dimanche 13 novembre 2011

Berlusconi dégage !

Je sais que ce n'est pas trop comparable dans le sens où le zig n'était pas au pouvoir depuis un temps incalculable. Qu'il n'a pas accaparé à son profit personnel et au profit de ses proches les richesses de son pays. Qu'il n'a pas exercé des pressions sur la justice de son pays et sur ses opposants. Qu'il n'a pas muselé la presse et mis les élus de son peuple directement sous sa tutelle. Qu'il n'est pas arrivé au pouvoir à l'aide de personnes peu recommandables. Qu'il n'a pas défié les chroniques judiciaires et les mœurs de son pays. Qu'il n'a pas été regardé avec méfiance par ses partenaires internationaux et qu'il n'a pas traité avec des dictatures officielles. Quoique ...

Le milliardaire aux cheveux en plastique n'est surement pas parti sans la garantie que le nouveau chef du gouvernement italien ne promette de tenir la bride courte aux juges qui voudraient le voir derrière les barreaux. Ainsi va la politique quand elle est dictée par la finance mondiale : tu sais que tu perds de la bonne grosse merde,  et en contrepartie, tu es à peu près certain que tu gagnes une belle bouse fumante avec plein de mouches autour.

Les révolutions arabes sont arrivées car la misère avait atteint un paroxysme insupportable dans ces pays pourtant pleins de richesses. Une fois débarrassés de leurs dictateurs, il semblerait que les citoyens ont préféré confier leur destinée aux islamistes, donc à l'extrême droite. En Europe, c'est les marchés et les banques qui font sauter les gouvernements. Rien de comparable sinon que la Grèce par exemple se fait gentiment véroler l'exécutif et laisse entrer quatre ministres d'extrême droite dans le gouvernement. On attend la couleur que va nous annoncer l'Italie. 

Rien de comparable je disais donc, mais un certain plaisir d'entendre les manifestants italiens crier : Silvio va fanculo ! Au prochain !

4 commentaires:

  1. Pas viré par le peuple, malheureusement, mais par les marchés financiers, doublement plus grave. Le capitalisme fait son propre ménage dans les démocraties, qui ne font désormais plus rien du tout.

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  2. Les démocraties dorment profondément. Même une doigt au c..ne parvient pas à les réveiller.

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  3. ça ne changera rien... Un technocrate docile va le remplacer pour plus de rigueur...

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  4. Dpp, tu as raison, rien ne changera. Mais en cas d'échec de Monti, ont-ils prévu un plan B ?

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