mardi 29 novembre 2011

Electeurs nous voilà ...

Claude Guéant a trouvé un extraordinaire passe-temps en attendant son nouveau job après 2012 : il s'est mis à vouloir dépouiller les vieux et leur voler leurs éconocroques. Attention, pas n'importe lesquels ! Ceux qui ont durant les années fastes, travaillé sur les chaînes de l'industrie automobile, trimé dans les champs et sur les chantiers du BTP. Des arabes et des noirs de préférence (nationale).  Les fraudeurs sociaux.

Le ministre dans sa croisade grotesque contre le basané, voudrait croiser le fichier des étrangers avec celui des fraudeurs sociaux et évoque ces petits vieux dotés de leur maigre retraite bien cotisée et donc bien méritée qui trichent en passant la majorité de leur temps dans leur pays d'origine pour y couler le restant de leurs jours. Pour une fois Claude n'aime pas que l'étranger rentre dans son pays ! Étrange, non ? 

Il aimerait renforcer le contrôle sur leurs entrées et sorties du territoire pour éventuellement leur retirer une partie de leur fortune au cas où ils dépasseraient les délais. A ce sujet, on apprend que Liliane Bettencourt réfléchirait à deux fois avant de prendre son jet privé pour se rendre sur son île. Il faut la rassurer ainsi que les joyeux retraités qui se bronzent le cul à Agadir toute l'année, ils ne sont pas concernés car ils sont français.

Pendant qu'il fait les poches des vieux maghrébins, Guéant oublie son vrai job qui est de traquer les délinquants et donner les moyens à ses services pour faire baisser la criminalité et l'insécurité.

Quand la droite entre en campagne elle oublie de se laver la bouche et le cul : il faut que sa campagne électorale sente mauvais. Ses leaders mélangent délinquance, fraude, chômage et immigration comme lors de la grande époque à papa Jean-Marie

Très chers électeurs : nous voilà !La lala lalala ..la    (sur un air militaire bien connu)


lundi 28 novembre 2011

Elle est belle votre république Madame

Difficile de croire que ce cliché a été pris en 2011 et dans une république moderne (je ne parle pas de la mise sans âge de la dame ainsi que du portrait sur talonettes ). 

Un soir, je regardais un documentaire assez intéressant sur les premiers jours de la présidence de Mitterrand en1981 où il expliquait lui même, je crois, comment cela avait été compliqué pour lui et ses équipes de s'installer dans les murs de l'Élysée . Ils ressentaient tous l'inquiétude et l'hostilité du personnel du palais qui refusait d'accepter  la nouvelle réalité et la nature du nouveau pouvoir. 

L'auteur du documentaire voulait également montrer comment la droite, qui avait sans discontinuer régné sans partage ni alternance pendant plus de trente ans, avait pris ses quartiers sous les ors de la république et avait fait siens les palais du pouvoir en France. Cette illusion de propriété rendait quasiment inconcevable aux yeux des barons de la droite de l'époque, dont il reste de beaux et dignes représentants, de quitter ces lieux dont ils se sentaient héritiers par on ne sait quelle légitimité.

C'est vrai que la droite a toujours eu une relation compliquée à la propriété.

Cette photo illustre à la perfection tous les défauts de notre système tel qu'il est appliqué actuellement. Elle montre à quel point ces gens ont confisqué et se sont accommodés avec les moyens luxueux que leur  a fourni  l'état pour mener grand train. La manière avec laquelle ils sont complètement déconnectés de la réalité du citoyen qu'ils disent pourtant comprendre à longueur d'interviews.

Comment expliquer la grande hypocrisie française ? Des ministres pourtant correctement rétribués, souvent cumulards, logés, nourris, blanchis, sucés, admirés, transportés aux frais de la république qui mènent des vies dignes d'héritiers d'empires et de bussinessmen en pleine gloire. Comment expliquer  la mascarade  qui fait qu'au sommet de l'état le président mobilise des centaines de gendarmes, des moyens incompréhensibles, parfois un Airbus et des hélicos pour se rendre dans une usine de province répéter un discours vide de sens, faire causette avec des ouvrières "Carla n'a plus de lait etc..." faire un numéro grotesque pour tenter de faire oublier cinq années de ratages politiques, économiques et sociaux et oser proclamer qu'il n'est pas en campagne électorale ?

Vous avez bien compris :  ce cliché m'a mis en rogne. 

Il renforce en moi l'idée que ces gens ne cèderont la place aussi facilement. Je pense qu'ils sont de nature à donner tous les coups, même les plus tordus pour s'accrocher à la vie de rêve que le citoyen leur offre à grand frais. Il faudra pourtant qu'ils s'en aillent.

J'espère qu'il y aura alternance et qu'on en profitera pour vider ces trous à rats de leurs habitants  qui y ont trouvé refuge, qu'ils seront à jamais rebouchés pour qu'aucune autre portée ne songe à s'y installer de nouveau.

La France est un pays riche et prospère et elle peut se permettre d'installer ses ministères dans des bureaux modernes dans lesquels les personnels auront l'air de travailler vraiment ... ministres inclus. Faire en sorte qu'un ministre ne soit pas une excellence à servir mais un haut fonctionnaire qui vit de son travail, paye son loyer et fait ses courses. Il y va de l'honneur et de la crédibilité de notre démocratie je crois.

Les hôtels particuliers et les palais peuvent bien se recycler en musées, salles d'exposition, conservatoires, et autres écoles ... on a bien trouvé un truc pour le Louvre non ?

dimanche 27 novembre 2011

Hold up

Le fascisme financier qui sévit dans les pays occidentaux, tout comme son petit cousin des années 30, ne pouvait pas mieux trouver que les droites bourgeoises et conservatrices comme auxiliaires pour prospérer et finir sa sale besogne. 

Ces zélés collaborateurs qu'on peut aussi observer à l'œuvre dans notre pays, usent de toutes les bonnes vieilles méthodes pour étouffer les protestations. Ainsi la désinformation le mensonge et la manipulation finissent par supplanter la dynamique de progrès dans la recherche de solutions avantageuses pour tous. 

La politique de la caricature, de la chasse à l'ennemi intérieur et de l'étalage du fait divers constitue le socle sur lequel peuvent se reposer les 3 % qui détiennent la presque totalité des richesses en France. Et il en est de même dans le monde dit civilisé.

Un pillage en règle a lieu sur la planète juste devant nous, nous pouvons l'apercevoir à travers les boucliers des forces du nouvel ordre qui nous font obstacle et qui nous empêchent de voir et d'avancer.

A un moment où tous les rêves étaient permis, tous les espoirs de voir la pauvreté et la famine régresser, les progrès scientifiques et technologiques enfin mis à la disposition de tous pour une vie meilleure, une aspiration globale vers une meilleure protection de notre environnement pour les générations à venir, le désir de voir chacun vivre avec un minimum de confort et jouir d'une ouverture incroyable sur le monde et sur les humains autour de lui, nous nous retrouvons dans une situation de crise qui interdit tout espoir.

Nous nous retrouvons avec une minorité qui impose ses lois et ses dogmes. Minorité abritée derrière une force médiatique, policière et militaire qui défend âprement ses intérêts. Nous assistons incrédules et cons à des exactions commises sur la démocratie à des niveaux jamais atteints auparavant. Les gouvernements de pays souverains sautent les uns derrière les autres et les populations se trouvent spoliées de leurs biens : elles perdent leur travail, leurs retraites, leurs droits acquis, l'accès au soin et à une bonne éducation de leurs enfants. Elles sont dépossédées de leur avenir et exclus des richesses qu'elles ont aidé à édifier. 

Aujourd'hui on discrédite et on voue à la vindicte populaire ceux qui osent s'opposer. Ceux qui dans un avant-dernier geste de désespoir avant la confrontation violente veulent montrer leur mécontentement, voient  les pouvoirs en place leur donner la charge : charge médiatique par les sondages qui manipulent, les images et les discours qui dévient le faisceau de mécontentements. Charge policière pour déloger les plus actifs à coups de gaz à bout portant. Enfin une réponse armée dans les pays où la vie d'un homme vaut moins que la balle qui le tue.

Le nouveau fascisme financier opère un gigantesque holdup sur l'humanité et il est sur le point de faire lever la moitié des pauvres pour la persuader d'anéantir l'autre moitié. 

Vous prendrez bien une petite coupe de champagne ?

jeudi 24 novembre 2011

Joly : la curée !

Lorsque la candidate des écologistes avait déclaré souhaiter tourner la page des défilés militaires l'été dernier, elle avait été vertement critiquée par la droite et n'avait pas trop trouvé de soutiens à gauche non plus. Personnellement, j'ai soutenu l'idée avec les arguments que j'avais développés à cette époque, et j'ai exprimé mon admiration pour le courage dont a fait preuve cette dame en remettant en question une institution aussi influente et aussi prégnante dans l'esprit français.

L'idée d'un changement profond dans les pratiques républicaines et des mentalités me séduit d'autant plus que l'offre politique qui est proposée en ces temps de crise est faible et sans objectifs.

Les gouvernements européens sautent les uns après les autres, et quand ils ont un peu de chance, les citoyens peuvent plus ou moins choisir de voter l'alternance comme en Espagne ou en Grèce et bientôt en France. Mais soyons clairs : est-ce que cette alternative constitue un réel basculement à long terme et se traduira t-elle dans les actes au bénéfice des populations ? Clairement non. Les droites comme les gauches institutionnelles n'ont pas de réponse claire sur le sujet. Chacun se limitant dans son propre périmètre idéologique à accompagner le mouvement.

Au pire, les premiers ministres sont choisis dans le vivier de la finance, pragmatiques et techniciens, ils n'ont cure de politique et de démocratie et choisissent leur collaborateurs en fonction de l'intensité des pressions qu'ils subissent. La belle affaire!

Eva Joly est candidate au même titre que les autres et a clairement exprimé son désaccord avec Hollande . Il avait été question d'un accord durement négocié avec le PS vers une sortie du nucléaire entre les deux partis. Elle a dénoncé les pressions subies par les socialistes, qui ont fini par céder lamentablement -oui disons le- aux imprécations imbéciles de la droite et à un  lobbying forcené d'Areva et ont caviardé une partie du texte. Elle n''a pas caché sa déception car elle n'a pas la rondeur politique traditionnelle et a simplement dénoncé l'irruption d'intérêts financiers dans un débat  politique démocratique. Elle a mis le doigt là où le PS a le plus mal : aux bonnes vieilles pratiques qui ont fait qu'il n'a plus gagné une élection présidentielle depuis trente ans. 

D'ailleurs, Mitterrand avait, lors de sa campagne face à Giscard, promis qu'il mettrait en œuvre la diversification des sources d'énergie, il promettait ne pas mettre tout les œufs dans le même panier. Une fois élu, pas un mot sur le sujet lors du premier discours de politique générale de Mauroy. Le premier François avait au moins attendu d'être élu pour oublier sa promesse et céder aux nucléopontes ... c'est un moindre mal.

Il y a des propositions discordantes qui  fusent parfois dans le monde lisse et bien rond de la politique mais ces voix se retrouvent vite étouffées par le couvercle oppressant des conservatismes. Nous passons la majorité de notre temps à fustiger ces comportements rétrogrades qui mènent à toutes les compromissions et à tous les renoncements. Cette république bananière des copains et des intérêts entre-mêlés qui ont abouti à cette perfection ultime : le sarkozisme. Rejeton naturel de l'affairisme et des petits arrangements.  Nous critiquons ce système qui organise l'impunité au plus haut niveau mais nous sommes incapables de le couper à la racine.

L'ancienne petite juge qui a fait trembler le petit monde feutré de l'affairisme qui pue le pétrole et son fric corrupteur, s'est attirée les foudres des planqués de Neuilly jusqu'au quolibets racistes lorsqu'elle a prononcé le mot armée, arme et industrie de l'armement, seconde mamelle nourricière des forces de l'argent. Aujourd'hui avec cette affaire de nucléaire, la boucle est bouclée. Troisième sujet tabou, c'en est trop !  Il faut flinguer, mépriser, ridiculiser, irrésponsabiliser ...bisounoursiser !

Le président défendait hier encore son obstination grotesque en ressortant une fois encore le squelette de De Gaulle pour nous montrer sa vision de l'avenir et celle de son camp. Je n'ai pas connu De Gaulle... mes enfants n'ont pas même connu Mitterrand et alors ? On continue comme avant ? On garde les mêmes idées, les mêmes principes et on les applique 50, 60 ans après  ? On met le couvercle sur tout ce qu'on abhorre et on avale juste parce que ce n'est pas payant éléctoralement, pas habituel, pas faisable, pas compréhensible, pas imaginable ?

Parfois, il faut des gens pour bousculer et réveiller les consciences. Dire qu'il faut casser les traditions et les habitudes lorsqu'elles sont mauvaises. Briser ce cycle qui se repaît de lui même et qui laisse la majorité en dehors du cercle. Joly ne sera peut-être pas élue présidente, mais elle aura eu le mérite de mettre les projecteurs sur un malaise profond dans notre société : sa paralysie et sa classe politique mijaurée.

Je reste pour ma part un doux rêveur peut-être, mais en tous cas je crois fermement que la politique doit  nous faire rêver, nous proposer du nouveau et nous faire avancer dans une perspective à long terme. Oui nous voulons tous que cette bande de beaufs à gourmettes s'en aille, mais je n'aimerais pas qu'elle revienne dans 5 ans ou 10 ans avec toujours les mêmes idées, les mêmes principes et les mêmes paroles.

mardi 22 novembre 2011

Donnons des idées à Fillon

La stratégie de management par la fumée est coutumière dans ce gouvernement. Sans aucun préalable, il sort d'on ne sait où l'idée d'ajouter un jour de carence d'arrêt maladie dans le secteur privé, mettant à 4 jours, le délai pendant lequel l'irresponsable malade ne touche aucune indemnité compensatrice. C'est mal !

Dans la même foulée, il annonce une nouveauté: l'instauration d'une journée de carence dans le service public, question d'équité . C'est bien !

Deux jours après les indignations multiples et diverses des professionnels en la matière, hop, il annonce qu'il pourrait reculer sur la première mesure, celle qui concerne le privé. Deux coups : d'un côté, la journée pour les fonctionnaires passe comme un lettre à la poste, de l'autre Fillon est social, il aime le salarié : fumée !

Ça c'est pour le côté mauvaise langue.

Sinon le chef des ministres a annoncé qu'il serait prêt à reculer si les députés lui trouvent des économies équivalentes à faire ailleurs : 200 millions par an.





J'en profite pour faire un salut amical à tous ceux qui ont fait des liens sur mon blog. Je les remercie d'avoir trainé par ici et laissé parfois quelques mots, quelques phrases et quelques smileys.


dimanche 20 novembre 2011

L'ano ...asono ... anosogno...

Enfin, vous voyez ... ce truc qu'a chopé Chirac brutalement la veille de son procès, il a l'air de contaminer tout le monde à  l'UMP : 


"C’était pour mon anniversaire, c’est une montre en acier, je ne sais d’ailleurs plus où elle se trouve", admet Copé.  A propos de la Rolex offerte par Ziad à J.F.

Concernant les voyages, le patron de l’UMP s’explique : "Je ne me souviens plus qui a payé l’avion pour le voyage à Beyrouth…"

Concernant les trois jours avec lui à Venise, je voulais régler mais il a insisté... 

"J’ignorais évidemment que Takieddine ne payait pas d’impôts!" assure Jean-François Copé, ministre délégué au Budget de 2004 à 2007.

C'est dans cet article si vous voulez en lire plus.

Il  est carrément abraca ...dantesque ...dbarant ...abracadabratesque ce mal étrange venu d'ailleurs,  qui frappe les leaders de la droite lorsqu'ils sont face aux juges !

samedi 19 novembre 2011

Lion, la marque au tacot

L'heure est grave. Au moment où Sarkosy juge pertinent de lâcher ses molosses sur les derniers lambeaux de protection sociale en fustigeant les salariés irresponsables qui tombent malades, la marque au lion annonce un vaste plan de réductions d'effectifs et de délocalisations. Quel malheur pour le grand homme ! Toute une stratégie politique de reconquête de la droite qui tombe à l'eau.

Il est décidément poursuivi par les emmerdements. A cette annonce, il est  furieusement monté sur ses petits ergots et a convoqué illico le patron de la boîte pour avoir des images au 20h de l'ORTF. 

Bon, à droite et au gouvernement, ils veulent bien nous faire croire qu'il l'a au moins un peu bousculé histoire de donner le change car tout le monde sait que le contribuable a financé à couilles rabattues les diverses primes écologiques, à la casse, au chômage partiel etc ...qui sont allées gonfler les poches des actionnaires de cette boite. Est-ce bien utile de rappeler que Peugeot-Citroën est une entreprise tout ce qu'il y a de privée et donc son mode de gestion est laissé à la discrétion de ses instances dirigeantes comme le voudrait le bon système libéral qui nous régit. A priori, l'état n'a rien à y faire ni à redire, sauf que ...il y a l'emploi.

Enfin, je veux dire le chantage à l'emploi.

L'entreprise a bien su profiter des aides de l'état contre une hypothétique et vague promesse de maintien des emplois en France. Cette promesse, et il faut que les politiques de tous bords finissent par se le rentrer dans le ciboulot une bonne fois pour toutes, ne saurait être tenue étant donné l'aspect globalisé du modèle industriel et libéral qui est appliqué dans le monde. En d'autres mots : le maintien ou non d'une entreprise ne dépend plus uniquement de l'entreprise elle-même.

Le constructeur de tacots ne va pas seulement délocaliser les postes en bleu mais également ceux dits en blanc. La conception des futures lignes sera mise entre les mains d'ingénieurs indiens ou chinois. Normal quand on voit un Guéant chasser les diplômés étrangers et leur refuser l'accès à des postes très qualifiés en France. A ce train, il est vrai que notre pays manquera assez rapidement de compétences dans les secteurs de pointe. 

Quant à l'argument qui dit qu'il est logique de faire appel à des concepteurs étrangers pour adapter les modèles au pays concerné est une grosse baliverne éhontée : je vois mal comment une BMW ou une AUDI pourrait être dessinée en Russie pour ressembler à une LADA. Jamais un riche trafiquant d'armes moscovite ne voudrait  pavaner ses putes dans un cageot soviétique, même arborant les fameux 4 cercles. Cet grosse ficelle avait été sortie par Renault lorsqu'il a décidé de fabriquer son modèle Dacia en Roumanie pour un bol de lentilles en jurant ses grands dieux que c'était un modèle réservé aux pouilleux hors-UE. Résultat: Dacia meilleures ventes de Renault en France !

Rien d'anormal me direz vous, l'industrie demande des sous à l'état en promettant de maintenir l'emploi, passé un temps, elle rembourse, licencie, met des milliers de gens sur le carreau, ils deviennent tous pauvres et au chômage, ceux qui ne retrouvent pas de travail se font traiter de misérables par le président, les autres achètent des Dacias pas cher pour pouvoir reprendre un boulot précaire et mal payé, on du mal à le supporter, tombent malades, se font traiter d'irresponsables et de profiteurs par Wauquiez.

Mais on est prié de croire qu'il "n'y aura pas de plan social chez PSA", juste quelques milliers de personnes qui iront s'inscrire à pôle emploi.

jeudi 17 novembre 2011

Nucléaire : un drame français

La plupart des pays européens ont annoncé, suite à la catastrophe de Fukushima, leur intention de faire baisser la part du nucléaire dans leur approvisionnement énergétique. Ils ont clairement annoncé qu'il allaient progressivement abandonner le nucléaire à plus ou moins brève échéance. 

En France le débat n'a pas eu lieu en son temps et maintenant qu'il a fait irruption sur la scène politique,  il est devenu un prétexte à l'invective, aux quolibets, aux mensonges et à tous les coups bas.

Faut dire que c'est un peu la coutume dans nos contrées gauloises : on tait les grands sujets et on les laisse macérer. Avec le temps, les rancœurs finissent par déborder et  éclaboussent tout ce qu'il y a autour . A la sortie on n'obtient rien : aucun règlement de la question, aucune progression sinon une régression et un renforcement de la méfiance et de la défiance des uns vis-à-vis des autres. 

C'est toujours le cas pour les sujets sensibles qui touchent l'identité du pays.  Ainsi on attend toujours deux siècles pour instaurer un jour de l'esclavage et on devra patienter jusqu'à 2056 pour que l'état français déclare officiellement que la guerre d'Algérie n'était pas juste une opération de maintien de l'ordre. On jugera les politiciens indélicats à l'âge de 95 ans et les préfets collabos seront quand même enterrés avec leur décoration nationale etc ... Bref.

Logiquement, le politique ne doit s'emparer du débat sur le nucléaire qu'après de longues discussions et une large confrontation des points de vue de toutes les personne impliquées dans le sujet. Il n'intervient  que pour  faire la synthèse, évaluer les résultats et leur compatibilité avec les exigences de la république et l'intérêt des citoyens et enfin seulement,  il décide. Nous on fait l'exact contraire : on laisse des politiques ignorants débattre à coups de gourdin populiste, électoraliste et calculateur pour donner l'illusion du débat juste pour remettre le couvercle sur la marmite en ayant la conscience tranquille.

Un enterrement de première classe est entrain d'être offert au débat sur le nucléaire en France.

Que les socialistes et les écologistes se heurtent à ce sujet est de bonne guerre. Il est absurde d'affirmer et faire croire comme disent les aboyeurs UMP que les uns et les autres veulent casser l'industrie française, mettre les travailleurs de ce secteur au chômage et redémarrer les centrales au charbon . C'est de la pure mauvaise foi et un déni de démocratie. La droite croit qu'elle détient un je ne sais quel monopole de l'amour du pays et de patriotardisme primaire alors qu'elle ne fait que répéter en boucle le discours des lobbies du nucléaire sans distinction ni nuance. Elle s'est engouffrée dans la brèche des désaccords EELV/PS uniquement par dépit et faute de programme. A moins qu'elle ne considère la taxation des salariés malades comme un programme présidentiel crédible.

Oui, parlons-en du nucléaire ! Débattons-en ! Quitte à se fâcher pour quelques parachutages électoraux ...et alors ? La droite en a parachuté pour des causes bien moins honorables et moins importantes.

En privant le journal économique "La tribune" de rentrées publicitaire importantes, le patron d'EDF, le très colérique et tellement sarko-compatible Proglio,  a joint le geste à la parole et nous démontre une fois encore que cette clique est vraiment prête à tout pour préserver son pré-carré. Une mesure de rétorsion financière contre un canard économique qui a eu le tort d'évoquer l'éventualité envisagée par EDF d'abandonner le projet EPR. 

Cette information aurait,  aux yeux du sanguin,  le fâcheux inconvénient de donner raison aux détracteurs du projet par la bouche même d'experts maison, ce qui jetterait un puissant discrédit  sur les gesticulations odieuses de la droite. Proglio met les pieds dans le plat en sanctionnant le journal en tirant ouvertement sur le nerf de la guerre. Il use d'un droit assez étrange à la censure journalistique et abuse de sa position car faut-il le rappeler, EDF reste une compagnie qui appartient à l'état français et toute décision de cet ordre engage la France. Si EDF se sent diffamée, il existe des voies légales et des tribunaux pour trancher. Nous sommes en république et la presse use de son droit à informer.

En plus, quel signal donné aux autres annonceurs ! Les entreprises privées reçoivent de surcroît un double blanc seing pour étrangler les journaux qui osent émettre la moindre critique en les privant de recettes publicitaires. La liberté de la presse n'est pas compatible avec l'économie de marché.

La question du nucléaire mérite d'être débattue d'autant plus qu'on sait maintenant qu'elle rend extrêmement nerveux le patron d'EDF fervent défenseur du nucléaire. Son projet EPR est économiquement parlant, plus proche du ratage industriel que du succès international, à cause de tous les incidents qui conduisent à des retards conséquents ainsi que des dépassements substantiels des budgets prévus. N'importe quel économiste stagiaire vous dira que tout autre capotage industriel aurait été vite abandonné pour s'épargner des pertes colossales à venir. 

Mais à présent, les partenaires mondiaux le savent et Proglio ne peut pas menacer la presse internationale entière ! En Inde et à Dubaï  ils n'en ont rien à cirer de la publicité Bleu Ciel !

L'UMP : le parti d'une France plus forte dans le monde


Quatrième et dernier volet du tract simplistes  auquel il ne manque que des mots croisés, des sudokus et du coloriage pour occuper correctement les papies et les mamies qui le recevront dans leur paisible maison de retraite.

Est-ce utile de rappeler qu'en un seul quinquennat, notre faramineux a fait le tour de toutes les dictatures possibles pour tenter de leur fourguer du matériel de maintien de l'ordre, des avions de guerre, du nucléaire (à visée civile ... enfin en principe) et des sacs en croco ?

Non !

mercredi 16 novembre 2011

L'UMP : le parti de la fraternité, la solidarité et la famille

Troisième volet de notre série consacrée à la dernière trouvaille des communicants que le parti présidentiel a exfiltré du front national : comment combattre la fraude sociale trois mois avant la fin d'un quinquennat sans dire un mot sur les patrons indélicats et sans paraître ridicule.

Ce qu'il y a d'intéressant dans la démarche actuelle du gouvernement c'est de faire croire au gens qu'il fait preuve de courage, presque d'héroïsme, en proposant des lois qui font régresser les droits sociaux du citoyen . 

Les jours de carence sont les premières journées de congé maladie non prises en charge par la sécu. Ils sont intégralement déduits de la fiche de paie des salariés - rappelons que la plus grande majorité des salariés de France ne travaille pas dans des très grosses boîtes qui prennent en charge le manque à gagner- et constituent une double peine : d'une part les salaires médians qui excèdent rarement le SMIC se trouvent amputés d'une jambe pratiquement et d'autre part, être en arrêt maladie n'est jamais une partie de plaisir humainement parlant. Avant, il y avait les maladies honteuses, maintenant on parle de la honte d'être malade.
 
Transformer un recul social sidérant en un acte héroïque est proprement scandaleux.

Hier, le futur ex-président s'est adonné à son exercice favori qui consiste à traiter les bénéficiaires de minimas sociaux de paresseux, de personnes indignes et de mendiants. La grande classe ! Attitude pas très fraternelle ni solidaire lorsqu'on pense qu'il adresse son mépris à des familles entières. A ce propos, son discours ce n'est pas à Bordeaux qu'il aurait du le faire mais dans une ville sinistrée du Nord : il aurait eu une résonance toute particulière.

Nous ayant habitués à être un président réactif et dynamique, nous étions en droit d'attendre qu'il dise au moins un mot sur les plans de  licenciements en masse prévus chez Peugeot et dans les banques françaises.  Las ! Je suppose qu'il garde le sujet au chaud pour un prochain déplacement en province dont la problématique sera  : comment opérer la convergence économique avec l'Allemagne dont l'industrie automobile recrute à tour de bras alors que malgré les milliards de subventions, Peugeot dégraisse ? 

Ou bien : comment justifier la suppression des 2% de taxe sur les hôtels de luxe tout en sauvegardant le modèle social français.

Photo : centre de rétention d'étrangers avec enfants : priorité à la famille.



mardi 15 novembre 2011

L'UMP : le parti du travail et du mérite

Oui, mon lecteur assidu tu auras remarqué que j'inaugure une suite de billets à la gloire du tract  grossier et rempli d'approximations avec lequel l'UMP compte remplir les poubelles de Neuilly et des beaux quartiers.

Tract dont chacun pourra apprécier le côté vieille propagande : "nous on est les bons, les socialistes c'est les méchants" . Ce condensé de mauvaise foi et de chiffres tronqués représente ce que la politique a de plus bas et de plus mesquin.  C'est surement ce que la droite appelle un débat de fond sur les idées.

En tout cas, balancer ainsi à la face de l'électeur-citoyen de droite de telles sentences écrites au néon rouge, en majuscules et avec une plume trempée dans la mauvaise foi la plus pure témoigne du mépris de l'UMP envers ses partisans. C'est à mon point de vue une insulte faite à leur intelligence (j'en vois quelques uns au fond qui sourient), oui je dis bien intelligence car on peut supposer que le sympathisant lambda de ce parti cherche quand même à s'informer par d'autres canaux que ceux officiel de TF1 et du Figaro.

Car il ne faut pas trop chercher pour trouver le vrai bilan, celui dont ne parle pas ce tract. Ce bilan connu de tous sauf de Copé et de ses communicants. Celui qui dit que le chômage atteint des sommets, qui dit que l'industrie du pays est à la rue, que les riches sont de plus en plus riches, que les pauvres sont plus nombreux, que le pouvoir d'achat des ménages a baissé, que la santé et l'éducation sont plus chères, que les chiffres de l'insécurité explosent, que la société va mal.

Oui, moi je dis que l'UMP insulte l'intelligence de ses sympathisants et les prend pour des cons.

J'espère qu'il n'aura pas raison.

lundi 14 novembre 2011

L'UMP : le parti des droits et des devoirs

Étrange cette course des barons de la droite française aux circonscriptions de l'étranger. 

Comme leur nom l'indique, ces circonscriptions dans lesquelles les français de l'étranger votent, représentent des zones du monde : zone méditerranée, zone Amérique du nord, zone Asie etc ...

Il se trouve que ces places sont pratiquement toutes acquises à la droite car l'expatrié (qui a quitté la France car il ne l'aime pas dixit la droite)  ne vote quasiment jamais à gauche, l'UMP y règne en maître et le maître dispose . Y a bon !

Alors on se précipite à la soupe ! Les personnalités politiques restées en rade de mandat en France se bagarrent pour avoir leur nonosse . Incapables d'affronter le suffrage populaire ou bien tout bonnement infoutus de se trouver des lieux de parachutage à la hauteur de leurs ambitions démesurées, on voit certains presque-people comme Villepin, le frère Begbeider (pas celui qui sniffe, l'autre, celui qui devrait) , un rejeton Balkany, Dati et autres Wildenstein resserrer leur cour autour du petit monarque et remuer du popotin pour séduire le roi .

Vous aurez compris que tout le Gotha Sarkozyste tente de se caser dans ces fromages de luxe dotés d'avantages et de budgets insoupçonnables. Car pendant que son premier sinistre nous administre les derniers sacrements, la tribu à Sarko mène grand train avec l'argent public et fait champagne et petits fours !

Copé et ses pauvres sbires peuvent aller se rhabiller avec leur "parti des droits et des devoirs". 

En même temps, on peut les comprendre les pauvres zigs de l'UMP. Ils n'arrêtent pas de se prendre branlée sur branlée à toutes les élections locales. Ils ont même réussi l'exploit de perdre le sénat. Les français, ceux qui vivent en France (la majorité en somme)  n'en veut plus. C'est normal qu'ils se ruent tous sur des circonscriptions fictives et sans électeurs ! 

Le problème se pose aussi pour leur président : il a compris que son salut ne viendrait que par l'international.

Courage ! Onze circonscriptions ce n'est pas assez pour obtenir une majorité, faudra en inventer d'autres, beaucoup d'autres pour se faire élire.


dimanche 13 novembre 2011

Berlusconi dégage !

Je sais que ce n'est pas trop comparable dans le sens où le zig n'était pas au pouvoir depuis un temps incalculable. Qu'il n'a pas accaparé à son profit personnel et au profit de ses proches les richesses de son pays. Qu'il n'a pas exercé des pressions sur la justice de son pays et sur ses opposants. Qu'il n'a pas muselé la presse et mis les élus de son peuple directement sous sa tutelle. Qu'il n'est pas arrivé au pouvoir à l'aide de personnes peu recommandables. Qu'il n'a pas défié les chroniques judiciaires et les mœurs de son pays. Qu'il n'a pas été regardé avec méfiance par ses partenaires internationaux et qu'il n'a pas traité avec des dictatures officielles. Quoique ...

Le milliardaire aux cheveux en plastique n'est surement pas parti sans la garantie que le nouveau chef du gouvernement italien ne promette de tenir la bride courte aux juges qui voudraient le voir derrière les barreaux. Ainsi va la politique quand elle est dictée par la finance mondiale : tu sais que tu perds de la bonne grosse merde,  et en contrepartie, tu es à peu près certain que tu gagnes une belle bouse fumante avec plein de mouches autour.

Les révolutions arabes sont arrivées car la misère avait atteint un paroxysme insupportable dans ces pays pourtant pleins de richesses. Une fois débarrassés de leurs dictateurs, il semblerait que les citoyens ont préféré confier leur destinée aux islamistes, donc à l'extrême droite. En Europe, c'est les marchés et les banques qui font sauter les gouvernements. Rien de comparable sinon que la Grèce par exemple se fait gentiment véroler l'exécutif et laisse entrer quatre ministres d'extrême droite dans le gouvernement. On attend la couleur que va nous annoncer l'Italie. 

Rien de comparable je disais donc, mais un certain plaisir d'entendre les manifestants italiens crier : Silvio va fanculo ! Au prochain !

samedi 12 novembre 2011

Cher Jean-François

Certainement par erreur et indolence, j'ai allumé hier mon poste sur une des chaînes d'info et je suis pile tombé sur un discours (encore un) du futur ex-président à l'occasion de sa visite du musée de 14/18 à Meaux. Pfouuu! 

Faut avoir un cerveau sacrément blindé pour supporter la logorrhée du monsieur ...un vrai calvaire auditif et visuel.

Malgré le côté reconstitution historique avec costumes d'époque qui faisait un peu Puy du Fou ou Parc Astérix, la mise en scène se voulait sérieuse et historique. Sarko était sensé faire du solennel, du sentencieux et du grave mais pas moyen. Toujours entre deux grimaces qu'on voudrait nous faire passer pour des sourires, il a utilisé tout le tube de cirage de pompes qu'il avait. Il n'en restait pas une miette : Copé avait de quoi reluire pour des mois, le veinard !

En donnant ainsi douze fois du " cher Jean-François " On ne pouvait s'empêcher de penser à François Fillon. Il devait prendre chaque mot comme un coup de pied dans le bas-ventre lorsqu'on sait la terrible bataille que se livrent les deux ténors de l'UMP. Peut-être une façon d'enfoncer son premier ministre et se désolidariser de lui et de son plan de rigueur aux yeux du parti et des français .

Copé ravi, avait des étoiles plein les yeux. Il en était à ce point émerveillé qu'encore sous le coup de la magie présidentielle il s'est oublié et a fait immixtion dans le débat entre le PS et les Verts. Il exhorte le PS a cesser les négociations avec les verts au nom de la France

Copé et ses conventions UMP où volent les propositions antisociales et xénophobes les plus abjectes sont sensées amener au parti de droite les sympathisant du FN. Il prend des accents Gaulliens en parlant de l'intérêt de la France tout en faisant alliance avec les fachos. 

A ma connaissance le parti des verts est un parti respectable, progressiste et respectueux de la démocratie avec lequel il n'est pas indigne de faire des alliances. L'indignité est ailleurs mon cher Jean-François !
 

vendredi 11 novembre 2011

La politique à papa

Les deux partis politiques majoritaires en France sont-ils encore en contact avec la réalité du monde actuel ?

On est en droit de se poser la question lorsqu'on écoute leurs discours et leurs propositions. Les principales dispositions qu'il présentent dans leurs programmes montrent bien qu'ils regardent l'avenir en fixant un  rétroviseur.

Nous payons au prix fort la faillite d'un système instauré au siècle dernier. Nous commençons juste à en mesurer les conséquences avec la crise économique actuelle qui est due à la concentration des pouvoirs financiers et de l'immunité qu'ils ont acquise peu à peu grâce aux complicités politiques.  Faillite sur le plan humain avec le retour des catastrophes sanitaires dues à une alimentation issue de l'élevage et de l'agriculture intensive. Course irraisonnée à la consommation avec ses conséquences graves sur l'environnement. Les systèmes éducatifs  en régression qui nous préparent des générations d'incompréhension, d'intolérance et d'ignorance.

Nous sommes en 2011 et l'on nous propose encore en guise de perspective d'avenir des idées de repli sur soi, d'enfermement et d'exclusion. De garder les choses telles qu'elles sont et même accompagner leur mouvement suicidaire.

Ils ont raison ceux qui veulent qu'on tourne la page. Pas d'oubli certes, mais regarder ailleurs. Se débarrasser de cet héritage encombrant qui finalement ne nous concerne plus. Je suis persuadé que l'opinion publique finira par adhérer et suivre. Elle donnera sa légitimité à ceux qui auront le courage de briser la spirale et proposer des choses innovantes  qui suscitent l'espoir*.

 

jeudi 10 novembre 2011

Hollande : l'épreuve du crash-test des Verts

Le réacteur nucléaire EPR a la particularité de souffrir plusieurs défauts dont les principaux consistent en les coûts exorbitants de sa construction et sa mise en œuvre, et puis par dessus-tout pour le danger qu'il représente. Il utilise un composé non seulement dangereux mais dont personne aujourd'hui ne détient la technologie qui permette d'en traiter les déchets. 

La centrale finlandaise, par exemple,  coutera deux fois plus que prévu, le prix de revient du kwh sera plus élevé et ce n'est pas un domaine extrêmement pourvoyeur d'emplois contrairement à ce prétendent ceux qui veulent le survendre. 

De plus, les crash-test ont démontré qu'il ne résistera pas mieux que les autres à des attaques du genre terroriste.

Les socialistes sont entrain de mener des négociations avec le parti écologique. François Hollande en tant que candidat  se trouve tiraillé entre les différentes tendances au sein de son parti qui sont pour ou contre une entente franche avec Europe Ecologie en vue d'une intégration  progressive des projets de ce parti dans un programme plus global d'unité de toutes les gauches. 

A ma connaissance, le projet vert ne comporte aucune disposition qui susciterait l'indignation ni qui irait à l'encontre des principes de la démocratie. Je dirais même que ce parti est progressiste dans de nombreux domaines et est absolument digne de représenter une certaine idée de la gauche à l'assemblée nationale ... dans certains pays, au moins aussi futés que nous,  ils représentent une force politique non négligeable et ont trouvé le chemin vers leurs concitoyens.

Que le PS discute avec les écologistes devrait être une chose qui va de soi. Les alliés d'hier (communistes) ayant pris un coup de vieux et n'ayant pas su ou pu opérer une métamorphose probante au niveau politique, ne représentent plus le côté vers lequel les socialistes sont supposés regarder. Du moins c'est l'impression générale que donnerait le profil de l'électeur socialiste lambda. Pourquoi pas ? admettons ! Par conséquent, les écolos restent un partenaire privilégié même si pour le moment ils n'obtiennent pas de très gros résultats lors de certaines élections. A moins que les réticents pensent que les socialistes peuvent gérer tous seuls, ce dont je doute fort. 

L'UMP est entrain d'agréger les différents particules qui gravitent autour d'elle. Si la droite arrive avant le PS à trouver des dénominateurs communs avec sa galaxie (Borloo, Villepin, etc...) et trouvent un accord, ensemble ils pourraient constituer une force capable de renverser la vapeur à leur avantage et nous nous retrouverons une main devant, une main derrière : un bel album de campagne, des souvenirs de promesses, un paquet de remords et les yeux pour pleurer.

Je préfère de loin un PS qui négocie des places de députés avec les verts, qu'un UMP qui n'a aucun scrupule à donner des strapontins à des zigs de la droite populaire, et bientôt à coup sûr, à des frontistes ouvertement encartés.




Piratages à l'UMP : personne n'a harcelé Morano.

Avec la droite, il faut que tous les jours il y ait un pet. 

Hier,  c'était Toto qui nous piquait sa crise, pas moi, l'autre à l'assemblée nationale. Voilà qu'on nous apprend que des informations personnelles sur les leaders UMP ont été hackées et mises librement sur internet.

Copé et ses petits copains piratés ont bien entendu donné de la voix et crié leur indignation devant ces procédés, certes pas très corrects. Ils en ont bien sur profité pour dire tout le mal qu'ils pensaient d'internet en ressortant leurs vieilles rognures sécuritaires et régulatrices.

Gageons que suite à cette blague de potaches, une nouvelle loi de contrôle sur internet sera rapidement déposée à l'assemblée par un député en quête d'immortalité législative.

D'ailleurs, on n'a toujours pas entendu Châtel, Bertrand, Lefèbvre et Morano sur le sujet. Il se raconte en off qu'ils se plaindraient que personne ne les ait appelés pour les harceler. On se demande pour quelle raison.

mercredi 9 novembre 2011

Appellez-moi Baroin-ouin.

Le jeune ministre des finances (catastrophiques) de son maître a une drôle de conception de la démocratie dans son pays. Il réécrit l'histoire récente de la France en affirmant à deux reprises que la gauche a pris le pouvoir à la suite d'un coup d'état, d'un putsch. Par effraction. A force d'agir comme en république bananière, la droite finit par perdre pied et bascule dans l'irréalité.

La douleur ne justifie pas l'aveuglement.

Conscient, en homme brillant qu'il semble être, que le plan de rigueur dit  historique de Fillon ne se réduit en somme qu'à un cinglant désaveu de la politique menée par la droite et un démontage systématique de toutes les réformes jadis incontournables, lumineuses et surtout tellement irrémédiables de son patron, François pique une nouvelle fois sa crise. 

C'est dur de se rendre compte qu'on s'est trompé deux fois de mentor : mettre ses pas dans ceux d'un Chirac tellement incapable de faire face aux siens qu'il décide de dissoudre l'assemblée ensuite suivre un Sarkozy sans idées, obnubilé par sa personne et sa propre réussite.

 Faudra qu'il prenne un peu de repos, le surmenage  guette.
 

mardi 8 novembre 2011

Hollande rechute.

Quoi ?  Vous ne trouvez pas qu'il recommence à grossir François. Les signes évocateurs du retour à l'embonpoint  sont troublants : re-naissance du double menton, visage qui s'arrondit, vestons plus larges ... parole plus hésitante.

Comme tous les camarades, je l'ai trouvé en grande méforme le candidat. Il avait de la peine à trouver ses mots et a usé de pauvres symboles éculés dont personne n'en a rien à cirer. Est-ce à dire qu'il a changé de conseil en communication ou bien fréquente t-il plus que de raison J. Cahuzac ? 

Et puis ça veut dire quoi "donner du sens à la rigueur " ?

Donner l'impression qu'avec lui à la tête de l'état, on reprendra de la rigueur mais elle sera enchantée et aura du sens. Je ne crois pas que le terme de rigueur soit accepté par les français comme voudrait nous le faire croire Fillon. Alors pourquoi mettre dans sa bouche ces mots qui déplaisent tant aux français et augmenteront fortement les chances de la droite d'aller  au mur ?

La rigueur veut dire : taper dans la poche des catégories sociales moyennes et basses pour faire rentrer des finances dans les caisses de l'état. Le candidat voudrait accompagner cette rigueur et lui arrondir les angles alors qu'il lui suffirait d'affirmer que l'argent  récupéré du bouclier fiscal, du paquet fiscal et des niches pour milliardaires suffirait amplement pour voir venir, en attendant la mise en place d'un contrôle sévère sur les échanges spéculatifs et la fuite de capitaux.

Pourquoi céder devant les intimidations de la droite ? Les laisser braire à les rendre ridicules. Ils n'ont que la rigueur à proposer en guise de projet d'avenir pour ce pays.

Oui, il faut réaffirmer le retour de l'âge de la retraite à 60 ans, redire les engagements de reconstruire le service public et l'enseignement. Insister sur le potentiel économique des nouvelles technologies écologiques. En somme donner l'image d'une gauche qui veut donner de l'espoir et un avenir aux citoyens et à la jeunesse française.

François, continue ton régime tu étais sur la bonne voie. Ne te laisse pas tenter par les petits chocolats fourrés des sondages. Rien ne vaut un bon régime en temps de crise !


Les blogueurs de droite

Moi vous me connaissez, j'ai un esprit assez binaire en politique. Pourtant depuis que j'ai ouvert ce blog, j'ai tenté de me soigner en allant sur des blogs de droite pour m'enquérir de ce qui pourrait s'y dire et s'y penser.

Nicolas par son ouverture d'esprit et sa grande mansuétude a quelque part infléchi mes positions rigides sur la question et je me suis laissé aller à visiter certains blogueurs de droite comme Corto et Falconhill et à m'abonner chez eux. Il est vrai, pas trop actif au niveau des commentaires, j'ai néanmoins mis mon petit grain de temps en temps sur leurs blogs.

Je n'ai pas pu m'aventurer jusque chez l'extrême droite, surtout la plus mauvaise. Celle qui est intellectuelle et littéraire : j'estime qu'il est moins grave de manger de la merde avec des couverts en plastique qu'avec l'argenterie.

Didier Goux a souvent commenté ici. Il m'amuse et parfois m'interpelle quand il n'est pas trop excité, mais j'ai scrupule à aller me fourvoyer dans son blog n'ayant peut-être pas les épaules assez larges pour faire face à ses commentateurs parfois féroces et souvent incultes.

Il est vrai que depuis quelques mois, j'éprouve de moins en moins l'envie d'aller voir à droite car je ne comprends pas comment ces blogueurs arrivent tout même à trouver des arguments pour défendre leur camp malgré l'avalanche de conneries de l'UMP et ses satellites. Mis à part cela, je peux comprendre leur point de vue, je ne cherche à convaincre personne du mien.

Falconhill commente toujours dans les blogs de gauche en mettant dos à dos avec des exemples socialistes en faisant souvent fi d'objectivité élémentaire. Mais toujours en gardant la distance de celui qui n'a pas les mêmes idées que vous.  Et pour montrer qu'il est furieux, il vous souhaite de passer une bonne journée à la fin de son commentaire. Je trouve cela assez élégant. Mais j'avoue que parfois ça me lasse et je n'y vais plus aussi souvent.

Pour ce qui est de Corto, lui est plus marrant car plus vindicatif. Je le trouve drôle car il idolâtre sans aucune réserve le président en faisant semblant d'oublier qu'il appartient à un parti ouvertement homophobe dont l'unique député qui avait fait son coming-out a fini par changer de camp et passer à gauche tellement qu'il n'en pouvait plus. Jeune et de droite, j'ai déjà du mal à comprendre, mais homosexuel assumé, militant et de droite, là j'avoue que je n'arrive plus à suivre. Surtout que souvent pointent dans ses commentaires des zigs dont même Marine Lepen n'en veut plus. Mais je répète nul n'est obligé, c'est le jeu.

Tout ça pour dire quoi : depuis le début j'ai annoncé la couleur, je suis blogueur de gauche et je ne vais pas dans les blogs de droite pour faire des remarques discourtoises sur leur façon de penser et d'écrire. Chacun est libre dans ses blogs. D'ailleurs je ne vais pas dans certains blogs de gauche non plus car ils me font chier gras.

Je ne vais pas sur les blogs par je ne sais quelle obligation. Personne n'est obligé ! Ce n'est pas de ma faute si les blogs les plus intéressants et les plus sympas sont tenus par des gauchistes. Ce n'est pas non plus de ma faute si dans le classement des meilleurs blogs politiques, il n y ait aucun qui soit de droite ! (pour le moment dans le top 20), alors de grâce les blogueurs de droite, si vous voulez intervenir dans mon blog de gauche, faites-le dans un esprit clairement partisan mais avec des mots et du concret. Corto a cru intelligent de faire un commentaire sur un de mes billets sur un ton ironique : "zéro commentaires à chaud" Histoire de dire bêtement que personne n'avait encore commenté ce billet.

J'apprécie les camarades que je lis et chez qui je commente régulièrement. Ils me suffisent largement et si parfois il m'arrive de dire des conneries chez eux c'est en comptant sur le fait qu'on soit, en fin de compte, du même bord. Certains vont dire que c'est con ce que je dis, mais c'est ce que je ressens. Je ne cherche pas à être un type forcément sympa et je ne cherche pas non plus à me faire absolument des amis. 

Je vous ai averti, je suis plutôt du genre binaire en politique, peut-être qu'un jour, j'atteindrai le degré suprême de zénitude et d'ouverture d'esprit pour ne pas me vexer pour un rien.

lundi 7 novembre 2011

Sarkozy : un président cinq étoiles.

L'hôtellerie de luxe à la française est un des seuls secteurs qui ne connaît pas la crise. Depuis l'affaire du directeur du FMI et de sa bonne, la  réputation des marchands de sommeil pour milliardaires n'est plus à faire.

Les derniers événements le confirment, le secteur est vraiment porteur ... d'emmerdements pour la classe politique ainsi que les grands pontes du bâtiment. Rien ne vaut une bonne petite pipe pour sceller les accords et signer les contrats ! Les bourses en action et les actions en bourse : tel est le credo du bussinessman qui winne.

Afin de compenser la lourde (2%) taxation des bouis-bouis pour riches de la côte d'azur, la présidence du G20 a décidé d'organiser son dernier gros raout à Cannes, cité connue pour abriter les plus grands hôtels de luxe de l'hexagone.

Lors du dernier G20, les chefs d'états ont eu droit à un hébergement de first catégorie eu égard à leur rang. Obama  a logé dans une suite à 34,000 euros. Berlusconi et Merkel : 30,000 euros. Sarkozy : 37,000 euros ! Cameron est le seul a avoir joué petit bras : 2,000 euros seulement.

Même le président chinois a fait profil bas : 10, 000 euros à peine ! Aucun savoir-vivre ces asiatiques !

Après ça, Fillon est venu avec ses valises sous les yeux nous expliquer qu'il faut faire des "efforts" et nous réaffirmer son assurance que les citoyens français ont pris toute la mesure des défis à venir et comprennent les décisions d'austérité qu'il a prises.

La pudeur en politique est  ce qui caractérise le mieux ceux qui nous gouvernent.

Moi je croyais ...

Pourtant tout avait bien démarré : une présidence qui vit ses premiers instants dans un restaurant de luxe entourée des plus grosses fortunes, moi je croyais qu'on allait faire bombance et manger le plus fin. 

Puis, les premières vacances du président sur un yacht au large de Malte c'est cool ! Moi je croyais qu'on allait pouvoir se payer une belle croisière ou bien faire de beaux voyages.

Ensuite, il y eut les photos sur gala et Voici et le bon courage mon papa. Il y eut la fausse larme qu'on faisait mine d'essuyer, la balade en pirogue sur l'amazone. Moi je croyais qu'on allait vivre un conte de fée plein d'aventures fantastiques, des étoiles et des rêves.

Un président jeune, qui fait du vélo et du jogging devant les caméras, c'est génial ! C'est la rupture ! Moi je croyais que j'allais pouvoir prendre soin de ma santé et rester en forme.

Il y avait aussi le travailler plus pour gagner plus et les montres de luxe qu'on allait pouvoir se payer pour ses cinquante ans. Comme j'ai pas encore cinquante ans, je croyais que je pouvais commencer à mettre de l'argent de côté.

D'ailleurs notre président a bien commencé par s'octroyer une belle augmentation de 240 pour cent de son salaire. Moi je croyais que mon salaire allait augmenter aussi, mais ma fiche de paie est restée bloquée.

Il y eut aussi le bouclier fiscal à 60 pour cent des revenus pour les riches. Moi je croyais qu'il allait me rester au moins 40 pour cent de mon revenu pour vivre, après déduction de toutes mes charges et mon loyer.

Un avion présidentiel à plusieurs centaines de millions d'euros pour voyager autour du monde et pour aller aussi à Chaumont (Marne), c'est une bonne idée. Moi je croyais que j'allais bénéficier de la prime à la casse pour de débarrasser de mon vieux fagot.

Un fils qui n'a même pas obtenu son DEUG qui allait être nommé président du plus grand quartier d'affaires, la carte scolaire abrogée. Moi je croyais que mes enfants pouvaient avoir leur chance pour étudier dans un bon bahut.

Moi croyais que tout allait bien se passer, qu'on allait pouvoir profiter de la vie en partant plus tôt à la retraite. Profiter du fait que nous vivons en démocratie et dans un pays riche capable de subvenir aux besoins de tous.

Je croyais qu'après la crise de 2008, les hauts revenus boursiers, la spéculation et les paradis fiscaux allaient filer droit et payer les dégâts commis sur l'économie réelle et les emplois.

Voilà qu'on arrive presque à la fin de ces cinq ans et qu'est-ce qu'on nous promet ? De la rigueur et des économies. Le sacrifice et l'abandon.

C'est triste une fin de mandat.

dimanche 6 novembre 2011

Silvio n'est pas un si bunga que ça

L'économie italienne est au bord du gouffre et son niveau d'endettement est à marée haute. D'ailleurs à ce propos, Silvio vient de se faire  passer un savon mémorable pendant le G20 par le duo hirsute et carnavalesque Serkel et Merkozy. Pauvre gars !

Dire qu'il obtenait à chaque fois la confiance des parlementaires de son pays, qu'il était accueilli en partenaire crédible par les leaders de l'Europe, que les sondages lui étaient favorables malgré toutes les culottes affriolantes qui jalonnent son parcours politique et les cadavres qui hantent ses armoires.

Mouillé qu'il est dans d'innombrables affaires politico-économiques, Silvio n'en reste pas moins l'emblème caricatural des aspirations d'un certain peuple de droite. Le fait qu'il soit un milliardaire fier de ses couilles et homme d'affaires prospères, constituait la preuve aux yeux de ses concitoyens qu'il avait les capacités de gérer convenablement les affaires économiques du pays : le sauveur en terre vaticane a changé de visage.

La droite italienne est pire que la notre probablement parce qu'elle n'a pas eu son de Gaulle. Silvio, patron d'un empire médiatique, soutenu depuis ses premiers pas par les fachos de son patelin, est un emblème, une icône : la vie éternelle. Toujours jeune, toujours bronzé, toujours souriant, toujours bandant ...toujours au pouvoir ! Ma va fanculo !

Personnage rêvé de ces droites constituées d'hommes qui veulent l'argent, le pouvoir et  les putes et de femmes qui veulent vivre au pays du manteau en fourrure et des grosses bagouzes, même si pour cela il faudrait se faire humilier.

Silvio est sur le départ, apparemment son dernier lifting n'a pas l'air de plaire à ses anciens amis. Ils l'ont obligé à accepter la présence permanente des inspecteurs du FMI dans les finances de son pays comme le dernier des pays du tiers-monde.  

L'homme d'affaires n'est pas bon pour faire de la politique. Faut vous le dire comment ?

vendredi 4 novembre 2011

Cour des comptes de fées

La cour des comptes est une vieille institution française qui subsiste depuis la monarchie et qui détient un rôle extrêmement important dans une démocratie moderne comme la nôtre. Sa fonction est de contrôler la régularité des comptes publics, mais il est clairement indiqué que ses rapports n'ont aucun caractère contraignant

Ce gros fromage devenu républicain, permet comme son nom l'indique de caser, en fonction de la stratégie politique du moment, des hauts fonctionnaires chargés d'unir leurs efforts pour pisser de concert dans un énorme violon. Mais seuls les esprits étroits n'y verront qu'un moyen de fournir gros émolument et chauffeur aux copains qui s'emmerdent, car au-delà du travail fourni par ses services sous forme d'enquêtes souvent bien fouillées et qui se terminent par la livraison pompeuse de rapports épais qui finissent dans les tiroirs de l'oubli, cette institution a une action psychologique qui est loin d'être négligeable.

En effet, certains de ces rapports sont la plupart du temps portés à la connaissance du citoyen-lecteur par les médias lorsqu'il est question de révélations croustillantes sensées soulever une vaguelette d'indignation. Oui, vous l'aurez bien compris : le rôle de ces rapports relève plus de la soupape de sécurité populaire que d'une quelconque incrimination des gestions parfois hasardeuses de l'exécutif car, je le rappelle, aucun caractère contraignant. En somme, une bonne psychothérapie collective qui permet un lâcher citoyen, qui nous réconforte et nous réaffirme qu'on vit bien en démocratie et que les vaches sont bien gardées.

Ainsi donc, la cour des comptes vient d'épingler le gouvernement pour avoir engagé des frais excessifs en communication et en sondages. Il s'agit quand même de 600 millions d'euros sur un exercice de quatre années ! (excusez du peu) . Les ministères abuseraient des sondages et de coaches et il est même question de soupçons de manquement aux règles de la mise en concurrence des marchés et d'attribution exclusive et abusive de gros contrats à des conseillers du palais

Pourtant lorsqu'on regarde de plus près ce gouvernement, on a du mal à comprendre où est passé tout le pognon. Ces couteuses séances de coaching professionnel n'ont eu aucun effet positif sur des gus comme Lefebvre, Bougrab, Courtial, Morano, Bachelot, Wauquiez ou Besson. Remboursez !

Allons donc ! En pleine période crise économique, le premier ministre avec sa mine déconfite nous annonce tous les jours qu'on va voir ce qu'on va voir, qu'il faudra se serrer la ceinture à se chier parmi. Que l'état providence c'est marre, qu'on est en faillite et qu'il faudra réfléchir à deux fois avant de tomber malade ! Et pendant ce temps, son gouvernement dépense sans compter des centaines de millions d'euros en ... com  et ce, sans que personne n'y trouve à redire :  ah oui ! aucun caractère contraignant.

Voilà à quoi sert la cour des comptes : permettre à des clampins comme moi (d'autres appellent ça des moderneux) d'émettre leur petit hoquet d'indignation pour se soulager, puis passer à autre chose. Matignon vous salue bien et vous tire un bras long comme ça !Au revoir mesdames, au revoir messieurs.

Alors après avoir dit ça, est-ce que je me sens soulagé finalement ?


mercredi 2 novembre 2011

Super Mario pour sauver l'Euro

Mario Draghi succède à Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE, en pleine tourmente financière en Europe. Le soudain revirement du premier ministre grec concernant l'accord trouvé la semaine dernière sur le règlement (partiel) de ses problèmes d'endettement remet de l'huile sur le feu et n'augure pas de bonnes perspectives économiques pour l'Europe. 

Je serai le dernier à ne pas appuyer un referendum populaire, quel qu'il soit car il répond à un besoin démocratique vital. Seulement, il se trouve qu'il est un petit peu trop tard pour agir ainsi. Finir par demander au peuple de choisir juste la taille du gravier avec lequel il se fera sodomiser, c'est faire preuve de beaucoup de courage et de cynisme. 

Tout le monde sait que le pouvoir grec est presque héréditaire et se transmet de gauche à droite et de père en fils en fonction des disponibilités générationnelles. Tout le monde ou presque sait que la fraude est institutionnalisée au plus haut niveau, avec une fuite des capitaux faramineuse. Tout le monde sait que la Grèce achète pour des millions d'euros d'armement et que ses riches concitoyens, à l'instar de leur copains européens sont largement ignorés par les services fiscaux et les impôts. Tout le monde sait à peu près que la Grèce a falsifié arrangé ses comptes pour pouvoir intégrer la zone euro.

D'ailleurs même le papa de Giulia l'a dit lors de sa calamiteuse prestation devant le grand journaliste : " Mais monsieur Pernaut, ni moi, ni la chancelière n'étions au pouvoir lorsque la Grèce qui avait  triché, avait quand même été admise dans le cercle euro ..."  Il a raison pépère ! Mais lorsqu'on regarde le parcours de super Mario Draghi, on est en droit de se demander si en plus de se foutre de nos gueules, ils ne nous prennent pas pour des cons !

Le gugusse traîne derrière lui une série de soupçons de conflit d'intérêts lors de la dénationalisation des banques italiennes. Il a travaillé pour la banque Goldman and Sachs en tant qu'associé, tenez-vous bien : "vice-président pour Goldman and Sachs International, entreprises et dette souveraine" (ça ne s'invente pas) Dans cet article, on suppose que l'intitulé du poste donnerait à penser que Mario aurait suivi de près le dossier Grec : ce pays étant à mille lieues de satisfaire aux critères d'entrée à l'euro à l'époque, a fait appel à l'expertise de G and S pour l'aider à maquiller ses comptes.

Cette banque, faut-il le rappeler, a été au cœur de la crise des subprimes aux U.S et fut par la suite poursuivie pour fraude et tromperie par le gendarme de la bourse américain.

Nous apprenons dans le même article que super Mario avait co-signé avec un prix Nobel d'économie un article très édifiant qui justifie le recours à certaines pratiques légales de dissimulation des créances "pour stabiliser les revenus de l'impôt et éviter la soudaine accumulation de dette"

Après on vous dira que ce n'est pas une action concertée pour mettre bas aux dernier lambeaux de protection sociale acquises en Europe...

Un ex-banquier chez G and S enfonce le clou en affirmant que Mario était chargé de vendre dans toute l'Europe ce type de produit financier qui permet de dissimuler une partie de la dette souveraine des pays. 

Finalement, si c'est le cas, l'Europe a déjà la solution de ses déboires financiers.  Mario n'aura plus qu'à regarder dans son carnet d'adresse lesquels de ses prestigieux anciens clients vont devoir affronter une grave crise sur leurs dettes dans les prochaines semaines. 

En s'y prenant un peu en avance, ils réussira peut-être à résoudre les problèmes à venir ?