dimanche 12 février 2012

L'homme qui aimait Limonov et Marai

Nouvelle offensive présidentielle sur les réseaux sociaux. Une nouvelle page Facebook nous relate avec force symboles le geste et la vie du glorieux. La légende est entrain de s'écrire, avis aux historiens.

Ainsi les décorateurs de cette jolie vitrine voudraient nous montrer un président tellement près des gens, presque dans l'intimité d'un moment de rires. Ils nous apprennent que contrairement à ce que laissaient croire les mauvaises langues ainsi que les apparences,  cet homme simple dans ses choix culturels jusqu'à paraitre inculte cachait en réalité un grand amoureux du septième art et un lecteur avisé de Limonov et de Marai

C'est vrai quoi !

Au commencement, il y eut le président décomplexé qui éreintait à la moindre occasion la caste des intellos, qui observait avec mépris tous ces gens qui lisaient des vrais livres, qui allaient au théâtre et qui souvent se payaient des toiles des maîtres de la nouvelle vague, lui qui n'aimait que la grande vadrouille.

Au début il y avait ce porteur de grosses montres et de chaines en or qui moquait les cultureux, qui voulait en finir avec l'héritage de Mai 68. Bien qu'il fut un fils à maman planqué dans son Neuilly natal,  il n'hésitait pas à montrer son côté rugueux, genre mec tatoué en faisant copain-copain avec les casseurs de manifs, rejoignant le très civilisé UNI et les potes à Pasqua.

On avait fini par croire que ce type était perdu pour les arts, les lettres et le bon gout et nous commencions à en faire notre deuil vaille que vaille. Mireille Mathieu et Didier Barbelivien. Enrico Macias et Faudel. Bigard et Clavier. Un beau chapelet d'artistes en renfort qui laissait deviner un quinquennat marqué du sceau de l'accessibilité culturelle. Mais foin !

Il aura fallu un lieu symbolique de cette présidence en carton-pâte tel que Disneyland-Paris pour qu'un acte fondateur de la nouvelle sarkozie ait lieu. La rencontre d'une réelle égérie d'un monde jusque-là inimaginable pour le commun de l'UMP a transfiguré notre président. Et nous avons assisté médusés à une lente et pénible métamorphose qui annonçait à chaque étape un "j'ai changé" libérateur et tonitruant. 

Tel un insecte qui laisse derrière lui ses vieilles mues, sarkozy changeait en laissant derrière lui un livre lu.

Y a pas à dire la page FB du président en jette un max !



2 commentaires:

  1. Il n'en finit pas de changer, le champion du reniement, franchement tant d'inconstance m'indispose ^^

    RépondreSupprimer
  2. Stef, c'est plus une girouette, c'est un moulin !

    RépondreSupprimer

Bienvenue sur le rafiot. Je n'ai aucune tolérance pour les commentaires : injurieux, vulgaires ou racistes. Restez courtois envers les autres commentateurs et prenez un pseudo car les anonymes ne seront pas admis à bord.