mercredi 2 novembre 2011

Super Mario pour sauver l'Euro

Mario Draghi succède à Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE, en pleine tourmente financière en Europe. Le soudain revirement du premier ministre grec concernant l'accord trouvé la semaine dernière sur le règlement (partiel) de ses problèmes d'endettement remet de l'huile sur le feu et n'augure pas de bonnes perspectives économiques pour l'Europe. 

Je serai le dernier à ne pas appuyer un referendum populaire, quel qu'il soit car il répond à un besoin démocratique vital. Seulement, il se trouve qu'il est un petit peu trop tard pour agir ainsi. Finir par demander au peuple de choisir juste la taille du gravier avec lequel il se fera sodomiser, c'est faire preuve de beaucoup de courage et de cynisme. 

Tout le monde sait que le pouvoir grec est presque héréditaire et se transmet de gauche à droite et de père en fils en fonction des disponibilités générationnelles. Tout le monde ou presque sait que la fraude est institutionnalisée au plus haut niveau, avec une fuite des capitaux faramineuse. Tout le monde sait que la Grèce achète pour des millions d'euros d'armement et que ses riches concitoyens, à l'instar de leur copains européens sont largement ignorés par les services fiscaux et les impôts. Tout le monde sait à peu près que la Grèce a falsifié arrangé ses comptes pour pouvoir intégrer la zone euro.

D'ailleurs même le papa de Giulia l'a dit lors de sa calamiteuse prestation devant le grand journaliste : " Mais monsieur Pernaut, ni moi, ni la chancelière n'étions au pouvoir lorsque la Grèce qui avait  triché, avait quand même été admise dans le cercle euro ..."  Il a raison pépère ! Mais lorsqu'on regarde le parcours de super Mario Draghi, on est en droit de se demander si en plus de se foutre de nos gueules, ils ne nous prennent pas pour des cons !

Le gugusse traîne derrière lui une série de soupçons de conflit d'intérêts lors de la dénationalisation des banques italiennes. Il a travaillé pour la banque Goldman and Sachs en tant qu'associé, tenez-vous bien : "vice-président pour Goldman and Sachs International, entreprises et dette souveraine" (ça ne s'invente pas) Dans cet article, on suppose que l'intitulé du poste donnerait à penser que Mario aurait suivi de près le dossier Grec : ce pays étant à mille lieues de satisfaire aux critères d'entrée à l'euro à l'époque, a fait appel à l'expertise de G and S pour l'aider à maquiller ses comptes.

Cette banque, faut-il le rappeler, a été au cœur de la crise des subprimes aux U.S et fut par la suite poursuivie pour fraude et tromperie par le gendarme de la bourse américain.

Nous apprenons dans le même article que super Mario avait co-signé avec un prix Nobel d'économie un article très édifiant qui justifie le recours à certaines pratiques légales de dissimulation des créances "pour stabiliser les revenus de l'impôt et éviter la soudaine accumulation de dette"

Après on vous dira que ce n'est pas une action concertée pour mettre bas aux dernier lambeaux de protection sociale acquises en Europe...

Un ex-banquier chez G and S enfonce le clou en affirmant que Mario était chargé de vendre dans toute l'Europe ce type de produit financier qui permet de dissimuler une partie de la dette souveraine des pays. 

Finalement, si c'est le cas, l'Europe a déjà la solution de ses déboires financiers.  Mario n'aura plus qu'à regarder dans son carnet d'adresse lesquels de ses prestigieux anciens clients vont devoir affronter une grave crise sur leurs dettes dans les prochaines semaines. 

En s'y prenant un peu en avance, ils réussira peut-être à résoudre les problèmes à venir ?

3 commentaires:

  1. C'est ce genre de gus qui font aimer l'UE...

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  2. Bien vu.
    Et cette Europe aux forceps est de moins en moins sympathique !

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  3. Dpp, j'imagine que le choix de ce type relève des leaders politiques européens. Cela montre bien le mépris qu'ils ont de l'idée même d'Europe.

    Solveig, oui.

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