vendredi 14 juin 2024

Tout est oublié !

 

Allez on oublie, c'est mieux pour réussir l'union.

Oublions à gauche les outrances permanentes, le refus de condamner les terrorisme, les "je ne suis pas Charlie", les propos antisémites, la chasse au Glucksmann dans les manifs, les huées dans les amphithéâtres, l'agitation permanente, les flics qui tuent, le vote qui n'est pas "le b-a ba", les tweets effacés dans l'urgence, les baffes à madame, l'hypnose de pervers pépère, le hold-up des "sociosses". Oublions l'offense du vide faite à Zelensky la semaine dernière à l'assemblée, le rêve européen des anciens, l'admiration des dictateurs, le refus de la marche contre l'antisémitisme, les manifs aux côtés de frères musulmans, la défense des Ouïghours, des femmes iraniennes, des combattantes kurdes. Oublions tout ça, marchons sur nos gueules et allons voter comme un seul cellezéceux.

Oublions à droite, les pères fondateurs les libérateurs, la parole donnée à la république, le principe du refus de toute alliance avec l'extrême-droite, les principes d'égalité fraternité, l'assignation sociale, le rêve européen. Oublions l'offense du vide à l'extrême droite de l'hémicycle pendant la visite de Zelensky, l'argent de Poutine, l'attente servile dans le hall de la tour Trump, l'accueil fraternel de S.Bannon. Oublions les outrances de papy facho, de la nièce et ses messes en latin, Zemmour. La vacuité intellectuelle, les coups de girouette permanents, l'antisémitisme et l'homophobie historiques résiduels. Oublions l'inconstance économique, les manifs un papa-une maman, Chirac en 2002. 

 Oublions tout ça et allons tous à la soupe. Faut aller choper de la circo, se carrer de la triangulaire dans l'oigne, prendre le bon populo par le sentiment, la passion, la trouille et la haine. Par le porte-monnaie. Oublions la culture, l'intelligence, la laïcité, la modestie, les principes républicains, le respect d'autrui. Oublions l'éducation et la bienveillance. Oublions le silence.

mardi 11 juin 2024

Au pied du mur

 

Notre constitution ayant été élaborée par un homme fort pour une tête d'exécutif forte et omnipotente, n'autorise guère les coalitions de pouvoir. Elle ne tolère par définition aucune présidence sans majorité absolue à l'assemblée au risque que ça tourne au bordel permanent. 

Mais l'homme tout fort qu'il est finit par s'user au pouvoir, surtout lorsqu'il est de nature impétueuse et narcissique. La preuve en est le grand n'importe quoi du dernier remaniement et les décisions contradictoires au niveau international.

Deux quinquennats c'est long, trop long.

Je vois tout de même quelques avantages à la dissolution.

1-Débrancher Attal et ce gouvernement de minables rescapés du sarkozysme, sans avoir l'air d'y toucher.

2-Mettre les branleurs politiques de la majorité enfin au travail.

3-Mettre les oppositions au pied du mur. Qu'ils arrêtent de se tripoter la tige, les uns avec leurs drapeaux palestiniens et leur gueules de naufragés de MJC et les autres dans leurs attitudes de vierges effarouchées sans culotte devant le RN.

4-Mettre le RN devant le mur des responsabilités auquel ils aspirent. Qu'ils voient un peu la tache colossale de ce qu'est la pratique du pouvoir. Le vrai. Celui qui requiert du personnel capé, crédible. Pas celui des promesses d'un ticket de loterie gagnant pour tous et des selfies sourire-fossette d'amour. L'exercice le vrai, celui qui exige les décisions, les hommes aguerris, compétents et capables de rendre des comptes et subir le feu du pouvoir,  la déception obligatoire de ceux qui ont cru aux promesses. 

Je souris de les voir s'agiter dans leur bocal, pris de court. Incapables.  Le RN à chercher un tuto sur internet et qui se demande comment ça marche La gauche a vouloir nous rejouer le naufrage nupésien, et la droite à ne pas savoir s'il faut aller pisser ou chier. 

Je crois qu'on va bien se marrer.

samedi 1 juin 2024

Du bout des lèvres

 

On a beau être considéré comme l'espoir de la social-démocratie, il ne faut pas pour autant prendre le melon et croire que le PS fera son revival politique à cette occasion en se débarrassant du sparadrap nupésien qui lui colle au fion.

Olivier Faure l'a clairement dit dans cette interview lunaire où il n'oublie pas au passage de fustiger une nouvelle fois le seul type qui a été capable de porter la gauche au pouvoir. Il a bien martelé qu'il continuerait à faire papatte à son ravisseur et maître de LFI et qu'importe les sondages qui donnent Raphaël Glucksmann en troisième position loin devant la liste des insoumis, nonobstant la présence de l'inquiétante Rima bidule.

D'ailleurs pour trouver cette illustration, la première suggestion google qui apparaît c'est  "Glucksmann juif". 

La preuve que les insoumis et leur alliés ont bien travaillé sur la question.