Des services publics privatisés, des fonctionnaires en voie de disparition. Des salaires diminués de 20% et amputés de primes, une main-d'oeuvre bon marché aux portes de l'Europe. Une retraite de plus en plus tardive et certainement une augmentation du nombre d'heures de travail hebdo. Quel magnifique rêve éveillé pour les petits caporaux du libéralisme.
Une matérialisation à grande échelle d'un objectif maintes fois esquissé sous forme de maquettes (entreprises, pays pauvres) mais jamais tenté dans une telle dimension : faire tomber un pays occidental dit civilisé et développé, rendez vous compte !
Depuis la découverte des actifs subprimes pourris dans les principales banques mondiales et qui a mené à la crise financière, les gouvernements moulinent en voulant faire croire qu'une régulation de la spéculation est possible. Tout donne à penser qu'elle ne le sera pas car il leur manquera toujours l'ingrédient principal : la coopération des établissements financiers. Cette coopération, les gouvernements ne l'obtiendront pas tant qu'ils font preuve de faiblesse et d'hébétude face aux banques.
Pour le moment, le rêve libéral européen se poursuit de plus belle. On trouve même le moyen de faire du blé sur le dos de la bête en lui prêtant avec intérêts (comme le souligne avec force conviction une Madame Lagarde pour une fois soucieuse des finances de son pays). Notre ministre trouvera toujours les mots justes pour rassurer le petit épargnant français .
Voici donc, dévoilée devant la face d'un monde (plié de rire), la force des grands principes de l'Europe unie. Une Europe qui se voulait un symbole et un phare pour les autres entités régionales mondiales mais qui se révèle meute de loups dépèçant le plus faible pour l'offrir à son électorat stupide.
Le rêve éveillé des libéraux est magnifique car en plus de faire du bénéfice sur le dos de Grecs, ils continueront à leur fournir l'arsenal pour maintenir le calme dans leurs rues. Panoplies du parfait petit cogneur, costume de CRS, lacrymos et flash-ball. C'est le moment de soutenir et d'investir dans ces vertueuses entreprises en plein développement économique. C'est le moment d'acheter !
Ah oui... L'Europe. Je l'avais oubliée celle-là !
RépondreSupprimerQuelle honte, mais quelle honte... Allez, vivement que je me casse !