dimanche 22 mai 2011

Il ne faut jamais dire jamais .

Le président français est le seul leader occidental (?) à assister à la cérémonie d'investiture du nouveau président Ivoirien. 

C'est la phrase que les médias ont été priés de répéter pour illustrer leur reportage sur l'événement, lequel reportage finissait par un bout de discours du leader occidental qui martèle avec conviction (et petits poings) que l'armée française ne quittera "jamais" la Côte d'Ivoire suivi d'une clameur de joie hallucinante de l'assistance composée exclusivement d'expatriés.

Comme j'ai un mauvais esprit je serais tenté de dire que les autres européens s'en foutent un peu car aucun autre pays ne possède une ambassade directement reliée par tunnel avec la présidence d'un pays souverain, ce qui est la cas de la France avec la Côte d'Ivoire. De plus, nul n'ignore la participation  active des militaires français lors de l'arrestation de Gbagbo. 

Toujours cette satanée question de l'homme africain incapable d'entrer dans l'histoire sans que l'homme blanc ne lui tienne la main.

Cette fois-ci on touche au sublime ! On assiste à une grossière caricature du retour triomphal de la Françafrique . Promettre de maintenir à jamais une force armée dans un pays souverain et indépendant c'est acter sa mise sous tutelle devant la communauté internationale.

On peut expliquer aussi la présence du libérateur français par l'importance des intérêts de 7000 colons  électeurs expatriés français et par l'approche des échéances électorales . Cette catégorie d'électeurs est un gisement pour la droite qui a compris qu'il fallait chouchouter jusqu'à la protéger par une force armée payée par les deniers publics, alors qu'il existe de très bonnes agences de sécurité privée.

La surprenante clameur qui a suivi la confirmation du maintien de la force Licorne est redoutablement évocatrice et rappelle curieusement  le "Nous n'abandonnerons jamais l'Algérie" proclamé en d'autres temps et d'autres lieux.

Sarkozy ne lit jamais les livres d'histoire ou quoi ?

7 commentaires:

  1. Depuis le temps que je dis qu'il faudrait recoloniser tout ça, je vois qu'on commence enfin à m'écouter !

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  2. Didier, pas besoin de dire, c'est comme si c'était fait.

    Cela dit, tu te répètes un peu car j'ai le même commentaire quelque part dans un autre message.
    De deux choses : soit tu restes ferme sur les principes.
    Soit tu radotes un peu.

    Allez, comme je suis magnanime ce matin, j'opte pour la seconde solution .

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  3. Oui, pas besoin de recoloniser, on n'a jamais décolonisé. Y fait chier Ouattara, ils auraient pu jouer la Marseillaise pour son investiture, merde. ;o)

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  4. Ils ont préféré chanter : "Tiens, v'la la coloniale ".

    C'était un wagon de pines
    Qui revenait d'Indochine,
    Y'en avait des longues, des fines
    Qui pendaient par la portière.

    Tient voilà la Coloniale...

    La suite ici http://www.troupesdemarine.org/traditions/chants/fiches/ch000038.htm

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  5. Je ne radote pas car je me souvenais avoir déjà dit la même chose !

    (En revanche, je ne me souvenais plus que c'était chez vous…)

    Sinon, en fait, recoloniser l'Afrique, ça ne me dit rien. En revanche, je conserve une vraie nostalgie de l'Indochine française (dit-il pour aggraver son cas, déjà désespéré), les petites Tonkinoises, toussa.

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  6. Le tunnel, c'est la classe quand même. Malgré le petit côté OSS117.

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  7. Romain, eh oui ! Pourquoi s'embarrasser de lourd protocole diplomatique. C'est la réouverture, après la rupture.

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