Nous y voilà. La rentrée politique entre dans le gras du programme du président et déjà on commence à entendre les premiers couinements et les premières hésitations de ceux qui la victoire importait beaucoup et qui à présent voudraient faire quelques aménagements malhonnêtes avec le programme qui l'a permise.
Cent jours pour oublier que la victoire avait été acquise de haute lutte et qu'il s'en fallait de peu. Cent jours pour retomber dans les travers de tous ces politiques qui n'ont pour seule ligne de mire le niveau de leur compte en banque et l'étendue de leur influence.
Au tour de la droite de se marrer et pas qu'un peu.
Copé qui estimait y a pas si longtemps que les parlementaires qui se contentaient de 5000 euros étaient des minables, ramène sa ganache en pleine guerre de succession à l'UMP, pour soutenir les crétins de gauche qui tremblent pour leurs émoluments. Merci à eux d'avoir donné une jolie récréation à la droite entre deux rounds. Dommage, on commençait tout juste à se marrer de leur petite baston de cour de récré d'école privée.
Sinon, il y aurait bien la solution prônée par Brigitte Barèges. Je ne parle pas d'encourager la zoophilie comme elle l'avait si pertinemment proposé, mais du triplement de ses indemnités de maire pour cause de défaite aux législatives. A Montauban, on ne fait jamais semblant d'être con.
Cent jours pour ajouter au concert des insatisfaits chroniques et des impatients débiles, les notes discordantes des petits malins qui oublient qu'ils doivent leur victoire à l'adhésion des gens à un programme et non à leur belle gueule de fils à maman.
Comme si les choses n'étaient pas assez compliquées comme ça. Entre le Baron de Rebsamen qui ne veut rien lâcher et un Montebourg qui du haut de ses onze pour cent de la primaire à gauche se croit assez grand pour dire des choses définitives aux micros, les socialistes ont du mouron à se faire.
Le plus risible c'est bien Mélenchon, rentré gonflé à bloc comme un Zapata des douars, qui se croit propriétaire des voix qui se sont portés sur lui au premier tour et qui divague à tous vents que la victoire fût acquise grâce à lui. Il en oublie juste qu'il n'avait d'autre choix que d'appeler à voter Hollande pour ne pas risquer le ridicule et accessoirement le hors-jeu politique pour un bon bout de temps. Aurait-il pris l'énorme risque de ne pas être suivi par "ses" électeurs ?
L'opposition existe et elle s'appelle la Droite. Une fois qu'elle aura élu son chef suprême elle passera à l'offensive et elle ne se privera pas d'utiliser tout l'arsenal de coups tordus pour discréditer le gouvernement et sans l'aide de personne messieurs...
Si ?