mardi 15 mars 2011

A la guerre comme à la guerre.


La patronne de cette entreprise stratégique pour l'économie française est accourue à la télévision pour dire qu'il n' y avait pas de quoi s'affoler sur la situation et qu'il ne fallait pas "instrumentaliser" les événements et rouvrir le débat du nucléaire en France. 

Je rejoins les camarades sur le fait qu'il faut justement qu'on en parle et que des décisions fortes soient prises dans ce domaine en France à l'instar de ce qui se passe dans le reste de l'Europe. A moins que nos dirigeants se croient plus intelligents que la moyenne et qu'ils considèrent l'opinion publique française plus con que les autres.

En même temps, il est plus facile de prétendre qu'il n y a pas de risques lorsque l'on sait qu'il nous est plus facile de fuir. Ceux qui parlent, sont ceux qui sont assurés de sauver leur peau en cas de péril grave en Europe et Areva le prouve avec ce sauve qui peut. Pourquoi ne pas rester et faire profiter les japonais du savoir faire français en la matière ?

Où fuiront les japonais désormais ? Et nous on ferait quoi ? Où fuirions-nous ? Qui nous rapatriera et où ?

C'est un peu comme à la guerre : l'espérance de vie d'un officier , resté à l'arrière, est bien plus longue que celle du troufion de base.

11 commentaires:

  1. les pour, les contre... je travaille à quantifier les forces en présence... Beau débat ! utile... L'indécence, c'est de ne pas en parler. Etpicétout.

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  2. Je vous signale que la proportion d'officiers tués au combat durant la guerre de 14 est très légèrement supérieure à la proportion d'hommes de troupe ayant subi le même sort.

    Il n'y a que dans les fantasmes d'antimilitaristes primaires, que les officiers restent planqués à l'arrière.

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  3. Évidemment Captain,

    Je confirme pour avoir un peu d'expérience à ce sujet, notamment en Afrique : Au dessus du grade de lieutenant, inutile de souscrire une assurance-vie, le risque étant négligeable. Le seul organe vulnérable de nos supérieurs étant le foie : l'alcool n'étant toutefois pas encore considéré comme une arme de destruction massive. Mais ça viendra !

    Comme tous les militaristes de pacotille, il n'est même pas certain, que notre ami Goux ait fait son service militaire :DDD

    Peut-être à Balard ou dans une caserne parisienne.

    Néanmoins, on est d'accord pour ce qui concerne la sinistre guerre de 1914 qui a bousillé la France pour plusieurs générations. D'autant qu'à cette époque, une grande partie des officiers étaient des réservistes issus du contingent : instituteurs, ingénieurs, fonctionnaires, diplômés...

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  4. Gdc, ne jamais faire l'économie d'un débat de cette importance, c'est utile pour faire avancer la société.

    Didier, je ne parle pas de 14/18 seulement. Il faut aussi convenir que la piétaille doit être, par définition, plus nombreuse que les donneurs d'ordre. Tu as raison, je suis un antimilitariste primaire et je le revendique haut et fort : rien ne justifie le budget de l'armée ( à part peut-être la facture des bordels des villes de garnison ).
    Cui, merci pour la précision à Didier. En 14, le souci des industriels et du clergé convergeait vers la nécessité de réduire les contingents d'instituteurs laïcs et libres ainsi que ceux des nouvelles classes moyennes qui commençaient à montrer le chemin de l'émancipation au monde ouvrier.
    Je note néanmoins que vous avez tous deux signé un traité de non-agression :)

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  5. Captain, je souhaite que tu fasses preuve de mansuétude envers monsieur Goux, et que tu ne l'expulses pas à cause de la fin de la trêve hivernale. Je le trouve très drôle! ;o)

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  6. Pow, tant qu'on reste dans les limites de la courtoisie ... :)

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  7. J'ai rien signé du tout, moi ! Cela dit, il faudrait vérifier mais je ne pense pas que les proportions ont été différentes durant la Seconde Guerre mondiale, et notamment pour sa partie de reconquête africaine (Leclerc, etc.). Maintenant, si vous parlez des opérations de pacification coloniales (ne vous énervez oas : j'ai écrit ça exprès…), je n'ai en effet aucune lumière là-dessus.

    Enfin, je ne trouverais pas spécialement choquant, dans un but de stricte efficacité guerrière, que les officiers soient un peu moins exposés, dans la mesure où leur rôle est aussi important que celui des hommes de troupes (et même souvent davantage) mais qu'ils sont moins facilement remplaçables.

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  8. "Il faut aussi convenir que la piétaille doit être, par définition, plus nombreuse que les donneurs d'ordre"... Bizarre, à mon boulot, c'est l'inverse. C'est peut-être pour ça que rien ne marche !

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  9. A noter que la Russie a proposé, en cas de grosse catastrophe, d’accueillir des japonais sur son territoire.

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  10. En réalité, je pointais du doigt les fils à papa du genre W Bush qui envoyait des fils de familles pauvres au casse-pipe en Afghanistan et en Irak, pendant que les fils de ses amis faisaient les beaux dans les bureaux du pentagone.
    L'efficacité guerrière c'est quoi ? Buter les méchants ? Tout dépend comment on se situe. D'où l'idée que c'est peut-être juste utile pour faire tourner l'industrie et faire de l'équilibre démographique.

    Marco, démissionne illico !
    Romain, lequel ? L'animilitarisme ? Je crois qu'il y a mieux à faire.

    El Camino, beau geste de la Russie dont l'absence au niveau international commençait à inquiéter.

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