La droite imperturbable continue son chemin en défrichant à la machette tout ce qui entrave sa marche triomphale vers son idéal absolu de libéralisation complète des services publics et de la mise à plat de l'état-institution. L'objectif de faire entrer la république française avec tout ce qu'elle contient dans le CAC 40 sera bientôt atteint.
Nous savions tous que cet exécutif plus particulièrement versé dans le capitalisme décomplexé abhorre la fonction publique et les fonctionnaires. D'ailleurs n'a t-il pas bâti sa précédente campagne sur l'idée diffuse et sournoise d'une opposition entre les travailleurs qui se lèvent tôt, ceux qui n'ont pas de privilèges contre ces fonctionnaires nantis et conservateurs, qui s'engraissent au frais du contribuable.
D'ailleurs la recette fonctionne tant et si bien dans notre pays qu'à l'approche de la prochaine élection, la guerre privé-public est rallumée à l'instigation du Néron de l'Élysée. Il promet mille euros aux salariés du privé et en face, il décrète le gel des salaires des fonctionnaires. Et démerdez-vous avec ça en attendant !
Depuis 2007 le nombre de fonctionnaires partis à la retraite et non-remplacés serait de 150 000. C'est ce qui s'appelle dans le jargon un joli plan social. Autant d'emplois supprimés donc autant de contributions sociales en moins. De plus, ces emplois étaient considérés comme pérennes donc les mieux à même d'apporter de la consommation et de la croissance. D'excellents consommateurs d'emprunts bancaires contrairement aux 20% d'emplois salariés précaires que propose le secteur privé qui représentent quant à eux des emprunts risqués pour les banques (rentables sur le court-terme seulement).
Des rébarbatifs de droite me diront que ce sont désormais les collectivités locales de gauche qui ont pris à leur charge le recrutement des fonctionnaires et qui de ce fait alourdissent l'ardoise pour le contribuable. Je leur rétorquerais ce qui suit (j'adore rétorquer) : d'abord avec la suppression de la taxe professionnelle vous allez la sentir encore plus profond votre contribution locale, et à force de vouloir moins d'opérateurs locaux et de renâcler à lâcher quelques sous, on retrouvera vos grand-mères mortes et desséchées depuis trois mois devant leur télé à cause de la désertification sociale dans les régions.
Tron estime lui que le pays peut encore tailler dans les effectifs, il laisse cependant ouverte la possibilité que des aménagements seraient concédés en fonction de la situation sécuritaire du pays et des effectifs de la prochaine rentrée. En creux, il admet clairement que la politique de ses copains est désastreuse pour le bon fonctionnement du pays.
Je conseille à Tron et ses petits copains d'aller au bout de leur logique et de commencer par supprimer leur propres emplois étant donné qu'ils ne servent à rien. La preuve qu'un pays peut tourner sans gouvernement c'est la Belgique. Un pays occidental civilisé, européen et démocratique qui fonctionne sans problème depuis plus d'un an sans gouvernement. C'est beau !
Et c'est là que les rébarbatifs de gauche me demanderont à raison d'ailleurs si depuis 2007 nous avions un gouvernement digne de ce nom dans ce pays. Alors avons-nous réellement besoin d'un gouvernement en France quand c'est le président qui décide tout ?
"La preuve qu'un pays peut tourner sans gouvernement c'est la Belgique. Un pays occidental civilisé, européen et démocratique qui fonctionne sans problème depuis plus d'un an sans gouvernement."
RépondreSupprimerJe suis pas sûr de préférer le règne de la bureaucratie au sarkozysme ...
Oui j'aurais sans doute dû dire sans "trop" de problèmes. J'utilise l'image de la Belgique car finalement sans gouvernement ils arrivent tant bien que mal à gérer. Nous on a "la bureaucratie + le sarkozysme" et pour quels résultats ?
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