vendredi 8 juillet 2011

Les tajines de la république

La droite a l'air de prendre au pied de la lettre l'adage qui voudrait qu'en France il existerait autant de fromages que de jours dans l'année. Si bien que chaque petit baron UMP se voit offrir un poste pas trop fatigant et bien rémunérateur en remerciement pour sa loyauté au prince.

D'ailleurs, ce dernier a exfiltré Dominique Baudis de la direction de l'IMA pour le propulser défenseur des droits, institution fourre-tout sensée remplacer le médiateur de la république, la HALDE, le défenseur des enfants et la commission sur la déontologie et la sécurité (ouf!) . 


Chacune de ces administrations est déjà bien connue pour la lenteur avec laquelle elle se hâtait pour répondre aux problèmes des citoyens liés : aux abus de pouvoirs policiers (de plus en plus fréquents dans un état policier), de discriminations raciales et sociales (dérapages et droitisation populaire) de maltraitance des enfants (arsenal juridique de répression des mineurs renforcé) et de fraudes liées à la consommation des ménages (dépénalisation du droit des affaires)  Bref, tous ces petits sujets sensibles mais qui représentent un condensé caricatural de la sarkozie décomplexée et conquérante, qui voudrait s'affranchir de toutes limites.

Le principe de "fusion" est devenu presque une manie chez cet exécutif lorsqu'il s'agit de réduire la voilure dans le domaine social ou dans le service public :  fusion ANPE/ASSEDIC, regroupements de centres hospitaliers, guichet unique etc ... Par contre la création d'un secrétariat d'état aux français de l'étranger séparé du ministère des affaires étrangères se justifie pleinement (Juppé a la confiance entière du président mais faut quand même pas exagérer ).

Enfin, je reviens à Dominique Baudis épinglé pour avoir profité et fait profiter sa famille de notes de frais sur le compte de l'Institut du Monde Arabe. Paraît qu'il se rendait fréquemment dans des restaurants huppés du 16ème ... les dimanche et jours fériés prétextant l'accueil d'officiels des pays arabes.  

C'est dans les restaurants du seizième qu'on trouve les meilleurs tajines de la capitale, c'est bien connu.

9 commentaires:

  1. Double discours, république à deux vitesses, ils se croient tout permis. Il faudrait une bonne réforme des institutions, de la fonction publique, du non cumul des mandats, etc... mais pas pour le petit fonctionnaire qui a déjà bien morflé, mais plutôt pour ce panier de crabes qui n'en finit pas d'en profiter.

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  2. Ah parce que vous pensez que quand de riches officiels des pays arabes viennent à Paris, ils ont envie de bouffer du tajine ou du couscous ? Et pourquoi pas de dormir sous la tente et de se pignoler en regardant des pornos sur leur écran plat, pendant que vous y êtes ?

    Ces gens-là sont beaucoup moins primitifs que vous ne semblez le croire, vous savez !

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  3. Stef, Baudis va commencer par défendre son propre droit à bouffer gratos.

    Didier, je savais que l'odeur du tajine allait te tenter pour venir jeter un oeil (?) par ici.

    Je te confirme que pas plus tard qu'il y a deux ans, nous avions un bédouin cinglé qui a monté une tente juste à côté de l'Elysée, qui s'est pignolé avec force en nous éclaboussant dessus.
    Alors ?

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  4. Fusionnons Dominique Baudis ! (avec quoi, ça...)
    (on pourrait également le dissoudre)

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  5. Captain : vous savez fort bien que le bédouin en question a fait cela non par goût mais comme démonstration de force !

    Pour ce qui est du tajine et du couscous (et d'autres spécialités nord-africaines), non seulement j'adore ça depuis toujours (j'ai vécu deux ans en Algérie), mais ma femme les réussit à merveille…

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  6. MHPA, défenseur des droits : ça fait un peu avocat commis d'office, non ?

    Didier G, Kadafi est le roi de la pignole, il bande juste un petit peu plus quand il est entouré de trouducs.

    Deux ans seulement en Algérie ?

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  7. D'accord, pour ce qui est de Khadafi (je suis comme vous : je ne sais jamais où foutre le “h”…).

    Sinon, j'étais en Algérie en 1969 et 70 : mon père était militaire et il y avait encore une base aérienne française près d'Oran, en ce temps lointain.

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  8. Oran...oran, je connais bien pour avoir bu quelques coups au Cintra, lieu où, dit-on, Camus avait écrit La peste.

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  9. J'étais un poil jeune pour fréquenter les bistrots…

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