Touchez pas, c'est mon cul !

Le deux poids deux mesures  ne fait pas peur à la presse anglaise. D'habitude bien crados, la presse dite de tabloïds ne s'embarrassait pas de pudeurs lorsqu'il s'agissait de mettre en Une les trophées de chasse chèrement payés aux paparazzis. 

Aujourd'hui j'ai décidé de soutenir Closer dans son combat. 

Je vois d'ici les esprits chagrins faire la grimace et m'adresser des regards noirs et furibards  car en ce jour de publication de Charlie Hebdo, ne serait-il pas plus convenable de soutenir ce journal satirique plutôt que de se fourvoyer dans un combat inutile et superficiel ? Pourtant, je leur rétorquerai que les deux sujets se valent si on les examine de très près.

 D'abord, tous deux  sont porteurs car ils suscitent des avalanches de commentaires et marquent les clivages qui parcourent notre société. La question que soulèvent les deux est fondamentalement la même : Doit-on ou non montrer les seins de Kate Middleton nus sans risquer de provoquer la colère de la communauté anglaise qu'on sait extrêmement sourcilleuse et susceptible, et profondément attachée à la monarchie ?

Oui chers amis, Closer a eu raison de publier ces photos car il est question ici d'un principe intangible en démocratie qui est la liberté d'expression des médias. J'ajouterais aussi pour nous rendre compte de l'extrême fermeté et petite taille des attributs princiers, au cas où il y aurait un doute. C'est important ! 

Les britanniques fidèles à leurs traditions, couinent toujours contre tout ce qui vient de la France, c'est entendu. Mais je rappelle que nulle action en justice n'avait été entamée par la couronne lorsque lesdits tabloïds ont montré des photos du second rejeton rouquemoute lever le bras pour montrer son joli brassard rouge et noir, ou bien, tout nu, bourré et manifestement très en forme entrain de courser une nymphette à gros nichons dans un hôtel de Végas. Ou bien pris en flagrant délit d'injures raciales. A croire que la vue d'une banale paire de seins choque davantage que celle d'un prince jouant au nazi, autant qu'un dessin de presse choquerait davantage que le meurtre sauvage d'un fonctionnaire d'ambassade.

Le prince justifie sa plainte par un foireux argument selon lequel il n'aimerait pas que sa femme subisse le même sort que sa maman. Il devrait attendre un peu qu'on soit absolument sûrs qu'elle a commencé à le tromper ... avant de dire des conneries.