jeudi 30 juillet 2020

Rendez nous Benalla

           
Alors ils foutent quoi à Mediapart ?

L'actualité n' rien à se mettre sous la dent ! On dirait que les gens "en colère" sont en vacances. Nulle manif, à part les 10 énervées qui suivent Darmanin. Nul saccage, ni atteinte aux symboles. Pas même d'artiste russe hype et torturé dénonçant une quéquette ministérielle ! Même Mélenchon est aux abonnés absents. Cette année même pas de virée chez les compañeros de la revolucion, la seule prise de parole de l'insoumitude fut pour se moquer l'accent du premier ministre et sa propension à parler lentement, très lentement.

Les pros de la rébellion nous ont encore une fois laissé aux mains des médecins priés de nous rappeler qu'à tout moment on pouvait avaler notre certificat de naissance et défuncter à chaque coin de rue. D'autres viennent nous affirmer qu'il n' y a aucune deuxième vague, que la situation est sous contrôle, laissant comme un goût amer à ceux qui ont déjà booké le "funeral planner" version sombre de "wed planner", réservé curé et enfants de chœur,  payé d'avance fleurs et couronnes, engagé l'imprimeur pour les faire-part et commandé les larmes de crocodile des ayants droit.

En France on aime tellement jouer à se faire peur, qu'un jour ça devra finir par arriver.

Vivement une canicule pour nous faire oublier un peu le petit chinois, en attendant la rentrée qui sera encore une fois mouvementée socialement dès que Martinez sera de retour de vacances.


lundi 27 juillet 2020

C'était mieux avant

La saison estivale s'englue dans le morose comme si mes touristes de mes deux se sont crus obligés d'aller parcourir des bornes juste parce qu'il le fallait, car après le confinement vous comprenez, on a envie de prendre l'air. 

Une nouvelle importante est pourtant passée à la trappe : le décès de Jiji Lionel

J'en vois au fond qui font des huit avec leurs lotos exorbités et qui fument par oreilles. Jiji qui ça ? Jiji bordel ! Jiji Lionel le chanteur de la danse des canards. Bon il se raconte qu'il n'en a écrit ni les paroles mémorables ni la musique à chier, mais Jiji le Belge s'est fait les claouis en jonc massif. 

Il avait raison Bernard-Henri Onfray que le monde d'après viendra à la suite du monde d'avant sans oublier une halte binouze dans le monde présent.  C'est toute une époque qui fout le camp avec la mort de Jiji. Putain !

Avec ça, on a même pas de tube de l'été cette année pour cause de covide. Nulle mélodie sur laquelle se trémousser le fion dans les dance-floor poussiéreux des campings deuzétoiles, juste le droit de faire un aller-retour passage au péage histoire d'y raconter aux copains de bureau qu'on a été quand même en vacances avec maman et les chiards car on est des oufs de la life.

vendredi 24 juillet 2020

Ecœurement à deux vitesses

Moi, vous me connaissez je creuse le furoncle jusqu'au fond du cratère car la vérité ne tolère aucune forme de purulence. 

Je reviens quelques instants sur le journal cité dans l'excellent billet à pétarades multiples publié précédemment qu'il vous sera loisible de lire car j'utilise un vocabulaire assez simple, à la portée de vos ressources limitées par la chaleur estivale et le manque d'oxygénation cérébral dû au port obligatoire du masque. Car pendant que certains confrères blogueurs s'amusent à nous débiter des tranches interminables de texte supposés nous rendre confiance en la gauche française, votre serviteur s'adonne à de vraies investigations à rendre jalouse une Elise Lucet, seule journaliste au monde capable de se servir d'un jeune porte-parole de société du CAC 40 balbutiant, comme d'un godemiché à tête boudeuse pour parvenir à une éjaculation fontaine lorsque apparaît le générique de fin.

D'abord, je lis une jolie tribune de femmes politiques insoumises et de gauche demandant la démission de Darmanin.  Rien d'anormal, on est sur Libé. Ensuite plus bas, ils indiquent qu'un adjoint de la mairesse de Paris démissionne car "pour être adjoint à la mairie de Paris, il faut des qualité éthiques". On voit sur l'article un groupe de manifestantes brandissant des pancartes rudes, parfois injurieuses envers le gugusse qui avait soutenu à l'époque, Matzneff, le découvreur de jeunes talents. Jusque là rien de surprenant on est sur Libé.

Mais ce qu'on ne trouve pas sur Libé c'est la réaction de Hidalgo, égérie de la reconquête municipale de la gauche où elle dénonce vigoureusement l'attitude de ses amis écolos et féministes en déclarant "être écœurée de voir le droit piétiné par la rumeur." Voilà la conclusion d'une belle histoire qui se mord la queue, dirait le beau Gabriel.

Allez pas dire que c'est pas de la grande enquête de terrain, hein.

mercredi 22 juillet 2020

L'art de s'accomoder des restes

L'actualité étant morne à l'image de cette pauvre époque que nous vivons, planqués derrière nos masques, le slip souillé par la trouille, j'ai pêché deux articles qui devraient nous éclairer sur l'avenir de la gauche.

D'abord cette révélation, comme quoi Macron se vautrerait dans le luxe hérité de l'esclavagisme en vivant dans un palais construit par un négrier. Après le banquier de chez Rotschild, le président des riches, l'éborgneur en chef, l'anti-social et le promoteur de la culture du viol, vient enfin le descendant de bwana qui sort la nuit en chaise à porteur pour des safaris dans 9.3.

Mais ce n'est pas le pire.

Fouillant dans le même bac à compost, je tombe nez à nez avec ce reportage répondant tout à fait au cliché dont la gogoche fait tant d'efforts à vouloir y coller tellement c'est incroyable. Répondant au fameux adage qui énonce qu'il n'y a nulle vulgarité dans le hype, on découvre que la pratique du rodéo urbain pourrait, moyennant de belles photos et un texte intello dans un beau journal bobo, se hisser au rang de pratique "arty" tout ce qu'il y a de chébran, comme disait feu Jack Lang (quoi ? il est pas mort ?).

On voit bien que les rédacteurs de Libé, n'habitent pas dans les cités craignos, égayées par les joyeuses pétarades des gentils bambins, jusqu'à pas d'heure.

L'arrivée de Joffrin à gauche, va sûrement remettre un peu d'ordre dans tout ça. 

Non, je plaisante évidemment.

mercredi 8 juillet 2020

Garçon ! Une demi-excuse svp !

Poussé par la rue, le pouvoir algérien a remplacé un vieux potentat impotent par un de ses cousins pour donner l'illusion du changement. 

Les procès staliniens de l'ancienne équipe pour corruption ne suffisant pas, la junte au pouvoir ressort les vieilles ficelles de la colonisation en exigeant réparation.

Ça tombe très bien en ces périodes de déboulonnages.

Seulement la junte militaire au pouvoir là-bas est coutumière du fait. Chaque fois que son pouvoir est menacé, il est de tradition "d'attendre des excuses de la France".  Les premiers déplacements à l'étranger des nouveaux présidents français, sont souvent pour l'Algérie. Il est de folklore également de faire des déclarations marquantes, du type "crime contre l'humanité" de Macron. Mais passons.

A l'occasion de leur 58 fête d'indépendance, le nouveau "cousin" déclare que "son pays n'a reçu que des demi-excuses, et qu'il faut faire un autre pas". Voilà qui est supposé revigorer le peuple et lui rendre confiance et fierté envers ses dirigeants. La demi-excuse c'est la restitution des cranes de combattants algériens du XIX siècle, qui furent accueillis en grande pompe et opportunisme par les militaires du pays.

Comment des héros de l'histoire de la résistance de ce pays s'en trouvèrent réduits à représenter seulement une demi-excuse ?

Espérons que l'état français ne mettra pas encore 58 ans pour trouver l'objet de la "demi-excuse" restante pour calmer les militaires algériens car, en attendant ils continuent à opprimer les gens et les écraser sous leurs Rangers. 

Alors un effort messieurs de la France, aidons les algériens, libérons ces pauvres gens afin qu'ils puissent enfin vivre dans un pays démocratique, un état de droit, un pouvoir civil et instruit, coopératif et amical avec ses voisins, soucieux de son système éducatif et de santé où la presse et l'opinion seraient libres, et les femmes aussi !

One, two, three... viva l'Algérie !


mardi 7 juillet 2020

Je dirais même plus...

Puisque vous êtes là, autant vous infliger ma propre analyse sur le dernier remaniement. 

D'abord écouter les commentaires des esprits chagrins et les mauvais coucheurs pour voir là où la douleur est la plus aiguë. Manifestement c'est à gauche que ça couine le plus, comme d'habitude. "Un gouvernement Sarkozy bis", "Macron confirme sa droitisation" et autres conneries du même tonneau. 

Castex est un gars des territoires, il a un accent effroyablement provincial et n'a gêné personne lorsqu'il fut missionné pour le déconfinement. Connu pour être un homme de dialogue, bref un centriste bon teint sans excès, chargé d'amener le bateau à bon port pour les élections de 2022.

Hier la même gauche traitait Hollande de président de droite, et a tout fait pour le faire perdre, alors faut-il s'étonner de ces croassements malfaisants ? Macron, n'a jamais dit qu'il était de gauche. Dire qu'il fait du Sarkozy en mettant Darmanin à l'intérieur, c'est oublier que ce type était déjà au gouvernement depuis le début du quinquennat et a quitté sa famille politique depuis les frasques de Fillon.

Depuis des années, la gauche défend les casseurs contre les flics, trouve à s'entendre avec les islamistes, dénigre la justice, monte les colères et la défiance envers les institutions, encourage les communautarismes et les idéologies particularistes importées des US, comment lui donner les clés d'un ministère chargé de défendre la République ?

Les autres ministres ne semblent pas poser problème.

Reste l'énigme Dupond-Moretti.

La première réaction fut celle du syndicat des magistrats et a été très violente "une déclaration de guerre " pas moinsse ! Voilà ! Il suffit de voir où ça couine le plus comme je disais plus haut.

Il va y avoir du sport de ce côté là on dirait. 

samedi 4 juillet 2020

Ils sont fous ces taïwanais !

Depuis que nous ne sommes plus tous noirs américains, nous devenons provisoirement tous écolos depuis les dernières élections municipales. 

La petite reine de la démocratie dont tous les partis revendiquent une portion de gagne, finit par une belle pantalonnade que seule Marseille est capable de nous offrir avec le ralliement désintéressé de la Bonne Mère Ghali, qui depuis la margelle de sa piscine défend le pauvre des quartiers nord.

Oui, on a tous gagné les élections, surtout les écolos. Voilà qui nous engage et nous contraint à une discipline stricte afin de sauver la planète, les pandas et la bière Dodo, animal dont on sait l'imminente extinction en cas de grande soif. Pendant ce temps, nos amis chinois de Taïwan entrent de plain-pied dans le monde d'après en inventant le faux voyage en avion, avec faux contrôle d'identité, fausse fouille, fausse palpation de vrais petits roustons et viceloque touche nichons de faux voyageurs, assis dans des vrais avions qui ne décollent pas. Merde ! Que fait Hulot ! A moi Bayou ! Rendez-nous Mamère ! Où est Bové ? J'exige Duflot ... non elle est à Oxfam !

Pendant qu'on nous fait les gros yeux pour pas avoir lavé les restes de yaourt avant de mettre le pot dans la poubelle jaune, les chinois s'entraînent sévère en attendant le signal de l'OMS qui les autorisera à venir par millions faire du shopping chez Chanel et vaporiser quelque nouveau virus dans nos narines fatiguées. 

Le monde continue à vriller pendant que nos gros cons encombrent les péages d'autoroute en rêvant de rosé et de sieste crapuleuse avec bobonne sous la guitoune surchauffée. Et les télé-vacances, c'est pour les chiens ?