Il fut un temps où le rapport de la cour des comptes ne représentait qu'un pet honteux, lâché subrepticement par une chaisière dévergondée dans un confessionnal.
Aujourd'hui Migaud fait la Une partout où c'est possible et nous donne du "faut qu'on y a qu'à" devant les caméras tout content de lui. Non mais ho !
Pendant des années, la droite a systématiquement tiré le doigt du milieu à cette institution, soit en minimisant la portée de ses rapports, soit en jouant le rideau de fumée. Elle lui a fait la caravane qui passe, empilant les niches fiscales en veux-tu, les exonérations de taxes et les allègements d'impôts en-voilà pour nous amener au point de rupture économique actuel. La crise n'a pas été néfaste pour tout le monde y a qu'à regarder la hausse patrimoniale des plus riches, l'industrie du luxe, les actionnaires et le nombre de millionnaires en France ... je ne vais pas revenir sur les détails.
L'argent qui manque a bien été pris quelque part, alors ceux qui hier jouaient les fées généreuses pour les copains avec l'argent de l'état, viennent aujourd'hui soutenir le Migaud (qui le leur rend bien) et dire tout le bien et le respect qu'ils accordent à cette haute institution sans vergogne ni honte en donnant les leçons de gouvernance. Y a vraiment que les cons qui osent !
Il est parfaitement normal qu’aujourd’hui tout le monde monte au créneau, y compris les corps intermédiaires dits de gôche puisque le nouveau président a dit qu'il respectera la parole de chacun et redonnera toute son importance aux différents acteurs de la nation. C'est aussi ça le changement.
Mais cette ouverture au dialogue n'a pour le moment donné à voir monter au créneau que les pisse-froid de cette gauche longtemps brimée et privée de tribune par un Sarkozy impitoyable et fermé. Ils reprennent de la vigueur et se retrouvent des accents critiques et revendicateurs.
Cette mauvaise foi m’horripile au plus haut point.
Je suis convaincu que les dernières victoires du PS sont le fruit du travail et du soutien de tout le peuple de gauche, sans distinction. Alors, après avoir donné nos voix, donnons aussi le temps et le bénéfice du doute. J'irai même jusqu'à dire : accordons le droit à l'erreur. Car il est inutile et surtout toxique d'embarquer dès à présent dans un mouvement du genre c'est pas assez, ou bien, il en faut plus.
La droite est dans son rôle lorsqu'elle critique bêtement certains aspects de la politique économique de François Hollande, c'est de bonne guerre ... mais que certains à gauche commencent à les aider en leur fournissant les bâtons, je m'insurge !
Moi je vis au pays des bisounours ! Je veux rester cohérent avec mon choix qui a été de tout faire pour virer la droite du pouvoir et y mettre la gauche. Je continue à croire que la droite a systématiquement détruit les comptes sociaux au profit des plus fortunés et ce pendant des décennies complètes ... alors même un quinquennat ne suffirait pas à rétablir la confiance et les équilibres.
Ceux à gauche que la défaite a rendu amers, ne doivent rien reprocher aux autres. S'ils ne soutiennent pas, au moins qu'ils se taisent !
Et d'ailleurs ... c'est quand qu'ils le virent Migaud ?
Il fallait faire comprendre à tous qu'on doit redresser le pays. Mais je suis comme toi: je ne regrette rien.
RépondreSupprimerOui, le redresser aux dépens de ceux qui ont profité des largesses de la droite ... c'est aussi cela l'alternance : un jour tu prends, l'autre tu rends.
SupprimerJe ne regrette rien. Je surveille quand même.
RépondreSupprimerJe trouve que c'est un bon début de quinquennat : rien à regretter ! Surveiller, bien sûr.
Supprimerce n'est pas parce qu'on a activement travaillé à virer la droite, qu'on doit rester béat devant ce qui se passe et perdre tout sens critique. Pour ma part, je jugerai sur pièces...
RépondreSupprimerJe ne dis rien d'autre !
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