lundi 25 octobre 2021

Le grand dégorgement

 

Voilà, nous y sommes ! Au départ il y avait le journalisme et des rédacteurs, des agences de presse pour transmettre l'info. Au besoin, tenter des analyses et des explications. Parfois déformer les propos à des fins politiques pour jouer à la presse d'opinion. Il y avait aussi les torchons, les baveux et la revue mondaine. 

Les tenants de cet ancien système se sont moqués gentiment d'opinions venues d'ailleurs comme ces blogueurs qui sortaient de nulle part et partageaient leurs avis avec tout le monde, débitant en fines rondelles l'actualité et en faire de l'analyse teintée parfois de militantisme de bon aloi.

Ensuite, ils s'y sont intéressés car il en émergea des gugusses qui n'écrivaient pas que des conneries. La grande idée  "participative" était séduisante car elle permettait à des rédactions en perte de vitesse de faire "moderne". S'attacher au flux des autoroutes de l'information, comme ils disaient. Certains ont connu des heures de gloire en fournissant du contenu gratos (je l'ai fait un peu aussi). Rares sont eux qui ont émargé pour de vrai.

Mais rapidement, les blogs furent terrassés par les réseaux sociaux. Là, tout le monde donne son avis ! Un vrai rêve de démocratie participative de co-construction comme on dit chez les neuneus. Les avis fusent, les opinions tranchent, 200 caractères, c'est simple, accessible et à la portée de tous. Cette manne gratuite et tellement séduisante dans son aspect populacier crade devient un réservoir pour les rédactions. Les réseaux étoffent le contenu jusqu'à ce qu'ils en prennent le contrôle total.

Tous les médias se sont rangés à la queue-leu-leu et se sont mis à la remorque des réseaux sociaux. Rien ne se dit, rien ne se pense en dehors d'eux. Les dirigeants politiques ne passent plus par les agences officielles. Toute parole, tout acte est raconté, contredit, déformé, diffamé, défendu, attaqué, raillé, renié, infirmé,  confirmé... le citoyen n'a plus qu'à faire ses courses dans la décharge. 

Nous en arrivons à un pays comme la France qui ne vit et respire que par Zemmour, Hanouna, Bouhafs, Lalanne, les stars de la télé-réalité, les rappeurs  les footballeurs et leur cortège de poules/bagnoles/montres de luxe. 

Vivement la panne généralisée et durable des tuyaux !

mercredi 6 octobre 2021

Eteins ton feu d'abord !

 

Le nouveau pouvoir algérien veut détourner les regards du naufrage économique et social dans lequel il a plongé ses compatriotes. Pour s'affranchir de ses responsabilités, il désigne les coupables en cherchant noise à son voisin marocain et désigne la France comme "ennemi héréditaire" ! Bonjour l'ambiance diplomatique.

La junte militaire aura toujours eu beau jeu d'accuser les présidents français depuis De Gaulle pour remonter le moral de ses troupes et entretenir la détestation de la France. Aujourd'hui, après 60 ans d'indépendance, le pays n'a toujours pas appris à marcher seul et a encore besoin de tenir la main de ses ennemis pour essayer d'avancer.

Je donne raison à Macron à propos de la rente historique et l'héritage de haine transmis aux générations successives.

Sachant la France en campagne électorale violente avec l'éruption d'un nouveau furoncle grand remplaceur, le président algérien a mis les bouchées doubles et passe au tamis (de couscous) les paroles de Macron. Chaque mot jugé déplacé est donné en pâture à la population locale ainsi qu'à l'importante communauté binationale dans le but d'en faire un contre-poids électoral. La manœuvre a été largement utilisée par le président Erdogan pour faire pression sur l'Allemagne.

Ce sont les nouveaux arguments "diplomatiques" qu'ont trouvé les pays islamisés pour mettre la pression sur l'Europe (largement soutenus par les fachos du cru et quelques gauches complaisantes) : laisser passer les migrants ou bien manipuler à distance leur diaspora. 

La dernière affaire des canadairs montre à quel point la mauvaise foi et le mensonge à visée populiste agitent le pouvoir algérien vis-à-vis de la France et montre à quel point il n'y aura nul apaisement, nulle réconciliation et nul travail sur l'histoire à attendre de l'autre côté de la Méditerranée. Pour résumer : deux canadairs français, après avoir terminé une tournée en Grèce, ont bien aidé à éteindre des feux algériens et ce au titre de la solidarité et de l'entraide internationale car les algériens n'en possèdent aucun. Les militaires eux, assurent qu'il s'agissait de "contrat d'ordre commercial" ce qui est complètement faux

Entretemps, la misère s'installe durablement dans un pays gazier, l'eau manque, les pénuries sont quotidiennes. L'inflation atteint des sommets et les gens meurent faute de soins pendant que le pouvoir érige des mosquées aux coûts exorbitants et achète de l'armement à tour de bras. 


lundi 4 octobre 2021

Un seul être vous manque...

 

Pendant 24h, les rédactions de tous les médias confondus ne nous ont pas parlé de Zemmour. Pour une fois : merci Bernard!

Cela étant dit, cet épanchement généralisé grotesque suite à la mort de Tapie laisse pantois. Il renseigne sur l'urgence d'une bonne psychothérapie de groupe pour voir ce qui ne tourne pas rond dans ce pays. 

Nous ne sommes pas tous marseillais, hein.

Nous sommes en octobre seulement et on ne sait plus où de la tête (de nœud) avec toutes ces candidatures aux présidentielles qui n'auront lieu que dans huit mois ! 

Tout ce temps à se bouffer du Zemmour, du Hanouna - qui écrit des bouquins maintenant - du Belattar, de la Rousseau - pas celle qui chante mais celle qui chuinte-, du Bigard et du Lalanne, en attendant Du Raoult, du Dupont cracra aussi... n'en jetez plus, la poubelle est pleine !

Et pendant ce temps , nous apprenons avec effroi que Benoît Hamon alias "le flingueur de flamby" a décidé de quitter la vie politique. Cependant, j'ai dû interrompre assez rapidement mon deuil et sécher mes larmes en apprenant dans la foulée qu'il continue tout de même à exercer son mandat en tant que conseiller régional. Poste qui, comme nous savons tous, ne requiert absolument aucune implication d'ordre politique puisque la paye y est des plus minables : 2600 balles mensuels seulement. 

Avec cette interminable campagne présidentielle, commencée le soir même de l'annonce du vainqueur  de 2017, nous aurons de multiples occasions de nous bidonner. Alors pourquoi s'en priver ?

Nous vivons une époque formidable.

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