lundi 29 octobre 2012

Noël tous les jours.

Avec une décennie de droite au pouvoir, une certaine catégorie de français a perdu pied avec la réalité économique du pays. Ils se retrouvent aujourd'hui comme des sales mômes qu'on a pourri-gâtés pendant les fêtes et qui veulent encore plus de joujoux pour la chandeleur. 

Les patrons des plus grandes entreprises non contents d'avoir été les seuls, pendant la crise, à continuer à faire des bénéfices tout en en engrangeant les allègements et les taxes, viennent renâcler parce que le gouvernement leur demande de rendre une infime partie de ce qu'ils ont reçu en cadeaux.

J. Cahuzac a d'ailleurs bien fait de rappeler à ces pleureuses que tout le monde dépend de tout le monde. que tout libéraux qu'ils se targuent d'être, ils n'en vivent pas moins de commandes publiques, lesquelles sont payées par la manne de l'état. Ils ne manquent pas d'air lorsque par la suite, il réclament moins d'état et moins de dépenses de l'état. Vite une aspirine !

Ainsi, même les restaurateurs y vont de leur complainte car en toute logique, la TVA qui leur est appliquée va certainement augmenter. Toutes les statistiques établies montrent bien, qu'à l'instar d'autres professions, ils n'ont pas respecté la parole donnée et se sont contentées d'empocher l'obole. A leur décharge (je ne parle pas de leurs frigos) il est vrai que la droite ne leur avait imposé aucune contrainte.

Pour achever le tableau, le futur ex-chef de l'opposition Copé menace le gouvernement d'une manifestation de droite pour défendre, dit-il, les valeurs et l'avenir des français. Je voudrais juste lui rappeler que nous vivons sous un régime démocratique et que les français ont choisi en majorité la gauche avec François Hollande pour président. Le vote ayant été confirmé par la déferlante aux législatives qui a suivi. 

Copé est un ambitieux, il est prêt à tout pour gagner la tête de son parti jusqu'à enfreindre la loi. Car quand la loi autorisant le mariage homosexuel sera votée, les élus locaux seront dans l'obligation de la faire appliquer, quelque soient leurs convictions politiques. Je ne parle même pas de leurs convictions religieuses qui ne trouvent aucune place dans la devise de notre république qui est pourtant écrite en grand sur le fronton de leurs mairies. 

Sinon il leur faudra penser aller se chercher un autre boulot, ça tombe bien les municipales approchent.

Au pire la droite (encore républicaine) prend le risque avec Copé de redonner de la visibilité aux mouvements d'extrême droite dont même le FN ne veut plus. Au mieux elle se ridiculise aux yeux du monde.

mardi 23 octobre 2012

Après les pigeons, les faisans.

Les médecins spécialistes sont venus pleurer car ils sont contre la limitation que voudrait leur imposer le gouvernement des honoraires libres outranciers qu'ils pratiquent dans leurs cabinets flambants.

Ces braves patriotes, à l'instar de leurs rejetons pigeons et d'autres privilégiés du CAC, menacent de plier bagages pour s'exiler devant l'arrivée massive des chars russes. 

Cela dit, je les comprends. Durant des décennies, chaque fois qu'un exécutif de droite s'installait au pouvoir, il s'empressait d'aller les gaver de subventions, d'allègements de taxes, de boucliers fiscaux et autres  petites gâteries en tout genre. Le festin des ogres est fini, ils n'en ont laissé que des carcasses et os.

D'aucuns parmi vous a pu vivre le délicieux périple de la consultation obtenue de haute lutte après deux mois d'attente, un petit quart d'heure et hop 75 euros siouplait, merci madame je ne vous raccompagne pas à la porte car j'ai cocktail au Rotary ce soir.

La photo a été prise dans le parking de l'immeuble où se déroulent en ce moment les négociations. Sauras-tu retrouver  la voiture du négociateur de la CPAM ?


Qui se sent morveux ...

Roselyne Bachelot a réussi sa reconversion professionnelle. 

Il faut dire que cette dame a des ressources insoupçonnables qui lui permettent de vivre ses rêves, ce qui nous fait dire qu'on est heureux pour elle. 

Il faut être honnête et rendre à César : démarrer sa carrière en tant que pharmacienne de province et échouer animatrice télé hype au milieu du club de dindes les plus célèbre du PAF tout en passant par la case ministre de la santé, n'est pas à la portée de toutes les ovaires.

Seulement, lorsqu'on a été politique, il est plus simple de se défaire de quelques disgracieux  kilos que de ses réflexes corporatistes grotesques.

On nous dit que l'émission des super pintades de luxe ne marcherait pas aussi bien que prévu, alors en bonne opportuniste, Roselyne prépare déjà son retour en sortant la brosse à reluire pour qui de droit . Elle vient grincer devant les médias que Hollande ferait du Sarkozy et estime qu'il s'est précipité à réagir devant un fait divers : la mort d'un nouveau-né dont la mère a accouché sur l'autoroute.

Rassurons la gnère tout de suite en lui confirmant que seul Sarkozy est assez fortiche pour faire du Sarkozy, et que Hollande ne lui arrive même pas aux talonnettes question cynisme. 

Par contre, cette affaire vient rappeler à juste titre que pendant que la ministre en charge de la santé de l'époque se préoccupait d'installer fiston à l'INPES et de passer pour des millions de commande de vaccins inutiles à ses anciens employeurs, ses services fermaient  des maternités à tour de bras.

La conscience trouve parfois des chemins très détournés pour parvenir à s'exprimer chez l'être simple.


lundi 22 octobre 2012

Touche pas à ma blogosphère !

Nous, blogueurs et blogueuses, et avant cela citoyens et citoyennes, tenons à jour sur le web des chroniques, incluant du texte, des photos, des vidéos, de la musique. Ils sont le fruit de nos réflexions ou de nos humeurs, à propos de l’actualité politique ou culturelle, sociale ou sportive, ou dans des secteurs plus spécialisés tels que l’histoire ou la cuisine, la photographie ou les nouvelles technologies… Nous produisons un contenu dont nous sommes les auteurs, chacun et chacune à son propre rythme, selon ses propres centres d’intérêts ou ses compétences, chacun et chacune avec son expérience personnelle, sa sensibilité. En un mot, nous tenons des blogs.

Des hommes et des blogs

Chacun de nos billets de blogs est l’occasion de susciter des avis, des commentaires, des questions, des discussions, à l’occasion du débat. En un mot, de l’interaction. Les internautes qui « nous rendent visite » sont parfois blogueurs eux-mêmes. En commentant « chez nous », ils nous permettent de découvrir leurs propres blogs et ainsi d’étendre notre réseau, nos liens : ce que nous nommons la blogosphère. Avec le temps, parce que derrière chaque blog il y a un homme ou une femme, sa réalité, des affinités se nouent, des rencontres ont lieu, des sourires sont échangés. La supposée virtualité a alors fusionné avec le réel. 

Telle est notre vision du réseau social qu’est la blogosphère. Elle est tout sauf fermée, froide et aseptisée. Elle est au contraire ouverte sur la vie, bouillonnante, source d’autant d’amitiés durables que d’irréductibles inimitiés, et l’on peut même de temps à autre s’y faire insulter copieusement. Elle est tout simplement le meilleur et le pire de ce que sont les gens, de ce que nous sommes. Elle est vivante.

Des blogs et des liens

La société Wikio avait en son temps joué un rôle important dans l’émergence de cette communauté de blogs, et donc de blogueurs et de blogueuses. Wikio assurait la promotion des blogs, leur apportait un surcroît de visibilité, et eux-mêmes le lui rendaient bien. Et puis la petite société est devenue plus grande, elle s’appelle aujourd’hui Ebuzzing et a de nouvelles ambitions. 

Dans un premier temps, Ebuzzing a choisi de préserver l’outil qui avait fait la popularité de Wikio auprès des blogueurs, ses classements des blogs, se contentant d’adapter ceux-ci aux évolutions majeures d’Internet, l’émergence de Twitter par exemple.

Basés sur les liens entre blogs, divisés en catégories – politique, sport, technologies, société, etc… -, ces classements permettaient dans une certaine mesure d’apprécier le poids de chaque blog dans la blogosphère, l’étendue du réseau de chacun, pas nécessairement son audience. C’était intéressant ou amusant, pertinent ou farfelu, utile ou inconséquent, les avis étaient partagés. Chacun d’entre nous savait cependant y retrouver une photographie plus ou moins déformée de la communauté ou des communautés que nous formons.

Des blogs sans blogueurs

Mais récemment, l’outil est devenu tout autre chose. Des blogs institutionnels, des blogs de personnalités dont les médias traditionnels font la notoriété, ont été intégrés à la liste des blogs. Pis encore, des agrégateurs de liens et de contenus, des sites semi-professionnels, ont soudainement rejoints les bases de données d’Ebuzzing, y compris des sites d’extrême-droite qui usent à grande échelle de méthodes plus que suspectes pour gagner en notoriété – démultiplication de pseudos, retweets automatiques en masse, commentaires copiés-collés de manière industrielle, etc…

Les uns ne sont pas des blogueurs, les autres ne sont pas des blogs. Autant considérer comme des blogs Atlantico et le Huffington Post, les sites du Figaro et de Libération. Et pourquoi pas les pages Google News ?

De fait, les classements de « blogs » d’Ebuzzing ne nous parlent plus de la blogosphère, ne sont plus en « lien » avec elle et de qui nous y est commun, ce qui nous fait vibrer, fait sens et nous motive. Plus grave, il apparaît évident que tout ceci, cette définition nouvelle de la blogosphère que voudrait imposer une société de droit privé, nous englobant dans tout autre chose que ce que nous sommes, vise à nous étouffer, à faire taire notre spécificité : celle d’une parole libre venue d’un endroit d’où il n’est pas habituel qu’on parvienne à l’entendre, la parole des citoyens. Car la blogosphère n’est que cela, la caisse de résonance des citoyens et de leur diversité – diversité d’opinions et de centres d’intérêts, diversité sociale et professionnelle. La blogosphère, finalement, c’est le média de ceux qui n’en ont pas.

La blogosphère se rebiffe

Le choix fait par Ebuzzing est un choix politique. Nous en sommes d’autant plus convaincus que Pierre Chappaz, son patron, est aussi un des fers de lance du mouvement des « pigeons », un homme qui s’affiche sans ambiguïté en tant que libéral – ce qui ne nous pose aucun problème en soi – et qui, tenant lui-même un blog, a choisi de le faire figurer dans les classements établis par sa propre entreprise selon des algorithmes qu’il est seul à connaître, prenant de facto le risque du conflit d’intérêt, donc du soupçon. 

Considérant que Pierre Chappaz devenait en cette affaire juge et partie, nous le laissons seul juge de ses choix et décidons de partir, afin de ne pas cautionner plus longtemps une conception de la blogosphère qui ne repose plus sur aucune réalité. 

Nous, blogueurs et blogueuses, 1er, 10ème, 100ème ou dernier des classements actuels, avons décidé de ne plus en être et avons exigé de Wikio-Ebuzzing la suppression de nos blogs de ses listes. Parce que nous ne saurions nous retrouver à servir les intérêts commerciaux d’une société et les nouvelles ambitions politiques de son patron. Parce que nous refusons que la blogosphère, dont nous sommes à la fois le cœur et les poumons, puisse ce faisant se trouver assimilée à – et finalement dissoute dans – quelque chose de plus vaste et qui ne lui ressemble pas, et d’où les blogs ne sauraient plus être visibles et les blogueurs se faire entendre.

La présente tribune est collective.


S’y associent, pour l'instant, les blogueurs suivants et leurs blogs :


  1. A perdre la raison@melclalex
  2. Le chiffonnier dans le jardin@MarieEngagee
  3. Chez El Camino@elc95
  4. Le blog de corinne morel darleux@cmoreldarleux
  5. Chez l’vieux@yannsavidan
  6. Partageons mon avis@jegoun
  7. Les coulisses de Juan@sarkofrance
  8. Les échos de la gauchosphère@JesuisCethomme
  9. Lyonnitude@romainblachier 
  10. Les chroniques de Juan@sarkofrance
  11. Bah !? by CC@cycee
  12. Reservus@bembelly
  13. Blog de David Burlot@davidburlot
  14. Affichage libre@elooooody
  15. Le cri du peuple@cridupeuple
  16. Le blog de Captainhaka@captainhaka
  17. Rimbus le blog@rimbus
  18. Mon Mulhouse@ericcitoyen
  19. Trublyonne@trublyonne
  20. Saint-Pierre-des-Corps, c’est où ça ?@dadavidov
  21. Le blog de Louis Lepioufle@louislep
  22. La Renovitude, @nico_LdT
  23. Les bas-fonds de Juan@sarkofrance
  24. Chez dedalus@zededalus
  25. Et ma main dans la gueule ?@elc95
  26. Pudding dans l’arsenic@mehdiyanis
  27. La femme de George@mrsclooney
  28. Ce que je pense@bembelly
  29. Au comptoir de la comète@jegoun
  30. Les photos de chez El Camino@elc95
  31. Partageons nos agapes@jegoun
  32. De tout de rien sur tout de rien d’ailleurs@detoutderien
  33. Le p’tit cagibi de GdeC, @JesuisCethomme
  34. Mon mulhouse bio, @ericcitoyen
  35. Partageons l’addiction@jegoun
  36. Alter-Oueb@alteroueb
  37. RéflexionPolitique.net@gillessauliere
  38. Le coin politique de dedalus@zededalus
  39. Dadavidov homepage, @dadavidov
  40. Woof it@O_bi_Wan
  41. Vu zou Lu là@dadavidov
  42. Ça sent le vomi@JesuisCethomme
  43. Partageux  @partageux
  44. Les Témoins du temps présent@lino83
  45. A gauche pour de vrai@sydne93
  46. Le jour et la nuit@JeandelaXR
  47. Voie militante@voiemilitante
  48. Regarder le ciel@regarerleciel 
Si vous partagez notre vision de la blogosphère, merci de signaler dans les commentaires que vous souhaitez associer votre blog à cette tribune, en précisant éventuellement le lien du billet dans lequel vous y faites référence.

Merci.

samedi 20 octobre 2012

Les rayures lui siéent à merveille.

Je vous dis pas le mal que j'ai eu à trouver l'infinitif puis la conjugaison du verbe seoir que l'on utilise si peu dans la langue française et qui pourtant est bien utile lorsqu'on veut véhiculer une certaine idée de l'élégance. 

Par exemple, c'est le verbe parfait pour dire que la fatuité et la grossièreté siéent parfaitement à Karl Lagerfeld qui a cru utile de sortir de son périmètre de papier glacé (inefficace même pour une tâche aussi élémentaire qu'un torchage de cul en bonnet difforme) pour couiner lugubrement son avis de manière fort discourtoise envers mon président. Mais passons.

Mon soutien au gouvernement actuel ne doit néanmoins pas souffrir de manque de discernement afin qu'on ne puisse pas s'imaginer que ma revendication de blogueur de gouvernement me rend complètement aveugle.

Car comment ne pas pouffer de rire à la vue de cette Une qui montre notre flamboyant beau gosse affublé d'une marinière grotesque et tenant à la main un mixer, le tout enrobé d'un sourire béat mais néanmoins sexy. Je m'excuse auprès de mes camarades supporters de Arnaud Montebourg mais je crois qu'ils ne seront qu'à moitié étonnés et j'espère pas trop fâchés car j'ai déjà eu à donner mon sentiment sur le bonhomme.

Je continue à croire que ceux qui s'obstinent à enfourcher le cheval du made in France se fourvoient complètement et seront condamnés à aller se battre avec les moulins à vent. Je croyais pourtant qu'aucun membre de cet honorable et progressiste gouvernement (je le dis comme je le pense) n'allait tomber dans ce vieux piège éculé et sans résolution. Mais l'Arnaud l'a fait.

D'abord dire que le 100 % made in France n'existe plus, sauf à des échelles économiques microscopiques. Même votre coiffeuse, mis à part sa prestation physique, vous mettra du shampooing made in ailleurs, vous séchera les cheveux avec un truc de l'espace et vous peignera la raie avec un bidule fabriqué en Lituanie. L'idée qui consiste à vouloir s’agripper à des modèles économiques qui datent, au pire de la révolution industrielle en voulant à tout prix maintenir les bassins industriels (sic), et au mieux de l’après-guerre poujado-consumériste est tout simplement illusoire, voire dangereux.

Il est urgent de sortir de ces schémas dépassés et se libérer de ce pseudo-populisme économique qui certes pourrait donner dans l'immédiat quelques points de satisfaction dans le baromètre des vanités personnelles mais qui au bout du compte laisse notre société se complaire dans son cloaque, fait d'autarcie et d'enfermement borné. Et pendant ce temps-là le monde continue à tourner sans nous. Finir par accepter ce monde ouvert, dont les échanges n'attendront pas les politiques pour se fluidifier. Dans toutes les histoires des civilisations, aucun pouvoir politique n'a pu endiguer ou empêcher les échanges. Ceux qui ont essayé, ont fait long feu.

Le politique doit accompagner le mouvement et réfléchir aux meilleurs moyens d'en tirer profit au bénéfice de la société en mettant le paquet sur les nouvelles technologies et l'innovation. La remise en question des acquis et la formation. L'enseignement et la recherche. Car pendant que nous continuons à nous congratuler d'être encore capables de fabriquer des pulls que personne n'achète et des mixeurs inutiles, les autres publient dans les revues scientifiques et gagnent des Nobel.

Il nous faut aller de l'avant car à ce train-là nous finirons en attraction pour touristes fortunés. Un bordel raffiné. Une concentration de palaces, des musées et une population aliénée, tout juste capable de produire des rentiers ou des crétins.

mardi 16 octobre 2012

Mouarf !

J'ai de la peine pour les anciens ministres de Sarkozy. Si, si,  je vous assure! 

Comment ne pas compatir ? Je les imagine au fin fond de leurs circonscriptions, pour les rares naufragés des dernières législatives, ou bien dans leur sombre mairies de douars pour ceusses qui sont redevenus " élus de terrain", les anciens cadors qui plastronnaient fièrement à la suite de leur petit matamore en donnant des leçons de volontarisme et d'activisme.

Je les vois les anciens champion de la sécurité, tout juste capables d'installer des caméras de surveillance dans des pissotières, sidérés et abasourdis de voir un gouvernement de gauche, dite laxiste, marquer des points substantiels contre la délinquance, les islamistes, la fraude fiscale, les flics ripoux ainsi que le trafic de drogue. Pendant que la droite nous abreuvait jusqu'à la nausée de discours soi-disant incisifs, mâchoire serrée et index réprobateurs, elle ne faisait rien ou presque. Invectiver et stigmatiser, laisser-faire et regretter. Les uns parlent, les autres agissent.

Il faut bien admettre qu'il n'est pas très rentable électoralement pour la droite de tuer la poule aux œufs d'or. 

Je les vois les anciens champions de la "bonne gouvernance économique" gavés de bonne chair et de grands crus au frais du citoyen et de la république bonne fille, manger leur chapeau et s'étrangler de voir un gouvernement de gauche, dite étatiste, présenter aux représentants de la nation un budget qui pour la première fois contient une rubrique "économies". La droite a avec application planté les comptes de la nation en installant à Bercy un libéral et une rentière qui occupaient leurs journées à tirer des chèques du trésor public au bénéfice des héritiers et des spéculateurs, tout en faisant croire au bon petit peuple qu'elle gérait le pays en bon père de famille. La règle d'or de Sarkozy était en réalité de faire sauter la banque !

Heureusement que pour leur traversée du désert, ils ont Copé pour leur redonner du courage et la foi en l'avenir, les veinards !


lundi 15 octobre 2012

Habemus oppositio .

Je suis un blogueur de mauvaise foi car dans mon billet hier j'accablais la droite et l'accusais de ne pas remplir correctement son rôle d'opposition. Je me repens. Mea culpa, mea maxima etc ...

Comme pour me contredire, Copé est sorti ce matin de sa boulangerie en remuant fortement la tête, regonflé à bloc contre la gau-gauche laxiste qui voudrait distribuer du haschich dans la cour des écoles  maternelles.

Le chef de file (à dent) de la droite dure est allé hoqueter toute son indignation, surjouer et dramatiser à outrance une petite phrase du ministre de l'éducation nationale qui simplement évoquait la dépénalisation comme une "question qui doit se poser sérieusement". Rien de plus.

La droite est grotesque ! Infoutue d'apporter quoique ce soit de constructif ni d'avancer des propositions pour des questions graves et importantes auxquelles les français font face - crise économique, chômage etc ...- et pour lesquelles elle a une grande part de responsabilité, continue bêtement à s'accrocher aux questions de société pour enfumer les citoyens. Mariages et adoption pour les couples homosexuels, dépénalisation des drogues douces, droit de vote pour les étrangers non U.E pour les locales etc ... Ce n'est pas parce que la droite ne veut pas en parler que ces sujets n'existent pas.

C'est pendant les périodes d'alternance de gauche que la société française est soumise à ces questions importantes et c'est aussi là qu'on mesure l'étendue des conservatismes qui paralysent notre société. La droite en profite pour montrer son penchant naturel à la facilité et à l'érection de tabous.

La dépénalisation des drogues douces est un sujet dont notre société ne doit pas faire l'économie. Débats ou pas, la drogue continue à circuler dans les cours des collèges et des lycées sans discernement, c'est un fait et toutes les gesticulations de Jean-François n'y feront rien. Traiter du sujet et en parler a au moins le mérite d'informer et de faire de la prévention. Et si dépénalisation il y a, il est fort à parier que le trafic en serait grandement déstabilisé et ce sera toujours ça de gagné.

La droite continue à nous jouer les vierges effarouchées et prône l'immobilisme outragé face à des sujets de société sur lesquels le citoyen aimerait qu'on avance une bonne fois pour toutes.  La gauche sait ce qui lui reste à faire.


dimanche 14 octobre 2012

N'habite plus à l'adresse indiquée.

La droite française ne sait plus où elle habite. Elle ne se remet toujours pas des échecs électoraux cuisants qu'elle a subi à cause de ses récents mauvais choix.

L'erreur de casting fatale : Sarkozy.

Même ses ténors,  habituellement loquaces, ne cherchent plus à s'exprimer devant les médias, à notre grand malheur nous les blogs de gauche car on commence sérieusement à manquer de matière à rigoler. 

Moi je les comprends car la famille régnante est toujours en place et ne laisserait aucune chance à un éventuel droit d'inventaire. L'ombre du croc de boucher plane toujours au dessus de l'UMP.

Même la bataille pour la présidence du parti qu'on pressentait âpre et animée, a tourné à la bagarre de polochons. Des vraies fillettes ! Au départ, on nous annonçait une lame de fond démocratique et une refonte des modes de nomination, des primaires. Qu'on allait voir ce qu'on allait voir et qu'il n 'y a pas que les socialistes qui sont capables de le faire. Résultat, les candidats demi-sels ont vite fait de dégager de la scène après avoir fait diversion quelques jours, laissant la place aux deux ennemis jurés (du milieu). L'un se casse la jambe à mobylette et l'autre s'englue les panards dans le brunasse.

Et puis, plus rien. Même au niveau des représentations nationales, c'est nul. L'opposition semble inhibée et incapable de trouver les chiches pour aller pisser.

Alors on laisse faire les médias qui eux, ont horreur du vide et qui dans leur désarroi, se mettent à racler les fonds de tiroirs à écouter la rumeur et twitter et à faire de l'opposition systématique au gouvernement comme un point d'honneur. Faut les comprendre : c'est tellement mieux de respirer sans la muselière sarkozyste. Les autres, les de droite, publient tous les jours un sondage différent et contradictoire sur ce que pensent les français d'un éventuel retour de Sarkozy ... combien voteraient-ils pour lui etc ... pitoyable ! Il leur faudra tenir 5 ans comme ça ! Bon courage !

Alors on laisse  les officines libérales et le syndicat des patrons monter au créneau. Taxer la télévision dans une résidence secondaire, quel scandale ! Taxer les monstrueuses plus-values opérées par des héritiers qui jouent aux start-up managers qui revendent leur bouzin monté à la va vite par douze stagiaires bénévoles et deux smicards à mi-temps, quelle horreur ! Réguler le secteur  non-conventionné et les honoraires exorbitants des médecins de ville qui vous font la consultation à 70 euros le quart d'heure, quel malheur ! Les pauvres milliardaires qui s'exilent au pays des frites et les mauvais acteurs de série B qui préfèrent se planquer sous les jupons de la Queen  et de son joufflu prime minister, shocking ! On fait même défiler les petits vieux qui s'inquiètent de ne plus pouvoir payer des bonnes croquettes de marque pour leur chats, miaou !

Je demande officiellement à l'UMP  de se remettre en rang d'oignons et de se mettre au boulot bordel car nous on a un second mandat à gagner. De rameuter Morano, et Lefebvre et de nommer Douillet porte-parole de l'opposition. Continuer à faire du Sarkozy et danser le tamouré à la famille lapine avec une plume dans l'oigne. Bref remuez-vous les gars !

vendredi 12 octobre 2012

Hollande l'Africain.

Il y a des moments comme ça où on ressent une certaine fierté d'entendre son président parler face à une assemblée nationale étrangère. Ça fait beaucoup de bien de se voir représenter avec classe et dignité et ça remet les pendules à l'heure.

Le hasard a voulu cette quasi-synchronisation entre le discours de mon président (oui, je suis un blogueur de gouvernement et je l'assume) et la grotesque intervention de l'ancien président, invité par une banque  d'investissements qui pue du fion. Pendant que l'un nous redonne une stature et nous rend notre dignité, l'autre continue à se vautrer dans son cloaque habituel : les palaces de luxe et l'argent facile. Deux visions, deux mondes.

L'ex, fringant comme jamais, la barbe de trois jours et l'œil rusé du maquignon a réussi à obtenir au forceps, je présume, ce come-back étincelant (croyait-il) sous forme de conférencier hautement rétribué. Je parie les roustons de votre arrière-grand oncle Hubert que ce sera la dernière. La banque machin avait au choix : l'obligation de renvoyer l'ascenseur pour service rendu précédemment, ou bien voudrait  donner du lustre à son enseigne en payant un ex-président de la 6ème puissance mondiale. Un peu comme si un charcutier chinois, riche parvenu, se payait Mireille Mathieu pour une animation à l'hyper de Chenzhou.

Soyons honnête ! J'ai lu en diagonale le verbatim blablatim rapporté par le Lab du discours du de cujus  : lamentable ! Un scandale ! Il a plagié l'exposé d'un élève de première ES !

Selon ses laudateurs balkaniques, il a fait part de son immense expérience en matière d'économie et de relations internationales. Défense de rire ! Sarko, son bilan parle pour lui : un pays laissé dans la détresse économique et sociale et des relations pourries avec le reste du monde. Mais, on est rassurés, il a quand même parlé de lui. Beaucoup. Ainsi du moins il aura pu dire des choses positives : bonne cuisine à l’Élysée, avion personnel tout confort, entregent et bonnes relations : Madame, vos petits fours sont absolument délicieux !

Hollande a déclaré à Dakar qu'il n'était pas venu donner des leçons aux africains. La souillure est lavée Et le come-back de l'autre a fait plouf !

Merci François.




lundi 8 octobre 2012

Un grand pas pour le féminisme.

Qui a dit que les mille et une nuits n'étaient toujours pas terminées pour les femmes en Arabie  ?

Je fais partie de ceux qui croyaient bêtement que la mondialisation, internet et tout le cirque n'arriveraient pas à venir à bout des gardiens de la foi enturbannés d'Arabie. 

Je pensais que tout le fric qu'ils dépensent en Europe en produits de luxe, en soirées privées au Champagne millésimé ne modifierait jamais leur vision des choses et ne parviendrait pas à leur assouplir le cuir idéologique.

J'avais tort !

Certes, il reste quelques améliorations à faire concernant l'interdiction faite aux femmes de conduire un véhicule automobile, de voyager seule et de profiter d' un calibrage plus fin des cailloux en cas de lapidation mais il faut avouer tout de même que des grandes avancées ont été faites dans le domaine des droits de la femme dans ce pays.

La preuve cette ville entièrement réservée aux femmes qui va voir le jour. Les houris du coin, fraîchement libérées du regard concupiscent du berger édenté, pourront choisir leur petites culottes à dentelles friponnes en toute quiétude dans les centres commerciaux rutilants. Il y aura également des consultations médicales strictement féminines : pas question d'espérer aller se faire un toucher rectal en cas de crise de prostate les mecs ! Dorénavant, les hommes avec les hommes ! Il y aura même des usines pour y faire trimer l'ouvrière ... mais là, je m'inscris en faux : ce sera des ouvrières bengalies ou venant d'autres pays gros fournisseurs de tacherons, les Saoudiens étant donné leur PIB en or massif travaillent peu ou pas.  Mais c'est le geste qui compte.

On ne nous a encore rien dit sur des éventuels lieux de perdition ...

L'influence de ce nouveau féminisme s'étend même aux grandes enseignes mondialisées. Ainsi, nous apprenons que le géant suédois Ikéa a accepté de retirer de ses catalogues toutes les femmes pour complaire à ses nouveaux clients à moustache. Il s'agit là, pour les inconscients d'européens que nous sommes d'un pas gigantesque et une remise en question profonde des fondements de notre civilisation basée un machisme insolent et étanche. Des siècles de bourrage idéologique et d'endoctrinement foutues, pensez-donc ! Toute la symbolique du mâle dominant européen flanquée par terre par d'anciens chameliers aux portugaises encore ensablées. 

Oui les filles, l'Arabie Saoudite vous a enfin libérées du joug : désormais vous n'êtes plus systématiquement associées à la vie domestique. On ne vous représente plus avec un tablier, souriant bêtement en préparant le rata du soir à vos veaux et leur papa dans une cuisine à monter soi-même. Nous attendons avec fièvre l'implantation de Darty pour ne plus vous voir exhibées dans les catalogues utilisant le dernier fer à repasser ultra-léger, ou la dernière I-friteuse programmable depuis un smartphone.

Un grand pas vous dis-je.

samedi 6 octobre 2012

Là ou la raison ne peut plus rien.

C'est le deuxième billet consécutif que je fais sur des présumés innocents ou présumés coupables, tout dépend de la vitesse  avec laquelle le loufiat de votre rade préféré vous sert votre premier pastaga de la matinée.

Comme je n'aime pas nommer les gens pour pas les stigmatiser c'est pour ça que le titre original qui me venait c'est : Bruno Beschizza ou la limite de tout entendement.

L'immense Bruno se trouvait par hasard devant les micros d'une chaîne de conneries d'informations continues en tant qu'ancien chef de syndicat de policiers de droite, passé par la grâce de Sarkozy simple flic, conseiller UMP et candidat malheureux à la députation d'un quartier de banlieue en 2012, pour réagir face au scandale des policiers ripoux de la bac nord de Marseille.

Fidèle à lui-même, l'extraordinaire a d'abord fustigé comme il se doit, la bien-pensance qui généralise et fait preuve de "flicophobie" manifeste. Fier de son néologisme étincelant, le faramineux n'a cessé de répéter ce terme afin de tenter de saisir par lui-même les contours improbables et le sens profond. Oui, la gauche serait anti-flics et d'ailleurs ne respecterait même pas la présomption d'innocence alors même que le président du conseil général de cette même ville, socialiste donc, serait en mauvais termes avec la justice, s'empressa t-il de rappeler. Sortir l'affaire Guérini  lorsqu'on est invité pour parler policier ripoux, c'est un peu comme parler pain au chocolat pour dénoncer le racisme anti-boulangers blancs. C'est de droite !

L'insurmontable a ensuite fait la preuve par a+b que la police, au même titre que tout autre institution, n'est pas dispensée de contrôle et ne bénéficie pas d'une soi-disant impunité, la preuve. Le journaliste enchaîne ensuite par la question à 1000 francs : pourquoi le ménage n'avait-il pas été fait à l'époque de Guéant alors qu'on commence à savoir que les agissements dataient déjà de quelques temps ? Réponse ? Un fatras verbal du flamboyant et usage répété de mots saillants comme flicophobie, idéologie de tous pourris etc ...

J'écoutais auparavant une interview d'un spécialiste du sujet dans laquelle il expliquait clairement et sans ambages que cette pratique "était tolérée tant que les gars amenaient des affaires". Traduction : la droite sarkozyste dans sa course imbécile aux chiffres et la culture du résultat  laissait faire. Cela n'expliquait pas tout naturellement. Il y avait également, disait-il, la propension à créer des services dans les services, des brigades qui finissaient par devenir autonomes.

La droite parle de sécurité, de rétablir l'autorité dans les quartiers et de respect des valeurs républicaines mais ça ne reste que de l'affichage électoraliste : c'est pour cela qu'elle a échoué. Pour le moment,  c'est la gauche qui agit vraiment.