lundi 28 mai 2012

Syndrôme d'Helsinki à droite

Après la déconfiture, la garde rapprochée de l'ancien président se précipite pour créer l'association des amis de Sarkozy histoire de délimiter, s'il le fallait encore, les nouveaux contours de la nouvelle droite qui se profile dans un futur proche.

Il y  a même ceux qui ne s'en remettent pas, comme le conseiller Guaino.

Il est allé épancher sa mélancolie dans tous les journaux et faire pleurer dans les chaumières (de luxe quand même) couinant ici et là sa douleur de se sentir orphelin de l'ancien président. "Il me manque" déclare t-il sur la cinq. 

La réciproque n'étant pas toujours vraie car vous connaissez l'extrême ingratitude des maîtres envers leurs serviteurs, son Nicolas n'a même pas daigné l'inviter dans son palais d’Émile et  une nuits comme un simple Balkany.

Une fois le voile de la tristesse levé, Henri Guaino nous relate tout de même son atterrissage dans la vraie vie. Comme quoi finie la belle vie derrière les ors Elyséennes, finie la planque derrière les mots et les discours finement ciselés (celui de Dakar par exemple), place au candidat aux législatives !

Henri va se colleter les sorties de RER malodorantes pour tracter les pékin. Il va faire corps avec les sympathisants anonymes venus dans les salles des fêtes par douzaines pour l'écouter chevroter en attendant le pot de l'amitié. Pendant ses discours, il rappelle qu'il a travaillé avec le sauveur du monde, qu'il aurait pu aller dans le privé se faire du pognon. Mais fi ! Il a préféré relever le défi  du suffrage universel.  

Mais j'ai eu le sentiment que l'honneur qui m'avait été fait me créait des devoirs".

Bon j'arrête là les pleurnicheries car Henri Guaino est  parachuté dans une circonscription ultra gagnable. Pourtant, le journaliste lui suggère avec perfidie qu'il était plutôt attendu dans son pays natal d'Arles où sa candidature aurait eu  plus de panache (encore un gauchisse !)

Mais la fanfaronnade a ses limites. Même avec son impressionnant CV et sa proximité avec le sauveur de l'humanité déchu, il n'a pas eu le courage d'aller au charbon contre les fachos de son douar du sud. A quoi on reconnait un grand serviteur de l'état et un ardent défenseur de la république...

"Je n'avais pas compris que, dans la République, il y avait des places réservées " à propos de la réaction hostile à son égard, du candidat de droite déjà en place.

"pourquoi serais-je allé dans une circonscription perdue d'avance, avec un Front national en embuscade ?" à propos de la rumeur de sa candidature à Arles.

Pendant que Henri dénonce les places réservées dans les Yvelines, Guaino justifie la place réservée à l'extrême droite dans les bouches du Rhône.  Une aspirine ?


8 commentaires:

  1. Tu veux nous tirer des larmes, tu veux assombrir ce lundi jadis férié, tu veux nous saper le moral. Tu veux nous prendre en otage.

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  2. Bin, si il dit autant de conneries dans ses petits discours de candidat éploré que dans ceux qu'il a écrit pour qui nous savons, ça va pas être triste. Surtout qu'il a toujours pas compris pourquoi son maître a été battu, le pov' chou!

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    1. Dans l'interview,il fait porter le chapeau à Buisson. C'est pas sympa pour les copains!

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  3. Réponses
    1. Oui, on a envie de prendre sa tête et lui faire un câlin :(

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