dimanche 10 avril 2011

Guère épais [sponsoring de conflits armés].

Parfois on a tort d'avoir eu raison. L'engagement de la France dans les conflits internes en Afrique que j'ai dénoncé clairement ici est en passe de s'enliser dans une merdouille innommable. 

D'abord il y eut cette bravade internationale qui a consisté à tirer par la force une résolution à l'ONU pour bombarder le dictateur libyen sous couvert de  protection de la population. Quelques semaines plus tard, on s'aperçoit que le dictateur est toujours là, que les civils crèvent en masse, que le monde a déjà presque oublié le conflit car les instigateurs lassés, on fini par passer la main à une organisation sans vrai mandat qui à force de bavures sur le terrain, permettra à  Kadafi un retour triomphal parmi les siens.

Ensuite vint l'attaque sur Abidjan. Cela fera bientôt quatre mois que court l'ultimatum de 48 heures donné à Gbagbo par notre menaçant schtroumpf de la jungle pour qu'il quitte le pouvoir sur le champ sinon. C'est long 2 jours qui durent 120 ! Puis les intérêts économiques français devenant fragiles dans la région, faut envoyer la légion pour secourir les 12000 ressortissants qui vivent dans la capitale ivoirienne. Au moins, ça à le mérite d'être clair. Plus question de protéger les civils des exactions dues à la rivalité entre les deux présidents, il faut sauver nos concitoyens et les fleurons de l'industrie française. Les ivoiriens pourront crever en paix puisque c'est un conflit interne.

On reconnaît là, la patte du maître. Aller butiner de terrain en terrain, faire des sauts de mouton médiatiques dans les points chauds, créer le buzz en provoquant les clivages, laisser le chaos derrière soi et repartir la truffe à l'air pour repérer les prochains bons coups à faire. Nous en France, on est habitués depuis quatre années à le voir semer le bordel dans tous les domaines,  mais les civils libyens ou ivoiriens eux ne l'ont pas élu démocratiquement .

Finalement, quoiqu'on en dise, le real politik est en marche et plus que jamais. Nous sommes revenus à l'ère Bush qui a engagé sa nation et les moyens dont elle dispose pour protéger les intérêts particuliers de certains industriels à l'étranger. Avant, les patrons du CAC nous obligeaient à traiter avec les dictateurs pour une soi-disant performance économique de la France (?)* maintenant il faut envoyer les troupes pour signer les contrats.

* Entreprises du premier cercle qui ne sont pas les premières ni à créer de l'emploi ni à payer les plus gros impôts en France.

2 commentaires:

  1. Bien vu la "bushisation" de notre nain... Après avoir tout clivé, démoli, cassé à l'intérieur, le voilà à l'extérieur, omniprésent un peu partout, mais efficace nulle part...
    Du vent, du vent, encore du vent, toujours du vent, et en mai 2012, du vent.

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  2. Espérons que ses petits camarades lui montreront la sortie très vite :)

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