mardi 16 août 2011

Les bourses qui pendent

Ayant remarqué çà et là dans ma blogosphère aimée que certaines clés de compréhension de notions économiques de base n'étaient pas à la portée de tous, et dans un but pédagogique louable et bienfaiteur, je consens (des pieds) à éclairer la lanterne de ceusses et icelles qui n'ont pas compris comment fonctionne le mécanisme boursier mondial (le mécanisme boursier présidentiel lui, on sait depuis quelques mois déjà qu'il fonctionne).

 
D'abord, il y eut Tupperware. Concept génial qui permit à des bourgeoises oisives de perdre un peu d'argent en gagnant quelques kilos dans des réunions où elles pouvaient se baffrer de biscuits pur beurre. L'essentiel du produit de la vente étant déjà dans les poches de son parrain-manager qui lui a refilé sa pauvre came contre un gros chèque : à elle de se démerder pour tout fourguer.



La crise et l'unemployment s'aggravant, le phénomène commença à toucher les couches des jeunes actifs mal-diplômés et là, ce furent leurs filles qui se sont mises à vendre de la peinture au kilo sensée camoufler boutons et valises autour des yeux. On a appelé ça le concept Mary Kay. Des visiteuses, appelées gracieusement "ambassadrices de beauté",  sonnaient aux portes en faux bois plastifié des maisons de banlieue U.S où les attendaient des desperates housewives hystériques entre deux visites de plombiers bien chibrés. Même concept : marchandise à vendre absolument car déjà payée (absolument aussi).

Aujourd'hui, les agences recrutent les traders en fonction de leur aptitudes au poker. D'ailleurs nous avons tous croisé pendant nos navigations sur la toile des bandeaux publicitaires "toi aussi deviens trader" non ? On imagine sans peine les discussions à l'apéro : " alors, tu as fait combien aujourd'hui sur le second marché Gégé ? " " Et toi Roro, les titres technologiques sont en baisse ? ". Voilà l'explication de tout le barnum.

N'importe qui peut trader car c'est un jeu sans danger. Le trader ne joue pas son propre fric, d'ailleurs il ne joue pas du fric,  il joue sur des probabilités de hausse ou de baisse. Pour l'aider dans sa besogne et ratisser plus large il fait comme le manager  de Tupperware ou Mary Kay, il fait miroiter un gain rapide et important à des clampins qui s'empressent de racheter au prix fort sa marchandise, mais ils trouvent tant de difficultés à la remettre sur le marché, qu'ils finissent par la brader et la jeter par dessus-bord. La valeur des titres s'effondre et c'est le jack pot ! 

Fatalement, ces titres vont remonter et donneront lieu à une seconde prise de bénéfices de la part des mêmes. C'est ce que les libéraux appellent un cercle vertueux et les banquiers, un accord gagnant-gagnant.

Rassurez-vous, moi aussi je n'y comprends rien mais c'est marrant de faire ces rapprochements foireux et des liens vers les copains et (pines).






5 commentaires:

  1. je me sens moins niaise :-)

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  2. Désolé pour mon titre un peu discriminant :)

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  3. Ma déception fut à la hauteur des bourses évoquées dans l'article. Quelle déception ! ;+)

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  4. "L'humanité ne sera vraiment heureuse que lorsque le dernier des capitalistes aura été pendu avec les tripes du dernier des bureaucrates"
    (slogan Mai 68...J'avais 20 ans...)

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  5. Denis, tu n'aime pas les hôtesses Tupperware ?

    Kalondour, 68 c'est loin ! Ce fut une belle usine à slogans.

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