mardi 5 janvier 2016

Commémorations

Gloire à la vraie gauche qui inventa le concept de "l'injonction je suis Charlie" pour justifier et donner raison à tous ceux qui ont hésité. 

Tous ceux qui avaient dit "on condamne le meurtre... mais..." ce mais qui distingue désormais deux camps irrémédiablement fâchés. Ce mais qui va finir par tuer à petit feu la République.

La vraie gauche des intellectuels veulent qu'on pardonne ce "mais" aux bigots imbéciles. A ces nouveaux ignorants crasses sans culture qui veulent interdire en France le droit qu'ils disent "au blasphème". 

La vraie gauche  leur a inventé ce nouveau mot d'injonction : "ordre formel d'obéir sur le champ". Elle voudrait draper les "oui mais" dans les habits de la désobéissance, la rébellion légitime à un ordre venu d'en-haut.  Les regrouper sous son aile protectrice, contre l'oppresseur, l'état raciste et islamophobe, l'état "belliciste" comme je l'entendais ce matin dans la radio. Hilarant et pitoyable !

Comme si le slogan "je suis Charlie" avait été décrété par Hollande ou par Valls.

Cette gauche pitoyable qui dans son aveuglement et sa bêtise continue à dire à certains binationaux fragilisés par une double identité qu'ils ont raison de croire que la France les considère comme des citoyens de seconde zone et d'avoir raison de ne pas se sentir "Charlie". 

Charlie ne se décrète pas, il ne vient pas d'en-haut. Il vient de tous ceux qui craignent que la première de nos libertés ne soit menacée : celle de ne pas croire. 

De cette liberté là, ceux qui n'étaient pas Charlie à l'époque, n'en avaient strictement rien à cirer puisqu'ils sont bien fichés dans leur certitudes, droit dans leur bottes religieuses.
Pour eux, souvent, Charlie l'avait cherché.

Mais la liberté d'être assis à une terrasse, d'écouter de la musique... simplement de vivre dans un pays libre, elle a concerné tout le monde après les attentats de novembre. Les Charlie et les pas Charlie Alors quelle liberté consentiront-ils à abandonner cette fois-ci ? Quel sera leur "oui mais..." ? Comment la vraie gauche le justifiera-t-elle ? Le pardonnera-t-elle ?

La question après les attentats de novembre n'est plus de savoir qui doit se sentir Charlie ou pas, mais qui se sent Français. Simplement. Sincèrement. Sans faire le tri entre les valeurs que cela suppose. Une offre globale à laquelle on adhère par le sol ou par le sang.  Qu'importe.



13 commentaires:

  1. « La question après les attentats de novembre n'est plus de savoir qui doit se sentir Charlie ou pas, mais qui se sent Français. »

    Désolé, mais non, pas d'accord. N'importe quel Français, à mes yeux, a le droit de ne pas se sentir français, de dire tout le mal qu'il pense de son propre pays, voire le mépris qu'il lui inspire, si c'est le cas. C'est une question de liberté, de conscience et d'expression. Je le dis d'autant plus librement que je me sens, moi, tout à fait content de l'être, français.

    (Pour Charlie ou pas Charlie, je ne dis rien : ce me semble tellement stupide que je ne vois pas l'intérêt, ni même la possibilité, de me déterminer par rapport à cette clownerie.)

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  2. Une liberté de conscience et d'expression qui lorsqu'elle est aux mains d'imbéciles ne se contente pas seulement de mots.

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    1. Eh bien, c'est à ce moment-là, celui du passage à l'acte violent, qu'il convient de sévir, mais pas avant. Et, là, il faut le faire avec toute la sévérité requise, plutôt que de commencer par chercher des circonstances atténuantes, en invoquant je ne sais quel racisme ou la fameuse et passe-partout "misère sociale".

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    2. Minority report c'est du flan, on est d'accord ! Pourtant il existe des "marqueurs" qui peuvent permettre de faire du repérage : surveillance des attitudes au collège et lycée, planques dans les lieux de culte (mosquées), traçage des fréquentations douteuses de sites internet. Quant aux circonstances atténuantes, dans ce cas je n'en conçois pas une seule.

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  3. L'état "belliciste", on aura tout entendu, misère.

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  4. L'Etat "Bembelliste" ? Ok, je garde 😇...

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    1. Si, au contraire... tu as très bien saisi. Mais tu ne vois pas.

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  6. Moi, je ne me sens pas Français...
    La gauche agite maintenant le drapeau français mais reste européiste. Nous sommes dans un patriotisme, au mieux de pacotille, au pire, qui se cherchera un bouc-émissaire, le Français avec un lien à l'Islam ou le Français de couleur.
    Did

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    1. Pose toi la question de savoir qu'est-ce qui fais de toi un français.

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    2. justement j'arrête pas de me la poser cette question
      et qu'est ce qui fait des autres des vronzais ?
      une bonne question aussi , pourquoi n'en parlez vous pas?
      parce qu'il y aurait à dire , là dessus
      dans les vronzais de branche ou de papier , certains ne se supportent pas en vronze , faut il pour autant les gerder chez nous ?
      autrement que pour les allocs et l'état providence?

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