lundi 5 novembre 2012

Il voulait supprimer les juges ...

Cette manie d'aimer la vie de palais va conduire l'ex-président à fréquenter des palais d'une toute autre nature : ceux de la justice.  

Lorsqu'un chef d'état fraîchement débarqué doit répondre à la convocation d'un magistrat à peine six mois après sa défaite est la preuve que :  1 notre démocratie fonctionne à peu près correctement, 2 la droite devrait mieux choisir ses leaders à l'avenir.

Chacun à droite se prétend héritier de l'ancien président mais finira par se retrouver légataire d'un passif au pire blâmable et au mieux ridicule. Copé s'est placé dans le sillon idéologique du futur convoqué par les juges et multiplie les déclarations turpides digne du poulet sans tête qui cherche en vain son salut dans des soubresauts grotesques. La photo dans la piscine à Takieddine sera l'ultime témoignage de la crédibilité de ce personnage. Quant à Fillon, bien inspiré par son silence médiatique, n'a aucune leçon à donner étant donné que le bilan de Sarkozy est aussi le sien.

En matière de bilan, le rapport demandé à Louis Gallois et qui est remis ce jour n'est en fait qu'une sorte d'audit de la situation laissée pas la droite après dix de pouvoir discontinu. Quoiqu'on dise à droite, ce rapport fait le bilan de la gestion économique calamiteuse de l'ancienne majorité et tente d'y remédier en apportant des pistes de travail. Le déficit de la balance commerciale française, le manque de compétitivité des entreprises, l'atonie générale de l'économie hexagonale n'est que la résultante de la médiocrité et l'incurie du dernier exécutif et rien d'autre.

La droite devrait moins la ramener sur le terrain de l'économie.

Par contre, laissons-là volontiers se complaire dans ses contradictions et sa rigidité conservatrice et réactionnaire face aux évolutions de la société. Courir derrière la soutane est le seul rôle dans lequel elle peut prétendre à un semblant de crédibilité. Sinon, il lui reste un nouveau mode d'expression inventé par ses anciens d'occident, imité aussitôt par les petits cousins bruns : le bras d'honneur. 

Je concède que le geste peut faire son effet dans l'immédiat,  mais il finit par laisser un sentiment général pitoyable et un arrière-goût de ridicule.


7 commentaires:

  1. C'est le jour de gloire pour Sarkozy, devant le juge, comme les grands.

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    1. Il pourra en discuter avec Silvio, et peut-être même organiser une conférence conjointe sur le thème : l'argent et le pouvoir politique sont-ils compatibles avec la démocratie ?

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  2. Oui, le bilan du bras d'honneur est "le ridicule"...

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    1. L'insulte est l'arme du faible.
      Pour moi, un petit doigt suffira !

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  3. Beh oui, we will win, mister Obama !

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  4. Et pendant ce temps-là, ce pauvre Fillon a des calculs ...
    J'espère qu'ils sont justes.

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