mercredi 29 février 2012

Le mythe du char soviétique

C'est un signe qui ne trompe pas : lorsque la droite commence à sentir le sol se dérober sous ses pieds, elle tente de s'accrocher aux brindilles de l'histoire. 

Le story-telling des chars soviétiques revient plein gaz dans le débat politique français en 2012, à croire que la droite est restée figée dans le passé et n'accepte pas le passage au 21 siècle. 

C'est la particularité de l'UMP et ses satellites : trouille, mensonges et traditions. La préservation du patrimoine mythologique par la peur redevient cause nationale.

Pourtant nous savons tous le rôle essentiel joué par le jeune Sarkozy Nicolas lors de la chute du mur de Berlin. Souvenons-nous qu'il nous avait été montré, piolet à la main, abattre tout seul l'immense muraille de la honte ... une prédisposition à l’héroïsme sans doute, et au mensonge aussi. Mais il faut convenir que malgré cela, le mur n'est pas encore tombé dans le cerveau malade des stratèges de droite et ils continuent comme en 1981 à nous ressortir la frayeur des chars soviétiques sur les champs-élysées à l'occasion de la probable arrivée du PS au pouvoir. Misère !

Les petites vieilles de Neuilly doivent trembler dans leur manteau de fourrure et faire préparer leurs malles Vuitton pour un éventuel exode derrière les Alpes. Je rappelle que la dernière fois où une armée étrangère avait glorieusement défilé à Paris, c'était en 40, sous ce bon maréchal Pétain qui n'était pas franchement un gauchiste et ce n'est certainement pas la belle bourgeoisie et la noblesse de l'époque qui avait le plus à craindre de l’occupant, bien au contraire.

Tout de suite les grands mots : Hollande veut faire fuir les riches ! 

Sous prétexte de la création de nouvelles tranches d'imposition pour les très gros revenus, la droite ressort ses vieux fantasmes et refait tourner le moulin à mensonges. Les ténors ressortent de leur torpeur et reviennent sur les écrans aboyant en défendant les plus riches des français. Seulement, il se trouve que le candidat de droite se retrouve déchiré entre son devoir séculaire de protecteur des riches et son nouvel habit de Robin des bois de pacotille. 

Ce sera une fois encore l'occasion de parler bilan ... et fiche en l'air toute une stratégie de contournement . Dommage !

Il est juste que les haut revenus contribuent à leur mesure à l'impôt et rendent une partie des cadeaux faits par le président pendant ces cinq dernières années. Personne ne croit plus à la fable des riches qui fuient le pays car ils n'ont pas attendu la gauche pour le faire. Je rappelle que le retour de Johnny est toujours attendu en France par son petit copain à talonnettes.

Pour ce qui est de l'impression d'amateurisme assez consternante, la calamiteuse gestion médiatique de l'affaire de la journaliste du Figaro par le président de république est un modèle du genre. La retoquage violent de sa loi mémorielle par le conseil constitutionnel, un exemple flagrant. Et enfin, le pédalage comique des clowns qui lui grouillent autour sur l'abandon de la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux pour les maîtres d'école qu'il a tout simplement oublié d'annoncer hier dans son discours de Montpellier, une leçon de maître.

Oui, y a pas à dire nous sommes des sacrés veinards : nous avons un président professionnel, compétent et pas du tout consternant. Qu'on se le dise !


mardi 28 février 2012

Guaino la loose

Moi vous me connaissez, jamais à court de compliments pour la droite française. Mon souci permanent pour un bon usage de la langue française se trouve désarmé devant la force de cet anglicisme barbare mais tellement séant pour designer le conseiller spécial du futur ex-président.

Oui, Guaino s'emporte, fulmine et insulte. Il rougeoie et apoplexise derechef à la face des français car on ose lui apporter la contradiction. Tout comme son employeur et client, l'homme de l'ombre n'aime apparaître à la lumière que seul, monologuant, posant les questions et y répondant avec verve et persuasion. Gare aux impertinents et aux effrontés qui osent.

Nonobstant le spectacle pitoyable qu'il nous a offert ces derniers jours, Guaino continue sa lancée vers le néant en nous faisant doucement rire à l'occasion de la petite polémique provoquée par quelques phrases bien senties de la jeune Najat Vallaud-Belkacem du PS, à l'endroit du candidat de l'UMP.  Je cite le plumitif :


Oui vous lisez bien !

Je ne veux pas rappeler au conseiller spécial la liste des invectives lancées par son camp à l'encontre des candidats de gauche et écologistes ainsi que les innombrables piques puant le caniveau que son candidat distille, entre deux mensonges, sur le candidat PS et sa compagne

Guaino est simplement furieux de voir encore une fois ses choix politiques foirer aussi lamentablement. Rappelons que son unique tentative d'entrée en politique et la seule occasion d'affronter le suffrage populaire s'est rapidement soldée par un four électoral. Aussitôt rentré, aussitôt ressorti ! Il fut malmené par un Tiberi  pourtant cabossé par les affaires, qui lui a laissé à peine 9 % des suffrages favorables et les yeux pour pleurer  (d'ailleurs les mauvaises langues disent qu'avec toutes ces histoires d’électeurs fictifs, il fallait corriger les résultats à la baisse, m'enfin ne tirons pas sur une ambulance) .

Guaino fut également l'instigateur de l'idée qu'il fallait en finir avec Mai 68 et le sentiment de repentance. Malheureusement pour lui, son champion, après s'être bruyamment marié à une ancienne mannequin, égérie d'une génération libérée et qui plus est, l'a obligé à lire des vrais livres et fréquenter des vrais intellectuels, se retrouve aujourd'hui à demander pardon et bafouiller tout son français pour avoir tellement foiré son mandat. Quelle misère.

Pour finir (cet encore brillant billet) j'aimerais féliciter chaleureusement Najat Vallaud Belkacem pour sa prise de position sans concessions et pour la clairvoyance de son jugement sur le candidat Sarkozy. Elle n'a fait qu'exprimer le fond de la pensée d'une majorité de citoyens et n'a dit que la vérité : d'abord sur le fait qu'il est un produit de contrebande imaginé par des cerveaux d'extrême-droite, il suffit pour cela de voir qui est Patrick Buisson son conseiller stratégique. Puis ensuite de l'avoir comparé à ses petits camarades Poutine et Berlusconi, le premier pour son caractère dominateur et son ego démesuré, le second pour son amour immodéré pour tout ce qui brille. Il est évident que la comparaison avec ces deux grands démocrates s'arrête là.

Guaino, en bon républicain qu'il prétend être, a mis un peu de temps pour se rendre compte que ses petits camarades puaient des pieds .

dimanche 26 février 2012

Et prend les agriculteurs pour des ploucs [suite]

La photo était pourtant belle : le président entouré d'un essaim de gardes du corps pour éviter un remake du casse toi pov'con, bordé à sa gauche par le gentil et lisse ministre de l'agriculture toujours considéré à tort comme un bébé Chirac, et à sa droite par le vigoureux Christian Jacob,  président du groupe UMP à l'assemblée nationale, ancien président du syndicat des jeunes agriculteurs de Seine et Marne, autant dire un connaisseur. Il y avait aussi l'inévitable caution chasse et ruralité en la personne de Nihous soi-même qui est gentiment entré dans les rangs.

Pourtant il manquait une personne dans cette belle photo, et pas des moindres vu qu'elle occupe un poste important dans la campagne : la porte-parole du candidat. Nathalie Kościuszko-Morizet a mystérieusement et brutalement disparu des écrans radars après avoir été en permanence dans le sillage du président depuis plusieurs semaines. Qu'est-ce à dire ? A t-elle eu peur de coincer ses hauts escarpins dans les caillebotis des porcheries industrielles ou de souiller ses blanches et aristocratiques menottes ? La vérité, je le crains, est que l'entourage viril du candidat n' a pas voulu de l'ancienne ministre de l'écologie car la mode n'est évidemment plus au Grenelle.

Pensez-donc, après avoir occupé les gazettes avec son tout nouveau costume vert, le petit géant du même nom a vite tourné casaque après le fiasco retentissant des Grenelles un et deux. Incapable de fixer son attention sur un même sujet plus de deux jours, il s'est vite détourné de l'écologie et a laissé les autres bâcler les dossiers, comme un enfant suractif qui se désintéresse rapidement de tous ses jouets. Les agriculteurs devraient se méfier car avec eux comme avec les autres, il avait tout promis et finalement n'aura rien honoré.

Mais la photo était presque parfaite. Même les envoyés spéciaux des rédactions des chaînes tout infos mouillaient bruyamment leur culotte durant leur reportage. A l'image de J.Bertolus sur I-télé qui oubliant toutes les règles de la retenue journalistique, s'est mis à s'agiter fébrilement en louanges pour le maquignon du salon. Ou bien cette journaliste de BFM qui faisant fi de toute la déontologie qu'exige le métier, s'est trouvée opportunément sur le chemin du président pour lui demander : " Que répondez-vous à F. Hollande qui se gargarise de rester 10 heures dans le salon ? " Au grand bonheur du maître à penser Olivier Mazerolles qui devait boire son petit lait du matin.

Pourtant tout a été fait pour que cette journée soit marquée d'une pierre blanche, même un sondage aux petits oignons plaçant Sarkozy en tête des intentions de vote dans le monde agricole est sorti simultanément. 40% des agriculteurs interrogés étaient favorable au candidat de la droite. Ce qui nous laisse 60% de sondés qui ne sont pas d'accord avec lui ... une paille ! 

L'agriculture française va bien ! Voilà le maître mot de la visite du président. Certes, les grands céréaliers voient leurs revenus augmenter ainsi que les gros producteurs viticoles ... mais quid des autres ? C'est le grand classique du Sarkozysme : on prend  le seul exemple qui fonctionne et on cache derrière lui  tout ce qui ne marche pas.

Les 60% qui restent savent bien que ça ne va pas si bien que cela. Ils savent que les taux de suicides et de cancers sont très élevés dans la profession. Que la plupart des exploitants sont asphyxiés par les semenciers et les crédits. Qu'ils sont écrasés par la grande distribution et exploités par les distributeurs. De cela, pas un mot du président. 

Pas un mot non plus pour ceux qui veulent défendre un modèle sain et plus respectueux de l'environnement, des producteurs bio, de plus en plus nombreux. De ceux qui veulent défendre la diversité et le terroir contre l'industrie agro-alimentaire. Ceux qui ne veulent plus de marées vertes sur les plages bretonnes et qui s’élèvent contre l’agrandissement incontrôlé des exploitations porcines. 

Fidèle à sa triste et grotesque habitude, il s'est contenté de tirer quelques fléchettes sur son adversaire socialiste en raillant  la candidate écologiste et leurs soi-disant arrangements, histoire d'obliger la petite douzaine de personnes qui le suivait à rire alors que tout le monde avait en tête les dissensions et les guéguerres que se mènent les ténors de son propre parti.

La candidat joue avec les agriculteurs comme il a joué avec les français. Il profite du salon pour faire des belles images et des beaux commentaires à sa gloire, mais personne n'est réellement dupe et on a tous vu qu'il avait gardé longtemps dans sa bouche le morceau de saucisson qu'il n'arrêtait pas de mâcher et remâcher pour faire semblant. La question est : l'a t-il avalé ou bien craché dans la plante verte ?

vendredi 24 février 2012

Sarkozy remet les deux pieds dans la bouse

A l'occasion d'un entretien accordé à des gazettes agricoles, l'ami des paysans et de la terre qui ne ment pas nous a ressorti sa fameuse rengaine sur "les tracasseries administratives" et "l'empilement des normes et des réglementations".

Souvenons-nous qu'il avait proféré ces mêmes insanités lors de la remise de la breloque nationale à son ancien client et ami, Jacques Servier. 


Je ne résiste jamais à repasser ce croustillant extrait, symbole de toute la flamboyance du dogme sarkozyste. Depuis, l'ami Servier est resté bien à l'abri des tracasseries et sa petite affaire s'enlise doucement dans les sables de l'oubli . On attend toujours qu'un gouvernement courageux et soucieux de l'intérêt des citoyens ne décide d'autoriser les actions de groupe car pour l'instant, les scandales s'accumulent, PIP, amiante etc ...et c'est l'état qui indemnise en attendant que la justice ne commence à lever une vague paupière.

Aujourd'hui, le président nouveau se remet à conspuer le problème extrêmement agaçant des normes et des contrôles . Il ressort le couplet de l'écologie ça suffit comme ça quelques jours avant la grand messe. D'ailleurs, ce salon agricole que les politiciens, Chirac en tête (de veau), ont transformé en plus grand rendez-vous politique de la France pour leur gloriole, est sensé être le point d'orgue de toute campagne électorale digne de ce nom. La bonne popularité du candidat se jaugera au nombre de sauciflard beurre qu'il aura ingurgités, au nombre de ballons de pif avalés et au nombre de poignées de mains et de sourires rougeauds qu'il aura suscités à son passage. Réduire tout un pays à une espèce de comice pétainiste annuel ... c'est pitoyable ! 

Le candidat schizophrène va jusqu'à dire qu'il a remis le poste de NKM à Fillon pour rassurer les agriculteurs que l'écologie c'est bien fini puisque le secrétariat d'état n'existe plus. Faut dire que l'absence de la nouvelle porte-parole ne sera ressentie que par le maître d'hôtel et l'équipe de domestiques qui lui  bourdonnaient autour pour la servir. Une grosse perte pour l'écologie.

Bref, encore une fois il redonne un blanc-seing aux agriculteurs peu soucieux d'environnement et les encourage à agrandir leurs exploitations, multiplier l'usage de pesticides et désherbants, polluer l'atmosphère et les cours d'eau, déverser encore plus de lisier et mettre plus d'algues vertes sur les plages. Toutes ces joyeusetés qui pourtant produisent des taux élevés de cancers dans la profession et entraînent la disparition progressive des petites exploitations au profit des industriels du secteur. Diversité et fraîcheur des produits contre productivisme et phytosanitaire ... sans compter l'hécatombe de mortalité chez les abeilles.

Mais pour la droite, rien n'est assez beau et rien n'est aussi important que le vote Sarkozy. Non ?


jeudi 23 février 2012

Odieux !

Je vous avertis : le moindre pet de travers du président-candidat sera branché sur haut-parleurs et fera l'effet d'un coup de tonnerre.  Étant donné la pauvreté de ses propositions et l'indigence de son bilan, il ne devra compter que sur l'effet brosse à reluire des cireurs en chef et leur capacité maladive à faire résonner la vacuité de ses grimaces et de ses bafouillements répétitifs.

Définitivement, il aura décidé de venir parler aux citoyens quand bon lui semble. C'est la politique de l'actionnaire comme dirait le triste Val. Il se fait inviter à sa guise sur les grands plateaux mais attention toujours seul. Jamais aucun contradicteur en face, jamais aucun adversaire politique. Personne pour lui déplaire.

De cette façon, il vient monologuer, certain que son baragouin serait repris, corrigé, filtré, remis en forme et restitué de manière présentable à l'oreille du péquin. C'est nouveau, ça vient de sortir : c'est la campagne électorale du moi-je-tout-seul face aux français. Tant pis pour les autres candidats qui se font malmener sur les plateaux. Qui se font trouduculter dans tous les recoins par les questions insidieuses des experts qui se délectent à demander tous les détails, les titres et les sous-titres, les lignes et les interlignes. En plus, on leur demande de faire vite, très vite car le CSA veille. Facile !

Ce matin, les titres sont tous à la gloire du mea-culpa, du changement profond du candidat. Fini le président des riches, le président décomplexé qui n'aime pas demander pardon ... tous cela à cause d'un vague et inaudible bégaiement feint et calculé qu'on essaye de nous vendre comme sincère et qu'on est priés de  croire.

Le Fouquet's finit par nous être présenté comme l'unique erreur de ce quinquennat  alors qu'il n'en est que la foutraque prémice. La première erreur d'un série qui n'en finit plus ... jusqu'à l'affaire Véolia-Borloo, c'est à dire hier. L'entendre demander pardon juste pour être allé fêter sa victoire dans un restaurant est odieux et insultant pour notre intelligence. C'est loin d'être suffisant, le compte n'y est pas !

Il vient comme ça au devant des gens, avec on ne sait quels bouts de ficelles et de tissus encore,  pour rapiécer une millième fois une proposition de réforme approximative sur le travail, mille fois amendée, mille fois revue et corrigée, mille fois adaptée, reniée, critiquée puis retoquée. C'en est trop, ça devient agaçant à la fin !

De toutes les façons, jamais il n'aura  assez de temps et d'émissions télé pour se faire pardonner de tout. D'ailleurs personne ne lui demande de s'excuser, on ne s'excuse pas de ce qu'on est.

 L'incompétence et le mépris ne se pardonnent pas, on s'en sépare, on s'en défait et on les oublie.

mercredi 22 février 2012

En cherchant bien

Sarkozy et sa fine équipe trouveront toujours quelque raison de se montrer satisfaits d'une action positive de ce président. 

Il en ont trouvé une ! 

Pas durant ce quinquennat, mais en 2004 ! Ça remonte un peu à loin mais le grotesque et le ridicule ne tuant pas en période de vacances et l’inexistence quasi pathologique de véritables journalistes dans les grands médias populaires français n'aidant pas non plus à démonter la supercherie. Il a osé le faire et c'est passé.

Ils veulent du bilan, eh bien ils en auront ! 

Alstom, 2004 ! Sarkozy est revenu hier à l'usine d'Aytré et a passé le plus clair de son temps à dire à des ouvriers médusés et interdits : " hein, que je vous ai sauvé, hein ? Hein que je tiens à l'industrie en France, hein ? " Et les ouvriers d’acquiescer bêtement devant le petit bonhomme menaçant ...

Simplement consternant !

Auparavant, il était reparti à Rungis pour faire des images du président qui aime les gens qui se lèvent tôt car il se lève tôt lui-même. Les extraits de sa sortie chez les vrais gens (merci pour les autres, ils peuvent crever) était colportée à cor et à cri dans toutes les rédactions obéissantes et il y répétait le mot travail, travailler, ceux qui travaillent, qui veulent travailler ... comme un exorcisme. Pour un type qui a créé autant de chômage en France, pensez-vous !

Et la compétitivité de l'économie française et le cout du travail qui nous ont valu une hausse généralisée de la TVA + un cadeau supplémentaire au patronat français passés comme une lettre à la poste. Avalée d'une traite, comme une potion amère ... quelles suites ? Quelqu'un se préoccupe t-il de savoir que ce n'était que des mensonges éhontés et que les comparaisons entre travailleurs français et autres européens se tiennent. Mais qui lit les rapports de l'INSEE ?

Mais l'honneur du CSA et l'équilibre de parole démocratique est sauf : on nous reparle longuement de DSK ... Ben quoi, il est toujours socialiste non ?

Ce type me fatigue.

mardi 21 février 2012

Ben mon colon !

Maintenant que vous avez votre loi, vous pourrez  sans crainte montrer à tout le monde que vous nous aimez et nous, de pouvoir tranquillement continuer à vous discriminer et vous haïr. 

C'est en substance le message envoyé par la droite au Harkis et leurs enfants en faisant voter la pénalisation des injures à leur égard. 

Faut admettre que c'est subtil et qu'il faut avoir un esprit malade et tordu comme le mien pour en ressentir cette nuance, cet étrange syndrome d'Helsinki qui lie les Harkis à la droite et l'extrême droite française.

Pauvre Harkis ! Se retrouver ainsi doublement châtiés par l'histoire et finir encore en 2012 comme des chiens dans un jeu de quilles (ceci est juste une expression et non une insulte), devenir un petit enjeu électoraliste et otages, le temps d'une campagne.

Doublement sanctionnés, d'une part car jusqu'à aujourd'hui, les autorités algériennes n'ont pas passé l'éponge et offert des bras chaleureux et accueillants à ces frères encore dans la douleur. Il est vrai que le mythe des héros anciens subsiste encore là-bas et constitue le socle sur lequel s'élève encore un pouvoir militaire indigne, corrompu et réactionnaire. La misère et la pauvreté aidant, on fait radeau de tout ce qui flotte. 

D'autre part, le mépris et la discrimination subis depuis 1962 par ces personnes qui ont échangé le destin d'une mort certaine en Algérie à celle d'une vie au ban de la société blanche de France. Ils ont eu droit au catalogue habituel, voyez plutôt : physiquement semblables pour le commun des gaulois, il ont subi le même traitement que leurs cousins arabes immigrés, bien qu'eux-mêmes pouvaient alors brandir leur nationalité française sous le nez du flic qui les contrôlait et qui s'apprêtait à les jeter dans la seine au moindre mouvement. Ils ont été parqués loin de villes où ils ne trouvaient du travail que dans l'agriculture maraîchère et la petite industrie ... toujours pauvres et sans droits. Malgré tout, ils ont gardé courage et donné des prénoms français à leurs enfants, se disant qu'ainsi ils pourraient avoir de meilleures chances dans la vie par cette intégration patronymique. Mais nous sommes en 2012 et quelles personnalités pour quels rôles  et quelle situation sociale pour les Harkis et leurs descendants ? Sont-ils mieux lotis que le reste de la dite-diversité en France ? Sont-ils plus représentés dans la vie politique, économique, médiatique ... ont-ils une meilleurs visibilité que les noirs, les arabes, les asiatiques dans ce pays ? La réponse est évidemment non !

Le problème n'est pas là car le malaise de la société française est bien plus profond.

La droite française et l'élite ne veut et ne peut pas accepter l'égalité entre tous les français quelque en soit l'origine. Les politiciens de droite dépensent  leur temps et leur énergie à stigmatiser et à désigner l'autre comme l’éternel étranger, le différent. Le réduire à l'état de délinquant, de profiteur, de fraudeur, de mal intégré, d'usurpateur , d'envahisseur, de voleur. L'autre n'est pas français malgré sa carte d'identité, même si son prénom est francisé, même si il est diplômé et instruit. 

Chirac parlait de bruit et d'odeur, son fils Sarkozy parle d'identité, de civilisation et de valeurs. En dix ans, nous sommes passés de Dupont Lajoie à celle de Ducon Lafoi.

Ce malaise français se traduit de plus en plus fort en périodes de campagne car c'est là que toutes les demandes se cristallisent, que toutes les revendications se font. Pourtant la choix est simple et la seule réponse possible c'est le vote. La revendication catégorielle ne vaut qu'un temps et n'apporte aucune solution durable. Il faut savoir où est l'ennemi, le vrai. Celui qui empêche les pages de l'histoire de se tourner. Celui qui empêche les gens d'avancer. Car personne ne peut interdire à Jeannette, Ali, Tong ou Aminatou d'aller voter le 21 Avril prochain et donner un coup de pied au cul à ses crétins qui se croient encore à l'époque des colonies.

Qu'ils dégagent !


lundi 20 février 2012

Borloo retour aux sources

Il revient à ses origines professionnelles en remettant un pied dans les affaires. 

Comme semble le suggérer fortement l'illustration que j'ai choisie, Jean Louis a trouvé un nouveau point de chute, en l’occurrence Véolia chargée entre-autres, de la gestion du ramassage des ordures, des déchets ainsi que des décharges.

L'image force l'admiration et le symbole est fort.

Oui, vous l'avez bien compris, Borloo est le futur patron de Véolia (entreprise qui s'appelait auparavant générale de eaux et qui avait fait les beaux jours de la chronique judiciaire française et confirmé la corruptibilité notoire et sociologique d'une partie de la classe politique française de droite mais heureusement pour nous, tout cela est bien fini grâce à un subtil et providentiel changement d'enseigne).

Bien marri qui avait cru que Jean Louis allait vendre sa peau pour une quelconque circonscription pour ses affidés et le ralliement de son fantomatique parti d'amateurs de gros cigares à la mère UMP. Rien de tout cela, l'ancien avocat de Bernard Tapie, en bon spécialiste d'ordures en tous genre, va s'installer sur le fauteuil du patron de cette boîte illustre, avec à la clé 1,550,000 euros de salaires au dernier pointage. Une paille !

Mais que ne ferait le populaire Sarkozy pour ses fidèles amis ! Pendant qu'il passe son dimanche à baratiner le bon peuple marseillais et l'abreuver de fariboles et de couillonnades du style " Chuis venu vous parler de la France, de la valeur travail et du peuple qui souffre ..." il préparait en douce une belle rente à son poteau Jean Louis. Ben oui, et alors ? Il a bien été ministre de l'écologie non ? 

Aujourd'hui les paroles de François Hollande sur la république des amis et des passe-droits prennent une dimension particulière et une résonnance forte avec cette probable nomination. Les imbéciles de l'UMP qui lui ont volé dans les plumes devraient cesser de regarder le doigt que leur montre Sarkozy et s'intéresser plutôt à la lune qu'il offre à ses copains. 

Enfin, moi je dis cela pour le cas où il leur resterait encore une once d'égards envers la république qu'ils disent aimer et servir et encore un peu de dignité.

dimanche 19 février 2012

Un soutien de poids

La science et le socialisme français ne s'en relèveront pas : Claude Allègre vient de déclarer officiellement son soutien au président sortant. 

L'expert a fait ami-ami aurait titré le blogueur le plus connu de la bistrosphère Bicêtrienne. 

Oui, la nouvelle tant redoutée est tombée ce dimanche : le monosourcil le plus célèbre de la politique française à fait son coming-out. 

Faut dire que la mouche tournait depuis longtemps autour de son petit étron.

Je demande pardon aux mouches de la création pour avoir osé un tel rapprochement, mais que voulez-vous, la critique politique est cruelle pour l'adversaire en temps électoraux.

Depuis que l'ex-expert a été trouvé entrain de chercher une porte dérobée pour entrer par derrière dans le siège de l'UMP en 2007 (vous constaterez par vous-même que le symbolique scato persiste) on subodorait du pas franc du collier de sa part. "  L'ancien ministre apporte son soutien à Sarkozy à condition qu'il mette en place un gouvernement d'union nationale et d'experts ". Défense de rire !

L'homme qui voulait dégraisser le mammouth et qui finit dans le goudron et les plumes vient rejoindre le cortège de bric et de broc, la fine équipe d'éclopés de l'idéologie, la collection d'incongruités et de bizarreries de la politique française, la galerie de l'horrible qui vient s'élancer dans un bruit de fanfare et de casseroles derrière le bateleur en chef.

Allègre a raison de rejoindre la droite car quoi de mieux  pour renforcer la gauche ? Tout comme l’Allègre qui a  raison de nier les effets de l'homme sur le climat car quoi de mieux pour renforcer et donner du crédit à l'Ecologie. L'Allègre a aussi rendu plein de services à ceux qui luttent contre l'amiante, à ceux qui prônent le principe de précaution et ceux qui veulent l'arrêt progressif du nucléaire. 

Oui l'Allègre a raison contre tous ceux qui crient au loup à la moindre occasion, car il sait, lui. Lui, ne se trompe pas. L'Allègre est un expert, il est dans le camp des vainqueurs maintenant.

Pourvu que ça continue !


samedi 18 février 2012

Le président du peuple

Je ne suis pas loin de penser que l'électeur français est un peu à l'image d'une partie de mes élèves : leur mauvaise mémoire m'oblige à chaque retour de vacances de faire face à une page blanche sur laquelle il faut à nouveau tout réécrire, tout recommencer.

Enfin, pour tous ceux qui, de retour de vacances de ski ou des îles, seraient encore tentés de croire les nouvelles sornettes du nouveau président candidat qui se prétend maintenant proche du peuple et aussi pour les 3 % d'abrutis qui ont le pouvoir démocratique suprême de faire pencher tout le destin d'un pays en votant à la dernière minute. 

Oui ceux-là même qui nous tiennent par les couilles et dont dépend notre avenir proche et celui de nos enfants. Ceux dont le vote n'est motivé que par l'intensité de la dernière stimulation sensorielle envoyée par les candidats.

A ceux-ci, j'aimerais rappeler la liste des bienheureux qui étaient assis à la table du seigneur le soir de son élection de 2007.

Examinez bien les noms et prenez-en au hasard.

Mathilde Agostinelli, responsable de la communication de Prada-France et épouse de Robert Agostinelli
Robert Agostinelli, fondateur du fonds d’investissement Rhône Capital, membre du Council on Foreign Office et de Friends of Israel Initiative
Bernard Arnault, président de LVMH, numéro un du luxe français, première fortune de France
Nicolas Bazire, secrétaire général de LVMH
Antoine Bernheim, banquier d’affaires, président de la compagnie d’assurances Generali
Vincent Bolloré, PDG d’Havas, sixième groupe de communication mondial
Martin Bouygues, PDG de Bouygues, premier actionnaire de TF1
Conrada de La Brosse, dirigeante de la maison de l’Esprit de Château
François de La Brosse, publicitaire
Agnès Cromback, présidente de Tiffany France
Bruno Cromback, joaillier, PDG d’Augis 1880
Jean-Claude Darmon, ex-président de Sportfive, ancien grand argentier du football français
Serge Dassault, PDG de Dassault et du journal Le Figaro
Jean-Claude Decaux, PDG de JCDecaux, leader mondial de mobilier urbain
Paul Desmarais Sr, milliardaire canadien, PDG de Power Corporation, actionnaire de plusieurs groupes français
Dominique Desseigne, PDG du groupe d'hôtels et de casinos Lucien Barrière (dont fait partie le Fouquet's)
Patrick Kron, PDG d’Alstom
Alain Minc, président d’AM Conseil, conseil de grands dirigeants
François Pinault, financier et collectionneur, 77e fortune mondiale en 2010.
Henri Proglio, PDG de Veolia, ex-Compagnie générale des eaux
François Sarkozy, frère du président, vice-président du conseil de surveillance du groupe Bio-Alliance Pharma
Guillaume Sarkozy, frère du président, ancien vice-président du Medef
Xavier de Sarrau, ancien associé et responsable mondial de l'organisation des services de gestion de la société Andersen, conseiller juridique
Albert Frère, première fortune de Belgique

Maintenant que c'est fait, vous constatez que premièrement, il n' y a vraiment personne qu'on pourrait qualifier de peuple ou de classe moyenne . Deuxio, la plupart de ces richissimes sont liés entre-eux et représentent le système que le président nous dit s'élever contre. D'autre part, vous remarquerez que leurs activités bien que très lucratives ne présentent que peu d'intérêt sur le plan économique pour le pays. 

Ensuite, la plupart d'entre-eux ont été décorés et font partie d'autre cercles confidentiels et prestigieux qui ont tous, de près ou de loin, été les heureux bénéficiaires d'une ou plusieurs lois et dispositions décidées sous cette présidence.

Finalement, certains sont trempés jusqu'à l'os dans de sombres affaires financières et font souvent le bonheur de la chronique des palais de justice français.

Bref, des gens à mille lieux du commun des mortels et à des années lumières des préoccupations réelles des citoyens français. Loin de les affaiblir, la crise les a renforcés et enrichis. Ils n'ont rien de populaire. Ni eux ni leur candidat. 

Et ils risquent de revenir à la table, festoyer à nos dépens une nouvelle fois.

    vendredi 17 février 2012

    On ne peut pas tout faire en cinq ans

    Il a raison le monsieur, car pour foutre complètement en l'air le pays, il leur faudra au moins dix ans, lui et ses sbires. 

    Les chanceux savoyards (qui sont presque des suisses tellement ils votent à droite) qui trainaient dans les fromageries d'Annecy hier, le savent bien eux. Encore quelques années pour boucler les 10 millions de chômeurs et permettre ainsi à tout minable petit patron de vous humilier en vous montrant sa queue à sucer pour un demi-smic.

    Encore quelques mois pour qu'un rentier ou une héritière vous chie complètement dans les bottes en vous demandant de déposer un rein en caution pour louer un minable deux pièces.

    Encore un peu de temps pour apprendre que les patrons français sont les mieux payés ... du monde alors que le vétérinaire ne pourra pas passer chez votre grand-mère au village pour lui faire son injection. Qu'elle devra attendre plus longtemps qu'un lit d'hôpital se libère et peut-être même crever.

    Oui, encore quelques années pour mettre sur pied une vraie milice de citoyens armés pour remplacer ces policiers incapables. Établir un couvre-feu permanent pour les étrangers, rétablir la peine de mort pour les délinquants basanés et rendre la conscription obligatoire pour les enfants d'immigrés . 

    Encore quelques réformes pour mettre un curé, un militaire ou n'importe quel chefaillon du haut de ses petites talonnettes derrière chaque enseignant et obliger chaque école de France à faire le salut au drapeau. Du temps pour casser ce qui reste du planning familial : interdire l'avortement, la pilule aux mineures. Finir d'ôter tous les droits des homosexuels.  Les inscrire tous dans le fichier génétique géant des déviants non adhérents à l'UMP.

    Encore cinq ans et je finirai par vous bourrer de série télés, d'émissions débiles et rendre vos enfants définitivement cons. Vous rendre accros de crédits à la consommation et au jeu. Baisser le prix du pif pour mieux concurrencer le chichon et le lexomil et vous faire rêver de gros seins en plastique et de bites en silicone.

    Interdire la grève,  les fonctionnaires, les syndicats et la retraite. Abolir la durée légale du temps de travail, le salaire minimum. Rendre obligatoires les mutuelles santé. Supprimer le juge d'instruction. Encore un peu de temps pour enfin faire comprendre à l'assisté qu'il a aussi des obligations et mettre en place un service actif civil pour un euro par jour.

    Quelques années encore pour qu'aucun rentier ne paye plus d'impôts ni de taxes, que les patrons du CAC 40 aient un quota de ministères et des sièges à l'assemblée. Qu'ils aient enfin l'impunité pénale. Que les plus gros agriculteurs et éleveurs soient autorisés à tirer sur les deux derniers agents du fisc et qu'ils finissent de polluer les derniers cours d'eau sans être inquiétés.

    Oui, il a raison le gugusse, on ne peut pas tout faire en cinq ans.

    jeudi 16 février 2012

    Godwin mon amour

    Maintenant je commence à vous connaître.  Ce billet je voulais l'intituler "baciamo le mani Don Ciccio" mais je me suis retenu car je sais l'étendue de l'ignorance culturelle cinématographique de certains d'entre-vous ... oui vous, là !

    Aujourd'hui je voulais vous parler de la nouvelle problématique qui prend l'ascendant dans le débat politique français à savoir si le FN   doit ou non  présenter sa candidate pour les présidentielles. Et pour cela , faut-il coûte que coûte que des maires lui apportent leur parrainage.

    Personnellement, je n'en ai rien à cirer. J'estime que si ce parti avait autre chose en magasin que des battes de baseball et des coups de poing américains en guise de programme politique, peut-être aurait-il pu compter parmi nos communes, proportionnellement parlant, autant de maires issus de son parti que les supposés 20% de français qui voterait pour. Je m'explique : puisque qu'on nous ramone à longueur de journée que 1/5 des français votent FN depuis 1976, pourquoi ne votent-ils pas aux municipales pour leur veau et ainsi, auraient à loisir tous les parrainages requis...ai capito ?

    Mais ce qui m'amuse le plus, ce n'est pas tant toute cette mousse pour gratter des minutes à la télé, mais cette sarkozite qui à l'air de choper tout ce beau monde de droite. Pour rappel, une sarkozite est une affection glandulaire qui se manifeste par un touillage systématique dans la marmite de l'histoire afin d'en faire sortir  ce qui nous arrange dans le moment. Cette maladie a été nommée ainsi car notre président  en est l'honorable initiateur, voyez plutôt : il a pu mettre dans le même quinquennat, Guy Môquet, le rôle positif de la colonisation, le plateau des Glières, Dakar, la terre qui ne ment pas, Jules Ferry, le maître qui ne vaut pas le curé, la laïcité et les racines chrétiennes de la France, chasse au Roms et dîner du crif. Sans oublier les lois mémorielles votées et à venir. 

    Faut admettre que seul un esprit malade est capable d'une telle chose.

    Ainsi donc, la sarkozite, telle un grippe perfide, s'attaque aux petits frères FN qui en appellent aux mânes du grand Charles (oui, véridique) et qui traitent les maires défaillants d'anti-républicanisme. A peine sortis d'un bal de nazes, et entourés de skins heads aux abords du sénat. Faut le faire ! (dont d'ailleurs je discutais avec Mimile le pourquoi du comment de cette mode capillaire et où il m'a répondu que c'était surement pour rendre hommage à une arrière-tante qui avait perdu subitement ses cheveux un matin de 45)

    Mais la sarkozite ne s'arrête pas là, dernièrement elle a fait une victime et pas des moindres en la personne du ministre de l'intérieur, qui subodorant une longue période d'inactivité à venir, s'est mis lui aussi à écrire l'histoire. Dans sa sortie civilisatrice, il a traîné derrière lui le député Vanneste qui dans un accès de fièvre, avait déclaré qu'il n' y a jamais eu d'homosexuels français dans les camps. D'ailleurs, toujours à ce sujet, mon pote Mimile m'a appris qu'un de ses glorieux aïeuls nommé Klaus Von Heste aurait péri lui aussi dans les camps ... il serait tombé du mirador un soir de grosse biture. Oui ... Mimile est fortiche en vannes de l'est et en histoire.

    C'est étrange l'histoire. C'est un bien aussi fragile que dangereux à manipuler et il ne faut surtout pas la laisser dans les mains de n'importe qui.

    mercredi 15 février 2012

    Sarkozy le zour ZY

    Peuple, je t'aime ... à nouveau, tel est le nouveau slogan de campagne du candidat à sa succession.

    Le président de la raie publique, fort du soutien de Boutin et de Morin et leur 0,2 % de sympathisants, n'en pouvait plus d'attendre. Il a finalement décidé de sortir du bois (dont on fait les pipes) et se précipitera ce soir devant la chaîne la plus populaire de France pour annoncer son intention de nous en remettre pour cinq années d'affection.

    Après le président des riches, voici le candidat du peuple.

    Le président qui nous aime a tout fait pour montrer sa proximité avec le monde du travail en allant visiter plein d'usines qu'il a pu sauver de la fermeture. Non content de forcer les ouvriers de chantier de venir faire les figurants, son staff fait sortir les enfants des maternelles et écoles primaires pour lui faire la haie d'honneur avec les petits drapeaux sans même que les parents ne soient au courant ...salauds de gauchistes !

    Sarko le nouveau prolo aime tellement le peuple qu'à partir de dorénavant il le consultera par referendum dès que les assemblées bloqueront sur les sujets importants ... drôle de conception de la démocratie ! A moins qu'il n'envisage déjà la perte de la majorité à l'assemblée aux prochaines législatives, ce qui ferait de lui un président sans pouvoir pendant cinq après avoir été un président inutile.

    Il fera son entretien d'embauche face aux recruteurs du patronat et de Bouygues pour tenter de remporter un second CDD. Il brandira peut-être même la tête du député Vanneste pour la jeter aux pied des derniers homosexuels sympathisants, histoire de faire oublier sa crise mystique du figaro magazine.

    Bref ... une candidature sans intérêt pour le pays, chargée d'un passif très lourd qui malgré la fumée ne fera pas illusion. 

    Vivement la fin.

    dimanche 12 février 2012

    L'homme qui aimait Limonov et Marai

    Nouvelle offensive présidentielle sur les réseaux sociaux. Une nouvelle page Facebook nous relate avec force symboles le geste et la vie du glorieux. La légende est entrain de s'écrire, avis aux historiens.

    Ainsi les décorateurs de cette jolie vitrine voudraient nous montrer un président tellement près des gens, presque dans l'intimité d'un moment de rires. Ils nous apprennent que contrairement à ce que laissaient croire les mauvaises langues ainsi que les apparences,  cet homme simple dans ses choix culturels jusqu'à paraitre inculte cachait en réalité un grand amoureux du septième art et un lecteur avisé de Limonov et de Marai

    C'est vrai quoi !

    Au commencement, il y eut le président décomplexé qui éreintait à la moindre occasion la caste des intellos, qui observait avec mépris tous ces gens qui lisaient des vrais livres, qui allaient au théâtre et qui souvent se payaient des toiles des maîtres de la nouvelle vague, lui qui n'aimait que la grande vadrouille.

    Au début il y avait ce porteur de grosses montres et de chaines en or qui moquait les cultureux, qui voulait en finir avec l'héritage de Mai 68. Bien qu'il fut un fils à maman planqué dans son Neuilly natal,  il n'hésitait pas à montrer son côté rugueux, genre mec tatoué en faisant copain-copain avec les casseurs de manifs, rejoignant le très civilisé UNI et les potes à Pasqua.

    On avait fini par croire que ce type était perdu pour les arts, les lettres et le bon gout et nous commencions à en faire notre deuil vaille que vaille. Mireille Mathieu et Didier Barbelivien. Enrico Macias et Faudel. Bigard et Clavier. Un beau chapelet d'artistes en renfort qui laissait deviner un quinquennat marqué du sceau de l'accessibilité culturelle. Mais foin !

    Il aura fallu un lieu symbolique de cette présidence en carton-pâte tel que Disneyland-Paris pour qu'un acte fondateur de la nouvelle sarkozie ait lieu. La rencontre d'une réelle égérie d'un monde jusque-là inimaginable pour le commun de l'UMP a transfiguré notre président. Et nous avons assisté médusés à une lente et pénible métamorphose qui annonçait à chaque étape un "j'ai changé" libérateur et tonitruant. 

    Tel un insecte qui laisse derrière lui ses vieilles mues, sarkozy changeait en laissant derrière lui un livre lu.

    Y a pas à dire la page FB du président en jette un max !



    vendredi 10 février 2012

    #Sarkorendum : les nouveaux défis français

    Mes amis quel buzz ! L'interview du président est annoncée avec trompettes et tambours deux jours avant sa parution et avec tous les détails. Las ! 

    Les annonces ont déjà fait un gros flop avant leur publication et la côte (basse) du concerné ne parvient toujours pas à se redresser. Misère ! 

    La boîte à idées du staff présidentiel est vide. Tous ces conseillers, si chèrement rétribués et si vicieusement arrachés aux tétines de leur maman du front national comme le Buisson et le Pelletier, sont désormais incapables de nous rendre le fier étalon de 2007, étrangement devenu vieille ganache pendant son haletant parcours quinquennal.

    Alors, avec quelques copains on s'est cotisés et on a bien voulu aider nos adversaires en leur donnant des (chaudes) pistes de réflexion. En plus, comme on n'est pas chiens : c'est complètement gratuit car on sait qu'une campagne coûte cher et peut vous pousser à commettre quelques indélicatesses à l'encontre de personnes âgées fortunées, comme nous le disait si justement hier Eric Woerth en sortant de chez le juge pour un seconde mise en examen.


    Pour ma part je propose d'axer la campagne autour de trois grands sujets incontournables et les soumettre à référendum populaire :

    1 - Approuvez-vous la suppression du lundi matin afin que tout salarié puisse se rendre à son travail sans faire la gueule ?
    2 - Êtes-vous pour ou contre l'instauration d'une peine de prison pour mauvaise haleine au bureau ?
    3-  Approuvez-vous la mise en place d'une journée de congés payée commémorative de la mort de Bozo le clown ?

    Et enfin et pas la moindre, êtes-vous pour ou contre la mise en place de referendums crétins ? 

    (Les plus brillants d'entre-vous objecteront que j'avais annoncé seulement trois points, mais je tiens d'ores et déjà à leur dire de bien regarder quand des ministres comme Lefèvre, Morano ou Douillet comptent sur leurs doigts pour énumérer leurs arguments, il leur en manque toujours un)




    jeudi 9 février 2012

    Sarkozy : les derniers soubresauts

    Il n'est jamais trop tard pour bien faire. C'est partant de ce proverbe plein de ce bon sens (mots qui revient à la mode à l'UMP) que le président voudrait marquer la fin de son mandat. 

    C'est étrange mais jamais je n'aurai pensé dire un jour de cet homme qu'il est une sorte de lou ravi, un naïf de la vie qui se rend compte soudain de la précarité de sa situation. Il est vrai que les arrivistes ne doutent jamais d'eux-même et mettent un certain temps à comprendre le saugrenu de leur situation. Ils ont une certaine difficulté à se projeter et encore plus à extrapoler en s'asseyant face à un miroir. Essayez de mettre un poney, ou un veau face à sa propre image, vous verrez !

    Plus les enquêtes d'opinion le plombent et plus il s'agite et cogne les vitres comme une mouche affolée. Il sillonne le pays pour saturer l'espace médiatique en faisant ses vœux à qui veut (?) menant une sorte de campagne semblable à un cirque en tournée en emportant avec lui ses propres figurants et son propre public ... pauvre clown !

    Sur le plan des idées, le poulet sans tête fait giclette et dans sa course désordonnée, il tache tout autour de lui. TVA sociale, attaque en règle contre les 35 heures, retour des contrats aidés, lois mémorielles, choc des civilisations, referendum contre les immigrés et les chômeurs fraudeurs. Il est même question de rallumer la guerre avec les enseignants et d'autres joyeusetés de fin de banquets.

    Mais tout indique que les citoyens ne seront pas dupes et quand bien même ses referendums pourraient voir le jour (ce qui m'étonne vu les échéances) comment en traduire les résultats ? Comment le président pourrait-il tirer un quelconque profit de tel ou tel penchant d'une partie des votants ? Comment peut-il être sûr d'avoir "gagné" ? Quel pourcentage et pourquoi ? Il n'a aucun moyen de s'assurer de quoi que ce soit car ça ne traduira en rien le choix définitif des gens lors des prochaines présidentielles. Le lien est rompu.

    Quoiqu'il arrive, il faudra faire face à ce qui va venir avec sang froid. Démonter tout, pièce par pièce et répéter sans cesse que tout ceci comme le reste n'est que fumée et mensonges.

    Quoiqu'il arrive, il est désormais certain que l'UMP perdra les prochaines élections comme elle a perdu toutes les autres car les français n'en peuvent plus de voir les membres de cet exécutif et son entourage passer devant les juges. 

    Ils ont sali la politique aux yeux des gens et qu'importe les referendums, les voeux, les discours.

    Il faudra qu'ils s'en aillent tous car le changement c'est maintenant.

    mardi 7 février 2012

    Sinon vous ça va ?




    Non seulement les potes à Sarkozy ne créent plus d'emplois en France mais en plus ils ne paient presque pas d'impôts.

    Notre président a trouvé une nouvelle maman et il veut toujours la convergence économique avec l'Allemagne.

    Non, faut vraiment que l'UMP arrête tout et qu'ils nous reparlent d'immigration, de prières dans la rue, de vote des immigrés, d'insécurité et des fraudeurs sociaux  ...ça ne vas pas du tout là...merde !

    Sinon, vous ça va ? Pas trop froid là où vous êtes ?

    lundi 6 février 2012

    La machine à s'indigner

    Revoilà la bonne vieille droite, celle qu'on aime tant détester et qui enfin, a décidé de laisser tomber les déguisements et le faux-nez pour revenir à son vrai fond de commerce : les dérapages en tous genres. 

    Elle me manquait presque cette droite classique, droite dans ses Rangers, rasé bien court derrière des oreilles gigantesques et bien rouges, bien campée sur son quant-à-soi et d'un aplomb presque insolent, juchée ses jambes torses bien plantées au sol, les mains sur des hanches fortes, sûre de son bon droit et le bien-fondé de son idéologie crasse.

    Jusque-là, la campagne se mourait dans un échange flasque, presque technique tant qu'il était ennuyeux (ou le contraire). Que je te donne du "Oui mais, voyez-vous estimé adversaire irresponsable, la courbe de la compétitivité va croiser celle de la rentabilité à court-terme ce qui fatalement aboutira à un ratio crypto-keynesien du taux d'intégration du rendement confidentiel" 

    La droite se fourvoyait dans un rôle qui ne lui allait pas : celui de l'expert économique ou international.

    Mais non, ce n'est pas ça la droite ! La vraie, celle qui chlingue des pieds ne parle ni taxation du capital, ni compétitivité et encore moins sauvetage de l'euro ou de je ne sais quelle solution à un mal-logement dont elle n'en rien à cirer au fond ... finies les giries et les tours interminables autour du pot, revenons aux fondamentaux : la bonne vieille vanne raciste, le dérapage contrôlé devant une douzaine de boutonneux aux doigts qui collent qui, par la grâce de la machine à indignation, devient un événement interplanétaire dont tout le monde parle. Ah il peut sourire maintenant le Guéant ! Persister et signer et dire qu'on l'a sorti de son contexte, qu'on la déformé et caricaturé.

    Je vois d'ici le sourire narquois et carié des têtes d'haineux (qui sont les petits cousins consanguins des modernoeuds) qui trouvent que les néo-bolchéviks s'indignent pour pas grand-chose de nos jours ma brave dame. Mais il a raison tête d'haineux : faudrait peut-être arrêter de gonfler un non-événement causé par un non-ministre qui fait une non-campagne pour un non-candidat avec des anciens matraqueurs de soixantehuitards qui aimeraient en découdre à nouveau malgré leur grand âge et leur nœud qui pend.

    Tiens, lors de sa visite organisée dans un faux chantier avec des faux travailleurs, notre civilisé s'est adressé à un des figurants noirs et lui a dit : "ça change du pays quand il fait moins 8 , hein ?"

    Ben quoi ? C'est pas grave ...il est noir le type. Il est forcément pas dans son pays en France. C'est que du bon sens, faut pas s'indigner ! Le président n'en a rien à foutre que le type soit né à la Garenne-Colombes et qu'il est au moins aussi français que vous et moi et que toi tête d'haineux ... le président lui,  il est de droite. C'est tout !

    On va enfin passer aux choses sérieuses maintenant ...les vrais sujets qui font voter les français reviennent dans le débat.


    vendredi 3 février 2012

    Sarkozy veut aussi le vote des figurants

    Après le vote de la loi mémorielle voulue par le président pour condamner la négation du génocide arménien et dont le seul objectif est de montrer aux arméniens de France pour qui ils devront voter en 2012. Après la décision d'ouvrir la chasse immédiatement à des espèces protégées par un moratoire pour complaire aux Tartarins de Tarascon et de Navarre, on nous dit ça et là qu'il se préparerait une loi mémorielle sur les harkis pour tenter de siphonner cet électorat si sensible au charme de la blonde la plus brune de France.

    Aujourd'hui on apprenait que le président a encore une fois utilisé des figurants pour sa sortie hier sur des chantiers du BTP. Sûrement pour promouvoir son idée lumineuse de laisser les bétonneurs augmenter de 30% la possibilité d'agrandir les bicoques au mépris des maires de France et des lois sur l'environnement.

    A force d'utiliser des autocars de figurants pour ses sorties et pour les soi-disant bains de foule lorsqu'il se mêle au peuple, nul doute qu'il finira par obtenir le vote des figurants pour les prochaines présidentielles. Grand bien lui fasse.

    Cette fois-ci, je ne vais pas rater la liste des copains qui m'ont lié pour le mois de janvier, je les remercie à nouveau.

    -Variae
    -Alter Oueb
    -Partageons mon avis
    -Une Autre Vie
    -blog de David Burlot
    -Woof it
    -A perdre la raison
    -Bah !
    -Le Blog de Gabale
    -De tout et de rien, surtout de rien d'ailleurs
    -Le Pudding à l'Arsenic
    -Mon avis t'intéresse
    -Princesse101
    -Mon Mulhouse
    -Désirs d'Avenir Hérault
    -Ce Que Je Pense ...
    -L'Hérétique
    -Chez El Camino
    -Partageons nos agapes
    -Partageons l'addiction
    -Je n'ai rien à dire ! et alors ??
    -Trublyonne voit la vie en rouge
    -Les divagations NRV de cui cui fit l'oiseau.
    -Du petit monde de Gildan
    -Les aventures d'Euterpe
    -La Bienveillante
    -Le blog de meuse.ardennes

    Liste générée à partir des infos du Jegountron, la machine qui fait les liens et qui vous sert des demi-pression en ligne.

    jeudi 2 février 2012

    Lejaby : Le string qui cache la foret

    Moi vous me connaissez, carrément méchant jamais content, comme le disait l'autre chanteur sans voix. Faut toujours que je trouve matière à critiquer le moindre pet du gouvernement sarkozy. Et aujourd'hui c'est le sauvetage de l'atelier de Lejaby qui me fait doucement rigoler.

    Vous n'avez pas l'impression que les bonnes nouvelles arrivent un peu en escadrille ces derniers temps ? L'Inde qui dit vouloir acheter rafale propriété de l'ami Dassault, Fitch qui encense notre président après la hausse de la TVA ...c'est tout juste s'il n'inventait pas le AAAA pour contrer ces salauds de Moody's (dont le patron n'est même pas copain de sarko) et puis Lezobijaby qui est sauvé in-extremis par les cuirs LVMH dont le patron Nicolas Bazire est pote d'enfance de sarko et mouillé jusqu'au cou dans l'épopée burlesque de la campagne de Balladur.

    Bref, c'est le retour de l'entregent glorieux : sarko peut régler vos problèmes avec un simple coup de fil à ses copains. 

    Le problème de cette méthode est qu'elle n'apporte que des solutions très limitées et ponctuelles. Les interventions personnelles ne peuvent pas réparer tous les dégâts commis sur la société française par la droite depuis 10 ans. 

    J'aime le bonheur des  90 ouvrières d'Yssingeaux mais que faire des 900 autres salariés qui se retrouvent à pôle emploi chaque mois en France ? 

    Évidemment, la caisse de résonance que représentent les grands médias français va décupler l'effet Lejaby et nous le donner à sucer pendant des jours en attendant les grands départs pour le ski. Les leaders de droite viendront nous expliquer que le président est grand, qu'il est bon et qu'il s'occupe des problèmes des français et c'est bien cela qui compte, non ?


    J'en profite pour remercier les copains et pines qui ont lié ce blog durant ce mois de janvier dernier. J'avertis que je rendrai coup sur coup. Mention spéciale et deux bises à Romain de Variae qui prend la tête de mes meilleurs apporteurs de liens et de visites. Les autres ... une bise suffira.

    Je vous souhaite à tous un joyeux mois de Février.

    mercredi 1 février 2012

    Optimisme en rafale

    Même le leader du front de gauche paraissait s’émerveiller de la nouvelle qui tourne en boucle dans le petit landerneau  militariste français ce matin sur Inter : la vente d'une centaine de coucous de guerre du patron du Figaro. Ce qui me fait dire que toute la classe politique cocoricotte de concert devant l'exploit. 

    Hier sur une chaîne tout info, un flagorneur en chef de la Sarkozie pantelante est même allé jusqu'à chanter les louanges du président avec un lyrisme qui force le respect et vous donne des idées d'inscription imminente au parti unique sovieto-neuilléen du petit camarade. Ce spécialiste du cirage avait carrément énoncé que la vente d'un seul avion de guerre valait mieux pour la France que celle de trois Airbus, excusez du peu !

    Bref, l'économie et  l'honneur de la France sont saufs. Enfin une solution aux déficits de la balance commerciale, des comptes publics. C'est le retour du plein emploi grâce à l'industrie de l'armement. Tous chez Dassault !

    Les Indiens savent que l'engin était invendable depuis des décennies et vont négocier le moindre alinéa du contrat si jamais il est signé. Ces redoutables commerçants iront jusqu'à exiger la culotte de Madame avant de lâcher la moindre roupie. 

    Déjà la basse-cour guerrière commence à en rabattre et à envisager la fabrication de seulement une vingtaine sur cent-vingt en France, le reste sera donné aux entreprises locales indiennes avec transfert de technologie, cela va de soi. Ce sera un fusil à un seul coup pour la France car une technologie transférée c'est plus d'une décennie de recherche et des milliards d'investissements foutus à la poubelle. 

    Et tant qu'à faire, comparons comme le fait si bien l'ami d'Angela avec l'Allemagne dont les patrons au grand jamais n'accepteraient de se tirer une balle dans le pied en refilant la poule avec ses œufs. Mais les industriels Allemands ne courent peut-être pas plusieurs lièvres à la fois et ne possèdent pas de groupe de presse pour se diversifier.

    De là à dire ensuite que d'autres pays seraient encouragés par l'initiative Indienne en reprenant langue avec l'avionneur, il y a un long chemin. Permettez-moi de douter ! Les pays émergents intéressés verraient certainement d'un mauvais œil le fait que le premier client détienne la technologie de leurs propres engins car nul ne peut présager des rapports de forces futurs qui s'établiront dans le monde lorsqu'ils prendront la tête de l'économie mondiale et nous relègueront en division d'honneur.

    Mon esprit pacifiste et anti-guerre est également froissé devant cette pitoyable clameur de joie soulevée par la vente d'engins de guerre qui serviront à détruire des vies humaines, certainement de femmes et d'enfants car aucune guerre n'est sans danger pour les civils. Sans compter qu'à l'instar d'autres ventes d'armes précédentes, celle-ci pourrait également faire l'objet de tractations en sous-main et de versements occultes qui donneront la possibilité à de minables trafiquants d'armes de s'enrichir et à de pas moins minables politiciens de se faire photographier baignant dans leur luxueuses piscines. Mais, ça ... on le saura que dans quelques années.

    Maintenant que la France aura armé les frères ennemis, on verra qui des avions de Dassault ou des sous-marins de la DCN aura la dernier mot si jamais une petite dispute éclatait dans cette région.