jeudi 4 février 2010

FMI du pauvre, FMI du riche

Tout laisse à penser que les agences de notations deviennent une sorte de FMI pour pays riches. Je m'explique : habituellement l'infâme FMI, oblige les pays pauvres à restructurer leur économies et à redresser leurs comptes publics à gros coups de privatisations. Cela entraîne comme tout le monde le sait, un appauvrissement des populations et des famines qui parfois mènent aux soulèvements des autochtones les plus désargentés. Les conséquences les plus courantes en sont les vagues de répression policière et les privations des libertés pour des raisons fallacieuses de sécurité et autres balivernes . Les agences de notations bancaires, sont des gens qui donnent des notes aux pays. Meilleure est ta note et plus tu auras droit à un emprunt intéressant pour faire tourner ta boutique et continuer à t'endetter. Prenons l'exemple de la Grèce : ces agences lui tombent dessus en abaissant sa note car, d'une part son taux d'endettement est élevé et d'autre part, il lui est reproché de ne pas en faire assez dans le domaine de la dérégulation et de la privatisation. Résultat , il y mettent une pression forte pour qu'elle opère dans ses finances publiques des mesures d'économie drastique, donc un plan de rigueur. La pression de ces agences est d'autant plus forte que la Grèce appartenant à la zone euro, se fait taper sur les doigts par ses propres partenaires. Ces agences de notations ont un pouvoir incroyable sur les pays riches car elles sont du bon côté du bâton. Elles font la pluie, le beau temps alors que ce sont celles-là même qui ont, quelque part, obligé ces états a sauver les banques à coup d'argent de gentil contribuable pendant la soi-disant crise.
Faut il  voir dans l'activisme actuel de ces agences, des velléités  de représailles contre les menaces de taxation et autres contrôles des marchés par Obama ?
J'ai le petit doigt qui me dit que nous n'avons pas fini d' entendre parler en France des conséquences des  déficits colossaux actuels ( résultante des dettes contractées ).  La remise en question des retraites, de la fonction publique, du système de santé sont idéologiquement les seules pistes que le gouvernement veut prospecter pour donner des gages. Les agences de notations réclament des garanties alors  il faut faire des économies que diable ! Exécution !

3 commentaires:

  1. Bien vu, le cercle vicieux !
    Mais comment faire le poids contre le FMI et tutti quanti, surtout quanti... ?
    Dans mon pays, tout le monde passe sont temps à remercier Dieu pour ses bienfaits, même quand ces derniers se raréfient parce que, disent ces braves charbonniers, ça pourrait etre pire donc : Dieu merci !
    On pensera ce qu'on voudra des bondieuseries érigées en mode de vie mais. Je milite auprès de mes amis hauts fonctionnaires en relations avec les instances internationales économico financières internationales pour que les indices de mesure du bonheur des peuples prennent en compte la fréquence d'invocation de Dieu afin de le remercier...
    Mes amis avaient souri avec mépris au début mais vu qu'ils ne parviennent pas à ébranler jusqu'à aujourd'hui la logique marmoréenne des quantificateurs de bonheur marchand, ils commencent à se dire que ce "coin"-là pourrait s'avérer d'une meilleure efficacité, pour remonter dans l'estime des bailleurs de fonds, que leurs programmes de développement humain, qui servent surtout à enrichir davantage une certaine catégorie de citoyens... Je veux parler de la société si vile, celle qui ne passe surtout pas son temps à remercier qui que ce soit !

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  2. @ salvadordali

    tu veux dire que la main de dieu est derrière la crise financière ?

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  3. Euh, surtout pas mon capitaine, le bon dieu que je fréquente moi est une entité sympathique et plutôt bienveillante...

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