobes, visant plus particulièrement les artistes qui s'amusent à exciter les fils et filles des derniers royalistes salafistes de Neuilly-sur-Seine. 

Puis non finalement, on s'en fout !

( pas la peine, j'ai déjà rayé les mentions inutiles)

mardi 6 décembre 2011

Psychologie de comptoir

Qu'on se rassure mon propos n'est pas de faire de l'ombre au leader incontesté, juste un billet en passant comme ça pour vous faire part d'un truc qui  m'a chiffonné. Faut dire que mes camarades de blogs n'ont rien délaissé de cette actualité si riche en émotions. C'est pour cela que je ne m'attarde pas ce soir.

En lisant (en diagonale) les journaux en ligne, j'avais remarqué que plusieurs d'entre-eux avaient utilisé cette illustration pour garnir leur articles sur la dernière rencontre "cruciale" entre Angela et son petit poteau Nico. Je ne m'attarde pas sur ce spectacle grotesque que les deux olibrius nous infligent deux fois par semaine, entre une augmentation d'impôt par-ci et un postillon xénophobe du sous-préfet Guéant par là.

Juste signaler qu'à chaque fois qu'ils se rencontrent en France, le président montre le ciel façon "wi areu vairy luky toudé, its a naysse wézeur" et puis il retourne le fagot pour lui serrer la main, tous sourires dehors sur le perron de son palais,  et devant les caméras. Moi, je trouve cette photo, bien mal choisie par les rédactions car elle va clairement à contre-emploi de leurs articles qui sentent un peu la raie culière.

Regardez comment la main d'Angela est ouverte et celle de Nicolas est fermée. Le côté "main dans la main" laisserait plutôt à penser à un "Mais lâchez-moi! ". Le symbole est fort. Le leader français qui s'agrippe fermement à la chancelière, marque ainsi sa docilité et sa soumission physique à celle-ci. 

La chancelière n'est visiblement pas du genre expansif et chaleureux (encore un cliché). Claquer la bise et taper dans le dos de ses camarades présidents n'a pas l'air d'être le genre de la maison Merkel. Je crains  personnellement, que  la dame ne souffre de cet assaut permanent de palpé-roulé, bisou mouillé et échange de moiteur manuelle.

Finalement, elle doit être un peu comme nous Angela : elle voudrait bien être débarrassée rapidement de l'importun. 

Juste pour cela, elle en deviendrait presque sympathique.

lundi 5 décembre 2011

Commedia dell' arte

 

Ils sont vraiment impayables les italiens ! Durant deux décennies,  mine de rien, ils ont mis à la tête de leur exécutif une espèce de bouffon issu du croisement d'un parrain de la mafia avec une mère maquerelle, puis d'un jour à l'autre, le remplacent par un technocrate froid et incalculable, issu de la meilleure promotion Goldmann and Sachs. 

Berlusconi cachait ses frasques sexuelles et ses affaires impunies derrière une grimace et des fausses dents, et endormait le citoyen en poussant la chansonnette sur la mamma. Monti a enfilé sa plus belle panoplie du parfait sado-maso pur cuir pour faire payer aux italiens leurs années d'errance. Cependant,  il les fouette avec compassion et des larmes.

Ma bravissimo ! Qué artistes !

On a pas vu ma jolie versaillaise de Pécresse pleurer lors de l'annonce du plan de rigueur qui allait frapper les pauvres de ce pays. Que fait le président ?

dimanche 4 décembre 2011

Aux bons soins de monsieur Copé

Le secrétaire général de l'UMP a adressé une lettre aux plus proches soutiens du président  pour les enjoindre à l'encourager à se représenter aux prochaines élections.  Il se propose de devenir leur ambassadeur pour remettre en main propre (et la tête haute) la lettre où il peuvent écrire un petit message personnel supplémentaire et éventuellement glisser un chèque sous forme de bon déductible des impôts. La lettre sera libellée à destination du président mais "aux bons soins de monsieur Jean François Copé".

Nous ignorions Sarkozy capable de douter. Cette initiative en deviendrait touchante de franchise si l'on ignorait le caractère grossier et torve de ses protagonistes. Mais elle soulève la question du besoin de recomptage des troupes. Enfin je relativise : disons le meilleur des troupes car il s'agit ici de 10.000 bienheureux destinataires, ce qui laisse à penser que les plus gros soutiens et contributeurs sont suspectés de vouloir abandonner leur champion de 2007. 

Du point de vue politique, cette initiative pourrait rapporter gros à Copé. Au premier chef, si l'opération est un succès, il s'en vantera sans perdre une seule miette car il aura été l'entremetteur entre Sarko et ses financeurs. Si l'opération capote, elle le renforcera à la tête de l'UMP contre le clan du président (Fillon, Bertrand) pour après 2012 et donnera plus de vigueur à sa candidature en 2017.

Faire croire que le président hésite encore après tout le cirque électoral qu'il nous offre deux fois par semaine c'est prendre ses 10,000 militants influents pour des imbéciles. Leur forcer la main par un courrier de soutien c'est les prendre définitivement pour des cons. 

En même temps il est vraiment désopilant, de pouvoir croire une seconde que Nicolas a tant besoin d'encouragements. "Allez ...allez, encore un effort petit. Tu vas y arriver...allez ! " Comme c'est mimi !

vendredi 2 décembre 2011

Protector

Les chiffres sont tombés et ils sont implacables pour la gauche : 100 % des sondés parmi le public présent hier au Zénith de Toulon approuve totalement et sans réserve le président de la république. C'est un plébiscite historique !

Toulon ressemblait hier à une gigantesque station d'autocars car il a fallu trouver le militant et le transporter pour en décorer convenablement la scène. 

A la différence d'Angela qui fait son discours face aux représentants élus de son peuple, en jargon ça s'appelle la démocratie, notre président lui ne s'embarrasse pas avec les principes : les grandes décisions doivent être directement hurlées dans les trompes du militant UMP de base (d'ailleurs les fausses blondes à léopard et les bronzés à gourmette avaient l'air désemparés qu'on leur ait confisqué leurs drapeaux UMP à cause de ces salauds de gauchistes et leur histoires de comptes de campagne !)

Toujours selon le même principe, l'ébouriffant tournoiement de mots qui ne veulent rien dire, cachent cependant des intentions les plus noires : l'Europe va être officiellement mise sous tutelle de la finance et les pays devront recevoir une autorisation dûment signée pour tout centime dépensé. Conséquence pour une grosse partie des cocus spectateurs présents et pour le reste de la population : la fête est finie ! Prenez vite une dernière photo du code du travail, de votre fiche de paie et de votre carte vitale et rangez tout dans l'album de vacances ! Tout ceci ne sera qu'un souvenir ... même les vacances ! Et le pire c'est que c'est la faute à la gauche.

Hier, Toulon était magique, Toulon était géant !

Le président aussi .




jeudi 1 décembre 2011

Sarkozy : l'homme qui parle

Aujourd'hui j'ai décidé de faire une fleur au président en mettant son patronyme en tête dans le titre de ce billet qui je n'en doute pas, restera gravé dans vos livres d'histoire, ce qui justifiera amplement ma thèse et ainsi la boucle sera bouclée et chacun pourra ensuite retourner dépenser son stock de minutes avec sérénité.

Seuls les grands hommes et les grandes femmes marquent l'histoire de leur vivant. Ceux qui le font après avoir avalé leur bulletin de naissance  auront beaucoup moins de mérite, ils le sont un peu moins,  l'éternité étant plus facilement accessible à un mort.

En France, on peut dire que nous sommes de sacrés veinards d'avoir des politiciens de la trempe de notre président. Ses discours sont annoncés comme historiques avant même qu'ils ne soient prononcés. Quel talent médiumnique ! Il faut admettre que les communicants ont fait d'immenses progrès et qu'ils méritent largement les émoluments inhumains pour un smicard comme moi et néanmoins conséquents, car au début du quinquennat ils nous vendaient les discours avec la bannière "historique" après qu'ils aient été prononcés. Ils avaient sans doute un peu plus de pudeur.

Aujourd'hui on nous annonce avec force trompettes et cymbales un discours historique une semaine avant sa tenue. Les médias en parlent en boucle, les commentateurs déploient leur art, les éditorialistes éditorialisent plein gaz : l'annonce de l'événement devient elle même l'événement ! Une grande prouesse technique !

La politique applique exactement les même recettes médiatiques que le monde du spectacle et cela n'étonnera personne étant donné le cirque auquel nous assistons tous les jours. Au départ, le cinéma a instauré la technique de la bande-annonce pour organiser la sortie d'un nouveau film. Les acteur principaux viennent ensuite sur les plateaux pour faire le pitch et donner envie aux spectateurs d'en savoir plus. La bande annonce est savamment construite : les meilleurs extraits sons et lumière ainsi qu'un commentaire emmené par une belle voix en fond sonore vous encourage à vous délester de quelques euros pour vous payer une toile. 

Le sport s'y est mis récemment, on voit sur les chaînes télé des bandes-annonce de gros matches  prometteurs bien filmées et artistiquement bien léchées.

Depuis une semaine, les leaders de la droite se succèdent sur tous les plateaux  médias pour nous faire le pitch d'un discours annoncé comme historique pour nous encourager à le regarder toutes affaires cessantes.  Ils prévendent ce moment médiatique pour le mettre au crédit électoral à venir d'un président candidat . Une bande-annonce efficace à laquelle peu de citoyens auront échappé et qui laisse présager  du nanar à gros budget. Faut dire que les précédents épisodes sont  loin d'avoir convaincu. Beaucoup d'agitation, de paroles et de promesses pour un résultat assez maigre voire indigent. Le film n'est pas à la hauteur de tout le battage fait autour de lui.

Il est à craindre que le prochain discours historique ne soit du même tonneau et finira une nouvelle fois par révéler aux français l'urgence de changer. L'urgence de choisir l'action plutôt que les paroles.