mardi 14 juin 2011

Chéri, prend un téléscope et regarde-moi cette vieille lune.

Je suis toujours surpris par l'extrême vigilance que portent les politiciens aux dates emblématiques et le soin qu'ils apportent parfois à tenter des télescopages qui en disent long sur leurs rancœurs.

Ainsi, ce jour béni de pentecôte devait nous rappeler l'anniversaire de l'adoption de la loi sur les 35h de 1998. Cette avancée sociale (normal je suis de gauche, donc fainéant) va dans le prolongement des luttes perpétuelles que mènent  les salariés et les ouvriers de notre pays pour avoir une vie meilleure et un pouvoir d'achat accru. Rappelons que depuis le début, l'industrialisation et la mécanisation n'a profité qu'aux patrons dans le sens où la productivité de l'ouvrier s'est trouvée multipliée par 100 ou par 1000 du jour au lendemain. Les bénéfices de ces avancées ne se sont jamais traduites en faveur des salariés qui ont dû lutter âprement et longuement pour obtenir quelques avancées, dont cette fameuse réduction du temps de la peine de travail.

Raffarin l'ami bien connu du prolétaire s'est senti investi de la mission divine et patronale (parfois les deux vont de pair) de choisir ce jour-là précisément pour faire bosser gratuitement l'ensemble des français afin que leur effort serve à remplir le tonneau troué des finances de la sécu, branche vieillesse. Cette vaillante décision vint à la suite de la mort de plusieurs personnes âgées notamment, pendant la canicule de 2003. Scandale d'état qui valu au ministre de la santé de l'époque la terrible sanction de prendre la présidence de la croix-rouge française peu de temps après.

Raffarin (encore) fait reparler de lui justement ce jour de pentecôte 2011 pour insinuer qu'une deuxième journée de travail pour la peau serait dans les cartons de l'UMP. C'est une manie ou quoi ? Non seulement le parti de droite confond solidarité et travail forcé, mais en plus voudrait faire travailler gratuitement les gens pour compenser sa calamiteuse gestion des finances publiques.

Le gourou du Poitou devrait se demander pourquoi seule une petite partie des finances dégagées par son dispositif va dans les caisses de l'assurance vieillesse et où va le reste du pognon avant de penser à une deuxième journée de travail forcé.

La droite ne cessera jamais de nous faire rêver à un monde meilleur où les salariés français (meilleure productivité mondiale mesdames, messieurs) prendront le temps de vivre correctement et décemment, s'occuperont sereinement de leurs enfants et de leur futur, prendront les temps d'être attentifs aux autres, de se cultiver,  de partager, de voyager et de faire le bien autour d'eux.

Pour Raffarin, la route reste bien droite pour le patronat et toujours aussi glissante pour le salarié.

5 commentaires:

  1. ça devient une très mauvaise habitude effectivement...

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  2. Sans compter que tout le monde n'est pas soumis au travail forcé, comme les professions libérales si je ne m'abuse, mais seulement les salariés!

    Méditons ces fortes paroles:

    "The yes needs the no to win against the no" (de mémoire).

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  3. Le travail gratuit, le nouveau slogan de la droite...

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  4. Les propos de Raffarin et son intention de faire bosser l'ouvrier gratos confirme en tout cas que la droite est bien en faveur du patronat[ droit dans ses bottes le pépère ]

    D’où notre nouvel hymne national:
    Bossons , bossons, lily gaga vous le rendra !

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  5. Stef, vivement qu'on les vire !

    Pow, Raffarin chapitre III, verset 46 :)

    Nicolas, le travail gratuit pour les pauvres et les croisières philosophiques pour l'UMP.

    Thierry, vivement qu'il prenne sa retraite et qu'il nous fasse rire lui aussi.

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