vendredi 29 mars 2013

Il a tué le job

Comme tout ce qu'il a touché, Nicolas Sarkozy a aussi transformé en bâton merdeux le métier de président de la république.

Le bilan est édifiant !

Un pays avec une économie en berne, du chômage en veux-tu, du désordre en voilà. Une justice bafouée, des catégories aisées gavées et un service public en rade.

En matière électorale, le bide complet : un sénat historiquement perdu pour la droite, une défaite cuisante aux législatives et une rétamée sévère à la présidentielle. Pour finir, une mise en examen pour abus de faiblesse sur une vieille atteinte de démence.

Puis viennent les sbires qui lancent la curée et appellent au lynchage des juges et pour couronner le tout ils appellent 'mouvement social' une organisation de réacs qui promène des vieux, les dimanches à Paris. 

Sarkozy a  tué le job de président.

Pour s'en convaincre il n y avait qu'à admirer la tronche ahurie et traumatisée des chroniqueurs et commentateurs à la suite de l'entretien de François Hollande avec un Pujadas habitué à se faire rabrouer dès les premières minutes d'interview par un interlocuteur qui prend systématiquement l'ascendant psychologique  pour lui couper les testicouilles. 

Mais non, hier mon Pujadas a pu faire son travail librement, tellement librement que grisé par sa liberté retrouvée, il s'est mis à poser des vraies questions et dans le désordre le plus total. Même Libération fait part son malaise : "un président trop normal pour être rassurant " ? Je demande des explications.

L'attitude de ces deux-là traduit clairement le sentiment de frustration qui étreint les têtes de pont médiatiques français. En clair ils reprochent à Hollande de ne pas faire du Sarkozy, car en agissant de la sorte, il les prive d'une occasion de le critiquer objectivement. Et ce serait tellement plus simple pour eux.

Je m'explique : hier Pujadas tendait des énormes perches au président et attendait patiemment la réponse qu'il aurait eue de la part d'un Sarkozy, mais Hollande, comme une personne sensée et douée d'intelligence et de personnalité répondait avec ses propres mots et ses formules. Alors déstabilisé et déçu, Pujadas s'enferrait dans son raisonnement et tentait quand même le coup : ça a donné à peu près ceci " ... on a l'impression que vous alliez dire assistanat, mais vous ne l'avez pas dit".

Tout est dit !

L'impression, le sentiment ... tout l'argumentaire de ceux qui affligent ce gouvernement, repose sur un ressenti, l'impression de ... l'envie qu'il ... En clair, de l'analyse au doigt mouillé et de la pignole intellectuelle. Tout à l'heure j'entendais encore un analyste de haut vol dire qu'il manquait une "certaine énergie". Il veut dire quoi au juste ?  Il manquait des tressaillements incontrôlés et des doigts accusateurs ? Du volontarisme ? traduisez une mâchoire serrée et des propos vulgaires. 

J'en ai même entendu un déclarer à la télé commentant un reportage sur Sarkozy en Belgique remettant une breloque d'honneur, qu'il y avait comme une sorte de présidence à deux têtes en France? Comment ça? Ce brillant et somptueux connard dont j'oublie le nom, foule aux pieds le suffrage et dénie à une majorité de français leurs choix. Il fait comme ses camarades, moins grossiers que lui, instiller l'idée du Sarkozy en embuscade, du président qui voudrait revenir si les français le lui demandent en suppliant.

Puis, il y a les imbéciles à droite qui jouent sur les expressions, ceux de gauche lui font un procès en humanité. Restent les grands journaux qui laissent aux "internautes" l'analyse politique. Un comble !

Les chiens aboient la caravane passe.



jeudi 28 mars 2013

Le moral des français

J'ai remarqué que les statistiques sur le moral des français montrait une baisse tendancielle à chaque retour de vacances.

Quoi de plus normal ?

D'ailleurs je me demande comment les crâne d’œufs des instituts de sondages (bidons) arrivent à jauger le moral des citoyens. Au doigt mouillé (dans le trouduc) ? En tout cas, les sondages baissiers sont drôlement tendance en ce moment.

Moi, vous me connaissez, je regarde la télévision car elle est, quoiqu'on dise, le reflet de la réalité des français. Hé oui, une majorité de mes concitoyens s'abrutissent la gueule devant Pernaut, Nagui et les pouffiasses peroxydées des téléréalités, alors pourquoi se couper de leur réalité à eux ? Et j'ai vu pléthore de reportages où on vous tartinait à souhait la satisfaction des vendeurs de sommeil en altitude, on vous rebattait les testicules avec les dealers de tartiflettes congelées, les empereurs du tire-fesses. Bref on a eu droit au sempiternel : " Onn a eu une belle saisong, les gengs se pressent su les terrâsses, il fait bô, que demânder de plusse, heing ? " Suivent les statistiques : 100% d'occupation des chambres, stocks de fromages épuisés !

Jusque là, tout va bien. 

Mais une fois la facture réglée, le retour se fait douloureux, surtout lorsque sur l'autoroute bondée, le grand journaliste professionnel de votre radio préférée RMC vous martèle que ce gouvernement de communo-bolchéviques et de marieuses de pédés ne fait rien pour les français et qu'il fait qu'augmenter les impôts pour nos pauvres acteurs et chefs d'entreprises sans qui le pays ne serait rieng ! Tout ça entre deux publicités vantant la dernière bagnole que votre gerce vous tanne d'acheter à crédit.

Alors pour remonter le moral des français, je conseille à François Hollande de décréter :
- Le rallongement des vacances scolaires
- La gratuité des forfaits ski
- L'exonération totale d'impôts des ménages gagnant plus de 5000 euros par mois
- L'augmentation des allocations familiales pour les cathos
- L'arrestation du juge Gentil
- L'affrètement d'un Falcon pour rapatrier Depardieu et Mireille Mathieu
- La nomination de Copé à Matignon et de Balkany à la justice
- L'ordre à l'UE de frapper une monnaie à l'effigie de Nicolas Sarkozy.

mardi 26 mars 2013

Front républicain deux vitesses

Les lieutenants de la droite française ont su profiter de la parenthèse miraculeuse offerte par les trépanés du crucifix avec leur manifestation lacrymoyante et qui soi dit en passant arrivent à faire entrer 6 pénitents dans 1 mètre carré de surface tout comme Jésus multipliait les pains au chocolat, qui leur a permis de faire une joli rideau de fumée sur la descente aux enfers judiciaires de leurs ancien leader.

Non content de cette belle occasion, ils se sont même laissé envahir par une douce euphorie résultant de l'élection de J.F Mancel dans le secteur de l'Oise. Et ils sont venus plastronner devant caméras et micros que le PS est foutu, qu'on allait voir ce qu'on allait voir et que tout ça c'est la faute à Hollande. Las !

Certains bêtes et oublieux ont même reproché au candidat du parti socialiste d'avoir échoué et de ne pas avoir appelé clairement au front républicain. A savoir contrer le front national. 

J'ai même entendu le chef de l'UMP, le très démocratique et front républicain-addict Copé ricaner en affirmant même que le PS aurait appelé à voter FN pour contrer l'UMP : ce qui est faux.

Dois-je rappeler à l’échevelé que lors des dernières législatives, il avait officiellement déclaré le ni-ni, rompant pour une première fois avec la tradition républicaine au niveau national, sous le prétexte de ne pas stigmatiser les pauvres petits français qui souffrent. Belle mentalité ! Et surtout beau score pour l'UMP !

Dois-je ajouter que la droite ne devrait pas trop la ramener avec Mancel qui, bien qu'il ait été élu tout à fait démocratiquement avec une participation de 30%, n'en reste pas moins l'heureux titulaire d'un passé judiciaire long comme mon z ... bras.

Ainsi va la droite et son patron Copé.

Elle estime qu'un juge déshonore la justice et oublie que ce président déshonore tout un pays aux yeux du monde avec sa mise en examen. Elle dénonce les fachos mais défile à leur côté dans les manifs contre les homosexuels. Elle gueule quand ce gouvernement tente de taxer un peu ceux qui ont tant profité de leur largesse pendant dix ans et se dit un parti populaire qui défend les gens qui travaillent et qui se lèvent tôt. Elle déplore le manque de débat lorsqu'elle est elle-même incapable d'élire un chef proprement.

Elle dénonce la violence et l'attitude de la police et ne dit mot lorsqu'on enterre Papy Papon avec sa légion d'honneur.

lundi 25 mars 2013

Tarte aux poils sur commande

Être collectionneur des breloques hors de prix ça doit créer des affinités. Sinon comment interpréter cette intrusion inattendue de Julien Dray dans les débat autour de la mise en examen de Sarkozy?

Encore une fois, Julien vient afficher sa solidarité avec un mis en examen politique,  selon lui "on peut être révolté même par des décisions (des juges), mais les juges sont habitués aux coups de colère dans le secret de leur cabinet".

On comprend Juju après les démêlés qu'il a eus dernièrement et qui lui ont valu quelques rodomontades et les gros yeux d'une justice française, tout compte fait, assez clémente avec le notable politique véreux. Mais le regarder pleurer sur les plateaux télé à l'époque en criant son amour immodéré pour les grosses montres de souteneur fût un grand moment comique.

Depuis, Julien multiplie les sorties de piste en soutenant tout ce qui passe ... surtout les Sarkozy. En 2009 et en pleine affaire EPAD, il avait officiellement soutenu le prince Jean : "C'est un peu injuste parce que le procès qui lui est fait c'est finalement qu'il s'appelle Sarkozy et qu'il a 23 ans".  Holà ! Il cherche à se faire adopter par la noblesse dégénérée magyare ou quoi ?

Je subodore une petite vengeance sur son propre parti qui,  à l'époque, ne l'avait pas investi pour les élections locales. S'ensuivit une déculottée à une élection interne.

Un autre qui n'en finit pas de tuer le père, c'est l'ami Mélenchon qui fait naufrage, noyé par sa haine. Lui et ses amis ne trouvent pas les mots assez durs pour crier leur solitude politique. Revenir à tout prix au devant de la scène en maniant l'insulte et en enfourchant des chevaux de bataille claudicants et décharnés. Comme l'écrit Romain à juste titre, Jean-Luc devrait cesser son moulin à invective et commencer à réfléchir. 

Romain nous rappelle que l'ex-président de Chypre était un camarade communiste à Jean-Luc et qu'à ce titre, le gus avait tout loisir de ne pas se comporter comme un "salopard" et faire la ménage dans son système bancaire vérolé par l'argent de la mafia russe. Au lieu de cela, la gauche de la gauche monte au charron et dénonce l'attaque de l'Europe contre le pauvre peuple chypriote pour le plus grand plaisir des milliardaires russes, qui ne sont en réalité que des anciens camarades soviétiques recyclés dans le pain de fesse et la vente d'armes.

L'enfer est pavé de bonnes intentions ... mais la connerie de certains à gauche n'a plus de limites.




 

vendredi 15 mars 2013

Du cheval pour mon royaume !

L'industrie de l'agroalimentaire continue à refaire l'actualité en France après la fonte des neiges et l'élection du pape François, présenté comme "normal" par les chroniqueurs de droite qui n'en finissent pas de mouiller leurs petits slips d'admiration. Dorénavant la droite tient elle aussi son François "normal".

Donc nos experts en alimentaire jurent qu'ils n'ont pas vu, qu'ils ont été trompés par leurs fournisseurs, qu'ils sont tout à fait blancs comme neige dans ce scandale globalisé.

Pourtant, a les entendre dans les émissions sur la bouffe dont on est submergés, salons de l'agriculture et émissions talk-show de haute teneur, en tartiner des tonnes sur le savoir-faire français, la gastronomie, l'expertise de l'industrie française et le professionnalisme légendaire de nos louchebems, rien n'aurait pu passer à travers leur oeil aguerri. A les croire, ils te diraient la provenance de la vache juste en regardant dans un os à moelle. Ils te repéreraient la viande verte sans même déballer le carton, te renifleraient du pas convenable juste en tâtant du sot-l'y-laisse ... des pros je vous dis !

Les maquignons du surgelé nous ont même bien fait rire avec leur fable "c'est la faute à l'Europe" qui a obligé les roumains à réformer leurs chevaux d'attelage pour mettre aux normes leur véhicules domestiques (et la Dacia, c'est pour les chiens ? ). Chevaux que par charité chrétienne, on a bien voulu les débarrasser pour quelques kopecks, histoire d'aider un pays du tiers-monde. Ensuite vint le storytelling en vogue (au FDG) * : le trader ! Le sombre petit trader crochu, ramassé au fond de son bureau d'on ne sait où, qui donne des ordres de vente et d'achat en cliquant sans discernement. 

Facile.

Seulement voilà, il se trouve que suite à la découverte chevaline, les contrôleurs sont sortis de leur torpeur libérale et se sont mis à contrôler ... et là, horreur ! Pas un jour qui passe sans un nouveau scandale : des miettes d'os et de ligaments dans les tortellini, du cheval dans les boulettes Ikéa et même un taux anormal de matières fécales dans les tartes au chocolat ! Du cheval encore dans les cantines et comble du sacrilège : du porc dans des saucisses halal de poulet ! 

Je trouve que dans ce dernier cas, les limites de l'insoutenable ont été franchies : mettre du cochon dans des saucisses de poulet, c'est impardonnable !

Mais promis juré, les industriels vont y mettre de l'ordre. Les cadors de la malbouffe nous promettent du 100% traçabilité de la bidoche du 100% bœuf. En réalité, ils nous promettent juste ce qu'il y avait d'écrit sur leurs boîtes de bouffe dégueulasse hautement tarifée depuis des années et rien de plus.

Seulement, ils vous disent cela en rajoutant avec un délicieux regard bien salingue, que si on veut de la qualité, il va falloir la payer plus cher maintenant. Moralité : vous aviez de la merde car vous vouliez payer pas cher.

Hé bien fallait le dire plus tôt.

* Petite vanne pour voir s'il reste un peu d'humour aux camarades de la vraie gauche.

mercredi 13 mars 2013

Fumée noire pape blanc

Plus d'un milliard de gusses ont le regard braqué sur cette ridicule cheminée en zinc qui n'en finit pas de cracher son épaisse fumée noire comme si avec tout la technologie qu'on a, on pouvait pas trouver une appli pour ça !

Paraît qu'il y a même la Boutin qui crie au charron comme quoi le conclave traîne à cause de Hollande et son hésitation légendaire qui mènera le pays à la faillite morale après celle économique.

Car c'est bien de cela qu'il s'agit, non ? 

Ce matin j'entendais la droite dire dans les tuyaux que le gouvernement porte une responsabilité dans la situation climatique actuelle habitués qu'ils sont à croire que leur président à eux pouvait tout faire d'un haussement d'épaules. Bizarrement, ces couinements sont accompagnés par des commentaires assez acerbes (ocroates) de certains commentateurs d'organes dits de gauche.

En effet, les bouillonants chroniqueurs, pas encore tout à fait journalistes, soucieux de leur réputation et jaloux pour leur impartialité parce qu'un jour, on ne sait jamais, leur employeur décidera peut-être de les rétribuer, accompagnent les cris d'orfraie avec le son de tambour habituel : "ouais faudrait voir quand même qu'ils fassent gaffe au gouvernement avec la gestion de la crise, ça n'a rien à voir, mais n'oublions pas la canicule et ses effets désastreux etc ..." Une vraie bouillie je vous dis. 

Le souci de neutralité devient une pente facile pour du bashing sauvage, le Figaro en son temps ne prenait pas autant de pincettes ... mais l'éthique et le Figaro hein.

Y a même un sondage repris ici par le très sérieux* Yahoo qui met l'ancien président préféré par les français à l'actuel, si bien que dans la foulée les mêmes français préfèrent Ayrault à Martine Aubry. Si vous y comprenez quelque chose j'attends vos éclairages !

Pour ce qui est de la droite, nous attendons toujours la couleur de la fumée au siège de l'UMP*.



* je plaisante évidemment.

samedi 9 mars 2013

Le trou de mon agent immobilier du cul

J'ai mis exprès le titre dans le désordre pour ne pas être reconnu par Monsieur G, agent immobilier de son (piteux) état et grand trou du cul devant l’éternel.

Oui, comme je l'avais dit quelque part, j'ai déménagé dernièrement ce qui explique en partie mon mutisme sur ce blog. L'autre raison était que j'attends avec impatience que la fumée blanche sorte de sous les soutanes cardinalices du futur conclave qui se tiendra à la chapelle sixteen (comme dirait Dick Rivers) pour critiquer le nouveau pape. 

Fumée qui comme vous le savez tâche les slips, d'où la couleur  rouge, mais je m'égare ...

Du haut de son mètre trente, mon petit agent m'en a fait voir de toutes les couleurs depuis les dix ans que j'habite la maison dont sa boîte a la gestion. Travaux effectués à l'arrache et après moultes demandes, déclarations de sinistre faites à mon assureur à mon insu ainsi que d'autres indélicatesses qui lui ont valu mon mépris le plus profond et ma déconsidération la plus ultime pour cette corporation de corbeaux dépeceurs de mamies.

Malgré la tronche de 5 km que je lui tire à chaque rencontre et mon hésitation affichée à lui serrer la main, le gus s'est mis dans l'idée de faire de l'humour le jour de l'état des lieux de sortie comme si nous étions deux vieux amis de trente ans. En effet, le petit monsieur se sentait à l'apogée de sa puissance de nain car il savait qu'il tenait mes couilles ainsi que mes 1100 euros de caution. La loi lui permet de garder cette somme durant encore deux mois mais cette dernière ignore mes ennuis financiers actuels.

Cela étant, je n'ai rien contre la loi. Mais j'estime que l'état impeccable dans lequel je rendais la maison mérite bien une petite entorse au règlement. Surtout que pendant que j'y étais j'y suis allé de mes propres deniers pour poser des fenêtres à double vitrage ainsi qu'un isolation intérieure de la toiture pour aménager une grande pièce sous les combles...mais las.

L'énergumène, rictus aux commissures notait avec une joie non feinte les ampoules manquantes, la chainette de lavabo cassée et la petite fêlure de la plinthe de la salle de bains. Pas un mot sur les améliorations substantielles ... mais bon, je m'y attendais un peu.

Comme pour mettre sa petite cerise de merde sur son tas de déjections, le zigue finit par me dire que parfois certains baux sont truffés d’alinéas fourbes qui préconisent la taxation de 25 euros par trou rebouché.

Ouf, le mien ne comportait rien de tel car je vous avoue que j'ai dû mettre des rideaux à mes fenêtres pendant mon long séjour chez moi.