mardi 31 janvier 2012

Mon conseiller ne connait pas la crise

Lorsque ce quinquennat a commencé, l'élite droitière qui le compose avait eu un accès de fièvre manageriale et libérale et avait décrété que l'obligation de résultat serait dorénavant la norme et le socle sur lequel devait se baser toute l'action à venir de l'état. Mais comme toutes les bonnes résolutions, celle-ci ne dura que le temps qu'il a fallu pour la démouler et tirer la chasse d'eau. 

L'ami Dosière vient à point pour nous rappeler que malgré la "crise sans précédent que nous subissons" chaque ministère français revient en moyenne à 17 millions d'euros pièce par an. Le député nous révèle aussi que le tiers de la dépense est dévolu à la communication. On nous avait vendu un quinquennat d'action, on se retrouve avec un quinquennat de communication.

Puis, faut admettre qu'il y a une grosse arnaque : Morano, Lefèbvre, Douillet et autres Apparu ne sont pas franchement d'un bon rapport qualité-prix au prix du kilo de neurone.

Non seulement, la pléthore de ministères a été maintenue malgré la disette budgétaire, mais de surcroit, une partie de l'argent qui aurait été plus utile dans les écoles ou les hôpitaux publics, se retrouve dans les bourses déjà garnies des communicants à grosses montres. Tout cela pour quel résultat ?

Une dette, un déficit commercial, une désindustrialisation, un chômage, l’échec scolaire, la pauvreté, la santé et j'en passe. Le député arrondit tout de même les angles en admettant que l'actuel président a bien voulu lever une partie du rideau mais il explique néanmoins que personne ne connait son patrimoine personnel ni ne peut faire le chiffrage réel du coût de ses innombrables déplacements de campagne de président . On estime chaque déplacement à environ 450 à 600 mille euros. 

Enfin, il rajoute ce petit biscuit qui ravira les indécis du vote... les incertains du bulletin ... les tâteurs de candidats:

"Peut-être que certains membres des cabinets ministériels ont profité de ma première enquête, qui montrait des disparités entre les ministères, pour se faire augmenter. Si cette hypothèse se confirmait, j’en serais profondément désolé."

Nous aussi, nous aussi !

lundi 30 janvier 2012

Le FN redevient fréquentable

On se demandait bien combien de temps cela allait durer.

Depuis l'opération lifting du parti menée par fifille, les observateurs signalaient le retour en république des petits frères de la droite : discours formaté et policé dont les particules les plus pointues ont été filtrées par le nouveau voile de la si convoitée respectabilité .

Finis les meetings matraques et gros bras, le discours est désormais dirigé vers les classes moyennes. Les banquets à papa, séniors veste blanche rayée bleu-chemise ouverte-chaîne en or qui brille, c'est du passé : place à la modernité, aux costards gris-chemise bleue et au look La city. Finis les dérapages, les détails de l'histoire ... même les ennemis d'hier ont accepté le grand pardon face à l'envahisseur à babouches. Bref, opération virginité réussie.

D'ailleurs les grand frères de l'UMP ne s'y sont pas trompés, la droite populaire a fait le grand saut et a acheté l'anneau nuptial. Guéant et Sarkozy ont chargé la corbeille de la mariée : discours de Dakar, de Grenoble, les Roms, les fraudeurs, le cancer de la société, les immigrés légaux ...illégaux ...naturalisés, les étudiants. Même les médias en font des caisses : Marine séduit le vote populaire, les tabous sont levés, les sondages au plus haut, Collard à la rescousse, à moi Zemmour, à moi Ménard !

Mais le temps d'une valse à trois temps et tout est à refaire. Vienne, patrie de Sissi l'impératrice, a accueilli le temps d'un bal organisé par des nostalgiques du petit moustachu à frange, la fine fleur des partis d'extrême droite européens ... le jour même de la commémoration du 67ème anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz.

Le FN redevient fréquentable pour l'extrême droite européenne.

Sarkozy fait pschiiit

Un président qui ne connait pas ses dossiers et qui recycle en permanence les tournures de phrases reprises dans ses discours précédents.

Nous pouvons être fiers de posséder l'unique président Twitteur au monde : son vocabulaire se limite à 140 caractères qu'il tourne en boucle quelque soient les questions posées et les circonstances. C'est un président moderne finalement.

Une roue grinçante qui tourne inlassablement en faisant le même bruit : crise, courage, irresponsable, catastrophe, compétitivité, chômage, retraite, réforme, 35 heures, calamité ...crise, courage, irresponsable, réforme etc ...

Il faut dire que même son protégé et décoré J.M Sylvestre faisait une drôle de moue et paraissait incrédule de voir son adoré répondre à côté de la plaque et sans arguments pertinents. Rien que pour voir ce repoussoir social fait homme grimacer de douleur devant l'ignorance de son champion, je n'aurai raté le spectacle pour rien au monde. Bravo les gars, hier vous étiez grands !

Bref. L'hypocrisie continue : puisque qu'il n'a pas de candidat, l'UMP n'a pas de programme et n'a aucun bilan à défendre, pratique ! Les frais du candidat seront supportés parle citoyen, le CSA devra en rabattre et arrêter les chronos quand le président parle. Les français n'auront droit à aucune confrontation d'idées ni au débat contradictoire.

Une période glaciaire s'annonce pour les trois prochains mois en France.

dimanche 29 janvier 2012

1.35 E l'appel +3598,07 Euros TTC/min hors surcoût eventuel selon opérateur

Alain Minc est officiellement conseiller du président. Seulement, il affirme ne le rencontrer que rarement admettant de la sorte qu'ils échangent surtout par mails et SMS. 

Ce grand admirateur de Sarkozy révèle que son champion a une "petite" chance sur deux de renverser la vapeur en sa faveur à la suite de son babillage solitaire de ce soir. Un petit fifty ça va chercher dans les combien déjà ?

En gros, il explique sur Libé.fr  (gratuitement j'espère) que le président va sortir la grosse artillerie et jouer son va-tout. Il espère que les français seront suffisamment intelligents pour comprendre où est leur intérêt et lui donner un second mandat. Quelle audace ! Un président qui n'hésite pas à prendre des décisions graves en toute fin de mandat et qui sait qu'il n'aurait ni le temps ni les moyens de vérifier  le bien-fondé et l'impact de ce qu'il va faire subir à ses concitoyens est clairement un dangereux  irresponsable.

Pas moins de neuf chaînes pour retransmettre ce naufrage présidentiel en direct et au moins deux journalistes (sic) décorés par la droite pour mener l'interview (je vous laisse deviner lesquels). La plupart des observateurs signalent qu'il annoncera une hausse généralisée de la TVA et la fin des 35 heures (soi-disant). Il reviendra certainement sur le concept patronal de flexsécurité, ardemment soutenu par Minc et ses copains esclavagistes modernes. Il nous annoncera aussi la mort de la protection sociale en écrasant une petite larme sur ses héros du CNL.

Mais l'essentiel n'est pas là et toutes les enquêtes le montrent : les français n'en ont plus rien à cirer de ses propositions et n'attendent qu'une seule chose : que cet individu disparaisse des écrans radars avec sa clique.

Mêmes enrobées de jolies tournures et d'accents patrioto-révolutionnaires en peau de couille, toutes les belles décisions qu'il pourra annoncer ne seront qu'à l'avantage du patronat et au service des grandes fortunes. C'est ainsi. 

Ce quinquennat est marqué par le sceau infâme de la soumission aux forces de l'argent.



vendredi 27 janvier 2012

Droit dans ses tongs

Moi vous me connaissez, je regarde toujours les débats politiques avec une paupière lourde et une oreille dubitative (?) et hier j'ai tenu bon car j'attendais de voir comment le soi-disant brillantissime Juppé allait rentrer dans le lard d'un François Hollande amaigri. 

Finalement, je me suis retrouvé face à un Juppé qui n'avait pas avancé d'un centimètre depuis 1995 : même discours empreint de mépris, même technique de brouillage du discours de l'adversaire et cette incapacité maladive à reconnaître les erreurs de son camp. Malhonnêteté intellectuelle manifeste. Quant à Hollande, il a su garder son sang-froid et n'a pas pris la pente facile que lui ont offert ses interviewers.

Relégué au rôle de minable chroniqueur de plateau télé, le ministre des affaires étrangères pourtant numéro deux dans le protocole gouvernemental n'avait sûrement eu d'autre choix que d'aller se faire humilier publiquement devant des millions de français mettant ainsi une fin tragique à sa pénible remontée politique. Curieux ce bonhomme ! Toujours désigné pour aller au casse-pipe à la place des autres. Soit il est masochiste et en ce cas on peut l'excuser, soit il croit vraiment à sa mission et on ne saurait lui conseiller de mieux choisir ses patrons.

Bref, hier Juppé a fait un lamentable petit tour de piste et est reparti marri. Ce faisant, avec cette ultime manœuvre, la droite semble avoir épuisé ses recours classiques, attention maintenant aux tirs déloyaux et aux boules puantes. La campagne ne se jouera plus sur le fond désormais.

Enfin, je tenais à décerner le poil au cul d'or (célèbre prix journalistique attribué aux meilleurs langues) à Pujadas pour avoir en vrai professionnel donné plus de temps de parole à Juppé qu'à l'invité principal de l'émission et d'avoir mystérieusement cédé le dernier mot à l'UMPiste lampiste contrairement à tous les usages. 

Bravo Ducon !

jeudi 26 janvier 2012

Le meilleur d'entre-eux

C'est Jacques Chirac qui a figé cette réplique dans l'histoire de son double mandat burlesque et inutile à la tête du pays. Il avait ainsi donné le baiser de la mort à Alain Juppé juste avant de lui mettre les deux pieds dans le ciment et l'envoyer par le fond. Il l'avait sacrifié pour sa survie, pour le RPR et pour le grand malheur des étudiants québécois qui n'avaient rien demandé à personne. Bref, Juppé en est revenu presque intact et le temps faisant son œuvre cicatrisante, il fut rendu à la droite et à la politique certes un peu estropié par la justice française mais Sarkozy n'est pas homme à s'arrêter à ce genre de considérations comme me le confirmaient hier Bernard Tapie et Eric Woerth au bar PMU de mon village.

Ce sera Alain Juppé qui ira porter la contradiction au candidat socialiste ce soir à la télé. La droite historique reprend peu à peu les commandes du navire abandonné. Déjà hier à Nice pour tenter de redonner du vernis à l'action de son petit mentor et pour montrer à l'électorat  gold de la droite qu'il y a une alternative crédible à Estrosi, il est aujourd'hui prié de faire oublier les grincements des seconds couteaux ignares et des snipers crasseux qui ont saturé l'espace médiatique en allant redonner un semblant de dignité et de sérieux à une sarkozie éreintée.

J'ai hâte de voir l'homme droit dans ses bottes, le premier ministre le plus antisocial de la cinquième, celui qui a fait sortir des millions de français dans la rue, tenter d'expliquer que lui et ses petits copains ont le sens de l'intérêt commun et qu'ils sont les mieux placés pour recueillir la confiance des citoyens. J'ai hâte de voir Juppé l'irréprochable venir donner des leçons à la gauche.

mardi 24 janvier 2012

Vamos a la playa

Avant que les touristes teutons pressés ne viennent épandre leur bedaine violacée sur ses plages et finir tout cassée par la crise immobilière, l'Espagne avait apporté à l'histoire européenne son petit tas de fumier en la personne de Franco (de port) militaire éclairé et visionnaire qui n'hésita pas à tuer en masse ses compatriotes qui ne portaient pas la petite moustache et la croix de bois. 

L'Europe à cette époque a connu la gloire en mettant à la tête de ses principales nations  les pires étrons et raclures de furoncle que l'humanité ait connu.  Une époque des lumières, vivement encouragée par une église déjà préoccupée par les racines chrétiennes de l'Europe et des industriels en quête de productivité par la baisse des salaires et des charges sociales. Des visionnaires !

Mais c'est le passé comme dirait le charmant Viktor Orban.


Aujourd'hui, un juge espagnol emblèmatique est sur le banc des accusés et risque sa carrière pour avoir voulu enquêter sur les disparus de Franco. 

"Entre 2006 et 2008, à l'appel de familles de victimes du franquisme, Baltásar Garzón s'était déclaré "compétent" pour enquêter sur le sort de 151 000 personnes fusillées par les nacionales, puis jetées dans des fosses communes. pour contourner l'amnistie, Garzón avait requalifié les faits en crime contre l'humanité. Mais fin 2009, le "juge étoile" est dessaisi de ce dossier brûlant : les hauts magistrats du Tribunal suprême excédés par l'insolence de Garzón, rejettent son interprétation."

En France, les députés ont été pressés par un président au fond des sondages de voter une loi mémorielle pour condamner la contestation du génocide arménien  par les Turcs.

On n'a  pas entendu la  moindre réaction politique à droite pour condamner l'attitude des pouvoirs publics espagnols. Crimes contre l'humanité et génocide ça commence à partir de combien de morts ? 150,000 ? Plus ?


lundi 23 janvier 2012

Encore seul

Je n'ai pas pu m'empêcher de ressortir cette vieille photo du premier couple présidentiel encore sous l'effet grisant de sa victoire toute récente et confiant en un avenir blingbling et décomplexé : une Cécilia sur le départ mais qui se prête encore pour quelques semaines au jeu, et un président Ray-Ban, venu visiter l'arrière cour de sa nouvelle propriété.

Qu'en reste t-il cinq ans après ? Le même personnage plissant les yeux interdit de lunettes noires, engoncé dans un costard sombre, dans une pirogue siglée République Française, en compagnie de la souffreteuse NKM et du cynique et inutile Guéant. Où est passé le romantisme, le panache et le clinquant ?

Il a choisi de s'oublier dans la forêt amazonienne le temps d'un meeting PS, mais l'éloignement n'a pas empêché les clameurs d'arriver jusqu'à lui. Les télés de tous les villages des rives du Maroni bruissaient des reproches que lui ont adressé les citoyens français par la voix de François Hollande.

Le constat est là et il est effroyable pour la droite : le discours d'hier a initié le processus de la fin d'une décennie d'hégémonie droitière sur la France. 

La soirée du Fouquet's va enfin s'achever ... gare maintenant à la gueule de bois !

samedi 21 janvier 2012

Etrangers rentrez chez vous

Enfin ... pas tous !

Emporté par l'élan de son étrange fièvre patriotique, le ministre de l'intérieur ne cesse de pondre décrets sur décrets pour bien montrer à votre voisin de comptoir -oui, celui qui tient à peine sur ses jambes à côté de vous- que la maison France est proprement tenue et que l'immigré africain n'y viendra plus comme avant  en souiller les sangs.

Claude a depuis le début savamment mélangé les genres et les termes et a associé délinquance, immigration, fraude sociale et insécurité. Ensuite, il a promis de chasser les illégaux jusqu'à dans les chiottes des chantiers de ses amis du BTP, mis des familles avec des bébés dans les centres de rétention puis lâché les forces de l'ordre aux sorties des écoles maternelles pour choper quelque dangereux grand-père muni de Granolas attendant son petit dernier.

Ne suffisant pas à attirer l'attention du moustachu au nez rouge, il s'est mis en tête de réduire l'immigration légale. D'ailleurs il s'est même félicité de faire moins de français naturalisés tellement les conditions sont devenues draconiennes pour monter un dossier, jugez plutôt : être poli, attentionné, parlant couramment le français, ayant un compte en banque garni, disposant déjà d'un travail, célibataire de préférence et sans intention de faire des enfants . Ayant suffisamment de patience pour passer trois nuits successives dans le froid à attendre l'ouverture d'un guichet de préfecture. L'heureux élu devra ensuite passer le test du contrôle d'identité neuf fois par jour et enfin montrer qu'il peut survivre à un écrasement thoracique lors d'une arrestation. Une formalité !

Mais parfois toute la bonne volonté du monde ne suffit pas car la réalité économique prend toujours le pas sur toute considération purificatrice. Ainsi les médecins étrangers qui, non seulement sont moins bien payés que leurs collègues français, sont pratiquement les derniers à faire les gardes, à gérer les services d'urgence et de réanimation dans les hôpitaux français, sont actuellement visés par une loi qui leur donnait jusqu'au 1er Janvier 2012 pour se mettre en conformité et passer un concours d'équivalence, autrement ils sont dans l'illégalité totale et risquent tout simplement d'être expulsés.

Mais tout le problème de Guéant est que ces gens sont indispensables au bon fonctionnement des hôpitaux français. On cite l'exemple de ce cardiologue algérien de l'Orne qui s'apprêtait à rentrer au bled avec femme et enfants ce qui aurait obligé ses patients à faire 60 Km pour aller consulter.


L'assemblée nationale, constituée en majorité par des députés de droite et composée en bonne partie  par les brillants esprits de la droite populaire qui ont jusque là soutenu le gouvernement et l'agitation xénophobe de son ministre, devront se commander un chargement de chapeaux pour leur prochain repas. Car ils sont sommés d'agir dans l'urgence et légiférer dare-dare pour maintenir ces gens à leurs postes.  Bon appétit et surtout bonne digestion messieurs-dames,  le bonjour chez vous !

En cas de malaise cardiaque, Guéant saura au moins où trouver un bon cardiologue maintenant.


vendredi 20 janvier 2012

La bulle Bayrou

Bon ce matin je me suis un peu attardé (c'est naturel chez moi) sur des circonvolutions rotatives spiraloïdes qui m'ont testiculé la pensée, pour finir sur un constat peu reluisant de l'idée que je me fais du nouveau prolo que tout le monde voudrait mettre dans sa poche. Bref.

Je voudrais revenir sur Bayrou (avec de telles oreilles comment résister ?). Alors voilà donc un homme politique qui se dit du centre et qui croit plus que jamais en ses chances de devenir enfin premier ministre de Sarkozy. Un vrai ambitieux ce gars-là !

Bravo le veau ! Belle mentalité. En plus comme si ça ne suffisait pas, voilà t-il pas que le maquignon du Béarn voudrait endosser le cadavre du Guevara, de son prénom Ché, révolutionnaire qui contrairement à la légende qui l'érigea en héros des causes perdues, ne connut la gloire que grâce à un photographe alcoolique qui passait par là par hasard. 

Bayrou appelle le "peuple" à entrer en résistance. Rien de moins ! Notre Jean Moulin en peau de fesse entre en résistance contre un système. Je rappelle juste que François fait partie du système depuis  longtemps. Il entama sa carrière ministérielle en 1993 date où il officia dans un gouvernement de droite naturellement, en tant que ministre de l'éducation. D'ailleurs il en profita pour accrocher quelques crucifix supplémentaires dans les écoles française. Il était déjà conseiller général en 82.  Ça remonte à loin maintenant.

François veut conquérir l'électorat populaire ! Maze(ze)tte tout le monde le veut cet électorat : un coup de danse du ventre d'extrême droite, un coup à gauche toute, un coup le PS, un coup l'UMP puis maintenant voilà le centre.

L'excellente politique d'industrialisation de la France menée par Sarkozy depuis le début son mandat aboutira dans quelques mois à la disparition complète de toutes les usines en France, mais on prendra le soin d'en garder une seule. Une sorte d'unique usine témoin avec des vrais ouvrières dedans qui feront semblant de faire tourner une vraie machine, un contre-maître à gros sourcils (oui c'est connu pour être sourcilleux ces bêtes-là) planqué derrières elles avec un vrai chronomètre pour les pauses pipi. Une usine musée. 

Car il  faudra bien garder une usine pour que tous les cinq ans, les candidats présidents, viennent se montrer devant les caméras serrant les mains d'un vrai ouvrier aux mains calleuses et muni de sa fausse carte de syndicaliste (vu qu'il n'y aura plus de syndicats non plus). Que serait donc une campagne sans visite d'usine ? Le casque jaune de rigueur, puis la petite harangue révolutionnaire dans l'atelier pour dire toute l'importance du monde ouvrier dans notre pays avec tout ce qu'il y a de parfaitement monsieur ! Hein ?

Bayrou gonfle dans les sondages et loue exprès des salles trop petites pour faire croire qu'on fait la queue à ses meetings. Le nouveau copain du monde ouvrier, gentleman farmer, propriétaire terrien et éleveur de pouliches de course croit en sa bonne étoile. Peut-être que cette fois-ci il touchera son Graal et finira à Matignon ... le maquignon du Béarn.



Le client est roi

Et Sarkozy s'est brutalement souvenu qu'il avait un pays à gérer. Attention, il n'a pas la même notion que vous de la France et des français. Lui ne voit pas des français mais des petits groupes de gens qui partagent la même langue (approximativement), la même carte d'identité mais qui ont des intérêts différents auxquels il voue tout son temps (et tout notre argent) à vouloir satisfaire. Sarkozy aime les catégories. Il nous a mis dans des boîtes et nous a rangés dans ordre dont lui seul a déterminé les critères.

Toi, t'es riche et tu veux garder tes avantages et ta domesticité défiscalisée, pas de problème zéro impôt ou presque. Tu es entrepreneur ... enfin tu as hérité d'une entreprise et tu veux dégager plus de profits, envolées les cotisations sociales, les taxes professionnelles. Tu veux de la flexibilité, en voilà. Tu es Arménien d'origine, je te fais une loi mémorielle sur-mesure. Tu es colon dans les Dom-Tom, pas de problèmes, ta production sera subventionnée et payée même si elle pourrit sur pied. Tu es expatrié, la scolarité de tes lardons sera gratuite. Tu es ouvrier et tu as peur qu'un immigré ne vienne te piquer ta magnifique place à la fraiseuse-décapilleuse-rogneuse, va voir devant les préfectures : ils ne feront plus les malins après dix heures d'attente aux guichets. Tu veux chasser le canard sauvage un mois avant l'ouverture officielle, graisse ton fusil et prépare ton jambon-beurre-cornichons c'est comme si c'était fait. Tu es fils de Harki, on va te faire une petite loi sur mesure pour t'aider à trouver le bon bulletin de vote.

Pour la droite et Sarkozy, l'idée de citoyen est supplantée par celle du client. Contrairement à de la consommation traditionnelle, le service-après vente politique n'est pas assuré à cent pour cent et l'article acheté ne pourra pas être rendu ni remboursé.

Gare à ceux qui se retrouveront dans la plus petite boîte ... ceux qui ne demandent rien d'autre que justice, égalité, démocratie et solidarité.

Au départ, je voulais faire un billet sur un article qui indique que Bayrou est parti à la conquête des ouvriers lui aussi. Va falloir qu'ils se montrent un peu les "ouvriers" et commencer à exiger eux aussi des choses à force d'être convoités ainsi par tous les partis. Braves connards.

lundi 16 janvier 2012

Sarkozy décoré par l'Espagne

La lecture du Figaro est passionnante. Si si si !

Elle nous apprend que notre méritant président va recevoir des mains du roi des ibères, la plus haute distinction du pays. Paraît qu'il serait le seul français à la recevoir depuis 1924. 

"Le gouvernement de José Luis Rodríguez Zapatero, aux affaires lors de l'annonce de la décoration, avait insisté à l'époque sur «l'engagement de Nicolas Sarkozy dans la lutte contre ETA». Selon le journal El Mundo, Zapatero cherchait un moyen de remercier le président français tant pour la coopération antiterroriste que pour l'inclusion de l'Espagne aux sommets du G20. Après avoir songé à des commandes d'armement, il aurait appuyé, en pleine période d'austérité, une reconnaissance moins onéreuse."

Je ne sais pas vous, mais je trouve ce passage assez étrange et me met mal à l'aise car il voudrait nous suggérer l'idée que si un pays voudrait montrer de la reconnaissance à Sarkozy, il pouvait soit faire une grosse commande d'armement, soit lui filer un joujou. Vous n'ignorez pas que la Chine a également voulu témoigner de sa grande amitié avec notre président dégradé et a autoriser la location onéreuse de deux pandas à la France.

Est-ce à dire que le pays d'oncle Hu nous a refusé l'achat de quelques missiles récemment ?

Je me demande aussi pourquoi tant de pays se précipitent à donner à notre futur-ex tant de témoignages d'amitié ?

Lui offrir un joli colifichet et une paire de nounours, serait-ce une façon de le réconforter après le gros chagrin que lui ont causé les agences de notation ? Ou bien est-ce une façon de lui dire adieu ?

Tout comme les Pandas qui devront être restitués à la Chine au bout d'un certain temps, le colifichet royal devra revenir à Madrid dès le décès du récipiendaire, nous apprend le même article. Les héritiers de Sarko ne pourront même pas le foutre au clou en cas de pépin ... peuchère !

dimanche 15 janvier 2012

Echouage tragique à l'UMP

La croisière UMP ne s'amuse plus, elle vient de subir un échouage en règle et un torpillage par le fond des agences de notations malgré toutes les garanties que ce gouvernement d'obtus leur avait concédées.

Fillon a tort d'attaquer de façon aussi grossière le candidat socialiste pour justifier les ratés de son quinquennat qui ont abouti à la perte de la note d'excellence française.

C'est bien la droite qui justifiait sa politique de rigueur par la sauvegarde coute que coute de la note supérieure. C'est Fillon et son président qui ont été obligés d'accentuer la courbure de l'échine devant les agences en démolissant sans vergogne et en priorité absolue le système de protection sociale et de retraite des citoyens français. C'était pour plaire à Moody's qu'ils ont empilé les nouvelles ponctions et augmenté les taxes. Ce sont eux qui ont soumis la gouvernance de la France aux agences, alors qu'il ne vienne pas nous dire maintenant que c'est Hollande qui devrait  leur soumettre son programme. Cet homme devient grotesque à force d'endosser un rôle de sniper qui ne lui va même pas. 
 
Le quinquennat avait démarré flamboyant comme le départ d'une croisière de luxe :  promettant délices et volupté dans un joli feu d'artifice bling bling. Seulement, comme sur un Titanic, seules les premières classes profitaient de la vue panoramique, des cabines de luxe et du buffet gourmet. Les soutiers et la populace devaient se contenter de placards pour dormir, de buffet campagnard et de distributeur de pq payant !

Maintenant que la droite fait naufrage, on se rend compte également que les canots de sauvetage n'étaient réservés qu'à la première classe ! 

Car après ce saccage en règle, les seuls qui tireront leur épingle du jeu seront les membres du premier cercle. Ceux qui ont tout gagné avec Sarkozy et qui comptent bientôt changer de navire maintenant qu'il a pris l'eau.

Décidément, ils auront commis tous les outrages.

samedi 14 janvier 2012

Quand la droite gagne, la France perd






L'UMP : une équipe qui gagne !







Je tiens à féliciter personnellement la droite et l'UMP pour ses brillants résultats ! 

Merci d'avoir fourni à notre nation des hommes et des femmes compétents et capables, qui ont réussi à porter la voix de la France dans tous les domaines : économiques, culturels, sociaux et internationaux. 

Merci à chacune de ces têtes de winneurs d'avoir apporté sa petite contribution pour démolir ce qui était encore il y a quelques années un modèle de société et un pays riche et prospère.  

jeudi 12 janvier 2012

Epidémie de crises cardiaques dans les cités

Curieuse cette nouvelle contagion qui sévit dans les quartiers abandonnés par la République.

Les cités dites à risques sont livrées à tous les excès, tous les trafics et toutes les bavures. Elles commencent à devenir les zones où se règlent tous les conflits : un sorte de Beyrouth dans lequel les différentes factions ont décidé d'en découdre. Un terrain vague.

Tout comme pendant la guerre du Liban, les médias sont là pour compter les points et les victimes, chiffrer l'avancée de tel ou tel camp. Evaluer les forces en place et fabriquer de l'opinion.

En France, on a l'habitude de voir  monter subitement   la température dans les cités quelques mois avant les présidentielles. Le reste du temps, on ne veut même pas en entendre parler jusqu'à interdire aux agents du ministère de l'intérieur de communiquer sur le nombre de voitures incendiées durant la nuit de la saint Sylvestre : on y passe tous les cinq ans juste pour admirer le bouquet final.

Plus l'échéance se rapproche, plus on verra fleurir les faits divers, les bavures policières et leur réponses incendiaires. Ils constitueront enfin le point sur lequel se cristallisera cette campagne électorale, tout comme les précédentes : on ne change pas une équipe qui gagne  et la droite ne remerciera jamais assez les délinquants des cités et leurs corollaires de la BAC.

Les autres sujets du débat politique seront épuisés, lorsque les camps politiques auront tiré toutes leurs cartouches de coups bas, de petites phrases et de dossiers sensibles. Ils se retrouveront groin contre groin, les yeux larmoyants et la bave aux commissures à une sorte de match-point, une extrémité, un paroxysme d'impuissance à terrasser l'autre.

C'est à ce moment là que le sempiternel arbitre de ces combats entrera en scène et imposera ses règles du jeu en même temps que la nature des débats.

Ainsi donc, un curieuse épidémie hivernale de crises cardiaques s'est abattue dans les cités sur des  auvergnats entrain de se faire arrêter par les forces de l'ordre. On croyait que la consigne consistait seulement à donner un inoffensif coup de Karcher  dans les halls des cités interdites, finalement voilà qu'on se retrouve avec des morts et des velléités de riposte.

Aucun doute, les naïfs qui croient encore que cette campagne se fera sur les idées, les grosses affaires louches, l'économie et le pouvoir d'achat, la pauvreté et l'emploi ou je ne sais quel autre faribole importante dans la vie des français, se trompent lourdement : tout se jouera sur l'insécurité et la violence ... encore une fois.

mardi 10 janvier 2012

Dernier tour de piste

Dans le cirque présidentiel je demande le clown blanc. 

Le premier ministre semble trouver intelligent de taper sur le candidat socialiste à coup de sentences fumeuses et approximatives pour montrer aux français qu'il existe et qu'il compte avoir une vie politique après avoir tenu tout un quinquennat à servir de faire valoir à l'Auguste président.

En effet, qui d'autre qu'un Fillon insipide et désavouable à merci, pour servir de paillasson à un président qui contrôle tout ? Cinq longues années à avaler des couleuvres et manger des chapeaux, à endosser les responsabilités et faire des démentis. Un mandat à atténuer les excès et couvrir les avanies de ministres électrons libres, mis là par la seule volonté du prince.

Fillon, comme une majorité de français, doit attendre avec impatience la fin de ce mandat,  point de départ pour lui vers une nouvelle vie. Une libération politique qui lui permettra peut-être de prendre son envol à Paris, voire retourner sur ses terres sarthoises cultiver les rillettes en pot.

Lors de ses vœux à la presse, il a voulu montrer que malgré l'image qu'il a pu donner, il lui restait du mordant en s'en prenant pitoyablement à Hollande. La manœuvre est grossière et n'arrivera pas à cacher les mauvaises nouvelles : oui, contrairement à ce que son président prétend, il y aura encore un plan de rigueur pour les français. Il n'a pas prononcé les termes de TVA sociale car il savait à l'avance que cette idée finirait  de creuser le fossé déjà gigantesque entre les français et cet exécutif.

En parlant de fossé, le premier ministre ne s'est pas privé de s'enorgueillir de son bilan, rappelant que le déficit de l'état serait probablement inférieur aux prévisions de 5.7 % du PIB mais a oublié de dire que ce résultat outrepasse allègrement la règle d'or européenne fixée à 3 %. Sa politique de cadeaux fiscaux aux plus favorisés en est largement responsable quoiqu'il dise, et ce n'est pas en accablant davantage les travailleurs par cette TVA supplémentaire que les déficits seront comblés dans ce pays, malgré le coup de fumigène de la taxe Tobin .

Fillon tape sur le candidat socialiste parce qu'il n'a rien à dire aux français. Il aura beau tenter d'enjoliver son bilan en se démarquant de ses petits camarades de droite et de son président, il n'en reste pas moins un membre éminent de cette majorité faible, doublé d'un piètre gestionnaire car avec les mêmes résultats dans n'importe quelle société privée, il aurait été lourdé avec pertes et fracas.




lundi 9 janvier 2012

Le chainon manquant

Le sarkozysme est un révélateur d'évolutions politiques car dès le début du mandat il a prôné un positionnement idéologique décomplexé sur tous les sujets.

Il a clairement démontré sa volonté d'abattre les fines cloisons que ses prédécesseurs avaient laissées entre eux, l'extrême droite et les tenants de l'économie libérale.

Ainsi, tout en vantant l'ouverture à gauche devant un électorat  perplexe.  Il a  tenté de présenter un faux profil social en recrutant quelques personnalité fragiles, il n'aura cessé de creuser le tunnel qui le reliera à ses teigneux petits cousins bruns. 

Une fausse bivalence qui continue à constituer le cœur de la geste sarkozienne : je souris à la caméra mais je continue à creuser. De l'autre côté du grillage barbelé idéologique, l'héritière tarde à faire sa partie du tunnel car les outils que lui a légués son papa sont usés, mais qu'importe, elle sera quand même actionnaire de l'ouvrage final.

Lionel Luca représente avec ses petits copains de la droite populaire de beaux spécimens servant de chaînon manquant et de lien entre la droite, l'extrême droite avec le libéralisme économique le plus sauvage. Dernièrement, il a affirmé "qu'il préfère une usine au Maroc que des travailleurs immigrés de plus en France" au sujet de l'installation d'une usine Dacia flambant neuve à Tanger.

Ainsi, ce brillant stratège, sous couvert d'une pseudo aide au développement, estime que Renault a parfaitement raison de délocaliser son usine de tacots au Maroc car pour faire tourner les chaînes de montage en France, il n'emploierait strictement que de la main d'œuvre d'origine marocaine, ce qui est complètement faux. Les autres ouvriers de la marque apprécieront.

Oui amis industriels, délocalisez et faites du dumping social pour éviter à la patrie un afflux massif d'immigrés d'origine arabe ou africaine. Et dire que ce sont les mêmes qui vous parlent de la désindustrialisation du pays et qui dénoncent la mondialisation des productions. Ils vont jusqu'à revendiquer le vote populaire !

«Que vaut-il mieux ? Une usine Renault au Maroc qui donne du travail à 6.000 Marocains sur place (avec 250 cadres français) et contribue au développement du pays ? Ou 6.000 travailleurs immigrés de plus dans une usine Renault en France ?»

Je serai tenté de dire encore heureux que les marocains acceptent encore les 250 cadres français, car bientôt, à force de virer les brillants diplômés étrangers du pays, Guéant finira également par mettre au chômage, ces 250 français,  remplacés par des cadres locaux tout aussi compétents. 

Rappelons simplement à ce garçon qu'à la grande époque de l'automobile française, les populations immigrées étaient encouragées à venir occuper des emplois considérés comme peu qualifiés et sous-payés dans les usines ... par des gouvernements de droite.  A l'époque, ils ne représentaient aucun danger pour l'identité nationale ni un péril pour la nation.

Luca a fini par trouver l'argument qui manquait au patronat français pour justifier les licenciements et les délocalisations : la peur de l'immigration. C'est ce qu'on appelle de l'idéologie à prix discount.

samedi 7 janvier 2012

Le nouvel alter-mondialisme de droite

La lutte finale de notre pourfendeur du capitalisme financier a des relents d'encens et d'hostie en cette période propice (de chameau) aux célébrations virginales

La galette des rois des bénéfices boursiers se doit d'être partagée affirme notre petit frère des pauvres et pour cela rien ne vaut la promesse d'une taxe sauce Tobin.  Sauf que l'électeur  naïf trouvera la fève dérisoire et dira qu'on le prend encore une fois  pour le roi des pigeons.

Bon, faut remettre les choses dans leur contexte : Sarkozy reste tout de même un pur produit du capitalisme et du libéralisme, bourgeoisie lucrative et avocatesque de Neuilly, savant expert en création de sociétés bidons dans des iles paradisiaques pour négoce approximatif de T-shirts de candidat goitreux . 

Il nous avait déjà fait le coup de l'Abbé Pierre d'occasion en décidant que les salariés devaient toucher une part des bénéfices de leur société. La mâchoire crispée et l'index accusateur, il avait promis qu'il ne céderait pas et que les patrons et les actionnaires allaient voir ce qu'ils allaient voir : résultat personne n'a vu la couleur du pognon, sauf quelques veinards qui se sont vus octroyer royalement quelques dizaines d'euros. A vot' bon cœur messieurs-dames.

Revoilà donc notre capitaine courage pour exiger en fanfare mondiale l'instauration d'une taxe, dusse-t-il y aller tout seul contre tous. Pas bête l'animal, sauf que les français n'en ont plus rien à foutre de ses gesticulations dont les résultats se traduiront une fois de plus à une obole jetée aux pied des désastreuses finances publiques.

En bon héritier de l'histoire chrétienne de la France, le chanoine voudrait encore une fois nous faire croire que la charité peut remplacer une politique budgétaire sociale. La hausse de la TVA et la coupe dans tous les budgets sociaux conjuguées à la hausse des prix tout azimuth va achever le peu de pouvoir d'achat, que lui et les bénéficiaires de son bouclier fiscal et de la suppression de l'impôt sur la fortune, vont laisser à la majorité des français. 

Car ne l'oublions pas, les seuls qui tirent leur épingle du jeu économique pendant la crise sont les grandes fortunes, les rentiers, les grands patrons et les actionnaires qui sont peu ou pas du tout sollicités par l'impôt alors que les circonstances l'exigent. Les citoyens se rendent compte qu'on leur fait porter tout le poids de la crise et ça, Sarko et sa bande l'ont bien compris.

Ainsi donc, en même temps que les entreprises du CAC 40 révèlent leurs pharaoniques bénéfices, il fait mine de redécouvrir les vertus de la taxation financière.  La droite devient experte en simultanéité crapuleuse. Ses annonces fracassantes aboutiront peut-être à une loi qui permettra de soutirer des miettes infinitésimales à quelques patrons mais aucun risque ni péril. A vot' bon coeur messieurs-dames !

Mais l'important c'est de le crier partout.

vendredi 6 janvier 2012

Un quinquennat de cinq mois

Décidément cet homme n'aura pas cessé d'innover dans la vie politique et l'histoire ingrate ne rendra jamais assez compte à quel point ce visionnaire a pu bouleverser la société française. 

Sarkozy invente le quinquennat de cinq mois. A ce propos il faudra que nos académiciens se penchent sérieusement sur la question pour trouver un mot pour désigner cette période de temps (enfin quand je dis se pencher... pas trop quand même lorsqu'on sait que beaucoup d'entre-eux tiennent debout seulement grâce à la rigidité de l'habit et à la béquille du sabre).

On le savait sur-actif et désordonné mais plus les échéances se rapprochent plus sa nervosité se transforme en panique spasmodique. Faudrait pas qu'il nous refasse un malaise vagal le petit poucet.

Ce début d'année et les vœux qui l'accompagnent est l'occasion pour lui de multiplier ses apparitions et faire des annonces à tour de bras. Ainsi donc, cinq mois avant la présidentielle il se souvient qu'il a un pays à gérer. 

Il se rend enfin compte que son gouvernement n'est qu'un ramassis d'incompétents incultes qu'il désavoue tous les jours publiquement, Juppé, Mariani et Kosciusko peuvent en témoigner. Il vient de se rendre compte que le pays vit le plein-chômage et redécouvre les bienfaits des contrats aidés, de la fonction publique ainsi que des coopératives de salariés. Il découvre que les comptes sont dans le rouge et décide de taxer la finance et les produits importés. Qu'enfin de compte la perte du triple A n'est pas la fin du monde puisque la France l'a perdue depuis un moment déjà. Il vient de s'apercevoir que l'éducation nationale est au bord de l'explosion par manque de professeurs et que dans les cités on se parle à la mitraillette depuis  qu'il a enlevé les policiers de proximité. Il a découvert que les restos du cœur ce n'est pas le nom d'une nouvelle chaîne de fast-food. Que finalement les musulmans votent autant que les arméniens et qu'il n y a pas que Guy Moquet dans la vie, il y a aussi Jeanne d'Arc...vite vite !

En gros faire en cinq mois ce qu'il n'a pas réussi en cinq ans.

Je vous disais bien que ce président laissera à jamais sa trace dans l'histoire du pays : celle d'un homme qui est vite arrivé et aussi vite reparti. Zou !

jeudi 5 janvier 2012

Deux ex-premiers ministres en béton

Bon, faudrait faire gaffe car ils seraient devenus susceptibles chez Bouygues, faudrait pas qu'un avocat gras et véreux me prive de mon smic pendant 327 ans seulement pour avoir cité ce patronyme dans mon blog *.

La prochaine course présidentielle ne se jouera pas (encore une fois) sur les idées mais sur la capacité des uns et des autres à communiquer, à esquiver les coups et à en donner un maximum. 

Pour la communication, la chaîne tout info filiale de TF 1 qui aurait selon les spécialistes pour cœur de cible les CSP +, a recruté du lourd :  elle s'est payé deux anciens premiers ministres de la république française pour commenter le prochain quinté + présidentiel. 

Ces sacrés veinards,  pourront suivre en direct un combat de titans entre le Phénix du Poitou, poids lourd de la majorité actuelle et grand admirateur de Lorie et le retraité de l'ïle de Ré qui se marre tout en restant austère. On imagine les échanges vifs entre les deux intermittents du spectacle :

- Raffarin :  Notre route est droite, cependant votre pente reste forte ..."
- Jospin : Je m'excuse de vous demander pardon ?
- Raffarin : Je disais que l'avenir est une suite de quotidiens.
- Jospin : Ah oui, un quotidien qui fatigue et use.
- Raffarin : Mais admettez tout de même qu'il faut avoir conscience de la profondeur de la question du sens.
- Jospin : Oui, c'est pour cela que je décide de quitter ce plateau ainsi que la vie politique.
- Raffarin : Oui et vous redeviendrez le citoyen qui est un piéton de la république.

Bref, les nouveaux Thierry Roland et Jean-Michel Larqué de la politique vont offrir du grand spectacle sur la chaîne câblée, la campagne va être sanglante !


* On notera le manque évident de modestie du taulier.

mercredi 4 janvier 2012

Les filles de l'Est

Comme naguère son copain d'enfance Kadafi, notre plénipotentiaire aime à s'entourer de fidèles amazones, toutes dévouées à sa cause et prêtes à donner leurs vies pour lui . 

Comme l'exige étrangement la tradition droitière, les deux chiennes de garde du sarkozysme sont blondes (jusqu'à preuve du contraire). 

Ainsi l'inimitable Nadine Morano et la précieuse Valérie Rosso-Debord sont devenues les étoiles féminines montantes de l'UMP.  Les deux incontournables apparaissent sur toutes les chaines , crécellantes de la voix et teigneuses à souhait, pour rendre coup pour coup et défendre bec et ongles (vernis) leur maître étalon à talonnettes.

On les a vues récemment monter au créneau comme de valeureuses harpies guerrières pour conspuer le candidat socialiste sur la base d'un hypothétique off , tentant l'effet boule de neige pour le discréditer et cacher la merde au chat du ratage sur la TVA sociale du président. 

Ce matin même, la cantinière de l'UMP, après une prestation qui confinait au fanatisme  caricatural, s'est chircornée sévère avec la chroniqueuse matinale d'Inter car elle n'a pas apprécié le portrait qu'elle a fait d'elle.

Le même bilan pourrait être fait pour Valérie, qui rappelons-le fut la maîtresse de cérémonie du pitoyable débat sur l'identité nationale. Ancienne jeune UDF (rayer la mention inutile) elle a trouvé sa place dans l'entourage présidentiel et se trouve promise aux rôles clés de la future campagne du non-candidat. 

Ce qui est marrant dans l'histoire, outre la ressemblance physique et les propos outranciers identiques, les deux poissonnières sont originaires de Lorraine, une ancienne région industrielle à forte sensibilité de droite. 

En regardant de plus près, on retrouve parmi les plus grand zélateurs du sarkozysme et utilisateurs forcenés de la brosse à reluire, Xavier Bertrand et Luc Châtel tout deux issus de ces mêmes contrées. Y aurait-il un East connection au sein du gouvernement ?

Rien à dire, notre président est un sacré veinard d'avoir mis aux manettes de sa campagne électorale ces deux-là. Pourvu que ça dure !



mardi 3 janvier 2012

La convergence économique

Bon je vous avertis : pour cette nouvelle année, plus de conneries genre vannes stupides sur tel ministre ou bien  billet concasseur de droite au moindre dérapage. 

Du s-é-r-i-e-u-x bordel !

Nous entrons dans une année électorale cruciale alors qui mieux que les blogs de gauche pour donner un peu de solennité et de hauteur à tout ce fatras politico-merdique qui nous entoure.

Alors aujourd'hui premier billet de l'année, j'aimerais vous parler chiffres. Comme vous ne l'ignorez pas, tout français est devenu par la grâce de notre sauveur, expert en matière économique. J'en parlais justement à ma boulangère ce matin, qui à l'occasion d'une digression matinale sur les cours du blé, nous fîmes le diagnostic de  l'état économique du monde en général et de la France en particulier.

La gentille Pomponette (véridique puisque photo à l'appui, vous pouvez constater que sa boulangerie est baptisée:  les miches de Pomponette) m'a fait remarquer ô combien justement que la France n'est pas prête à faire la convergence économique avec l'Allemagne malgré l'ardent désir de notre potentat à l'encontre d'Angela.

Vérification faite, en effet les chiffres ne permettent pas de croire une telle lubie, et nous sommes bien loin de pouvoir opérer une jonction économique favorable entre les deux parties. Ces quatre articles pour témoigner du croisement incroyable des courbes du chômage et de la balance commerciale des deux économies, les unes atteignant des records à la hausse et les autres des records à la baisse et ce avec la même monnaie et la même crise.

Mais fi de tout cela, l'économie et son cortège de corbeaux experts c'était hier, place aujourd'hui au président protecteur qui n'hésite pas à offrir en guise d'étrennes une paire de beaux sombreros à manger à ses deux ministres exsangues et fatigués. 

Ça promet !

Alors à l'occasion de cette nouvelle année de blogage qui démarre plutôt bien, je dis merci à tous ceux qui ont mis les pieds sur ce rafiot amarré ici depuis plus de deux ans maintenant. Merci aux blogueurs qui font des liens et qui font souvent du bien. Vive nous et vivent les blogs, surtout de gauche.