samedi 31 juillet 2010

La peine de mort (de rire).

Dans le monde parfait de Ouioui, tout est simple et logique. Tout doit tenir d'un bon sens qu'on définit soi-même, selon nos envies, nos besoins et notre humeur du moment.

Le simplisme en deviendrait presque une marque de fabrique de notre exécutif que ça en est parfois pathétique. Tiens par exemple, pour constituer un gouvernement. Rien de plus logique que de nommer comme ministre du budget, le trésorier du parti. Cela relève du bon sens puisqu'après tout, il montré son savoir-faire à l'UMP et tout le monde était satisfait de son boulot.

On peut relever une pelletée d'autres exemples comme ça : étant donné que Rama est d'origine africaine, il paraît normal qu'elle ait été nommée aux droits de l'homme. Tout le monde sait que c'est en majorité les africains qui souffrent des pires discriminations en Europe et en France. Puisque son poste a été supprimé et qu'elle est restée néanmoins black, on la nomme aux sports. C'est logique, en France la majorité des athlètes de haut niveau son blacks.

Prenons le cas de Fadéla : sa place est naturellement à la politique de la ville étant donné qu'elle est d'origine maghrébine. Je rappelle que ce ministère dont la dénomination a été tronquée devrait s'appeler en réalité ministère chargé des banlieues difficiles (on a ses pudeurs quand-même) . La liste est encore longue et si j'en cite d'autres on m'accuserait de jugement hâtif et de procès d'intention. Je vois déjà une volée de cailloux cingler vers moi par des cons qui me croient raciste.

Une vision simpliste implacable est appliquée à quantité de décisions politiques en France pour frapper le gros de l'opinion. Voyez plutôt : il y a une catégorie de français qui posent problème ? C'est simple : y a qu'à leur enlever la nationalité française et les rendre apatrides, ne sachant pas de quelle partie de l'Auvergne ils sont originaires. Mais comme c'est interdit par toutes les conventions internationales et la constitution, il faudrait peut-être envisager d'autres solutions plus extrêmes. Ben quoi, ça existe dans plusieurs pays et même des grandes démocraties.

Oui, n'ayons pas peur des mots, puisque la menace de la peine incompressible de 30 ans de prison n'a pas l'air de suffire pour ramener l'électorat de Jean Marie de la place jeanne d'Arc vers la rue de la Boëtie (siège de l'UMP), il faut maintenant arrêter l'hypocrisie et la fausse pudeur ! Souscrivons totalement à l'idéologie du FN pour la peine capitale. C'est logique et plein de bon sens : à délits exceptionnels, il faut une peine exceptionnelle. S'il n 'y avait pas eu ces gauchistes angélistes et irresponsables, on aurait pas eu autant de problèmes et on en serait pas arrivés là , ne manqueront pas de dire certains pour conspuer Mitterrand et Badinter * .

Vous allez dire qu'il délire le Captainhaka ? Qu'il a pris un coup sur la calebasse ?

Chaque jour nous apporte son lot de vilénies et à chaque fait divers on repousse les limites du dérapage. A force, on l'entérine doucement, et subrepticement il devient un bruit de fond acceptable. A force, on finit par le banaliser. Notre capacité d'indignation recule et on ignore sur quoi elle ira buter. Peut-être sur une guillotine ou une chambre à gaz ?


* La peine de mort fut définitivement abolie en France en 1981, le 17 Septembre. C'était hier .



vendredi 30 juillet 2010

La rupture.

Le ridicule ne tue pas, il rend juste pitoyable.

Notre chef d'escadrille fait installer une baignoire sabot dans son luxueux avion à 180 patates et ordonne un aménagement du système de détection incendies pour qu'il puisse y fumer le cigare (payés de sa poche promis) , deux ans à peine de la fin de son mandat . Serait-ce un message qu'il nous adresse pour indiquer qu'il compte bien rempiler pour un second quinquennat? Ça paraît vraisemblable car logiquement on n'investit pas dans un palace volant* en fin de mandat sans croire à sa bonne étoile.

Donc les déplacements intercontinentaux en perspective se feront en grand apparat et dans un confort maximum faisant fi des esprits chagrins qui pleurent la crise et le manque de moyens de l'état dans le domaine budgétaire. N'est-ce pas un grand réconfort pour le citoyen qui a les deux pieds enfoncés dans le purin, de pouvoir admirer la grandeur de la France , matérialisée par ce joujou d'enfant gâté ? Cela vaut bien quelques petits milliers de postes supprimés dans l'éducation nationale et qu'on ne remarque même pas, non ?


C'est donc un signal fort lancé aux observateurs de la vie politique française pour leur signifier que les affaires politico-financières impliquant ses sbires et son parti ne seront même pas un obstacle pour sa réélection. Mais comment diable vont-ils s'y prendre ? Une idée ?

En continuant à éviter soigneusement de répondre aux questions qui fâchent ? En laissant le procureur de Nanterre étouffer tout ce qui bouge, le temps que la réforme de la justice sonne la fin du juge d'instruction ? En tenant encore plus courte la laisse des dirigeants des grands médias qu'il nomme lui-même ? En jetant en pâture au citoyen en vacances , pêle-mêle : faits divers, otages, burqa, roms, délinquants, sport, alqaida etc ... ?

Cette baignoire est un magnifique symbole, elle témoigne de l'état d'esprit de cette droite décomplexée et arrogante . Ce n'est qu'une toute petite baignoire en apparence (où il pourra avoir pied **) mais elle représente la tasse que les citoyens accepteront de boire. Mais jusqu'à quand ?


* Le canard enchaîné.

** Celle-là, fallait qu'elle sorte. Voilà c'est fait. Désolé !





mardi 27 juillet 2010

Revoilà vigie-pirate.

Notre premier ministre se trouve décidément très à l'étroit dans l'ombre de son supérieur hiérarchique et on peut aisément le comprendre vu l'envergure de ce dernier. Alors il essaye ça ou là de trouver un moyen d'exister.

Tiens, dernièrement lors d'un long périple autour du monde et au détour d'une conférence de presse au Japon, (oui, je dois le rappeler parce qu'en France on commence à l'oublier : la conférence de presse est un exercice journalistique qui est encore pratiqué dans le reste du monde) François a osé sortir de sa bouche le mot qu'il ne fallait surtout pas prononcer. Ce mot qui a valu à notre argentière en chef de se couvrir de ridicule, perdant ainsi le peu de crédibilité qui lui restait au yeux des économistes du monde. Ce mot qu'il fallait bannir sous peine de se voir dégrader la note triple AAA + de l'agence de notation Bitch and Bitch : la rigueur !

Oui, François a bravé les conseillers en communication. Oui, François s'est torché avec les éléments de langage. Oui, François a désobéi. Bon, il n'a pas non plus de mérite car il sait qu'à la rentrée, il sera foutu dehors. Alors, il en profite pour montrer qu'il peut mordre malgré qu'il porte la raie sur le côté. (je sais, ça n'a rien à voir, mais j'aime bien!)

Profitant de la mort de l'otage au Sahara, suite aux opérations foireuses menées par nos barbouzes, notre petit foudre de guerre belliqueux se remet en selle et décide de partir à l'assaut des sanguinaires du désert pour leur faire rendre gorge et estime qu'il "devra y avoir des représailles" " qu'une bataille a été perdue, et que la guerre sera gagnée..." et gnagnagna ! C'est le grand retour du faucon, le vrai !

Je vois et j'arrête tout de suite les esprits mal tournés qui essayent de m'emmener sur un terrain conspirationniste et me faire conclure ce que je n'ai pas dit.

Quand même... faut dire que la tentation est grande. Que ces mots " guerre-front-terrorisme-bataille-insécurité-islamisme-représailles-vigie-pirate" sont doux dans la bouche d'un chef au fond du trou sondagier. Mais François veille au grain et n'hésite même pas à tacler son futur ex- patron dans les médias hexagonaux en lui rappelant que la France "ne pratique pas la vengeance" . Merci François d'essayer de calmer les ardeurs guerrières de Nicolas avant son départ au Cap Nègre, ça pourrait lui gâcher ses vacances avec Carlita et risquer de foutre en l'air leur ménage (et dieu sait comme c'est important pour le moral des français et pour notre triple A) .

Revoilà donc notre bon vieux vigie-pirate, vingt-ans après la première guerre du golfe qui a semé l'effroi (médiatique) sur la planète entière. Je me souviens qu'à l'époque nous habitions Paname et chaque matin, il fallait faire attention à ne pas buter sur la crosse du gros méchant fusil d'assaut du militaire qui montait avec nous dans la rame de métro en allant au boulot. On devait tous les jours, vérifier que Saddam ne se cachait pas sous les sièges .

Quelle belle et rassurante époque .

dimanche 25 juillet 2010

Jour de confiote.

Comme ça faisait un bail que le figuier du fond du pré ne donnait des bonnes figues que durant la seconde figuaison de septembre, j'en ai profité pour faire une bonne petite récolte dès maintenant. Résultat : 9 kilos de beaux fruits à faire cuire à raison de 750g de sucre pour chaque kilo de fruit. Une petite heure de cuisson, un petit mixage et hop dans les pots. On referme et on garde 48h la tête en bas. ( je parle des pots) . Je préfère préciser parce qu'il y aussi des filles qui me lisent.

Alors elle est pas belle ma confiote !

Voilà, comme ce dimanche j'avais rien de spécial à dire, j'ai pensé à vous. On ne s'imagine pas le bien que ça fait de manger ses propres confitures, puis ça rappelle l'enfance. En tout cas, si je devais voyager loin, je n'hésiterais pas en prendre avec moi.

samedi 24 juillet 2010

Carrefour ou le ...

.... goût très modéré du capitalisme pour le risque.

Long titre pour (encore) une pitoyable histoire de sous .

Les sponsors de l'équipe de France ont estimé que l'attitude de l'équipe lors du mondial d'Afrique du sud a terni leur image et demandent des comptes à la fédération de football. Non contents de retirer des clips publicitaires des télés privant, ainsi nos stars de la quéquette et du coup de boule de subsides importants et du même coup les gros annonceurs comme TF1, se retrouvent relégués au fond du Cacque 40, ils demandent des dommages et intérêts pour préjudice à leurs marques. Paraît même que le plus gros sponsor, demande plusieurs million d'euros.

Hola, minute papillon. Ils ne lisent pas les journaux ou quoi ? Ils n'ont jamais regardé un match des bleus ? Au prix de la prestation, les odieux pubards de ces marques auraient pourtant dû mesurer l'étendue des dégâts à venir et voir que Domenech, contrairement à Woerth, avait une tête à couver des désastres pour son équipe.

Mais le capitalisme est comme ça : il chie sur l'état et réclame la sécurité sociale. A force de demander des subventions à l'état pour tout et n'importe quoi : baisse TVA, exonération de charges, aides aux faillites, Contrats accompagnés, annulation de la taxe professionnelle et d'autres centaines de sucreries que l'épouse du contribuable paye lourdement en allant accoucher son lardon à l'hôpital situé à 1h de route pour cause de fermeture de sa maternité locale ; ce capitalisme donc, arrivera à enrayer tout risque inhérent à sa condition pour s'assurer un revenu optimal à tout prix. Prenez par exemple la société GM : pendant qu'elle s'apprête à débourser 3,5 milliard de dollars pour acheter une société de .... crédit, elle propose à ses employés de Strasbourg de laisser tomber des RTT, des primes d'intéressement, le 13ème mois pour soi-disant garder leurs emplois. Ils auraient dû leur demander, pourquoi pas, d'apprendre en plus, le mexicain et de venir faire le ménage chez-eux pendant le week-end ( et en tenue s'il vous plaît ) . A ce train, ce n'est plus des salariés qu'on leur fournira, mais des esclaves sponsorisés gracieusement par la CFDT. De plus, je suis presque sûr que si on fouillait un peu les archives, on trouverait que lors de son implantation dans la région, GM a dû bénéficier de facilités au niveau local.

Le beurre et l'argent du beurre je vous dis !

jeudi 22 juillet 2010

Prévisible vous avez dit ?

Lorsqu'on se penche sur le passé et les carrières de certains de nos dirigeants les plus en vue actuellement, on remarque que la plupart d'entre eux sont issus du monde des cabinets de conseil juridique et financier. Dès leur jeune âge, ces petits veinards sont remarqués par des vieux kroums* bien en place politiquement et qui décident de leur jouer Pygmalion, investissant ainsi dans l'avenir et se dotant d'une assurance vieillesse en béton. Ils les cooptent en politique et les cornaquent soigneusement pour les aider à gravir facilement les échelons jusqu'aux plus hauts niveaux.

Ces petits loups aux dents très longues ont été élevés et nourris aux deux mamelles de l'argent et du pouvoir. Ils n'ont jamais fait autre chose que de rechercher à s'en procurer pour eux mêmes et pour leurs employeurs et maîtres. Normal jusque là qu'un conseiller fiscal, par exemple, déploie son art à trouver tous les moyens possibles et légaux pour réduire l'ardoise fiscale de son client. Les plus talentueux réussissent. Normal aussi qu'un avocat recherche tous les recours possibles offerts par la loi pour éviter à ses clients de tomber sous le coup d'une condamnation ou autre. Les plus fins réussissent le mieux. L'expertise de ces gens devient un argument déterminant lors de leur introduction dans le monde de la politique. Leur titre d'élu devient alors presque accessoire car leurs mentors ne prennent aucun risque sur leur point de chute électoral en leur assurant une circonscription dite "gagnable".

Comment alors s'étonner de voir des personnes qui, toute leur vie, ont cherché des moyens de contourner les lois au bénéfice des plus riches, chercher tout d'un coup à œuvrer pour le bien commun ?
Pourquoi croire que leurs nouvelles responsabilités les rendraient moins sensibles aux arguments de leurs anciens amis ?
Pourquoi croire qu'ils n'utiliseront pas leur nouveau pouvoir au profit de leurs anciens clients et continuer à travailler pour eux en sous main ?
Pourquoi sommes-nous étonnés de les voir se précipiter à faire voter des lois avantageuses pour les plus riches ?
Pourquoi ensuite s'offusquer de les entendre se défendre en invoquant la parfaite légalité de leurs actes ?
Pourquoi, ne comprenons-nous pas qu'ils n'aient pas la même vision que nous sur le conflit d'intérêts alors que ce sont des gestionnaires d'intérêts?
Pourquoi s'alarmer de constater qu'ils ignorent la notion de mélange des genres , alors qu'ils sont tombés dedans depuis qu'ils sont petits.

Nous sommes dans la situation du directeur du casino qui a donné par erreur les clés du coffre à des casseurs.

Oui, ce qui provoque cette incompréhension c'est le fossé culturel qui sépare de plus en plus les citoyens de leurs élus issus de ces milieux . Des élus pour qui l'individualisme est le socle sur lequel toute leur éducation fut bâtie. La pierre angulaire fondatrice de leurs principes . Faudra pas s'étonner devant leur incompréhension car ils ne comprennent vraiment pas ce que vous leur dites, ni ce dont faites allusion.

Sans verser dans le misérabilisme populeux du genre "intelligence de la main" cher à notre ex-premier ministre parfaitement pas bilingue. Ni se risquer dans la notion creuse et qui ne mange pas de pain de "l'ascenseur social", il me semble urgent que les futurs candidats soient en mesure de montrer un CV dans lequel ils auraient exercé une quelconque activité en relation avec le bien commun et le service aux autres. Une commission serait nommée pour évaluer les candidats ( il faut bien présenter un bon CV pour n'importe quel boulot minable payé au smic, non ? Alors pourquoi pas les candidats à la présidentielle! ) .

Au moins, si un jour ils sont pris la main dans le sac, ils comprendront très vite pourquoi il devront vider les lieux et le feront avec dignité et sans perdre une seconde.


* Un kroum, des kroums (n. m) terme accolé à "vieux" la plupart du temps, et ce pour désigner une personne âgée indécrottable, irascible et indéboulonnable.

mercredi 21 juillet 2010

La démocratie .

Vers la fin des années 80, le triste FMI au mépris total du contexte hérité de l'époque en Algérie, a exigé de forts réaménagements de la politique économique aux dirigeants de ce pays en vue de réexaminer sa dette. Un révolte populaire dite "du pain" avait éclaté dans tout le pays car le prix des denrées de base, déjà rares, avait explosé et devenait hors d'atteinte pour les 2/3 de la population. Suite à cette révolte, le président de l'époque décida d'ouvrir le champ politique en donnant la possibilité à d'autres partis politiques de prendre la parole dans le pays.

A partir de ce jour-là, les algériens vécurent une fête, un vrai rêve éveillé de démocratie : passer du parti unique historique à une multitude de partis, reflétant chacun une facette du pays. (chose que les algériens eux-mêmes ignoraient jusque là) . Les observateurs du monde entier pouvaient citer ce pays en exemple au sein des pays en voie de développement, montrant la profusion incroyable de titres de journaux qui avaient surgi dans les kiosques : "Algérie première démocratie Arabe" . Voici ce que titraient les journaux du monde à l'époque, rien de moins !

Ensuite, arrivèrent les premières élections multipartites dans ce pays et la fête fût gâchée par une victoire éclatante des islamistes lors des municipales. Qu'importe, les démocrates (appelés ainsi pour se distinguer des islamistes et des partis inféodés à l'ancien parti unique) se sont remués en tous sens pour éveiller les consciences du danger à venir, tant sur le plan local que sur l'international. On ne leur prêtera une oreille distraite qu'à l'extérieur du pays.

Il était entendu et prévisible que la gestion des municipalités serait catastrophique vu le degré d'ignorance et les profils personnels de ces nouveaux élus . Ce fut le cas (pour empêcher les estivants de se baigner en été, car ils ne devaient surement pas aimer voir des femmes en bikini, les municipalités islamistes avaient détourné les conduits du tout-à-l'égout pour qu'ils se déversent directement sur les plages) et bien d'autres joyeusetés encore. Mais foin, cela n'avait pas suffi à les discréditer aux yeux des gens ! Les législatives approchaient non sans appréhension d'une bonne partie du peuple et du pouvoir en place, malgré tout.

Et c'est là, que tout s'est précipité : les résultats du premier tour des élections législatives étaient favorables aux barbus, et les donnaient vainqueurs avec grosse majorité à l'assemblée au second tour. Effroi dans les rangs des démocrates et du pouvoir car les promesses de sévices, de loi islamique dure et de rééducation des masses selon le schéma rituel fusaient dans les stades bondés et enflammés par un discours directement venu du moyen-âge. Constatant cela, le gouvernement donna les pleins pouvoirs à l'armée qui a bloqué le processus démocratique électoral et instauré un black-out sur la vie politique algérienne.

Il s'en suivit une guerre de 10 ans dans laquelle les groupes armés islamistes livrèrent bataille par massacres de paysans interposés contre les troupes armées, nous sommes en 2000... la suite vous la connaissez.

Elmone m'a gentiment tagué à savoir si nous sommes toujours en démocratie et qu'elle est mon sentiment là-dessus.

Je crois que nous serons en démocratie tant que la loi primera à la force. Tant que le peuple aura la possibilité de choisir ses élus, par conséquent, le droit de se tromper et les changer. Tant que les contre-pouvoirs sont renforcés.
La démocratie est un jeu à trois : le peuple, les élus et les contre-pouvoirs (justice-médias-syndicats) . Lorsque l'équilibre se trouve rompu par l'une des parties, il faudrait s'inquiéter et remettre en question la position de chacun et redéfinir les interactions qui font que l'édifice tienne bien.


Vivent les blogs car c'est aussi une petite pièce dans cet édifice.

Tout lecteur est automatiquement tagué et aura liberté d'exprimer sa vision dans son blog ou bien en commentant sur mon blog et également sur les blogs qu'il verra dans la colonne de droite " ceux que je lis aussi". Merci.

mardi 20 juillet 2010

Hé, y a quelqu'un ?

L'immense scandale français qui n'en finit pas d'enfler ne trouve toujours pas d'épilogue heureux pour notre démocratie. C'est ce qui fait dire à de nombreux observateurs de la vie politique que la démocratie est en déclin dans ce pays. Cet abcès purulent aurait pourtant dû crever dès les premières semaines de son apparition, eu égard à la place qu'occupe la France dans le monde libre et à sa position dans les premiers rangs des pays dits développés et démocratiques. Le verrouillage quasi hermétique des leviers de la justice et des médias en France empêche toute enquête complémentaire sur ces affaires et tout dénouement sérieux. Les journalistes devront finir le travail à la main et ne compter sur personne. Le désintérêt grandissant de la population envers la politique est sans cesse alimenté et encouragé par ceux qui, dans l'espoir de continuer à couler des jours heureux à l'abri de leur mandats, cherchent toutes les diversions possibles pour fixer le peu d'attention du chaland.

Il y a aussi le silence complice des représentants de la France au niveau européen. Je dis complice car, par leur indifférence, les députés européens français, accordent un "permis à la corruption" et contribuent par défaut, à soulager l'exécutif de la pression qu'il subit en ce moment. Les partis de droite sont majoritaires à Strasbourg mais ils n'empêchent pas les autres représentants d'exprimer leur inquiétudes sur le climat qui règne dans leurs pays. A moins qu'eux non plus ne trouvent pas le chemin pour atteindre les micros qui relayeront leur parole.

Triste et pitoyable image qu'offre encore une fois l'Europe et ses représentants. Nous nous doutions bien que par son histoire, la construction européenne reposait uniquement sur le socle du libre échange commercial et les grandes puissances industrielles. Alors pourquoi faire croire qu'une autre Europe était possible ? Pourquoi faire croire aux peuples qu'en élisant leurs représentants à ce niveau-là, ils se garantissaient une vigie, soucieuse de sauvegarder leur intérêt, acharnée dans la défense de ses droits démocratiques ?

Les journalistes devront finir le boulot tout seuls, une fois de plus. Ils devront prouver à la face du monde qu'en France aussi, on peut faire plier le pouvoir. Que les journalistes opprimés dans de nombreux pays qui continuent à témoigner au péril de leurs vies, ne le font pas en vain.

Alors ....... que les rotatives tournent! Que le net bourdonne ! Que les blogs croissent et se multiplient! Soyez féconds! Emplissez la toile de vos commentaires! Saturez les sites participatifs ! Faites la guerre aux cons et l'amour à vos femmes! Faisons sauter la touche W de nos claviers! Virons ces incapables!



dimanche 18 juillet 2010

Nicolas Bongo 1er.

Je ne regarde jamais les défilés militaires. Exposer en rang d'oignons des engins de mort et mettre dedans des morceaux de chair (à canon) humaine déguisés, c'est vraiment pas mon truc. Moi je préfère les défilés gais, style pride ou bien fanfare, jazz band et batucadas. J'aime aussi les défilés portant haut les drapeaux rouges de la colère du peuple.

Ces défilés me filent une gerbe incontrôlable. Des robots claquant des rangers sur une musique (?) militaire, l'air inutilement belliqueux et faussement fier, qui paradent devant des chefs satisfaits de leur personnes et tellement convaincus que les guignols enrubannés et effanfreluchés de frais qui passent devant eux sauront les protéger eux, leur descendance ainsi que leurs amis .

Cette année, c'est le pompon (si j'ose dire) . Pour cause de cinquantième anniversaire des indépendances africaines, notre griot de Neuilly s'est entouré d'une belle brassée de chefaillons africains reconnus par leur attachement aux valeurs de la démocratie et par leur farouche détermination à oeuvrer conformément aux intérêts de leurs peuples.

Bon, il faut dire que là, la photo était parfaite. Qu'importe la couleur de peau, la différence culturelle, la couleur du boubou. On le sentait dans son élément nico. On le sentait à l'aise. On sentait une harmonie incroyable dans cet ensemble : des gens pourtant différents mais tellement ressemblants, complétement inféodés à l'argent, incapables de déployer leur énergie dans autre chose que la recherche de leur pérennité au pouvoir, leur confort et celui de leur proches.

Des chefs d'état africains soupçonnés de graves détournements, venus montrer leur reconnaissance à la force coloniale historique pour les avoir aidés à se maintenir au pouvoir et accessoirement faire l'emplette de quelques beaux appartements dans les quartiers chics parisiens. Peut-être même une petite enveloppe comme aux temps de papa Bongo, qui sait ?

Juste pour dire que pendant ce temps-là, les travailleurs africains, quand ils ne sont pas expulsés par le Drômois honteux, sont lâchement et honteusement exploités dans les chantiers, payés au black, sans droits ni recours, à la merci du moindre petit délateur tapi dans les administrations, et dont les enfants souffrent de saturnisme car entassés dans des logements insalubres, infestés par l'humidité et les cafards.

Voilà quelques raisons pour lesquelles je n'aime pas les défilés militaires, ni les présidents qui les regardent.

vendredi 9 juillet 2010

Post-it .

Pensez à arroser les plantes, nourrir le poisson rouge et aérer les pièces avant mon retour.

Ah oui, si possible que Woerth soit débarqué du gouvernement et qu'un gros scandale bien merdeux vienne mettre un peu plus de joie et de sourires dans les visages avenants de Bertrand, Morano, Lefèvre, Hortefeux , Besson, Kouchner, Bachelot ...

Je reviens vite ! Ne soyez pas trop prolifiques pendant mon absence, je ne pourrais pas tout lire et commenter et ...

- Nicolas, ne traîne pas trop au bistro, tu sais que tu dois préparer tes réunions au bureau.
- Le Coucou, moins durs les rébus cet été : fait trop chaud pour nos neurones.
- Pow Wow évite les émanations hallucinogènes des colles que tu utilises pour coller les tesselles.
- Alicia : vite un article sur le démission de Woerth s'il te plaît !
- Mtislav Enquanto trabalhar a pessoa honestamente fica rico, o que sendo jovem dentro roubado, velho não oferecerá a mão à caridade. (heu !)
- Hermès, promis je lirai au moins un livre cette semaine .
- Peuples, c'est nous qu'on est les meilleurs de toutes façons .
- Rimbus, j'ai trouvé la possibilité d'aller encore plus au sud.
- Des pas perdus, je vérifierai moi-même les autorisations d'ouverture le dimanche, là où j'irais.
- Homer, tu pourrais conseiller à Marge une autre coiffure ?
- Isabelle B, tu ne m'a toujours pas demandé mon avis ...
- Rébus, il peut s'en passer des choses en huit jours .
- Courtial, évite d'aller photographier des jouvencelles en bikini au nyonsoleiado.
- Gildan, j'ai programmé de voir un concert de ....................... jazz ! (désolé)
- Gael, pas trop de noisettes les jours de canicule.
- Gwendal, apprend bien à faire les noeuds, ton bateau ira encore plus vite ;^)
- Olivier, un petit billet ?
- Faucon : comment reconnaître un vacancier de droite sur une plage ?
- Elmone : ne te laisse pas embrouiller par tes trolls experts en économie libérale, tiens bon !

mercredi 7 juillet 2010

Salauds de journalistes.

Depuis 2007 on commençait à perdre la foi en un journalisme intègre et libre tellement le pouvoir a vérolé cette profession en y plaçant quantités d'obligés et de cireurs de pompes. Le dernier scandale en date est le licenciement des deux clowns d'inter par le duo de pitres mis là par la volonté de notre zinzin international . Oui, amis, je vous dis et le proclame haut et fort : le journalisme n'est pas mort, j'en ai pour preuve la moustache toujours dynamique et vibrionnante d'Edwy , mon nouvel ami d'enfance.

D'aucuns dont votre tatoué serviteur ont cru que les carottes étaient cuites et qu'il allait être temps pour quelques uns d'aller s'exiler sous les cieux plus démocratiques de PyongYang ou de Tripoli (pour être honnête) , surtout après le florilège d'intentions plus ou moins volontairement déclarées de cracher sur la gueule des nullards de journalistes et autres promesses de sévices délicats à leur endroit. Souvenons-nous des premiers mots si réconfortants pour les familles, du secrétaire de l'Élysée sur les journalistes irresponsables qui se font bêtement prendre en otage et qui nous coutent du fric. Ou encore ces journalistes de France 3 à qui on a promis de faire la peau pour une banale question de taille de la loge (c'est une vraie fixette cette histoire de taille) et j'en oublie bien d'autres.

Bref, je reprends espoir à chaque point info, heure après heure, révélation après révélation. Je reste admiratif devant cette belle scène de chasse, tous les journalistes se remettent à bander dur, se remettent à rêver, ils font fumer leur coussinets sur les claviers, c'est la curée, c'est l'hallali ! Tous s'y mettent : même Match offre un reportage sur l'île paradisiaque de mémère, c'est dire !

Finalement, si cette histoire de cash s'avère vraie, ils auraient vendu leur peau au prix du cuir. Cent cinquante mille euros seulement, rendez vous compte ... même un micro-dictateur africain n'en voudrait pas tellement c'est minable. Le dernier général d'armée Mexicaine prendrait cette somme comme un affront personnel. Pour des pros du libéralisme et du tout-pognon, il faut croire qu'ils n'ont pas vraiment le sens des affaires ces gens-là. La preuve : le majordome de la mère Lily a touché deux cent quinze mille euros, lui.
A ce prix , il aurait pu se payer un joli petit parti politique lui aussi (voire plus encore, en ce moment c'est les soldes) .

Vive le journalisme libre !

samedi 3 juillet 2010

C'est légal, puisqu'on vous le dit.

Quand on critique un système et on souhaite sa chute, il ne faut pas s'embarrasser de tortillages en s'entourant de précautions superfétatoires. Il faut écraser le carambar dans la carie et appuyer là où ça fait mal. Une partie de la gauche commence à se poser des questions à savoir si cela ne commençait pas à bien faire avec cette histoire, cédant ainsi peu à peu à l'entreprise de désinformation massive de l'UMP. Les amis d'Eric réussissent lentement à distiller le doute dans les esprits et voudraient que cette affaire s'éparpille en mille et un fragments sans rapport les uns avec les autres.

J'aimerais juste rappeler qu'il s'agit là de dénoncer, et si possible, mettre bas tout un système politique rigoureusement planifié pour en finir avec une certaine idée de notre modèle social. Un système qui démantèle silencieusement toute l'organisation de l'entraide et de la solidarité entre les citoyens de ce pays. Un système dans lequel le mélange des genres et la collusion entre les intérêts privés et les représentants de la nation sont érigés en dogme absolu.

Oui, Bettencourt est dans la parfaite légalité en donnant des chèques de 7500 euros aux politiciens. Oui, Woerth en tant que ministre du budget est dans la parfaite légalité en lui remboursant 30 millions d'euros au titre du bouclier fiscal. Oui, Mme Woerth a tout à fait le droit de travailler pour l'Oréal et posséder des chevaux et des chapeaux coûteux. Tout cela est légal.

Mais ... tout cela est-il bien normal ? Comment en est-on arrivé à dire de telles choses ? Comment en est-on arrivés à accepter cela ?

Ce système réussit à nous faire accepter certains comportements, clairement inacceptables et inadmissibles dans d'autres démocraties, et les faire entériner par nos juristes les plus chevronnés. Cette "légalité" résulte d'une activité législative débridée menée depuis trois ans par l'exécutif. Les assemblées croulent littéralement sous les projets de lois, qu'ils votent la plupart du temps sans les lire faute de moyens , d'experts et souvent de volonté politique. Tout est légal puisqu'il y a une loi qui le dit. Même si elle ne le dit pas clairement, elle le suggère par un flou juridique laissé à l'appréciation de celui qui aboie le plus fort. Vous constaterez que je ne parle même pas de morale politique !

Je ne sais pas vous mais pour moi, il y a un rapport direct entre le remboursement, au titre du bouclier fiscal, de 30 millions d'euros à une vieille milliardaire qui ne sait pas quoi faire de son fric et le fait qu'un cancéreux soit obligé de parcourir plus de 100 km de bagnole pour faire sa chimio pour cause des fermetures de centres hospitaliers. N'a t-il pas droit à un bouclier pour le protéger lui aussi ? Ça fout les boules non ?

C'est justement pour ces gens et pour tous les autres qu'il ne faut jamais faiblir et continuer à reprendre du terrain millimètre par millimètre, Woerth par Woerth...


jeudi 1 juillet 2010

Nouveau virus dans le cheptel.

L'épidémie commence sérieusement a ravager le troupeau. Des nouveaux cas de contamination nous sont signalés dans la presse chaque jour qui passe . Ainsi, pour éviter une propagation dévastatrice, les services vétérinaires ont décidé de sacrifier tous les troupeaux soupçonnés de contenir au moins un cas avéré de bestiau porteur du virus. Je veux parler ici du virus de la casserole ministérielle, tout le monde l'aura compris.

Un remaniement ministériel pour octobre ! Autant dire à la rentrée. Ainsi donc notre chef vétérinaire a décidé de sacrifier tout le troupeau pour ne pas avoir à se désavouer lui-même en poussant Woerth vers la porte. Pourtant on commençait à s'habituer aux désaveux, contre-ordres, démentis et promesses non-tenues. Pourquoi pas cette fois-ci ? Woerth risquerait-il de dévider les fils d' une pelote dans laquelle des grosses papattes de dignitaires seraient emberlificotées? Risquerait-on un déballage de la benne à ordures des compromissions et du mélange des genres en plein sur la voie publique ?

Il reste que cette stratégie est bien pensée, preuve que les membres des cabinets de la rue du Fbg St Honoré méritent amplement leur salaires et leur maintient malgré la cure d'austérité qui frappe les ministères. Noyer la sortie de Woerth dans la vague globale d'un remaniement pour sauver la face. Impeccable !

Espérons seulement que d'ici octobre, le temps se maintiendra au beau fixe, que le tour de France sera au top niveau, que les soldes ......

Le blog de l'ami Dedalus étant en pause, je rappelle que vous pouvez aller y voir les courbes des différents sondeurs d'opinion. La tendance reste toujours à la baisse si l'en en croit les dernières nouvelles du front du trottoir. Assister à ce lamentable naufrage est délicieux pour ceux qui ont ressenti l'effroi et le désespoir lors d'un certain soir de mai 2007.