mardi 18 mai 2010

J'ai le sentiment que ...

J'ai rejoint dès mon plus jeune âge le maquis imaginaire de ceux qui cherchent à savoir et veulent montrer leur réticences devant les évidences que leur proposait si facilement leur entourage. Une résistance morale aux bombardements que l'on subit à longueur de vie : au travail, dans sa famille, parmi ses amis, par la politique et les médias. Bref de la société qui nous environne.
Oui, je ressens cela comme une attaque permanente et j'essaye de ne pas perdre une grosse partie de mon temps à vouloir contrer, ou en dévier les coups.

Depuis quelques temps, la plupart des journaux par manque de moyens, se mettent au service d'intérêts particuliers. Eux et les autres médias deviennent des outils de propagation d'idées. Ils font office de fournisseurs exclusifs de vaseline aux pouvoirs politiques et économiques en place pour qu'ils puissent agir comme bon leur semble, sans provoquer des irritations chez les populations introspectées.

Des personnes plus instruites que moi ont appelé cela la fabrique du consentement.

Dorénavant, les instituts de mesure sont priés de trouver des modélisations et des algorithmes afin de fournir des chiffres sur l'intangible.

Ainsi, dans le domaine tant prisé de la sécurité par exemple, les statistiques qui sont dévoilées et abondamment commentées ( qui prennent tout l'espace-temps médiatique ) évaluent la hausse ou la baisse d'un sentiment d'insécurité. Dans celui de la consommation, on relève l'impression de baisse de pouvoir d'achat. Les nouveaux sondeurs mesurent un sentiment, une impression ou bien le niveau du moral des français.

Se pourrait-il que les indicateurs tangibles soient si mauvais et donc à ce point non-présentables à la population ?

A voir les pistes de travail que propose le gouvernement dans le domaine des retraites, on a la sensation qu'il n'a guère les moyens de ce qu'il avance. On a l'impression qu'il ne dispose d'aucun moyen de rétorsion pour effectuer le moindre prélèvement sur le monde de la finance en ces temps de crise.

Cette discussion autour des retraites des travailleurs en France et la mousse qui est faite autour des propositions jetées comme un os à la face des syndicats me donne le sentiment que les choses ne se présentent pas sous le meilleur jour.
J'ai l'impression qu'annoncer (déjà) d'une part que les travailleurs devront prendre leur retraite plus tard et d'autre part qu'un financement sera trouvé par un prélèvement sur les grandes fortunes et les mouvements financiers sans donner plus de détails, est suspect. Aucun chiffrage pour étayer et lancer une discussion. Le gouvernement nous avait habitué à mieux lorsqu'il s'agissait d'annoncer des réformes qui réduisent la voilure sociale ou autoriser GDF et Total à augmenter ses tarifs.

Tout cela pour donner le sentiment au français que l'état est préoccupé par la justice sociale. On finit par ressentir du soulagement car ils ont fini par érafler le bouclier fiscal au profit des pauvres : c'est le retour de Robin de bois .

Comme je le disais au début, tout est question de ressenti de la population et c'est bien là l'essentiel . Non ?

5 commentaires:

  1. Manque de moyens des journaux ? Non, ils sont contrôlés directement par Dassault, Lagardère et cie... ou indirectement via la pub par des "groupements" qui ont intérêt à ce que la droite impose ses réformes... tout simplement.

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  2. tu es juste là. une bonne trouvaille que de lier des indicateurs ultra-précis et très commenté sur de l'irrationnel humain.

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  3. @des pas
    Je pense que les journaux ont subi des dommages économiques importants et se sont mis sous la tutelle des annonceurs. La plupart des journalistes n'ont humainement que leur fiche de paie en guise d'horizon.
    @peuples
    Merci.

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  4. Bien vu ! Et d'accord avec ton "sentiment" de fragilisation de la presse. C'est même pire que ça, je crains.

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  5. Merci, coucou. Ayons tout de même confiance que les bons réflexes des journalistes reviendront dans de prochains temps plus démocratiques.

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