mercredi 1 décembre 2010

La dolce vita.

Le mari de Carla, en bon stratège qu'il est, a déclaré ouverte la lutte pour sa succession ... en 2017. Les quadragénaires prometteurs de la droite politique française des Hauts de Seine se préparent déjà à  se mener une lutte sanglante. 

Ce joli coup bien tordu a dû faire énormément plaisir à Copé qui se croyait l'unique prétendant au trône, mais c'était sans compter le sens aigu de la magouille du patron. Ce dernier a  habilement choisi  quelques blanches brebis du sérail, y a implanté une petite graine qui doucement s'en va germer et gonfler d'ambition. 

Pauvre J.François  se voir ainsi relégué quasiment en maternelle, au même rang que Morizet, Wauquiez, Baroin, et autre Lemaire ! 

Cette déclaration, considérée par les observateurs en politique comme une candidature à un second mandat est lourde en sous-entendus.  

Regardons d'abord le contexte : invitation à l'Élysée d'une poignée de députés et de sénateurs membres du groupuscule "droite sociale",  courant qui fédère  «ceux qui pensent que la droite, ce n’est pas seulement la sécurité et le CAC 40» . Autre preuve que le virage au centre devient une réalité bien ancrée dans une logique de reconquête de l'opinion et que les dérives facho, c'est fini (pour le moment). Le président voudrait poser quelques garde-fous et se prémunir contre un échec éventuel de Borloo et surtout casser les genoux à Fillon qui bénéficie d'une meilleure opinion que lui dans les rangs de la droite dite classique. 

Ensuite regardons les échéances : "Je suis là  pour deux mandats, pas plus " La dernière précision est inutile car la constitution ne permet pas plus. (Mais une constitution  n'a jamais été une entrave pour le bonhomme) . Clairement, il indique aux siens qu'il ne tolérera aucune candidature et qu'il reste maître de l'UMP et du temps.
Inutile de vous préciser que ce n'est même pas la peine d'organiser  un suffrage et d'aller voter en 2012 vu que le résultat est déjà connu d'avance ( je plaisante évidemment) .

Penchons-nous aussi sur le temps médiatique : la sentence intervient suite à la déclaration de candidature de Ségolène R. à la primaire/présidentielles prochaines. On se retrouverait dans le même cas de figure qu'en 2007. Les mêmes causes entraînant les mêmes conséquences, on reprend les mêmes et on recommence le cirque. Le seul qui aurait pu représenter un danger pour les deux, c'est DSK, qui a déclaré clairement qu'il garderait ses 500 mille dollars annuels jusqu'à Novembre 2012. Donc le gus est out pour la présidentielle. (Nicolas l'avait chaudement suggéré pour le poste au FMI, il lui trouvera bien un machin prestigieux à présider en 2013) .  

Pour finir, les termes choisis : il suggèrent que sa charge serait un fardeau insurmontable, une souffrance. Jolie manière de s'exonérer des reproches qui lui sont faits. Président dépensier et Bling-Bling, aimant les yachts,  les belles montres et les beaux avions de luxe.  Pour finir, l'expression dolce vita vient nous montrer que désormais il a changé de références artistiques et cinématographiques. Finis les Bigard, Mireille Mathieu et autres Camping 2. Dorénavant, il revendique toute sa place dans les salons où l'on cause et a gagné son ticket d'entrée dans la belle et bonne société parisienne.  

Ou peut-être voulait-il juste sous-entendre qu'il comptait finir sa carrière chez GDF... ? 


2 commentaires:

  1. Oui, après avoir ressoudé les liens de sa majorité(fini l'ouverture qui faisait grincer des dents chez les Umpistes), il met en garde celles et ceux qui seraient attirés par l'aventure présidentielle. Il va rentrer en campagne doucement mais surement et n'attendra pas l'automne comme il l'a dit.

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  2. Oui, et en attendant il va en Inde pendant qu'en France on a les grelots. :)

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