L'entrée de Sarkozy sur le plateau hier de France deux ressemblait fort à une montée sur un ring. C'est toujours le cas avec lui : il avance de son pas si particulier en roulant les épaules et en crispant la mâchoire, agitant des bras qu'on devine forts et noueux tel un haltérophile bulgare des années soixante-dix sur lequel reposent les espoirs de tout le paradis communiste.
Je serais tenté de dire : mais pourquoi est-il si méchant ? ... si j'avais un psychothérapeute sous la main. Mais comme ce n'est pas le cas, je laisse mon interrogation en suspens en espérant que ça vous inspirera quelques réflexions.
Ses premières phrases, à l'image de son apparition, étaient pour son adversaire pour le qualifier (en de termes moins directs) de couard qui se dérobe face à ses incessantes sollicitations pour de nombreux débats.
DÉBAT. Le mot est lâché.
Voilà donc notre lutteur de foire, super-président qui décide de tout et ne négocie rien avec personne, qui découvre tardivement les vertus du débat. Laissez-moi rire ! Depuis qu'il est au pouvoir, Sarkozy n'a toléré ni proposé aucun débat avec quiconque. Même sa promesse de revenir tous les ans devant les journalistes pour une conférence de presse, a subi le sort de ses petites sœurs, qui jonchent le cimetière de ses engagements non tenus.
D'ailleurs à l'occasion de sa sortie dans la vraie vie pour cette campagne électorale, il découvre plein d'autres choses : la pauvreté, le chômage, l'insécurité, les syndicats, l'opposition, les journalistes, la démocratie et j'en oublie.
Cet isolement qui confine à de l'autarcie autistisque a fait qu'il se retrouve à s'énerver tout rouge lorsque des vrais gens l'interpellent dans la rue et quand des journalistes non-choisis lui posent des vraies questions. Ce président a oublié une chose essentielle pendant son mandat (comme le dit si bien un bon camarade blogueur) : le monde continuait à tourner pendant qu'il était enfermé dans son château et sa vie au pays des merveilles.
Sarkozy croit que le seul fait d'aller vociférer ses mensonges sur son rival sur un plateau télé suffira à faire de lui un personnage crédible pour gagner les élections. Lui et ses conseillers misent absolument tout sur sa supposée capacité à débattre et prendre le dessus sur François Hollande. Ils parient leur dernière chemise sur le fait que le citoyen encore indécis attend de voir qui restera sur le carreau pour se décider. L'espoir fait vivre, car je sais de Hollande qu'il n'est pas du genre à se laisser faire, contrairement aux apparences.
On a décidé qu'en France, le gagnant désigné (par on ne sait qui finalement) à la fin du débat entre les deux prétendants serait le favori et le futur président de la république. Dites-moi pas que c'est vrai ? Ce serait une insulte fait à une hypothétique intelligence des gens. Les programmes sont connus depuis un moment et le seul qui a une vision d'avenir pertinente pour la France et l'Europe c'est François Hollande, sans aucun doute possible.
Il propose tout le contraire de son rival : l'apaisement et le sérieux, la moralisation de la vie politique et la légitimation des contre-pouvoirs : la fin du règne du sale fric et des mauvaises fréquentations, des compromissions et des conflits d'intérêts.
Il propose tout le contraire de son rival : l'apaisement et le sérieux, la moralisation de la vie politique et la légitimation des contre-pouvoirs : la fin du règne du sale fric et des mauvaises fréquentations, des compromissions et des conflits d'intérêts.
Ce n'est pas le genre de combat où celui qui a la plus grande gueule ni celui qui a la plus grosse quéquette qui gagne ( dans cette dernière catégorie c'est invariablement moi qui gagne) Une élection présidentielle n'est pas un combat entre deux coqs, nous attendons beaucoup mieux que ça. Nous espérons le respect par la confrontation des projets.
Manifestement, Sarkozy s'apprête encore une fois à nous faire son pitoyable show mais qui, à la fin, nous fera soupirer de soulagement et de bonheur en pensant que ce sera le dernier.
Sarkozy est un ex-petit gros qui a du se faire sacrément "chambrer" pendant son enfance à l'école.Et encore ex- pas tant qur çà!Pour s'en "sortir" il a sur-compensé à faire le "voyou" peut-etre au contact des anciens d'Occident Chrétien.Toujours à la limite,je crois qu'il ne résisterait pas à une bonne gifle.
RépondreSupprimerFine analyse. Je crois que je tiens mon psy :)
RépondreSupprimerAnonyme ... c'est pas un nom ça !
Je ne crois pas que le débat en question ait jamais été l'occasion de gros transferts de voix. Mais bon : je ne suis pas spécialiste, hein !
RépondreSupprimer(Il n'en demeure pas moins que le chicon batave a les chocottes !)
Excellent titre...
RépondreSupprimerMerci ...le compliments du maître en la matière me vont droit au ... comment dire ... droit au cœur ! :)
SupprimerPourquoi le gouvernement français protège-t-il Bachir Saleh, l'ex-trésorier de Kadhafi ?
RépondreSupprimerHein ?
Pourquoi ?
Dimanche 29 avril 2012 :
Recherché par Interpol, un ancien dignitaire de Kadhafi se trouve en France.
Ex-dignitaire libyen proche du colonel Kadhafi, Bachir Saleh, qui a démenti avoir été destinataire d'une note citée par Mediapart à propos d'un soutien libyen à la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, est recherché par Interpol pour fraude et se trouve actuellement en France.
L'ex-trésorier de Mouammar Kadhafi "se trouve en France", a déclaré dimanche à l'AFP son avocat, Me Pierre Haïk, confirmant une information déjà publiée début avril par le Canard Enchaîné. L'avocat s'est adressé à l'AFP pour diffuser une déclaration de son client mettant en doute l'authenticité d'un document cité par Mediapart.
Celui qui a servi comme directeur de cabinet de Kadhafi et comme président d'un fonds d'investissement libyen en Afrique, est visé à la fois par des sanctions économiques de Washington et par une "notice rouge" d'Interpol en vue de son extradition vers la Libye pour "fraude".
Ses photos publiées sur le site internet d'Interpol ont été authentifiées par l'AFP à Tripoli. Toutefois, sur la fiche d'Interpol, il est identifié sous le nom de Bashir Al-Shrkawi, né en 1946 à Agadez, au Niger, de nationalité libyenne.
Le Niger lui a délivré un passeport "sur le conseil et la pression d'un pays européen" avant de l'annuler, avait déclaré en mars un haut responsable militaire nigérien, le colonel Djibou Tahirou, à l'AFP en refusant de révéler le nom de ce pays européen. Le passeport "disait qu'il était un conseiller (politique) bien qu'il n'ait jamais été conseiller du gouvernement du Niger", a souligné le responsable nigérien.
A Paris, le ministère de l'Intérieur n'a pu être joint pour confirmer cette présence en France de Bachir Saleh et son statut.
Le Canard Enchaîné avait affirmé début avril que Saleh avait obtenu "au nom du regroupement familial" un titre de séjour en France où il serait arrivé en provenance de l'île tunisienne de Djerba dans des conditions difficiles à établir.
Bachir Saleh a démenti dimanche avoir été le destinataire d'une note publiée par Mediapart sur un accord libyen pour financer la campagne de M. Sarkozy en 2007. Il a émis "les plus expresses réserves sur l'authenticité de la note publiée par Mediapart et opportunément présentée comme constituant la preuve d'un financement de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy", selon sa déclaration transmise par son avocat. M. Sarkozy a qualifié d'"infamie" les accusations sur un soutien libyen à sa campagne de 2007.
En outre M. Saleh, a démenti "catégoriquement avoir participé à une réunion le 6 octobre 2006 au cours de laquelle un accord aurait été conclu en vue de déterminer les modalités d'un soutien financier à la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy".
Selon le document en arabe publié samedi par Mediapart, ont participé à cette réunion côté libyen, "le directeur des services de renseignements libyens (Abdallah Senoussi, ex-chef du renseignement militaire et beau-frère de Kadhafi actuellement détenu en Mauritanie, ndlr) et le président du Fonds Libyen des investissements africains (Bachir Saleh, ndlr), et du côté français M. Brice Hortefeux et M. Ziad Takieddine".
La note porte la signature de Moussa Koussa, ex-chef des services de renseignements extérieurs de la Libye.
http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20120429.AFP4710/recherche-par-interpol-un-ancien-dignitaire-de-kadhafi-se-trouve-en-france.html