jeudi 9 septembre 2010

Le Madelinisme bouge encore.

Ils sont marrants les libéraux français. On les entend toujours hurler avec les loups contre l'état qui intervient. Ils ont cette manie de critiquer la gestion des déficits des comptes sociaux ainsi que les services publics. A croire que maintenir un niveau de services dédiés à l'intérêt général est une maladie honteuse dont il faut se débarrasser au plus vite. 

 Ce matin j'écoutais Goasguen  qui courageusement propose de cesser toute aide médicalisée aux sans papiers l'AME et je me suis dit : " tiens le libéralisme français ne s'est pas complètement dissous dans le sarkozysme ?"

Ce député de droite nous fait part de sa préoccupation pour le budget de l'état et c'est tout en son honneur. J'aurais seulement aimé l'écouter pousser ses petits couinements contre tous les cadeaux fiscaux faits aux amis du premier cercle qui nous valent aujourd'hui les déficits que l'on connaît, et ce au nom d'une soi disant bonne gestion dont lui et ses amis se font les chantres. On ne les a pas entendus quand les états ont volé au secours  des banques lors du dernier krach boursier mondial. Non, ils se contentent de taper sur les plus faibles.  

Les libéraux d'aujourd'hui,  fidèles à leurs glorieux ancêtres, manient toujours avec finesse les deux leviers qui font avancer leur pauvre idéologie : vider les caisses des états et susciter la haine de l'autre chez leurs concitoyens.

Donc, ils bougent encore ! Ils estiment que le gouvernement et le président n'en font pas assez en matière de démolition sociale. Ils reviennent en force et imposent  des notions de niches sociales pour faire bon poids avec niches fiscales qui est trop connoté au niveau du langage commun. 

Oui, ils exigent l'égalité des droits : si tu rabotes les niches fiscales (sous-entendu pour les riches) tu dois dans la même mesure raboter des niches sociales (pour le pauvres) . A entendre les mesures de rabotage annoncées, je ne vois guère de mesures sérieuses envers les grosses fortunes et les revenus boursiers et patrimoniaux  mais plutôt des réductions sur les ménages moyens et les cadres . En ce qui concerne le volet social, le coup de rabot sera féroce car un pauvre, on voit à peu près ce que c'est,  mais un pauvre encore plus pauvre, j'avoue que je sèche complètement !


4 commentaires:

  1. Il veut qu'on arrête d'avoir une "ame" ?

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  2. Oui, c'est un article qui n'est pas en vente dans le catalogue libéral. Tout comme solidarité envers les plus faibles, qui fut carrément retiré du lexique .

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  3. Le super-pauvre étant l'avenir du pauvre, les libéraux ont une autoroute de possibilités devant eux pour compléter leur programme 2012 mixant malignement l'immigration a tous ces fainéants refusant la valeur "travail".
    Ca devrait ressembler à ça, à peu de choses près, le programme de la droite.

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  4. Mhpa, oui, le discount a encore de gros marchés à conquérir, sur les porte-monnaies et sur les esprits.

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