Tête de turc

Faute de popularité dans son pays, le président français fait chauffer la carte gold de la république en allant faire campagne dans les pays qui ont de fortes diasporas sur notre territoire. 

Nous sommes bien loin des campagnes électorales à forte teneur écologiste en autocars qui roulent à l'huile de friture, Môssieur fait dans le global, dans le planétaire, dans le grandiose !

A ce train, air toto 1er va nous coûter bonbon en kérosène, jugez plutôt : une petite danse du ventre pour le vote arménien, un coup de houlahoop pour le vote juif, un coup de bellydancing pour le vote africain, un tango pour le vote hispano-portugais, un choupichoupa pour le vote maghrébin. Un tirliponpon pour le vote asiatique (je vous fais un lot), un vazyfrankicébon pour l'outre-mer. Sans oublier un catarinachic pour les travelos de boulogne et un kazatchoff des familles pour les proxénètes de la promenade des anglais.

Non seulement ce président continue à regarder ses concitoyens comme un ensemble de communautés sans lien ni point commun entre elles,  mais les prend pour des imbéciles de surcroît.

Il a tort. Tous ces gens qu'il aimerait voir divisés et opposés, ont un point commun : ils sont français. Ils se sentent liés à ce pays beaucoup plus fort qu'on voudrait le faire croire. Ils y vivent, y travaillent, y font des gosses. Ils sont chez eux et votent librement et en conscience. 

Et ils savent aussi qu'après avoir donné des leçons de morale à deux balles à Erevan, il filera ventre à terre saluer le grand démocrate Aliev, président de l'Azerbaïdjan.