lundi 24 mai 2010

Organisez-vous, bordel !

Il faut arrêter de toujours demander plus... plus... encore plus de moyens ! On vous le dit, on vous le répète : c'est un problème d'or-ga-ni-sa-tion !

Voici donc le leitmotiv qui est sans cesse aboyé par les conseillers ministériels pour justifier la politique de coupe budgétaire menée dans notre pays dans les services publics en particulier .

Dans l'éducation nationale, cet argument est sensé justifier pourquoi ce gouvernement a décidé de décimer les rangs des enseignants en préconisant le non-remplacement d'un partie de ceux qui partent à la retraite. Les chefs d'établissements sont priés d'aller faire des stages accélérés à la world company pour apprendre la gestion rationalisée des effectifs et devenir "plus" responsables.

Même combat dans le secteur de la santé, les conseillers de Mme Bachelot mettent la pression sur les directeurs d'hostos pour qu'ils aient un comportement budgétaire "exemplaire". Tirer la substantifique moelle d'un effectif déjà au bord du collapsus physique et nerveux et fermer des lits dans des hôpitaux archi-saturés ne fera jamais le poids devant des perspectives de carrière alléchantes.

On pourrait en sortir des exemples : justice, pôle emploi, collectivités locales, planning familial et autres services sociaux en tous genres. Avant la crise, ce gouvernement avait déjà commencé à démanteler les structures dévolues à l'intérêt général et qui lui sont incompatibles idéologiquement. Avec la rigueur, les coupes budgétaires drastiques opérés dans les mêmes secteurs auront des conséquences irréparables et insurmontables pour la majorité des citoyens.

En attendant, on remarquera qu'au niveau du train de vie, l'état s'est affranchi depuis longtemps de ses soucis d'or-ga-ni-sa-tion, qu'il a réglé depuis le début . Il s'est ensuite, vite penché sur les carences salariales de son personnel et s'est trouvé toutes les raisons pour demander plus...toujours plus de moyens . L'indigence ne touchant pas que l'Elysée et Matignon, de nombreux ministères ont recruté des conseillers en masse. C'est une bonne filière d'avenir et un secteur prometteur !

Loin de nous infliger cette pauvreté démagogique qu'est la baisse "symbolique" du salaire des ministres, l'état devrait donner des signes de réduction substantielle de son train de vie, rééquilibrer les comptes en se servant sur le gras accumulé par les grandes fortunes et donner l'opportunité aux grandes entreprises de participer à l'effort en les honorant de contributions supplémentaires sur les profits . (en attendant mieux) .

2 commentaires:

  1. J'aimerais être élue politique dans une seconde vie. C'est la meilleure planque que j'ai trouvée en Sarkozie :-)

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  2. C'est vrai ce que tu dis. L'avenir est et restera dans la fonction publique. Ministre c'est un fonctionnaire non ?

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