samedi 14 mai 2011

Ce que je pense tout bas.

Certains politiciens pensent savoir ce que les français pensent tout bas. C'est leur manière à eux de montrer qu'ils sont proches des préoccupations de leurs concitoyens et c'est louable comme intention. 

Seulement il se trouve qu'en France, on a décidé que le sondage devait être l'unique mesure valable et le mètre étalon en matière d'évaluation de l'opinion publique. C'est la raison pour laquelle nous sommes passés maîtres en la matière.

D'ailleurs plus que tout autre président avant lui, le héros de la conquête a abusé du procédé pour en faire le socle de sa politique. D'ailleurs la boîte à sondages de son conseiller facho a eu quelques démêlées avec anticor et la justice et a obligé l'exécutif à promettre des réformes dans le mode d'attribution des marchés du sondage. Plus personne n'entend parler de l'affaire et pour cause.

Le sondage devient une panacée et une vérité première devant laquelle tout le monde doit s'incliner. Le peuple en majorité pense que, les français sont pour ceci, contre cela ... qu'est-ce qu'on en sait finalement ?

Je ne suis pas assez compétent pour lancer la controverse sur la validité des sondages et la fiabilité des techniques utilisées, mais il reste que les sondages ne sont qu'un indicateur subjectif qui ne reflète en rien l'expression générale des citoyens. Faire de la politique sur la foi de sondages est une supercherie grotesque et une escroquerie intellectuelle.

Les sondages ne constituent en rien une proposition crédible en matière de démocratie.

Des journaux ont sorti après-coup un sondage selon lequel 2/3 des français seraient pour les propositions de Wauquiez sur l'assistanat . Connaissant l'envergure du mec, je suis sûr qu'il avait déjà le sondage en question sous la main  et qu'il a été vivement encouragé à mettre les pieds dans le plat . Pour quel résultat ? Un rappel à l'ordre sévère pour le gonzier, mais l'aveu que le sujet est chaud et pourrait présenter quelques avantages électoraux non-négligeables vu les sondages . J'attends avec effroi les résultats du sondage sur les quotas dans le foot.

Le pouvoir  porte volontairement les sondages au pinacle car les élections ne lui ont pas été favorables . Pour cacher la merde au chat électorale, on voudrait faire croire que la majorité des français pense ceci, ou cela, que le vote des ouvriers est allé au fn, que la côte de Marine Lepen est au plus haut ... bref que la voix du peuple ne s'exprime que par la voie des sondages .

Dernièrement, la souveraineté populaire, celle qui ne peut et ne doit s'exprimer que dans les urnes, a donné la majorité à la gauche.

Elle est là, la vérité .

Alors, peut-on malgré cela, dire que les sondages ont gagné l'esprit des gens ? Pas complètement heureusement, mais il faut admettre qu'il suffit de retourner 3 ou 4 % de la population pour faire élire un tocard. Alors tous les coups sont permis.

4 commentaires:

  1. Z'arrêtent pas de seriner sur ce prétendu sondage de "70%" (travail en contrepartie du RSA), nos amis médias, nébuleuse de types à carte pro qui font là où on leur dit de faire.
    Pas besoin de pousser, M6 et canal + l'ont déjà ânonné dans leurs journaux respectifs ce soir.
    MLP et Sarkozy peuvent tranquillement se frotter les mains, ça va dans le sens voulu.

    On finit par comprendre pourquoi ils haïssent tous le net, la liberté s'y exerce encore.

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  2. Faudrait vraiment que quelqu'un se décide, quitte à légiférer, sur cette escroquerie de sondages et régule tout ce bordel : 1000 "gugusses n'ont jamais fait "les français".

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  3. Ben non,
    Mais pourtant plus 2012 approche, plus les feuilles de chou se croient obligées de combler, ou bien de renchérir.
    Tu commandes un paquet(plus il y en a moins tu paies, je précise, "supposition") de sondages à l'année que tu étales dans le temps, ça doit être moins cher pour les journaux que de payer simplement des journalistes pour un boulot honnête, à tous les coups.

    Le problème c'est le marché, et la "rentabilité" de l'information (enfin, sa "solvabilité" en attendant).
    Quand tu vois la tête de VRP faux-cul de Pujadas, tu commences à comprendre.
    Tiens, devine qui est le premier invité de son émission spéciale ? Marine Le Pen.
    (oui, je sais...)

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  4. Bien vu : le sondeur qui remplace le journaliste. Dans un pays où des types comme Pujadas et Ferrari se disent journalistes, c'est possible.

    D'ailleurs, pas plus tard que ce matin sur l'arrestation de DSK, un sondeur était interrogé comme expert et a donné son avis.

    Au secours !

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