lundi 30 avril 2012

Avril au balcon, Sarko aux tisons !

"Sarkozy exalte le sentiment national" Voilà comment le Figaro, officine de droite bien connue,  qualifie le curage d'égouts sans gants qu'effectue le président candidat.

A plusieurs reprises, l'histoire récente de la France a démontré comment une petite minorité prend en otage toute les aspirations et les espoirs d'un peuple. On continue malgré tout à appliquer les mêmes recettes qui font que 10 ou 12 % du noyau dur de l'électorat d'extrême droite joue les arbitres et impose ses thèmes dans une période d'expression démocratique cruciale pour tout un pays.

De quel droit ?

Pourtant les sujets à débat sont nombreux. Les idées et les propositions doivent répondre à la demande de la majorité des citoyens ... pas à une minorité d'excités de l'identité nationale, des salafistes ( littéralement : qui voudraient vivre selon les préceptes des fondateurs) de la civilisation et des racines occidentales, des apôtres de la peur et de l'enfermement.

Sarkozy a balayé tout autre sujet de façon bien opportune car le système électoral français l'y autorise ... l'y encouragerait presque. Toutes les études, les sondages, les rapports, les experts économiques et les sociologues sont d'accord pour dire que la peur d'un déferlement migratoire n'est pas à l'ordre du jour des préoccupation des français. Les vrais sujets qui inquiètent le plus les citoyens sont ceux auxquels le président n'a pas su répondre. Auxquels il n'a pas de réponse à venir... et il le sait parfaitement.

Tant que ce système existera, nous en tant que citoyens conscients, serons perpétuellement les victimes collatérales de ces professeurs de mensonges, zélateurs de tout ce qu'il y a de plus régressif dans la société. 

La démocratie nous est confisquée aux moments où on en a le plus besoin, c'est à dire aux élections et nous assistons avec le monde entier au spectacle ahurissant d'un président aux abois, débordé par ses propres contradictions, incapable d'apporter la moindre proposition concrète aux citoyens, proférer sans retenue un discours d'enfermement et de haine, empruntant les mots et les idées d'une extrême droite ... finalement marginale dans le paysage politique français.


Je ne sais pas si place Trocadéro il y a des palaces de luxe, mais demain, Sarko appelle les vrais travailleurs,  le peuple qui souffre, qui ne demande rien, qui ne dit rien (et qui souvent ne voit rien) à se réunir pour le soutenir ... il ne faudrait pas qu'il fasse comme la dernière fois place de la Concorde. Il  faudra que le peuple lève la tête bien haut pour bien voir cette fois-ci qui l'attend au balcon.

* Merci au Canard Enchaîné pour l'illustration.

5 commentaires:

  1. Le peuple, lever la tête ? Tu rêves...

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  2. Oui, je !

    Je pensais à l'ancien slogan FN "mains hautes, têtes blanches" ou l'inverse ... je me souviens plus tellement c'est tout dédiabolisé dans ma tête :)

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  3. "Princes, vous n'attendiez pas ces maraudeurs, et les voilà aux portes de vos cités et sur les marches des palais, la troupe est peut-être dans vos cuisines.
    Vous serez seuls à table quand vos prétoriens viendront quérir les deniers de la trahison.
    Il y aura des hommes et des hommes à foison aux agapes des places publiques. Chacun dira son aventure. Car de l'esclavage à la liberté la route fut longue. Ils furent longtemps trompés par leurs propres élus, par vous, princes des fausses républiques.

    Vous avez détrôné les rois tout en gardant le trône.
    Les fermes générales se nomment préfectures. De la place guillotine aux nouvelles baronnies, un cortège de fripons essaime les cendres de la roture. La tour défaite, la tour jacobine, l'insolence des valets se drape dans le pourpre des messes royales.
    Vous dites liberté quand la vôtre, seule, se dore au soleil. Vous dites gouvernement quand votre régime, seul, bascule. Vous dites Patrie pour sauver vos écus. Vous dites nation pour justifier la querelle d'un petit nombre et la bombe d'un hystérique et vous dites France pour déodorer la pestilence d'une poubelle lutécienne..."

    Extrait de "Princes.." de GLENMOR...Je n'ai pas la date exacte, mais ce texte date au moins de 40 ans...

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  4. Merci camarade :) et bonne fête des travailleurs.

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  5. Le jour "DU" débat est arrivé ...
    Sais pas encore si je vais regarder, preuve s'il en est que la lassitude est là.
    Me serais pas posé la question, avant.
    Bonne journée, Captain.

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