vendredi 6 janvier 2012

Un quinquennat de cinq mois

Décidément cet homme n'aura pas cessé d'innover dans la vie politique et l'histoire ingrate ne rendra jamais assez compte à quel point ce visionnaire a pu bouleverser la société française. 

Sarkozy invente le quinquennat de cinq mois. A ce propos il faudra que nos académiciens se penchent sérieusement sur la question pour trouver un mot pour désigner cette période de temps (enfin quand je dis se pencher... pas trop quand même lorsqu'on sait que beaucoup d'entre-eux tiennent debout seulement grâce à la rigidité de l'habit et à la béquille du sabre).

On le savait sur-actif et désordonné mais plus les échéances se rapprochent plus sa nervosité se transforme en panique spasmodique. Faudrait pas qu'il nous refasse un malaise vagal le petit poucet.

Ce début d'année et les vœux qui l'accompagnent est l'occasion pour lui de multiplier ses apparitions et faire des annonces à tour de bras. Ainsi donc, cinq mois avant la présidentielle il se souvient qu'il a un pays à gérer. 

Il se rend enfin compte que son gouvernement n'est qu'un ramassis d'incompétents incultes qu'il désavoue tous les jours publiquement, Juppé, Mariani et Kosciusko peuvent en témoigner. Il vient de se rendre compte que le pays vit le plein-chômage et redécouvre les bienfaits des contrats aidés, de la fonction publique ainsi que des coopératives de salariés. Il découvre que les comptes sont dans le rouge et décide de taxer la finance et les produits importés. Qu'enfin de compte la perte du triple A n'est pas la fin du monde puisque la France l'a perdue depuis un moment déjà. Il vient de s'apercevoir que l'éducation nationale est au bord de l'explosion par manque de professeurs et que dans les cités on se parle à la mitraillette depuis  qu'il a enlevé les policiers de proximité. Il a découvert que les restos du cœur ce n'est pas le nom d'une nouvelle chaîne de fast-food. Que finalement les musulmans votent autant que les arméniens et qu'il n y a pas que Guy Moquet dans la vie, il y a aussi Jeanne d'Arc...vite vite !

En gros faire en cinq mois ce qu'il n'a pas réussi en cinq ans.

Je vous disais bien que ce président laissera à jamais sa trace dans l'histoire du pays : celle d'un homme qui est vite arrivé et aussi vite reparti. Zou !

7 commentaires:

  1. Ouais. Faudrait voir les manuels d'histoire du futur.

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  2. Un passage éclair, une onomatopée, voire une virgule à peine.

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  3. Allez, casse-toi, sale mec !
    (mais comment qu'je parle, moi ... c'est contagieux)

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  4. Dieulefit, ou une parenthèse.

    Romain, oui hein !

    Solveig, pas sur que ta phrase ait été sortie de son contexte :)

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  5. Didier, oui j'écris comme je le sens.

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