La réponse du berger...

Pendant que le patron voyage, au parti socialiste ça tire à vue entre le gouvernement et le groupe à l'assemblée.

Hier Bruno Leroux, patron des députés PS avait dit nettement que le projet de geler les salaires des fonctionnaires était sur le table du gouvernement étant donné que celui-ci s'engageait à trouver des milliards d'économies à faire sur les dépenses pour les trois ans de mandat à venir. 

J'ai beaucoup de peine à croire que Bruno ne savait pas ce qu'il faisait et que son petit caca n'était pas volontaire.

Cette mauvaise manière faite au premier ministre est un rendu pour le prêté fait auparavant par ce dernier. En effet, la reculade instantanée sur le projet famille a fortement déplu aux députés et c'est compréhensible. La façon avec laquelle le gouvernement  avait unilatéralement décidé dans la précipitation de reculer devant les manifestants est une circonstance aggravante aux yeux des élus qui avaient le sentiment de passer pour quantité négligeable.

Aujourd'hui, Leroux ne pouvait faire autrement que rétropédaler après que Ayrault ait clairement nié le projet. On imagine qu'il y a eu une explication de texte entre les deux bonshommes.

Leroux a réussi par sa fausse/vraie sortie a exciter les syndicats de fonctionnaires qui ne tarderont pas à montrer qu'ils ne l'ont pas cru qu'à moitié en sortant bientôt dans la rue manifester eux aussi pour réclamer l'abrogation d'un projet qui "n'existe pas". On joue avec le feu, la rumeur, on alimente la boîte à couacs et on fédère les gens dans la rue : allez, tous ensemble ouais ! Les Torquemadas du radada, les tarés du poil, les antipédés, les Mbala Mbalistes, les chauffards de taxis,  les matraqués fiscaux à Miami avec la fonction publique, ouais !

Dans leur petite guéguerre d'égo surdimensionnés (comme mon chibroque) nos amis devraient garder en tête que leur crédit auprès de la population est jour après jour réduit en miettes par les coups de boutoir des réacs qui lancent des rumeurs à tout va, de la droite dite parlementaire qui emboîte le pas aux pires extrémistes, d'un patronat qui ne s'embarrasse d'aucune convenance, de BFNTv qui ne perd pas une occasion pour déprécier l'action du président et salir sa fonction. Toutes ces attaques qui n'ont pour but que d'affaiblir l'autorité de la république et la mettre en péril en attendant on ne sait quel homme providentiel.

Alors il leur est demandé solennellement de fermer leur grande gueule, de remiser leur armes et de ramer dans le même sens que les autres. Je peux comprendre que les députés veuillent montrer qu'ils existent aux yeux de l’exécutif mais ils peuvent le faire par des moyens autrement moins grotesques. 

Nous on a un second mandat à gagner, une ribambelle de cons à rendre inéligibles voire à mettre en taule et une droite à finir à coups de lattes... au boulot bordel !