vendredi 18 octobre 2024

Blue is the new red

Mais où est passé mon prolo ? 

En parcourant distraitement ce demi-article (car payant) sur ce site je me rendis compte que j'avais déjà vu ça quelque part.

J'ai enfin retrouvé l'image qui illustre parfaitement le phénomène dont cause cet article et qu'il nomme si justement : gentrification vestimentaire.

J'ai remarqué depuis deux ou trois ans (la mode parisienne venant heureusement illuminer nos quotidiens par petites vagues lors des transhumances estivales dans ma région quasi-provençale) que certaines personnes bien mises et dans la force de l'âge portaient des chemises façon bleu de travail ou bleu Shangaï (comme on les appelait à l'époque lorsque ça se vendait 10  balles au marché de Belzunce ou Barbès) pendant que leurs nanas, elles, s’attifaient de combinaisons de garagistes des plus disgracieuses. 

Après avoir vidé les ateliers au fond des belles impasses pavées de Paris, les prolos ont abandonné meublés et cambouis pour aller s'enterrer au fond de banlieues peu amènes et se sont offert grâce aux dividendes de la lutte des classes le privilège d'avoir deux bagnoles, un pavillon et des heures de bouchons pour aller trimer dans le tertiaire.

Mais la nature ayant horreur du vide,  la gentry s'est installée dans ces espaces lumineux pour créer des lofts et des ateliers d'artiste. Pour ceux qui n'en avaient pas les moyens, il restera la mode "indus" s'inspirant de lampes d'ouvriers, de tables et mobilier en zinc brossé. Les autres se contenteront de toc pour se croire dans la tendance.

Enfin, il ne reste que la mode pour s'emparer de ce phénomène. Méluche avait commencé à distiller la tendance à l'époque où il était encore désigné comme "grand tribun" arborant à qui mieux mieux une chemise prolo chinoise ou bien une veste à petit col et gros boutons grise ou bleue pendant ses tirades écumantes.

Sur mon marché d'été, j'ai bien retrouvé ces chemises mais elles n'étaient pas à dix balles malheureusement !

Tant pis pour les prolos qui restent.

jeudi 3 octobre 2024

Barnier est de droite ?

La gauche française, dont on reconnaît certains députés sur l'illustration, feint d'ignorer que Barnier est de droite. Ainsi, à chaque fois qu'un nouveau frontiste populaire ouvre la bouche, il couine et exige que le premier ministre mette impérativement en place une politique de gauche.
 
Non, je répète : le premier ministre est de droite et il ne fera pas de politique de gauche. Ça n'existe pas la magie en politique.  

Nos lapins de gauche n'ont pas de mémoire. Il faut toujours leur rappeler qu'ils sont mis en échec au moindre mouvement, la moindre initiative. La dernière en date, le ridicule cirque autour de la destitution du président parce qu'il n'a pas nommé Castets, la nouvelle égérie et mère noël de LFI. Il ne leur reste que les cris de macaques à l'assemblée et les yeux pour pleurer la perte de leurs amis.
 
Avec ce gouvernement bancal et grotesque, la gauche pourra faire ce qu'elle sait faire de mieux : geindre, se scandaliser pour tout et prétendre qu'elle aurait fait mieux.