"J'étais l'homme à abattre"

C'est ce qu'a déclaré Amaury Vassili aux journalistes qui l'ont interrogé à la suite de son échec à l'Eurovision. 

Pourtant notre beau et jeune ténor partait avec une longueur d'avance et malgré les bonnes prévisions ainsi que sa côte très élevée chez tous les bookmakers londoniens, il se place seulement quinzième derrière la Slovénie, la Moldavie, la Serbie et le champion 2011 : l'Azerbaïdjan .

Les experts se demandent pourquoi depuis 1977 la France n'a plus eu de champion dans cette catégorie. Certains affirment que depuis Giscard, aucun autre président n'avait autant dynamisé le secteur et redonné ses lettres de noblesse à la variété française, synonyme de bonne humeur, bonne franquette et amour du pinard et des galipettes. On parlait déjà d'inscrire au patrimoine immatériel  "la Java bleue". les plus anciens se souviennent de ce bon président qui n'hésitait à accrocher son diatonique pour déclarer sa flamme à la chansonnette.  C'était de la  pure volonté politique.

Les mauvaises langues disent que son répertoire trop élitiste n'aurait pas touché le cœur des populations de l'ancien bloc de l'est, plus versées dans des interprétations naïves et vitaminées. Le choix d'une langue régionale comme le Corse ainsi que le répertoire lyrique pouvant apparaître comme moins peuple aux yeux d'une population longtemps privée du  mode de vie occidental.

Malgré la piètre excuse du son (mauvais retours) et  celle des soupçons d'entente entre  certains pays, le chanteur continue à croire qu'il a été victime de malchance et de parti-pris . France 3 et son président restent néanmoins fiers d'avoir présenté une chanson différente qui représente selon eux la diversité de nos régions (ce dont tout le monde se fout). Pierre Sled et Daniela Lombroso, les deux chouchous audiovisuels de Nicolas ont été les plus grands supporters du candidat de la France et ses plus fervents défenseurs.

Encore une défaite de la France qu'on va injustement imputer à Sarkozy.