samedi 2 avril 2011

La politique de la terre brulée.

Tous les indicateurs sont au rouge. La Sarkozie vit ses derniers soubresauts politiques après le coup de grâce qui lui a été infligé aux cantonales dans le fief familial de Neuilly,  à travers la honteuse défaite de Marraine la fée du petit cancre à son papa.

Quatre longues années à démonter la république française, ses acquis, son patrimoine, sa culture et sa renommée à coup de barres de fer. Des coups de boutoir contre les principes fondamentaux de laïcité, d'égalité et de solidarité. Une politique économique, industrielle et financière de bourricots et pour finir une stratégie internationale consistant à  aller pisser dans tous les coins,  montrer sa trogne au plus grand nombre et se casser  fissa en laissant les autres se démerder.

Les douze prochains mois, nous serons livrés à la meute.  Nous occuperons notre temps et notre énergie à tenter de désamorcer les bombinettes semées par les Buisson, Guéant, Zemmour, Le Pen, Menard et autres seconds couteaux de la sphère facho dans notre société affaiblie et rendue malade par son propre président.

Nulle autre perspective que le bruit et la puanteur, l'invective et la haine. Une campagne électorale qui commence à ressembler à une politique de terre brûlée : Au sens figuré, cette expression désigne aussi l'attitude d'une personne qui, risquant de perdre face à un adversaire, saccage la place que celui-ci s'apprête à prendre afin de minimiser ses gains et de gêner toute progression ultérieure.

La place s'entend ici par la France et l'adversaire par les citoyens.

Après avoir grugé son électorat et une partie des français par ses discours de rupture et de lendemains qui chantent il envoie ses sbires écumants dire à qui veut bien  l'entendre que le responsable c'est pas lui,  c'est les autres : les arabes, les musulmans, les noirs, les jaunes, les gris, les bleus, les rouges.  Semer le trouble et la défiance saccager les mentalités après avoir saccagé le pays.

Le type continue à faire vendre du papier et on  consacre déjà un film biographique à son ascension à la présidence. Destinée tragique de l'ambitieux trop haut arrivé, brutalement redescendu, bientôt congédié sans ménagement. Il est à craindre que le document soit aussi mauvais que la réalité et qu'il ne fasse partie des dernières vaines tentatives pour donner un semblant d'épaisseur à un personnage qui en est dénué. 

La réalité est difficile à filmer quelque soit le réalisateur.

2 commentaires:

  1. Une photographie extrêmement claire du moment politique que l'on est en train de vivre.

    Il reste des forêts à préserver, au delà des terres brûlées, le truc va être de savoir circonscrire intelligemment l'incendie créé par la droite et l'extrême-droite, afin de retrouver un terreau favorable pour y planter quelque chose comme de la réflexion, de la conscience et du sens.
    (En gros du programme politique construit)
    Joli billet, Captainhaka.

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  2. Merci MHPA, nul doute que d'autres chemins soient possibles, pourvu que la chasse soit correctement tirée.

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