Normalement, ceux qui connaissent ma grande-tante savent qu'elle aurait dit "qui se sent morveux se mouche. L'adjectif utilisé par Macron ne l'a pas été par hasard et il visait bien la caste politique économique et intellectuelle qui se contente de se payer de mots et passer à la caisse à la fin du mois.
Seulement, les imbéciles regardent le doigt, ou font semblant de ne pas bien comprendre que cette déclaration était pour eux. Ils sautent sur l'occasion pour reprendre ce qui leur était destiné pour le renvoyer contre leur sympathisants, leurs militants.
Ainsi donc Mélenchon, après avoir longtemps réclamé des vacances à peine entré à l'assemblée, et dans sa hâte de simuler sa belle colère en carton, remplace étrangement le mot "extrêmes" par celui d'"abrutis" à la série de mots que Macron a prononcés en Grèce. Abrutis, voilà donc ce que pense secrètement de ses insoumis le fainéant ultime, nourri au sein généreux de la politique subventionnée, devenu gourou après avoir ronflé pendant des années au sénat.
Les socialistes ont également osé la facilité intellectuelle mais comme je les comprends. Une défaite comique suivie de l'incapacité à faire leur bilan après avoir méticuleusement brisé toute tentative de changement initié par Hollande, réduit à l'inauguration des chrysanthèmes. La fabrique de rois fainéants a intérêt à ce que rien ne bouge.
Les patrons de syndicats, en particulier Martinez, ont dévié le boulet vers les "travailleurs". Comme je le comprends aussi : ces travailleurs qui ne votent même plus pour la CGT et qui majoritairement soutiennent les réformes, il faut bien tenter une dernière fois de les récupérer car il y a le feu à la maison et les prochaines lois sur la formation professionnelle risque de les laisser à poil, en attendant une remise à plat du financement des syndicats.
Je comprends que tous s'accrochent à la moindre aspérité et scrutent la moindre parole pour la passer au crible de leur intérêts. Oui les régimes spéciaux devront être revus, les financements réétudiés... car après les politiques, les français ne comprennent toujours pas pourquoi syndicats, journalistes, corporations diverses jouissant de situations de rente ne seraient pas au même régime qu'eux.
Ceux qui rétorquent avec les "milliards" distribués aux "patrons" devraient penser aux milliards dépensés par l'état pour engraisser cette caste qui ne promet même pas de créer ou de sauvegarder des emplois.
A part les leurs, soi dit.