samedi 29 mai 2010

Jusqu'à la lie.

Ils ne nous auront rien épargné !

Dans la foulée, nous apprenons ce jour que grâce à notre athlète de haut niveau, la France décroche l'ardoise de l'organisation de la coupe d'Europe deux mille seize et en même temps que pour éviter le dépassement du déficit de la sécu, le gouvernement va resserrer un peu plus les boulons budgétaires en ressortant sa batterie de mesures destinées à faire crever la gueule ouverte les plus démunis d'entre-nous .

La joyeuse farandole des déremboursements de médicaments, d'augmentation des forfaits hospitaliers, de gels dans les recrutements dans les services et autres saloperies habituelles que la droite dégaine comme variable d'ajustement illusoire pour économiser 800 millions !

Ce télescopage pitoyable de l'information, nous donne à penser que l'argent économisé sur la santé des citoyens sera utilisé pour bâtir des stades et en rénover d'autres. Quant aux arguments de l'emploi, de la croissance et autres fariboles, aucun économiste sensé n'est capable de les chiffrer ni encore de les confirmer ( et Jacques Marseille n'est plus).

Les sponsors et les footeux sont contents : tant mieux pour eux . Mais il faudra qu'ils gardent leur calme et fassent preuve de beaucoup de patience dans les urgences, quand après un match, ils se seront bagarrés et qu'il y aura du sang . Sinon, il iront se soigner au stade de France.

Dernière nouvelle qui n'a sûrement rien à voir, nous apprenons que fifils à Bachelot a été recruté par l'INPES, organisme sous la tutelle à maman. Je suis content pour lui.

Décidément, il ne nous épargneront rien !

vendredi 28 mai 2010

Journée nationale des tablettes.

La tablette de Apple fait la Une aujourd'hui en France. La mise en vente tant attendue (paraît-il) de cet appareil révolutionnaire provoque dans notre pays, une vague de bonheur et d'enthousiasme sans précédent.

Une sortie sans cesse retardée par des soucis de mises aux normes européennes sur les émissions d'ondes (quelle bande de chipoteurs!) . Des questionnements existentiels sur le montant du prix de vente ont été évoqués : 499 dollars aux U.S 499 euros chez nous : problème de parité monétaire ( mais quand on aime, hein ?) . Il y eut aussi ce douloureux reportage sur le suicide chez les ouvriers chinois qui usent leur jeunesse et leur santé dans les chaînes de montage des fabricants de composants (misérabilisme déplacé dans une économie mondialisée) .

Enfin, les directeurs des rédactions proclament en choeur que l'ipade sera le sauveur des médias en ligne et de la presse écrite. Le bout du tunnel est proche et la sortie du marasme financier qui touche les journaux est liée aux bonnes ventes de l'ipade.

En dehors de ce festival de geekeries en tous genres très opportun dans cette grisaille sociale, Mtislav nous rappelle le manque cruel de porte-étendards pour défendre la cause commune des retraites, Hermès dénonce l'imposture des chiffres et nous apporte la preuve qu'il n y a pas que les people qui se font paparazzer dans la rue.

jeudi 27 mai 2010

Le fric de l'Afrique

Normalement quand je décide d'écrire un billet sous l'emprise de la mauvaise foi (naturelle chez moi) je préviens le lecteur. Donc, aujourd'hui je vais m'adonner entièrement à ce travers en vous parlant d'Eric Besson. Cela étant dit, ma proximité géographique avec Donzère, la mégapole dont il était maire, m'autorise à parler de cet homme, injustement mis au placard de la république, après son quart d'heure américain raté avec Marine, il y a quelques mois.

Le Canard nous apprend, sur la foi d'un article paru dans les Echos, que ce grand humaniste connu de tous a commandé une étude sur les transferts d'argent des travailleurs migrants vers l'Afrique. Cette étude montre d'une part que les banques exercent des prélèvements exorbitants en taxant ces transferts, et d'autre part que ces transferts d'argent sont devenus plus importants que l'aide accordée au développement. Résultat, il tente de trouver un moyen pour que les banques lèvent un peu le pied et son ministère met en place un dispositif sécurisé pour assurer un meilleur acheminement des ces fonds.

Un autre article, dans ce même journal nous rappelle que Ali, digne héritier adoubé par Paris de Omar Bongo, allait faire l'acquisition d'une bâtisse impériale en plein Paris estimée à Cent million d'euros ! Paraît que le prix aurait même découragé un prince d'Arabie. L'article poursuit en remettant dans les mémoires le fait que la justice française avait refusé d'ouvrir une enquête sur les biens mal acquis des potentats africains.

Alors comme j'estime qu'une ligne droite sera toujours le chemin le plus court et surtout constatant le zèle que mettent Eric et ses services pour renvoyer des pauvres gens chez eux sans distinction , le renforcement des dispositifs pour durcir l'obtention de papiers pour les travailleurs qui en sont dépourvus et les visées idéologiques à l'origine même de la création de ce ministère, un petit doute m'étreint quand même devant tant de sollicitude inattendue. Je vous l'avais dit, je suis de mauvaise foi. M'enfin, j'espère que les résultats de cette étude ne seront pas dévoyés et ne serviront pas à stigmatiser une catégorie de travailleurs à l'occasion d'élections à venir. J'espère que les résultats de cette étude ne fourniront pas d'excuses pour diminuer encore plus l'aide au développement de certains pays africains.

Je reste quand même impressionné par la rapidité d'exécution des organismes chargés de cette étude. D'aucuns feraient le lien avec le peu d'empressement que montre l'état à mettre son nez dans les transferts douteux vers des paradis fiscaux (qui n'existent plus, promis !) . Pourtant en ces périodes de vaches maigres, les banques ont tout intérêt à taxer aussi fortement la manne qui leur échappe et qui prive du même coup, les caisses de l'état de subsides bien opportuns. Mais ceci est un autre sujet.

Est-ce vraiment une autre sujet ?

mercredi 26 mai 2010

Oise confidential.


«Vous savez quand on pense à ce qu'a fait Le Front Populaire en 1926 en autorisant les congés payés ! On aurait beaucoup moins de problème s'il s'était abstenu.»

«Vous savez quand on pense à ce qu'a fait le CNR en créant la sécurité sociale! On aurait beaucoup moins de problème s'il s'était abstenu.»

«Vous savez quand on pense à ce qu'a fait Victor Schoelcher en aidant à abolir l'esclavage ! On aurait beaucoup moins de problème s'il s'était abstenu.»

«Vous savez quand on pense à ce qu'a fait la révolution française en en abolissant le servage ! On aurait beaucoup moins de problème s'il s'était abstenu.»

Toi aussi, fais comme moi : remplis les pointillés avec des choses qu'on aurait pas dû faire pour causer des problèmes à Toto.

«Vous savez quand on pense à ce qu'a fait ........................................................................ ! On aurait beaucoup moins de problème s'il s'était abstenu.»


mardi 25 mai 2010

Sus aux castors !

En Pologne ils n'ont pas de pétrole et ... pas d'idées ! Pour une fois qu'ils n'invoquent pas la volonté divine de les avoir punis pour avoir commis un péché de chair quelconque, leur ministre de l'intérieur, lui, a trouvé le coupable. Celui qui a causé l'inondation de la Vistule c'est le Castor ! Oui, messieurs dames, ce rongeur poilu a été reconnu coupable de désastre climatique majeur. Les autorités affirment même être en possession d'aveux complets, écrits de ses propres papattes velues.
j'en aperçois qui se gondolent là-bas au fond ! Ben quoi, leur ministre de l'intérieur à eux, présente lui au moins, des résultats positifs dans l'élucidation d'affaires majeures et dans la lutte contre l'insécurité. Brice devrait en prendre de la graine.
On commence déjà à évoquer la piste de la chauve souris des Carpates, qui serait impliquée dans la chute du Tupolev du jumeau. On chuchote qu'Interpol est sur le coup !
Le ministre de l'intérieur polonais avec l'accord du premier ministre proposera à la prochaine session parlementaire un projet de loi pour suspendre les allocations familiales aux groupes de Castors qui s'installeraient sans autorisation préalable dans le fleuve. Une commission vérifiera leur conformité matrimoniale et en cas de polygamie avérée, ils seront déchus de la nationalité polonaise. Ça c'est du ministre de l'intérieur madame !



Jour de chaines.

Dans un billet qui sentait bon l'arrière train de vaches et la paille fraîche, Mtislav me taguait pour une chaîne sur les animaux domestiques et je l'en remercie : Avez-vous des chiens et des chats ? si oui, combien et éventuellement quelle est leur race ?

Je n'ai jamais eu d'animal domestique et je n'en ai pas. Je me souviens il y a une trentaine d'années, mon père s'était fait offrir un chien, nouveau né de berger allemand. Mon frère aîné s'était proposé pour s'en occuper. Quand il eut atteint l'âge adulte, c'était une grande bête impressionnante. Il faut dire qu'à l'époque j'étais ado et il me fichait la trouille ce clebs. Il avait toujours vécu dans notre jardin et tenu un rôle de chien de garde pendant neuf ans. Un jour, un véto est venu le chercher car il commençait à trainer ses membres inférieurs. Il paraît que c'est une maladie courante chez cette race. Ce fût pour tous, un grand déchirement.
Je me souviens d'une anecdote marrante : un jour, le chien est sorti du jardin et s'est retrouvé nez à nez avec un de nos voisins. Il faut dire que Mansour (notre voisin) était tellement balaise qu'à l'armée ils l'ont pris directement chez les PM, c'est dire ! Alors, notre chien se fige face à lui, se lève et lui met les pattes d'avant sur les épaules en le regardant droit dans les yeux pendant quelques secondes. Mansour en resta liquéfié. Grâce à cette histoire, notre berger allemand devint connu dans les quartiers avoisinants, parfois les propriétaires de chiennes venaient à la maison proposer la botte pour une soi disant bonne descendance.

Aujourd'hui, Peuples me tague pour une chaîne sur mes us et coutumes de blogging :

Qu'est-ce qui vous inspire ?
L'actualité la plupart du temps.

Qu'est-ce qui déclenche l'acte ? A quel moment de la journée ? De quels endroits ? Comment et où vous installez-vous ? Quel est votre environnement ?
Ce qui déclenche l'écriture c'est une idée arrivée à terme, une réflexion qui mijote et qui finit par trouver un chemin pour voir le jour. Parfois une colère qui fuse.
J'écris généralement le matin (quand je ne bosse pas).
J'écris toujours de chez moi, grande table et PC prêt à rendre l'âme. Je donne le dos à la fenêtre qui ouvre sur la jolie petite montagne du coucou à Nyons et sur le jardin que vous pouvez voir dans mon album photos.

Quels outils pour écrire (traitement de texte ou directement sur l'éditeur)
J'écris directement sur l'éditeur de Blogger. Mon écrit n'est presque jamais prémédité ( ça me prend parfois pire qu'une envie de pisser! )

Faites-vous beaucoup de recherches ? Des articles que vous ne publierez pas ?
J'essaye de trouver des sources sur les sujets qui m'intéressent et je les mets en lien pour étayer. Je lis des articles en ligne et parfois je m'en sers. Tous mes articles sont publiés (pour le moment)

Ecrivez-vous en prenant le temps ou avec frénésie ?
J'écris avec frénésie. J'écris en jet continu même si cela paraît parfois lourd, ambigu et alambiqué ( j'espère m'améliorer). Je préfère l'odeur de l'herbe fraîchement coupée à celle de la paille.


Je voudrais à mon tour passer le relais à M. Poireau à M. Gwendal à Trublyonne et à Courtial.

lundi 24 mai 2010

Organisez-vous, bordel !

Il faut arrêter de toujours demander plus... plus... encore plus de moyens ! On vous le dit, on vous le répète : c'est un problème d'or-ga-ni-sa-tion !

Voici donc le leitmotiv qui est sans cesse aboyé par les conseillers ministériels pour justifier la politique de coupe budgétaire menée dans notre pays dans les services publics en particulier .

Dans l'éducation nationale, cet argument est sensé justifier pourquoi ce gouvernement a décidé de décimer les rangs des enseignants en préconisant le non-remplacement d'un partie de ceux qui partent à la retraite. Les chefs d'établissements sont priés d'aller faire des stages accélérés à la world company pour apprendre la gestion rationalisée des effectifs et devenir "plus" responsables.

Même combat dans le secteur de la santé, les conseillers de Mme Bachelot mettent la pression sur les directeurs d'hostos pour qu'ils aient un comportement budgétaire "exemplaire". Tirer la substantifique moelle d'un effectif déjà au bord du collapsus physique et nerveux et fermer des lits dans des hôpitaux archi-saturés ne fera jamais le poids devant des perspectives de carrière alléchantes.

On pourrait en sortir des exemples : justice, pôle emploi, collectivités locales, planning familial et autres services sociaux en tous genres. Avant la crise, ce gouvernement avait déjà commencé à démanteler les structures dévolues à l'intérêt général et qui lui sont incompatibles idéologiquement. Avec la rigueur, les coupes budgétaires drastiques opérés dans les mêmes secteurs auront des conséquences irréparables et insurmontables pour la majorité des citoyens.

En attendant, on remarquera qu'au niveau du train de vie, l'état s'est affranchi depuis longtemps de ses soucis d'or-ga-ni-sa-tion, qu'il a réglé depuis le début . Il s'est ensuite, vite penché sur les carences salariales de son personnel et s'est trouvé toutes les raisons pour demander plus...toujours plus de moyens . L'indigence ne touchant pas que l'Elysée et Matignon, de nombreux ministères ont recruté des conseillers en masse. C'est une bonne filière d'avenir et un secteur prometteur !

Loin de nous infliger cette pauvreté démagogique qu'est la baisse "symbolique" du salaire des ministres, l'état devrait donner des signes de réduction substantielle de son train de vie, rééquilibrer les comptes en se servant sur le gras accumulé par les grandes fortunes et donner l'opportunité aux grandes entreprises de participer à l'effort en les honorant de contributions supplémentaires sur les profits . (en attendant mieux) .

samedi 22 mai 2010

Une petite boulette de pain ?

L'histoire c'est un peu comme le poisson : il y a le bon filet et puis, il y a les arêtes.

L'histoire coloniale récente de la France est un pavé plein d'arêtes qui ne passent pas. Ma grand-mère recommandait de manger des petites boulettes de mie pour faire passer les arêtes, alors les historiens ont essayé le truc en étudiant les témoignages des survivants, en corrélant les faits, les dates. En fouillant les archives, les correspondances et en écrivant des livres ... tout cela pour rien.

On se retrouve en 2010 avec des gens qui conspuent un réalisateur de films et trouvent un prétexte pour ressortir la panoplie du para et la batterie de médailles devant la mairie de Cannes. Longuement harangués par un député des Alpes maritimes dont l'unique souci est de se faire inviter chaque année au barbecue- merguez de l'amicale des pieds-noirs et anciens d'Algérie de Cagnes-sur-mer pour se faire réélire.

Suffit comme ça, non ? Déjà que de l'autre côté de la méditerranée toute déclaration à ce sujet est scrutée minutieusement, passée au peigne fin de la susceptibilité à fleur de mémoire et tout manquement fait l'objet de protestations officielles externes pour une surenchère à visées politiques internes. En France, dès qu'il s'agit de guerre d'Algérie, les regards s'illuminent de lueurs pas très fraternelles ni amicales .

La nostalgie de cette époque ce n'est pas uniquement le gentil et larmoyant Enrico, ni l'accent chantant et rigolo de Villalonga, c'est aussi et malheureusement une poignée minoritaire de propriétaires terriens et d'industriels qui tenaient toute l'économie ( tiens tiens, ça ne vous rappelle rien ? ) : les plaines de la Mitidja, Les Orangeraies de Bougie, palmeraies de Boussaada, puits de pétrole et de gaz et arsenaux maritimes stratégiques de Mers-el-Kébir. Le tout agrémenté d'une main d'oeuvre pas chère, corvéable et sans droits. Comment ne pas s'accrocher comme une moule à son rocher ?

Les derniers dinosaures de ces époques révolues ont transmis ce bâton merdeux de l'histoire à leur descendants dans l'espoir de continuer à faire vivre en eux la nostalgie du pays perdu ou de je ne sais quelle autre imbécilité. Certains l'ont accepté et crient dans les manifs, des mots qu'ils ne connaissent même pas.

J'estime que les générations suivantes n'ont pas à porter cet héritage encombrant et sanglant. Il faut laisser les historiens travailler, les artistes à leur art et espérer une bonne fois pour toutes que les morts retrouvent la paix qui leur est due . Tous les morts sans exception.


vendredi 21 mai 2010

Los cojones de Angela.

Angela est la preuve qu'il ne suffit pas d'être un homme pour en avoir dans le pantalon. C'est par ce préambule machiste ( une fois n'est pas coutume) qui me vaudra les foudres de la gent féminine qui se hasarde dans mon blog (mes excuses aux filles!) que je commence ce billet. C'est le premier truc qui me vient quand je lis ça.

Cela peut paraître un peu simple comme raisonnement pour certains mais je persiste à croire qu'il faut que les états reprennent le bâton aux financiers et aux marchés et les remettent à leur vraie place, c'est à dire, avant la charrue. C'est juste un rapport de force qu'il faudrait rétablir. Pour les détails techniques, il faut consulter les experts dont c'est le métier.

Pour le moment, l'initiative allemande met en relief l'extraordinaire torpeur qui règne en France à ce sujet et réduit les dernières décisions prises chez nous à une gesticulation vaine de pantins dont les fils s'entremêlent. Nicolas nous le montre fort joliment dans son blog.

Obama ferraille depuis un moment pour faire adopter des lois qui encadrent les banques et les transactions financières et pendant qu'il tirait seul sur la corde de son côté, les marchés ripostaient de l'autre en Europe, espérant ainsi le décourager par l'entremise d'un voix faible venant d'Europe (suivez mon regard) . Tu nous menace, on plombe l'Europe ! Tu te débrouilles avec eux ! Voilà comment je vois les choses.

Seulement voilà, en Europe il y a Angela. Elle ne gigote peut-être pas tout le temps mais elle est visible. Elle ne parle pas à tort et à travers mais elle est audible. Elle ne plastronne pas tout le temps mais elle est efficace.

Pour la suite, je rejoins le Coucou dans sa circonspection coutumière et frappée au coin du bon sens et j'attends de voir.


jeudi 20 mai 2010

PS ou l'art de se faire piéger.

Le PS s'est mis en mauvaise posture en dévoilant les détails de son projet sur les retraites avant que le gouvernement ne détaille le sien.
Il était saisissant et presque surréaliste de voir des membres du gouvernement fustiger ce projet à l'assemblée. A ce que je sache , et jusqu'à nouvel ordre, l'opposition c'est le PS, non ? Eh , bien à voir cette scène, on aurait cru le contraire. Comment les socialistes ont-ils pu laisser la droite les enfoncer à ce point en leur tirant dessus à boulets rouges et prenant l'opinion à témoin alors que normalement ce rôle était pour eux ?

Certes, les dirigeants du PS ont subi, ces derniers temps, des pressions au niveau externe dans l'espèce défi que leur a jeté la droite devant l'opinion. La réponse en fut d'ailleurs un peu caricaturale : on ne dévoile rien de peur de se faire piquer des idées. On a vu mieux comme argumentation.

Il est aussi fort probable que la pression soit venue de l'intérieur. Des personnages comme Valls, Lang ou d'autres, ont dû pousser Martine Aubry à la faute en l'encourageant dans cette précipitation. L'idée de se montrer comme une force de proposition c'est également très séduisant mais encore faut-il pouvoir gérer librement le temps et les délais d'intervention et surtout examiner les risques encourus sous toutes les coutures.

Résultat : le gouvernement ne chiffre toujours pas en détails sa réforme, il dévie l'attention en adoptant une opposition farouche au PS, bien servie médiatiquement (hier sur France 2, Pujadas a littéralement fait exploser en vol l'intervention de la première secrétaire en la rendant inaudible ) . Le gouvernement se pare des habits du père de famille, gestionnaire rigoureux et fait passer les autres pour des dépensiers, des cigales irresponsables, des tueurs de l'économie française et d'ennemis des classes moyennes ! Du grand art !

En attendant, l'UMP prépare le terrain pour son plan socialement dévastateur et le PS passera son temps à se défendre.
Le monde à l'envers !

On dit que gouverner c'est prévoir. Les socialistes ont encore des leçons à apprendre de leurs adversaires et devraient raccourcir les laisses de certains de ses membres.

mardi 18 mai 2010

J'ai le sentiment que ...

J'ai rejoint dès mon plus jeune âge le maquis imaginaire de ceux qui cherchent à savoir et veulent montrer leur réticences devant les évidences que leur proposait si facilement leur entourage. Une résistance morale aux bombardements que l'on subit à longueur de vie : au travail, dans sa famille, parmi ses amis, par la politique et les médias. Bref de la société qui nous environne.
Oui, je ressens cela comme une attaque permanente et j'essaye de ne pas perdre une grosse partie de mon temps à vouloir contrer, ou en dévier les coups.

Depuis quelques temps, la plupart des journaux par manque de moyens, se mettent au service d'intérêts particuliers. Eux et les autres médias deviennent des outils de propagation d'idées. Ils font office de fournisseurs exclusifs de vaseline aux pouvoirs politiques et économiques en place pour qu'ils puissent agir comme bon leur semble, sans provoquer des irritations chez les populations introspectées.

Des personnes plus instruites que moi ont appelé cela la fabrique du consentement.

Dorénavant, les instituts de mesure sont priés de trouver des modélisations et des algorithmes afin de fournir des chiffres sur l'intangible.

Ainsi, dans le domaine tant prisé de la sécurité par exemple, les statistiques qui sont dévoilées et abondamment commentées ( qui prennent tout l'espace-temps médiatique ) évaluent la hausse ou la baisse d'un sentiment d'insécurité. Dans celui de la consommation, on relève l'impression de baisse de pouvoir d'achat. Les nouveaux sondeurs mesurent un sentiment, une impression ou bien le niveau du moral des français.

Se pourrait-il que les indicateurs tangibles soient si mauvais et donc à ce point non-présentables à la population ?

A voir les pistes de travail que propose le gouvernement dans le domaine des retraites, on a la sensation qu'il n'a guère les moyens de ce qu'il avance. On a l'impression qu'il ne dispose d'aucun moyen de rétorsion pour effectuer le moindre prélèvement sur le monde de la finance en ces temps de crise.

Cette discussion autour des retraites des travailleurs en France et la mousse qui est faite autour des propositions jetées comme un os à la face des syndicats me donne le sentiment que les choses ne se présentent pas sous le meilleur jour.
J'ai l'impression qu'annoncer (déjà) d'une part que les travailleurs devront prendre leur retraite plus tard et d'autre part qu'un financement sera trouvé par un prélèvement sur les grandes fortunes et les mouvements financiers sans donner plus de détails, est suspect. Aucun chiffrage pour étayer et lancer une discussion. Le gouvernement nous avait habitué à mieux lorsqu'il s'agissait d'annoncer des réformes qui réduisent la voilure sociale ou autoriser GDF et Total à augmenter ses tarifs.

Tout cela pour donner le sentiment au français que l'état est préoccupé par la justice sociale. On finit par ressentir du soulagement car ils ont fini par érafler le bouclier fiscal au profit des pauvres : c'est le retour de Robin de bois .

Comme je le disais au début, tout est question de ressenti de la population et c'est bien là l'essentiel . Non ?

dimanche 16 mai 2010

Le retour du péril jeune.

Les politiciens ainsi que les édiles locaux redécouvrent en ce moment l'existence des jeunes en France. Que le "jeune" existe. Qu'il se réunit avec d'autres "jeunes" et qu'ils en profitent pour se bourrer la gueule.

Généralement on ne parle des jeunes qu'à l'occasion de caillassages de bus ou de feu de poubelles dans les cités qui fleurissent extra-muros. Dès que les jeunes se rencontrent dans un hall d'immeuble, dès qu'il y en a deux : c'est une bande alors il y a délit. Souvent il s'ensuit des scènes de guérilla urbaine puis le cortège habituel : journalistes-ministre de l'intérieur-journalistes-bataillon de CRS-journalistes-mouvements de menton volontaire et promesse de sévir-journalistes-élections... puis rien.

Apéros fessebouc, voilà comment la presse et les politiques appellent ça. A l'occasion d'un décès dramatique, les voix commencent à s'élever et la tentation répressive, toujours la première à se manifester, reprend du poil de la bête et tente de gueuler plus fort que les autres. Parions que le gouvernement voudrait en faire une affaire politique et justifier le tout-sécuritaire en vigueur en dénonçant une fois de plus "l'angélisme d'une certaine classe politique qui trouve toujours des excuses à ce genre de dérives... suivez mon regard ... etc."

Oui, je pense qu'il y aurait des réflexions à mener pour tenter de comprendre le phénomène, plutôt que de sortir tout de suite la grosse artillerie. Certains médias s'y collent et cherchent à nous éclairer davantage en donnant la parole à des sociologues, qui sans vouloir prétendre avoir la science infuse, ouvrent des pistes intéressantes. J'en ai retenu quelques unes qui me paraissent coller le plus à l'idée que je me fais de la situation :

1-Les abonnés aux réseaux sociaux virtuels ont décidé d'apparaître au grand jour afin d'en finir avec cette idée d'isolement et d'individualisme sous tendu par l'usage du web.
2-N'ayant pas d'organisateurs connus, ces événements montrent que la jeunesse refuse l'idée de leadership qui est érigée en principe de base d'une société que l'on voudrait leur imposer.
3-Ce qui reviendrait à nier le dogme de l'individualisme porté par la politique mondiale libérale et capitaliste : donc recherche idéologique implicite ou du moins tâtonnements.
4-La jeunesse française voit son avenir compromis par ce qui se trame aujourd'hui et voudrait surmonter la morosité qui l'étreint en se donnant l'occasion de faire la fête.
5-Boire de l'alcool devient un acte tellement facile et anodin. On voudrait les persuader qu'ils peuvent faire la fête sans, alors qu'ils voient leurs propres parents en boire régulièrement et sans occasion précise.
6-Les jeunes votent rarement à droite.

J'en rajoute une dernière qui pourrait servir.

7-La pression des vignerons étant trop forte dans un pays où la vente d'alcool est autorisée dans les .... stations service, le lobby des pinardiers a fini par infiltrer fessebouc pour tenter de sortir la profession du marasme.
Mais noooon, je plaisante évidemment !
Quoi ?
On vient de me confirmer que la vente d'alcool est vraiment autorisée dans les stations service.

Si quelqu'un voit d'autres trucs, prière de les noter dans la rubrique commentaires. Je ferai suivre.


samedi 15 mai 2010

La vitesse de la précipitation.

Pendant la rigueur, les affaires continuent de plus belle. Le pouvoir du business et de l'affairisme et leur prépondérance sur le bien commun se voit renforcé et légitimé une fois de plus. Sur une simple injonction du palais, le corps législatif français se met aux ordres et s'empresse de dérouler le tapis rouge (vert) devant les amis du Fouquet's.

Nous avons admiré la célérité foudroyante avec laquelle cette loi qui libéralise les jeux en ligne a été ficelée. Cette disposition met fin par la même occasion à un monopole d'état. Est-ce utile de rappeler les noms des heureux bénéficiaires de cette disposition ? Le fils Balkany, Courbit, Minc, Bouygues, Arnault et Desseigne tenancier de la fameuse gargote présidentielle. Inutile de citer le millier de bénéficiaires collatéraux qui composent le nuage de mouches qui les entoure .

Bien sûr il s'agissait d'agir dans l'urgence car le jeu en ligne est une priorité essentielle pour le citoyen français en général en cette période de crise et pour l'affairisme de haut vol en particulier. Dans la foulée : discussion, vote, examen constitutionnel, promulgation et entrée en vigueur. D'aucuns disent que la procédure a été particulièrement speed.

Evidemment l'exécutif ne ménage pas sa peine pour justifier la libéralisation de ce marché en invoquant Bruxelles, le rapport Attali, la concurrence mondiale et la coupe du monde de foot. Je comprends tout à fait leur douleur et partage leur désespoir.

Seulement voilà, j'espère que les députés ont prévu du recrutement dans les rangs des commissions de surendettement pour traiter tous les dossiers à venir car le taux d'endettement des ménages risque d'exploser. J'espère aussi qu'ils vont renforcer les dispositifs de protection de la jeunesse et qu'ils penseront à mettre les gardes-fous nécessaires pour éviter la déliquescence d'une société fragilisée par une paupérisation galopante.

Comme on disait à l'époque des gladiateurs : du pain et des jeux et le peuple sera content. Notre petit empereur romain à nous l'a très bien compris et nous l'a joué cartes sur table.



vendredi 14 mai 2010

Bazarland.

Ah, cet homme plein de ressources nous surprendra toujours ! Souvenez-vous !

Symbole vivant de l'imbrication partouzarde de la politique, le sport, les médias, l'argent, l'affairisme et les réseaux, Bernard revient par le net.

Les grands esprits finissent par se rencontrer ainsi que leurs communicants et c'est sous le slogan "ensemble tout devient moins cher" que je découvre ce site ahurissant dans lequel Tapie rachète votre crédit tout en vous fourguant des serviettes de bain.

Un conseil pour payer moins cher votre abonnement téléphonique, une batterie de casseroles ou bien une assurance pour votre chien ? Rien de plus simple : bernardtapie.com et le tour est joué !

Ventes événementielles et promotions sur votre linge de maison, économie d'énergie, forums et sondages, billets d'avion ou rachat de crédit : tout y est. Tout est à vendre, tout à négocier.

Soyez heureux, Bernard et Laurent s'occupent désormais de votre pouvoir d'achat.



Photo, capture d'écran.

Monozygotes ?

Une attaque de clones a eu lieu en Angleterre cette semaine et s'est soldée par la prise du 10 Downing Street à Londres .

On chuchote que des laboratoires secrets spécialisés en génétique, avaient finalement réussi une insémination artificielle extra-utérine avec des paillettes de sperme prélevées sur Ronald Reagan et des ovules appartenant à Margaret Thatcher qui dateraient de sa période pré-ménopausique. L'exécutif anglais bicéphale est né de cette première mondiale .

Vous aussi vous trouvez que Cameron et Clegg se ressemblent, n'est-il pas ?

Les anglais ont toujours été les précurseurs dans des domaines qui font plutôt froid dans le dos : films de suspense, éventreurs en tous genres, libéralisme débridé, privatisation à outrance, féodalisation de la société, caméras de surveillance, communautarisme exacerbé, médecine à deux vitesses, trader de la City avec des canines qui rayent le bitume, taux d'alcoolisme élevé, nombre de filles-mère inquiétant, obésité galopante et bien d'autres joyeusetés qui rappellent la fragilité de nos propres sociétés et nous donnent conscience que nous vivons nos dernières heures de bonheur social.

Voilà donc nos deux poupons joufflus, sortis tout droit des jupons du libéralisme, qui s'installent à la tête de l'U.K. Deux têtes bien faites, moulées dans le même pot, plus formatées que la dernière carte à puce de chez Intel et chargées de faire rêver une Angleterre neurasthénique et déprimée depuis la mort de LadyDi . Tordante perspective .

On voudrait nous les montrer comme des futurs adversaires malgré l'entente faite sur le dos du vieux lion ratatiné qu'était Gordon Brown. Qu'ils ne s'entendront pas sur des sujets importants, mais moi je crois qu'ils s'entendront sur l'essentiel : mettre encore plus à genoux la société Britishe en livrant aux marchés les derniers miettes qui en restent. Le citoyen moyen restera livré à lui même, le dénuement et la précarité s'accentueront. Pour le reste, Cameron and Clegg seront spectateurs de la crise de l'euro, avec le sourire en coin, ils resteront inconditionnels aux U.S.A. Ils ne pourront guère annoncer un plan de rigueur car leur population est au pain sec depuis deux décennies et ils légiféreront comme tout le monde pour un contrôle plus sévère aux frontières pour juguler l'immigration, juste pour donner des gages à la frange haineuse de leur électorat qui montre les crocs en ce moment (aux têtes d'haineux en somme) .

(Je préviens les anglophiles que je ne témoigne là d'aucune animosité envers nos amis insulaires, j'en aurai autant à dire sur les Italiens ou les Estoniens. Bien au contraire, je leur suis reconnaissant d'avoir inventé les prés verts et les Rolling Stones. Et çà, ce n'est pas à la portée de n'importe qui )

jeudi 13 mai 2010

Merci .

Mon blog est né voilà six moi pile. Un Vendredi treize exactement et je ne saurais expliquer pourquoi. Parfois il est inutile de chercher à expliquer et pour tout vous dire, je n'ai pas encore analysé pourquoi ce jour là, j'ai eu ce besoin pressant.

J'ai ressenti l'envie ou le besoin de le faire et je suis tombé (par hasard ?) sur cette merveilleuse plate forme Blogger. Contrairement à beaucoup d'entre vous, j'ai eu du mal, au début, à saisir les finesses de la mise en page, la mise en liens, importer un fichier jipègue et trouver des widgettes sympas pour rendre présentables les mots qui dérivent de mon cerveau vers mes coussinets.

Un nouveau monde s'ouvrait alors et je me sentis comme un Christophe Colomb des villages, bravant mille dangers et ennemis virtuels, enfonçant mille portes ouvertes, pissant dans mille violons et tentant à chaque fois de trouver les mots justes pour accrocher l'attention des passants nonchalants d' un web déjà bien encombré.

Comme Colomb, j'ai découvert une tribu d'hommes et de femmes pacifiques, parfois émouvants, tous différents et étrangement unis par un fil invisible (non, pas Wikio !) un truc insaisissable et ténu que j'espère un jour pouvoir qualifier. Je lis presque quotidiennement mes blogs préférés et j'aime bien cela.
Pour vous dire à quel point j'ai changé : j'ai même accepté de débattre et d'échanger avec des personnes de droite ! C'est dire. ( j'avertis certains, ma tolérance politique reste quand même très limitée) .

J'ai commencé récemment à m'intéresser aux classements, flux et liens ainsi qu'au nombre des visiteurs avec analyse complète et je n'ai pas osé publier des chiffres mensuels tellement rikikis qu' il aurait fallu un microscope électronique pour les voir. Bref, des petites miettes qui m'ont néanmoins rendues fier comme un coq et qui m'ont donné envie de continuer.

Alors parlons liens, Bordel ! Comme dirait quelqu'un que vous connaissez.
( je ne sais pas comment faire pour avoir les stats des apporteurs de visites)

Depuis le début, c'est le Coucou qui m'a gratifié du plus grand nombre de liens entrants et je l'en remercie vivement. Désolé pour mon absence totale lors des rébus hebdomadaires mais je lis attentivement tout ce que tu écris (même la littérature jeunesse) . S'ensuit, de tout et de rien avec ses bons billets, Le Faucon qui a la générosité d'ouvrir sa maison planquée dans le Gard voisin, Peuples dont j'aime les articles pointus et bien documentés (parfois je ne les retrouve pas, bien qu'ils soient dans mes mises à jour ?!) Rimbus et son engagement palpable à travers ses mots. Elmone et ses coups de gueule en économie surtout . Je finis avec Gwendal qui fut mon premier lecteur à ma connaissance et je l'en remercie vivement aussi car sa venue sur mon vieux rafiot depuis le début m'a aidé à continuer mon carnet de bord de navigateur immobile.

Habituellement je n'ai pas le syndrome du collectionneur, mais j'admets que quand une nouvelle vignette apparaît dans la rubrique membres, j'en suis transporté. Merci à Léna (dernièrement arrivée). Je suis conscient du fardeau que vous vous êtes tous infligés en vous engageant à me lire plus souvent que les autres.

Je n'oublie pas tous ceux qui ouvrent cette page de temps en temps et je les remercie aussi d'y mettre des mots et plein de visages comme ceci ;^) ou bien comme cela :) Parfois même, comme ça :-)

Je continuerai à tenir mes engagements quant à la qualité approximative de mon vocabulaire, à la tenue d'un raisonnement parfois ( souvent ) alambiqué, à la publication de trucs en dehors de l'actualité. Et surtout à continuer à ne jamais citer le nom de l'autre et ne jamais montrer son visage. Vous voyez de qui je veux parler ? Non ?

CaptainHaka.

mardi 11 mai 2010

Hourrah ! On est sauvés !

Quoi ? c'est pas vrai ?

On dirait qu'il y en a qui doutent encore que la crise est bel et bien finie. Si on vous dit que les bourses repartent à la hausse, c'est bien que c'est vrai ! Alors les incrédules, les railleurs et autres sombres comploteurs peuvent aller se rhabiller : c'est l'euphorie sur les places boursières ! Les titres repartent à la hausse ! La confiance revient ! Soyez heureux !

Une preuve supplémentaire que la crise est bel et bien derrière nous, c'est l'annonce d'un plan de rigueur dans notre pays. En première année d'économie, on apprend que la rigueur ne doit jamais être annoncée en période de crise sous peine de voir celle-ci amasser mousse et enfler davantage (CQFD) . Par conséquent notre ministre premier sinistre ( j'ai pas mis dans le bon ordre ) a eu raison d'annoncer la fin de la crise en France. alors ...heureux ?

Seconde preuve que c'est bien fini (pour les derniers sceptiques) c'est la remontée fulgurante de la côte de popularité de notre homme de Shangaï . Mais oui, souvenez-vous ! L'homme qui fait trembler les spéculateurs, la terreur de Wall Street, le Lucky Luke du CAQUE 40 ! Eh ben, il est revenu regonflé et leur a réglé leur comptes aux méchants une bonne fois pour toutes. Il leur a mis 700 milliards d'euros de garanties dans les dents . C'est pas rien ça . Sept cent milliards dans lesquels il leur sera loisible de creuser à la moindre occasion. Merci Papa, merci maman .

A moins que tout ce pognon ... ne soit qu'une belle récompense pour remercier les marchés : les remercier pour avoir épargné la Grèce . Pour avoir évité à l'Europe l'humiliation et le devoir de justifier cet échec généralisé. Pour donner la possibilité à ces dirigeants de continuer à faire illusion.

Encore un gros morceau de barbaque jeté aux lions affamés . Peut-être le dernier avant de leur livrer définitivement de la chair humaine.

Mais foin de tout ce pessimisme. Les marchés sont euphoriques et nous aussi. Nous avons toutes les raisons pour être heureux et contents : festival de Cannes puis Roland Garros. Coupe du monde de foot puis direction camping les flots bleus. On vit une époque vraiment formidable !



vendredi 7 mai 2010

L'UMP sur les rails.

Xavier Bertrand a décidé de lutter contre les grèves en France.

Il a demandé au patron de la SNCF de lui confirmer qu'il n 'y aurait pas d'étalement des retenues sur salaire pour les grévistes d'avril dernier. Je cite l'article de Libération : " c'est l'élément le plus dissuasif pour lutter contre les grèves "

La question des jours de grève et leur règlement a toujours relevé de négociations entre les deux parties concernées comme l'explique l'article. A ma connaissance c'est une grande première en France de voir un parti politique se donner le droit de s'immiscer si brutalement dans ce genre de discussions. A moins que les choses n' aient changé depuis l'arrivée de Bertrand à la tête de l'UMP.

De plus, si je ne me trompe pas, la SNCF est un service public dont le patron est l'état français. L'UMP se serait-il porté acquéreur de cette entreprise pour croire qu'il est en droit de réclamer quoique ce soit à son PDG ? Peut-être que le secrétaire général de l'UMP ne reconnaît simplement pas la légitimité de F.Fillon, seul habilité à demander des comptes à Guillaume Pépy en tant que premier ministre ?

Cette histoire de règlement de jours de grève aurait pu être traitée, comme de coutume, de manière bien moins bruyante sans l'intrusion de Bertrand. Seulement, il se trouve qu'à l'UMP ils sont en pleine campagne pour 2012 et c'est toujours bon de montrer qu'il ne ratent aucune occasion pour taper sur les grévistes, pour le plus grand plaisir du lecteur du Figaro et de l'électeur droitier de base.

Tiens, il faudra que je vérifie si le droit de grève existe encore chez nous .

jeudi 6 mai 2010

Bienvenue à Chinaland

Le monde est décidément parfait dans Paris Match.

Avant, je n'osais guère feuilleter le site web de cette quasi- institution française et j'avais grand tort car ce magazine est une mine d'or. Il montre ce que "devraient" être les choses dans un monde sans "journalistes", sans critiques de tous bords et autres empêcheurs de rêver en rond. Alors maintenant je regarde un peu ce qui se raconte sur Match et j'ai trouvé un exquis petit reportage sur la première dame lors de sa visite en Chine.

L'intérêt de cet article de Match est qu'il finit par vous convaincre que ce n'était pas Carla B qui accompagnait sa petite moitié en Chine, mais bel et bien le contraire. Jugez plutôt :

" Lui marche avec une légère claudication ..." "Robe en satin noir, elle se déhanche sur le tapis rouge déployé par les autorités chinoises..." ...Les Chinois souhaitaient la présence de la première dame. Pour eux, c’est un symbole fort. Et puis, la personnalité de Carla les fascine.

(extraits de l'article que vous trouverez ici)

Vous remarquerez qu'ils ne sont tendres avec lui du point de vue de la description physique. C'est carrément le belle et la bête. Ils sont perfides à Match !

Ensuite dans le même article, on apprend qu'elle aurait ainsi, abandonné ses habits de sympathisante du Dalaï-Lama aux vestiaires et qu'elle aurait trouvé la Chine "Éblouissante" .
C 'est vrai quoi . Toutes ces lumières. Ces feux d'artifices géants ( qui ont coûté le déficit Grec) Toute cette féerie ! Après cette sincère déclaration, nul ne s'étonnera plus que l'idylle présidentielle n'ait démarré entre le Space Mountain et le propice château de Blanche-neige .

Notre grand admirateur de parcs d'attractions, je cite Paris Match : " s’est même laissé aller, selon son entourage, à évoquer le problème du Tibet, de la peine de mort... et à demander le transfert d’un couple de pandas pour le zoo de Beauval, dans le Loir-et-Cher."

Je vous le livre tel-quel. Brut de décoffrage. Je vous laisse donc apprécier et savourer le raffinement extrême de l'apparentement et la finesse dans l'association d'idées.

A force de vivre dans un décor en carton-pâte ; à force de voir des figurants sur son passage pour l'applaudir et à force de lire de tels articles de presse, il finira par croire que le monde est vraiment féerique et peut-être même qu'il est président !


mercredi 5 mai 2010

Le théorie de Thalès.

Thalès va encore devoir changer de nom après la confirmation de la condamnation à rembourser les commissions jugées illégales. J'avance cette supposition car étant donné mon ignorance de cette affaire ( qui je crois implique des politiciens qui veulent garder le couvercle du secret défense ) je me vois obligé de vous proposer mon point de vue sous un angle différent.

Vous avez sans doute remarqué que certaines entreprises font peau neuve et dépensent pas mal d'argent pour changer de nom, de logo ou bien d'image. Elles font appel à des boîtes dans lesquelles les créatifs sont pressés comme des citrons et au prix de la pige pour offrir à leurs patrons l'occasion de briller, devant une assemblée endormie, en débitant des phrases alambiquées sur des PowerPoint projetés sur grand écran . (ouf!)

Je ne voudrais pas généraliser, mais il faut avouer que certaines entreprises ont traîné des casseroles tellement bruyantes qu'elles ont fini par marquer l'inconscient collectif . Elles ont été obligées de se débaptiser et se choisir une nouvelle identité après s'être débarrassées de ses cadres indélicats. Les entreprises les plus malmenées par les révélations de la presse française et internationale ont fait table rase à l'occasion d'un belle et couteuse renaissance marketing.

Veolia provient de l'ancienne Compagnie Générale des Eaux et de Vivendi. Vinci : ancienne Compagnie Générale d'Electricité en passant par Alcatel. Aujourd'hui l'ancienne Thomson CSF est devenue Thalès en attendant mieux. La Lyonnaise des Eaux devenue Suez. Sans oublier le sigle LCL qui prend psychologiquement le dessus sur l'ancien Crédit Lyonnais.

Cette liste non exhaustive permet d'apprécier l'étendue du coup de serpillière qu'il a fallu parfois donner afin que certaines affaires soient déconnectées du vaisseau-mère pour qu'il puisse continuer sa navigation forcée vers la prospérité et un avenir radieux.

Thalès et la vente des frégates à Taïwan ( ennemi historique de nos nouveaux amis ) . Décision de faire rembourser par l'état français les commissions illégales, une affaire de rétro-commissions pas claire, un secret-défense, des politiques ... sulfureux ingrédients pour un bon thriller.

A quand la sortie du livre ?

mardi 4 mai 2010

Grèce : un rêve libéral

Des services publics privatisés, des fonctionnaires en voie de disparition. Des salaires diminués de 20% et amputés de primes, une main-d'oeuvre bon marché aux portes de l'Europe. Une retraite de plus en plus tardive et certainement une augmentation du nombre d'heures de travail hebdo. Quel magnifique rêve éveillé pour les petits caporaux du libéralisme.

Une matérialisation à grande échelle d'un objectif maintes fois esquissé sous forme de maquettes (entreprises, pays pauvres) mais jamais tenté dans une telle dimension : faire tomber un pays occidental dit civilisé et développé, rendez vous compte !

Depuis la découverte des actifs subprimes pourris dans les principales banques mondiales et qui a mené à la crise financière, les gouvernements moulinent en voulant faire croire qu'une régulation de la spéculation est possible. Tout donne à penser qu'elle ne le sera pas car il leur manquera toujours l'ingrédient principal : la coopération des établissements financiers. Cette coopération, les gouvernements ne l'obtiendront pas tant qu'ils font preuve de faiblesse et d'hébétude face aux banques.

Pour le moment, le rêve libéral européen se poursuit de plus belle. On trouve même le moyen de faire du blé sur le dos de la bête en lui prêtant avec intérêts (comme le souligne avec force conviction une Madame Lagarde pour une fois soucieuse des finances de son pays). Notre ministre trouvera toujours les mots justes pour rassurer le petit épargnant français .

Voici donc, dévoilée devant la face d'un monde (plié de rire), la force des grands principes de l'Europe unie. Une Europe qui se voulait un symbole et un phare pour les autres entités régionales mondiales mais qui se révèle meute de loups dépèçant le plus faible pour l'offrir à son électorat stupide.

Le rêve éveillé des libéraux est magnifique car en plus de faire du bénéfice sur le dos de Grecs, ils continueront à leur fournir l'arsenal pour maintenir le calme dans leurs rues. Panoplies du parfait petit cogneur, costume de CRS, lacrymos et flash-ball. C'est le moment de soutenir et d'investir dans ces vertueuses entreprises en plein développement économique. C'est le moment d'acheter !

samedi 1 mai 2010

Marée verte et gros biftons.

La marée verte est de retour en Bretagne.

Ça avait annoncé dès ce matin à la radio comme pour fêter un anniversaire. Une chronicité funeste, pestilentielle et parfois mortelle.

La marée verte est de retour en Bretagne.


On se souvient l'année dernière du bourdonnement de l'essaim de journalistes, entourant avec leurs micros un premier ministre grisé par la vague fugace d'un grenelle de l'environnement prometteur et qui a fini par faire pschiiit . Fillon était venu pleurer la mort d'un canasson. Il a fait les gros yeux et a promis ... promis une aide aux communes pour nettoyer. Nous avions appris, plus tard, que les tonnes d'algues pourries avaient été entassées dans des décharges sauvages lointaines .


Nous croyions tous que le défenseur des chevaux morts allait promettre de dire deux mots aux responsables de cette pollution récurrente et faire jouer l'autorité de l'état pour que le scandale cesse. Mais non !

Reviendra t-il cette année ?

Comment peut-on accepter le déploiement des moyens de l'état, pour nettoyer la fange déversée par des porcheries industrielles privées ? Depuis des dizaines d'années, des associations et des experts ont pointé du doigt les élevages intensifs et dénoncent l'utilisation abusive d'engrais azotés comme étant les responsables de ce désastre écologique. Résultat : rien.

La marée verte est de retour en Bretagne et c'est comme ça chaque année.

Comme de coutume, le gouvernement joue la mijaurée devant les intérêts agro-industriels. Il ira cette année encore, torcher le cul des cochons avec les beaux billets de banque du contribuable breton, et ce, au nom de la compétitivité des régions et de l'emploi et de je ne sais quoi .

Toutes ces questions d' environnement ... ça commence à bien faire !