mercredi 16 octobre 2013

Marseille et la politchique.

Moi j'aime bien être bisounours parfois. J'aime à penser que des primaires au sein d'un parti pour désigner une tête de liste capable d'enfoncer l'adversaire sont utiles pour compter ses troupes puis se fédérer autour du gagnant pour lui donner l'impulsion adéquate et l'aider à se faire élire. Tous ensemble, tous ensemble ouais !

L'exemple le plus probant fut la primaire pour la présidentielle en 2012. Aucun doute sur le fait que si François Hollande a été élu, c'est en grosse partie grâce à la réussite de la primaire. Les français ont donné une prime de démocratie au PS car la primaire s'est déroulée dans un climat fair-play et constructif.  Une image de sérieux et de compétence.

Bon, il est vrai que ce n'est pas le cas partout malheureusement. Tenez par exemple à l'UMP : son président Copé a lui même avoué que son parti en était encore apprendre la démocratie. A la fin, il a quand même été élu avec des gros soupçons de fraude. La suite, on la connaît. Ce qui me fait dire que à droite, ils sont comme les cancres de la classe : obligés de tricher aux examens car ils n'ont pas bien appris leurs leçons. Mais j'arrête là, car mon billet ne concerne pas la droite.  

Enfin si ... enfin non.

A Marseille rie ne se passe normalement. Les primaires PS pour les prochaines municipales ont donné à voir un spectacle tragi-comique assez coutumier de cette ville et ses habitants les plus caricaturaux. 

La sénatrice Ghali, bien connue pour ses sorties poujado-réactionnaires en appelant à l'armée comme remède aux règlements de comptes parmi la pègre locale, solution non seulement inutile mais dangereuse et non conforme aux principes républicains mais tellement populiste et belle à hurler avec l'accent méridional dans les micros lors de meetings  chauffés à blanc, a gagné les primaires et s'installe en tête contre l'autre candidat socialiste. 

La fougueuse sénatrice n'a cessé de fustiger ses anciens malheureux concurrents, et a même gentiment proposé à la ministre Carlotti rien de moins que de démissionner de son poste car cette dernière a dénoncé l'usage grossier de transports groupés par la candidate, façon Tibéri de la grande époque,  pour amener et faire voter en sa faveur, évidemment, des personnes qui traditionnellement ne se déplacent jamais à l'occasion de suffrages nationaux importants ... alors pour une primaire, vous pensez-bien !!

La sénatrice continue son offensive et répond en dénonçant les accords de boutiquiers, de parisianisme dédaigneux et va jusqu'à impliquer le premier ministre de son propre camp politique !

Pour parachever le tableau : elle se déclare la candidate "anti-système" utilisant ainsi la même terminologie que le FN. Sans oublier d'user et d'abuser de la vieille ficelle régionaliste entre Marseille et Paris, exacerbée par les hordes de supporters de foot écumants.  La boucle est bouclée.

Deux choses : On ne se déclare jamais candidat anti-système lorsque toute sa carrière politique s'est faite à l'ombre d'un grand personnage comme Guérini ... où alors on oblige Wikipédia à effacer certains passages sur sa bio.

On ne tire jamais contre son propre camp surtout lorsqu'on sait qu'on fera appel à lui pour l'aider à battre le vieux Gaudin ... sinon on annonce qu'on présente une liste indépendante.

Encourager des abstentionnistes traditionnels à aller voter c'est bien, mais il faudra confirmer l'essai dans des conditions réelles aux prochaines municipales sinon certains auront raison de crier au vote communautariste.

Ce qui fait trois, mais quand on aime on ne compte pas ... Heing !

4 commentaires:

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