Les pitres de la république

Lorsque la gauche est au pouvoir, elle ne peut pas s'empêcher de faire avancer des lois dans des domaines sociétaux importants comme le mariages, l'égalité, le droit de disposer de son corps, l'homosexualité, la famille etc... 

C'est généralement lors des alternances de gauche que ces sujets progressent, s'étoffent avec des nouvelles dispositions qui ouvrent un champ de liberté plus vaste au citoyen. C'est ainsi que la France accomplit  son destin de pays qui donne souvent l'exemple et montre la voie vers une démocratie progressiste. Une réflexion sur notre société pour se défaire des lourdeurs ancestrales et se défendre contre le retour des archaïsmes.

Certains osent dire que la gauche agit ainsi afin de monter le FN, ce qui est faux. Elle fait monter toutes les droites réactionnaires.

En réalité, elle ne les fait pas monter, elle ne fait que les réveiller.

Certains accusent le président de vouloir cliver, opposer les français les uns aux autres alors que ce sont les réactions violentes d'une caste minoritaire qui voudrait s'opposer au reste des français qui eux veulent que les choses avancent. Il est là le clivage. 

Car soyons francs, la droite favorise une certaine torpeur sociétale rassurante pour le citoyen. On ne remet pas en question certaines choses importantes qui touchent à l'individu, ses droits, son émancipation et sa vie,  sous couvert de valeurs, d'identité ou d'histoire. Toutes ces questions qui dérangent et qui ne rapportent rien sur le plan économique sont mises de côté voire délaissées à des minuscules collectifs ou associations d'activistes  qu'on montre d'un doigt méprisant.

La gauche vient souvent ébranler l'édifice sociétal que les droites érigent autour du citoyen comme les murs d'une prison. Cette enceinte ne propose que le travail, la consommation, une télé débilitante et un point de vue superficiel sur les évènements. Des petites issues de secours où tout le monde se précipite comme une sortie d'autoroute le week end. Et ça dérange forcément.

En France il n 'y a pas plus de réacs, plus de fachos ou de cathos trad qu'avant. On les voit plus car ils sortent de leur hibernation douillette où la vie était un long fleuve tranquille, les choses tournaient rond, la mécanique était rodée, chacun dans son pré et les vaches étaient bien gardées. 

Depuis la loi pour le mariage pour tous, ils se déchainent, mangent du temps d'info et occupent le terrain. Ivres, ils s'activent et gesticulent dans le désordre et l'outrage, excités en sous main par des picadores politiques qui leur promettent le paradis perdu. Le projet de loi sur l'égalité femmes-hommes de Najat Vallaud-Belkacem met tout le panier de crabes droitier en émoi pour une seule disposition parmi tout le reste : la suppression de la notion de détresse dans la loi  pour l'IVG.

Le pire à mon point de vue est atteint par ces imbéciles qui se retrouvent parlementaires dans une république qu'ils rêvent de détruire, profiteurs d'un système dont ils usent et abusent, qui touchent des salaires, des indemnités et des avantages pour un travail quasi-fictif et qui pensent qu'un suffrage leur donne un droit seigneurial. Ces clowns grotesques qui ne font rire personne. 

Qu'ils sortent dans la rue ! Qu'ils manifestent ! Qu'ils se moquent, qu'ils glosent, qu'ils commentent ! Qu'ils désinforment, qu'ils intoxent... la société qu'ils veulent n'en finit pas de mourir, leur lente agonie retarde l'arrivée du printemps dans ce pays.

Finissons-en avec ces pitoyables pitres.

Illustration.