mercredi 16 novembre 2011

L'UMP : le parti de la fraternité, la solidarité et la famille

Troisième volet de notre série consacrée à la dernière trouvaille des communicants que le parti présidentiel a exfiltré du front national : comment combattre la fraude sociale trois mois avant la fin d'un quinquennat sans dire un mot sur les patrons indélicats et sans paraître ridicule.

Ce qu'il y a d'intéressant dans la démarche actuelle du gouvernement c'est de faire croire au gens qu'il fait preuve de courage, presque d'héroïsme, en proposant des lois qui font régresser les droits sociaux du citoyen . 

Les jours de carence sont les premières journées de congé maladie non prises en charge par la sécu. Ils sont intégralement déduits de la fiche de paie des salariés - rappelons que la plus grande majorité des salariés de France ne travaille pas dans des très grosses boîtes qui prennent en charge le manque à gagner- et constituent une double peine : d'une part les salaires médians qui excèdent rarement le SMIC se trouvent amputés d'une jambe pratiquement et d'autre part, être en arrêt maladie n'est jamais une partie de plaisir humainement parlant. Avant, il y avait les maladies honteuses, maintenant on parle de la honte d'être malade.
 
Transformer un recul social sidérant en un acte héroïque est proprement scandaleux.

Hier, le futur ex-président s'est adonné à son exercice favori qui consiste à traiter les bénéficiaires de minimas sociaux de paresseux, de personnes indignes et de mendiants. La grande classe ! Attitude pas très fraternelle ni solidaire lorsqu'on pense qu'il adresse son mépris à des familles entières. A ce propos, son discours ce n'est pas à Bordeaux qu'il aurait du le faire mais dans une ville sinistrée du Nord : il aurait eu une résonance toute particulière.

Nous ayant habitués à être un président réactif et dynamique, nous étions en droit d'attendre qu'il dise au moins un mot sur les plans de  licenciements en masse prévus chez Peugeot et dans les banques françaises.  Las ! Je suppose qu'il garde le sujet au chaud pour un prochain déplacement en province dont la problématique sera  : comment opérer la convergence économique avec l'Allemagne dont l'industrie automobile recrute à tour de bras alors que malgré les milliards de subventions, Peugeot dégraisse ? 

Ou bien : comment justifier la suppression des 2% de taxe sur les hôtels de luxe tout en sauvegardant le modèle social français.

Photo : centre de rétention d'étrangers avec enfants : priorité à la famille.



4 commentaires:

  1. LA question : les Français ne vont-ils pas finir par se lasser de ce disque rayé ?

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  2. Être malade est est un manque de savoir-vivre flagrant.
    Être au chômage est un manque de chance consternant.
    Tout cela appelle sanction !

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  3. "Transformer un recul social sidérant en un acte héroïque est proprement scandaleux" Je suis d'accord. Salement scandaleux, oui...

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  4. Romain, oui. Sinon c'est à désespérer de nos compatriotes.

    Solveig, Quel manque d'élégance quand même !

    GDC, l'héroïsme de la droite est subtil.

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