samedi 19 février 2022

Don't look up

 

La grande majorité des "observateurs" en France a décrit ce film comme une parabole de notre monde face au péril du changement climatique.

Comme c'est mignon, hein !

Cette pudeur de violette typique de ceux qui ne voudraient pas "stigmatiser" nuancer et bien vouloir croire que dans les foules zombiques qui défilent dans leur gilets fluo ou leur Dacia, il y a des braves gens, purs de toute idéologie et vierges de toutes arrière pensées.

C'est gentil.

L'écologie est un sujet qui ne divise pas (j'aurais pu utiliser le verbe cliver beaucoup plus à la mode comme "trou dans la raquette" ou "la poutre qui travaille"... mais je m'égare comme dirait St Lazare ), donc l'écologie est un truc où tout le monde tombe d'accord, se tape dans le dos et devient copain autour d'un banquet où il y aurait du sanglier à bouffer. 

Mais, laissez-moi ici jouer les bardes qu'on a oublié de bâillonner.

Ce film est pour moi une critique ouverte et sans appel aux utilisateurs malades des réseaux sociaux. L'IRL (in real life) devient un concept, les gens s'enferment et s'entraident à monter des murs autour de leurs croyances, aidés en cela par des gourous à deux balles qui leur susurrent : "Ne regarde pas !".

Surtout ne pas regarder d'où viennent les vrais périls tels que le populisme, l'islamisme, le complotisme et les soutiens aux régimes autocratiques illibéraux. Surtout ne pas regarder les statistiques médicales, ne pas croire la science. Ne pas se fier aux institutions, l'INSEE. Se défier de l'autorité, de la justice. Affirmer qu'il ne sert à rien d'aller voter, d'avoir son bac, de faire des mômes,  que "tous pourris". 

Dommage que Trump ne nous ait pas montré son vieux cul comme le fait la sublime Meryl à la fin du film  (oui, j'adore divulgacher) . Mais ce film, c'est Trump et ses hordes d'abrutis à casquettes, factieux et putschistes, Q-anon et anti-vax, blancs, gavés de boustifaille et de bondieuseries abjectes.   

Don't look up est un bon film. 

9 commentaires:

  1. Oui.

    Je n'en tire pas nécessairement les mêmes conclusions mais on est d'accord, je crois qu'on est très loin de la caricature de notre monde libéral anti environnemental et tout ça.

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    1. Tu dis ça parce qu'il te reste une once d'humanité et de tolérance à l'égard de nos concitoyens en "résistance" contre l'état oppresseur et dictatorial.

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  2. On est surtout très loin d'avoir affaire à un bon film, quel que soit le "message" que s'imaginent y trouver les uns ou les autres.

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    1. Le message n'est que subsidiaire, mais faut admettre le jeu est réaliste et un brin déjanté. Tout ce que j'aime. Je ris seulement de l'avis moutonnier de toutes les analyses en France en ces temps où l'écologie ne sert qu'à faire élire des maires dans les plus grandes villes et qui se retrouve créditée de 6% dans les sondages, preuve que tout le monde s'en fout.

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  3. Quant au cul de Meryl Streep, je parierais bien tout ce qu'on veut que ce n'est même pas le sien : il y a des figurantes, pour ce genre de plans…

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    1. Je crains bien qu'il n'y eut recours à aucun subterfuge : l'arrière-train de la dame est bien flappi et ridé à l'écran. Ce serait dommage de nous faire rêver à mieux... à nos âges.

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    2. Vous êtes bien naïf ! Les réalisateurs et leurs assistants connaissent : s'ils veulent vous faire croire qu'ils vous offrent Merryl Streep nue, ils ne vont pas s'amuser à filmer un petit cul de vingt ans !

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    3. Vous voulez dire qu'il est encore pire en vrai ? Cruauté !

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