Mélenchon et la com vérolée

Jean-Luc est encore fâché. 

A croire qu'il s'est accoutumé à cet état second quasi mystique, planant dans une sorte de lévitation perpétuelle qui le grise et qui lui fait oublier la consistance du sol et sa dure réalité. 

On peut dire que le président du Parti de Gauche est devenu accro à sa colère. C'est mal.

Les fléaux s'abattant toujours en série, après avoir critiqué un processus tout ce qu'il y a de démocratique dans un pays voisin et allié,  il vient de se couper de ses seuls soutiens du PC réduisant ainsi drastiquement ses chances aux prochaines élections. Et comme pour mieux s'enferrer dans cette logique de solitude obstinée et ce sentiment de courage méprisant qu'on ressent lorsqu'on est seul contre tous, il se met à  arpenter  les voies du conspirationnisme le plus obscur en dénonçant une manipulation de la reconstitution du visage de Robespierre, personnage auquel il se compare.

Selon Méluche, le visage de l'illustre Maximilien représenté en 3d selon des techniques de police scientifique modernes, présente des traces de petite vérole (variole) ce qui lui confère un visage plutôt patibulaire et peu avenant. Fait qui, selon lui, est un élément supplémentaire de la guerre idéologique sur le contenu de la grande révolution que mèneraient les forces du mal, c'est à dire tous les autres!

Il dénonce une opération de communication débile, prouvant par cette intervention qui ne l'est pas moins, que non seulement il voit des foules de manifestants  mais aussi des ennemis de la révolution partout.

Et de toutes façons, on s'en fout.