mardi 25 octobre 2011

Dati n'aime pas les rillettes

Entre deux séances de shopping de luxe l'ancienne garde des sceaux nous offre un spectacle des plus plaisants et confirme, pour ceux qui en doutaient encore,  l'ambiance de fin de règne pourrie que vit l'UMP.

Dati attaque bille en tête le premier ministre en l'accusant de parachutage intempestif sur sa circonscription. Elle le soupçonne d'user des moyens de l'état pour mettre en place des équipes sensées préparer son arrivée à Paris. Elle va jusqu'à l'accuser d'abus d'autorité, évoquant sans retenue ses doutes sur la nomination du fils Tibéri à Bercy comme un joli cadeau du futur candidat. Il m'est avis que des plaintes en justices vont voler bas les prochains jours à Paris. Youpi !

L'ex égérie du sarkozisme décomplexé, folle de rage, a oublié qu'elle-même avait été parachutée dans cette circonscription sans électeurs comme elle le dit si bien, en guise de lot de consolation après son éviction honteuse du gouvernement sous la pression de Fillon. Alors comment peut-elle dénoncer les petits arrangements politiques de la droite parisienne alors qu'elle en a pleinement bénéficié ? Tsss !

Il y a quelques jours, Copé venait pleurer devant les caméras pour se plaindre du "hold-up" médiatique du PS qui aurait éclipsé la droite des écrans à l'occasion des primaires. Des cris d'orfraie et de vierges effarouchées ont suivi de concert ce faux lamento grotesque et sont allés jusqu'à exiger du CSA un équilibrage du temps de parole. Mais à l'évidence, dès que la droite revient aux micros c'est pour étaler ses turpitudes et ses penchants maladifs à l'affairisme politique et aux coups tordus entre amis.

Fillon qui nommerait le fils Tibéri (rejeton de l'inoubliable famille aux casseroles) à Bercy comme fonctionnaire de luxe malgré l'avis contraire des experts du ministère alors que l'état multiplie les suppressions de postes de fonctionnaires. C'est ce qui s'appelle faire une politique de rigueur budgétaire. 

D'ailleurs, à ce sujet, Dati évoque également le dispendieux et inutile voyage du premier ministre en Asie en disant qu'il ne résoudra pas les problèmes des français en Corée et au Japon. Pour une fois, je lui donne entièrement raison, je ne vois pas pourquoi Fillon, flanqué d'un Woerth revenu en grâce, se farcirait des milliers de km pour défendre les positions du G20 en Asie alors que son champion se fait ridiculiser par Angela Merkel à quelques encablures de Paris. A moins que ce ne soit pour assister au concert donné par son frêrot, médiocre pianiste de jazz, au Japon.

La droite commence à baliser à l'arrivée des élections, à tel point que le premier ministre use maladroitement de tout ce qui en son pouvoir pour se faire élire à Paris. Cette grotesque gesticulation politique témoigne de la nervosité croissante de l'UMP pour 2012. Les rats quittent le navire.

Pourvu que ça dure !
 

3 commentaires:

  1. Les rats quittent le navire. > merde c'est con, je n'ai plus de bouées en stock !

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  2. Thierry pas la peine ... ils savent nager.

    Nicolas, au moins c'est comique tout en étant pathétique.

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