mercredi 22 septembre 2010

Brice simple flic.

Dans cet enchevêtrement foutraque d'événements qui nous assaillent tous les jours, il y en un qui est passé presque inaperçu et pourtant il constitue une première dans notre pays et préfigure l'état policier dans lequel nous glissons peu à peu, corps et bien. 

Hortefeux et Châtel ont inauguré la première permanence de flic dans un lycée de banlieue parisienne. Pas aux alentours du bahut, non,  à l'intérieur même !La fliquette , oui parce que c'est une fille, sera en plus armée et assurera une présence deux à trois jours par semaine dans le bahut. Espérons qu'elle fera les sommations d'usage avant de buter les retardataires.

Plus sérieusement, cette installation est un vrai scandale car l'autorité des enseignants et de l'équipe pédagogique est tout simplement jetée aux orties et niée par l'intérieur et l'éducation. Après l'instituteur qui ne remplacera jamais le curé, voilà donc le professeur qui ne remplacera jamais un policier. On reste malgré tout dans une cohérence d'esprit (malade) : remplacer petit à petit les CPE, les assistantes sociales, les personnels éducatifs par des flics armés, des portiques et des caméras de surveillance. Il ne reste plus qu'à installer les miradors,  ça fera peut-être voter UMP les derniers nostalgiques hésitants .

La jeune fliquette ahurie, paraissait pétrifiée de se retrouver du jour au lendemain sous les projecteurs, les caméras de télévision et en compagnie de sa chère tête blonde de ministre. On la voit soumise au feu des questions de lycéens à l'esprit affuté et vraisemblablement,  elle donnait l'air de ne pas voir eu de formation préalable pour s'adresser aux boutonneux (là, c'est le prof qui parle...ça vous en bouche un coin !) .

Espérons pour notre terreur des lycées qu'elle n'aura pas le fils Péchenard dans le même bahut car elle pourrait finir à la circulation. 

Allez hop, circulez !

8 commentaires:

  1. Hortefeux glâne une rumeur, d'oû on ne le sait pas, il le transmet à M. Péchenard ? Normalement ce serait la police qui devrait informer le cabinet du ministère, mais passons..
    À quoi bon paniquer tout le monde en criant au loup ? Pour contrecarrer les manifs de demain ?
    En tout cas, ceux qui paniquent vont regarder avec encore plus de suspicion les femmes en "burqa" ; ainsi le gouvernement va un peu plus loin en renforçant la dérive raciste de leur "débat" sur l'identité nationale !

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  2. Oblomov, bienvenu.
    Dans mon billet je cite le patron de la police à travers l'affaire des fuites sur le comportement injurieux qu'aurait eu de son fils à l'égard d'un policier en tenue.
    Pour ce qui est du terrorisme, espérons que cela restera dans le domaine de la rumeur.

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  3. Captain,

    Je suis moins scandalisé par cette mesure que je ne l'avais été il y a 15 ans (on en parlait déjà).

    Peut-être que je me fais vieux.

    Ceci dit, il y a beaucoup de lycées où les profs, CPE, proviseurs sonrt dépassés et où l'autorité pour les élèves consiste à déterminer celui qui est le plus capable de les "protéger";
    Alos bon ! Si une fliquette peut calmer les esprits ....
    Mais j'en doute.

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  4. Ok, j'entends ton point de vue. Attention quand même car la violence peut se nourrir de l'escalade sécuritaire. Mettre un flic cela indique que tous les autres degrés ont été inefficaces dans leur réponse. Cela ne résoudra pas le problème lui même. Que fera la fliquette lorsqu'elle sera défiée par quelques mômes ? elle sortira son flingue ? En banlieue chaude, les gamins ont déjà trouvé la réponse aux solutions armées qu'on leur a mis en face : ils se sont armés aussi ! L'escalade nourrit l'escalade ! Avant, les flics de proximité ne portaient pas de flingues, c'étaient des ilotiers qui parlaient avec tous et ne se prenaient pas pour des cow-boys.
    Cette pauvre dame est utilisée comme un épouvantail : Quand ils verront qu'elle n'est là que pour faire peur, son rôle deviendra caduque. Ce n'est pas de cette manière qu'on règle les problèmes. Jamais !

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  5. N'oublions pas qu'à terme, le flic, non content d'effrayer le minot rebelle, verra peut-être ses prérogatives étendues à faire respecter la doxa officielle à ces sales gauchistes que sont les enseignants, pourquoi pas? En tous cas ils ont franchi une étape.

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  6. Pow, tu éclaires un coin sombre de mon cerveau pourtant affuté comme une baïonnette de 14 rouillée : oui, les flics, c'est plus pour noyauter les profs que pour faire les cowboys au devant des pignoleurs. Police politique en somme, une cellule de délations et de surveillance.
    merci ami mosaïste déprimé et néanmoins joyeux!

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  7. Je ne suis pas un déprimé joyeux, je suis un pessimiste gai. ;o)

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